Deux prélats courageux

Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Carlo Maria Viganò : deux prélats catholiques courageux dans la tempête moderniste
Nous nous inspirons d’un article récent d’Una Voce qui repropose une importante lettre de 1985 de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II, lorsque ce dernier décida de convoquer un Synode extraordinaire pour que «le Concile Vatican II, conclu il y a 20 ans, devienne une réalité de plus en plus vivante». À cette occasion, Mgr Lefebvre (avec Mgr de Castro Mayer) a déclaré : «Nous qui avons pris une part active au Concile, nous vous faisons part respectueusement de nos appréhensions et de nos désirs, pour le bien de l’Église et le salut des âmes qui se confient à nous.» Et, se référant à la Déclaration sur la liberté religieuse, il poursuit : «Nous n’avons pas cessé de protester, pendant et après le Concile, contre le scandale inconcevable de cette fausse liberté religieuse, en nous appuyant sur les documents les plus solennels du Magistère de l’Église…..pour ces raisons, si le prochain Synode ne revient pas au Magistère traditionnel de l’Église en matière de liberté religieuse, mais confirme cette grave erreur, source d’hérésies, nous serons en droit de penser que les membres du Synode ne professent plus la foi catholique», concluant par un jugement sévère sur l’action pontificale du pape polonais : “Si le Synode, sous votre autorité, persiste dans cette orientation, Vous ne serez plus le Bon Pasteur”.A l’occasion de sa convocation devant le Préfet du Saint-Office (à l’époque le Cardinal Seper) en 1979, Mgr Lefebvre, n’a pas craint d’affirmer « …je suis chez moi, et que c’est moi, que vous appelez “le traditionaliste”, qui dois vous juger ».

Le pape «saint à la fois» recherche l’assentiment des masses océaniques (hérétiques, athées, anticatholiques, etc.) mais méprise l’avis du peuple.
Dans les deux cas, l’excommunication n’est pas venue de la véritable Église du Christ, puisqu’elle existait, et qu’elle n’existe que dans le petit reste de mémoire évangélique, dont Mgr. Lefebvre et Mgr Viganò en sont les figures les plus représentatives : Rappelons l’infâme «subsistit in» de Lumen Gentium 8/b, sorti comme un lapin du chapeau par le clergé révolutionnaire (en même temps que Unitatis Reintegratio) pour dédouaner la myriade de sectes protestantes (en cessant de les inviter à rejoindre l’Église catholique, dont elles étaient déclarées à tort faire partie) et utilisé ici à bon escient, ad majorem Dei gloriam et salus animarum, en ne reconnaissant comme Église catholique que le clergé lié à la Tradition bimillénaire et au Magistère préconciliaire, et en considérant comme une entité abusive et apostate l’organisation humaine qui s’y est superposée depuis Roncalli, et plus, continuant à se faire passer pour l’Église catholique mais ne l’étant plus, ayant trahi ouvertement son Fondateur, Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour suivre l’esprit du monde et son prince infâme, le diable.

Quant à Mgr Viganò, lorsqu’il fut cité à comparaître le 20 juin 2024, à l’instar de Mgr Lefebvre, il s’exprima lui aussi de la sorte : « Je ne reconnais l’autorité ni du tribunal qui prétend me juger, ni de son préfet, ni de ceux qui l’ont nommé. Dénonçant «l’action souterraine et très organisée de clercs et de laïcs liés à des sectes maçonniques, visant à subvertir lentement mais inexorablement la structure de gouvernement et de magistère de l’Église pour la démolir de l’intérieur» et rappelant comment «depuis le Concile, l’Église s’est ainsi faite la porteuse des principes révolutionnaires de 1789», il s’est exprimé en ces termes : «Je ne reconnais pas l’autorité du tribunal qui prétend me juger, ni celle de son préfet, ni celle de ceux qui l’ont nommé», comme l’ont admis certains partisans de Vatican II», ce qui, ajoute le prélat catholique, a provoqué “l’abîme qui sépare l’Église
catholique de celle qui l’a remplacée avec le Concile Vatican II
”. Lapidaire, enfin, est la condamnation sans appel de Monseigneur Viganò à l’encontre de l’église synodale vaticane actuellement dirigée par Bergoglio : «Comment les Pontifes des derniers siècles agiraient-ils aujourd’hui ? Me jugeraient-ils coupable de schisme ou condamneraient-ils plutôt celui qui prétend être leur successeur ? Avec moi, le sanhédrin moderniste juge et condamne tous les papes catholiques, parce que la foi qu’ils ont défendue est la mienne, et que les erreurs que défend Bergoglio sont celles qu’ils ont condamnées, sans exception ».

J’ACCUSE / DICHIARAZIONE di S.E. Mons. Carlo Maria Viganò, Arcivescovo Titolare Di Ulpiana, Nunzio Apostolico sull'accusa di scisma

Plus tard, une fois l’excommunication prononcée, Notre Seigneur n’a pas épargné à la hiérarchie bergoglienne d’autres lourdes accusations :
« Mais
comment penser que c’est la véritable Église qui frappe ses enfants et ses ministres, et qui en même temps accueille ses ennemis et fait siennes leurs erreurs ?
Cette église, qui se dit conciliaire et synodale, est une contrefaçon, une contre-Église,.
….. Dans ma décision de dénoncer l’apostasie de la Hiérarchie moderniste et mondialiste, j’ai retrouvé le sens de mon épiscopat, d’être un Successeur des Apôtres, un témoin du Christ et un Pasteur dans son Église…… Nous n’avons pas de Pontife qui puisse nous juger et nous excommunier. S’il y avait un Pape, je ne serais même pas jugé, excommunié ou déclaré schismatique, parce que nous professerions tous les deux la même Foi. Si Bergoglio me juge aujourd’hui pour me condamner et m’excommunier, c’est précisément parce qu’il fait publiquement profession d’appartenir à une autre religion et de présider une autre église, son église, l’église synodale dont je suis ‘expulsé’ en tant que catholique et, en fait, étranger à cette église».

Omelia per il Preziosissimo Sangue - In Sanguine Tuo - 7
luglio 2024 - di Mons. Carlo Maria Viganò


Nous considérons qu’il est presque superflu de dire que nous sommes entièrement d’accord avec les déclarations de ces deux grands héros du mouvement que nous aimons appeler la Résistance Catholique Anti-Moderniste, deux figures de proue, deux véritables guides du «petit reste» évangélique chargé de sauver la semence de la foi catholique bimillénaire pour qu’elle porte du fruit dans les générations suivantes, une fois définitivement vaincus les clercs modernistes, rebelles et révolutionnaires qui occupent actuellement toutes les fonctions jadis catholiques dans une vaine tentative de détruire l’œuvre de la Rédemption de Notre Seigneur Jésus-Christ.
En conclusion, en toute liberté de conscience (cette liberté si chère aux prélats modernistes, à condition qu’elle s’exerce toujours et seulement dans le sens qui leur plaît, et jamais à contre-courant), nous croyons pouvoir émettre l’hypothèse que les excommunications imposées aux deux courageux prélats catholiques doivent être considérées comme
nulles et non avenues, comme non émises, puisqu’elles émanent d’une entité qui n’était pas et n’est pas celle dont elle a abusivement gardé le nom, en usurpant ses charges et ses fonctions, afin de les utiliser pour détruire l’œuvre du Rédempteur ; se rappeler à cet égard la vision du Pape Léon XIII et les fameux 100 ans demandés par Satan au Christ pour lui prouver qu’il est capable de détruire l’Église catholique : Y parvient-il ? , nous pourrions nous demander, de manière rhétorique ; à une telle question, la réponse ne peut être que négative, puisque nous savons et croyons, par la foi, que « portae Inferi non praevalebunt». Nous sommes confirmés en cela par les paroles de Notre-Dame de Fatima, qui a dit à Sœur Lucie : «Quand tout semblera perdu, alors je serai avec vous… à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera». Alors Christus Vincit, Christus Regnat, Christus Imperat ! Laudetur Jesus Christus !

Source Stilum Curiae Marco Tosatti