02:41:14
shazam
4414,6 k
Bouvard et Pécuchet (1989) Deux copistes (Jean Carmet et Jean-Pierre Marielle ) employés à Paris se rencontrent par hasard et se lient d'amitié. L'un deux fait un héritage, l'autre apporte ses …Plus
Bouvard et Pécuchet (1989)

Deux copistes (Jean Carmet et Jean-Pierre Marielle ) employés à Paris se rencontrent par hasard et se lient d'amitié. L'un deux fait un héritage, l'autre apporte ses économies. Ils achètent un manoir en Normandie, rêve de toute leur existence, et quittent la capitale. Ils se livrent à toute une série d'études et d'expériences, embrassant toutes les connaissances de l'Humanité jusqu'à se perdre dans des abstractions philosophiques...

Bouvard et Pécuchet est une adaptation télévisuelle du roman de Gustave Flaubert en deux parties, réalisée par Jean-Daniel Verhaeghe, en 1989.

Très proche du texte de Gustave Flaubert, cette fiction a reçu le 7 d'or de la meilleure fiction, en 1991.
Maranatha Maranatha partage ceci
21,1 k
« Si, au lieu de brader "Mme Bovary" à des élèves de 3ème ou de Seconde qui n'y comprennent que peu de choses tant leur expérience personnelle se trouve à dix mille lieues des tourments d'une provinciale mal mariée du XIXème siècle, on leur offrait des "Morceaux choisis" de "Bouvard & Pécuchet", peut-être le malentendu qui s'établit en général très vite entre les élèves et Gustave Flaubert …Plus
« Si, au lieu de brader "Mme Bovary" à des élèves de 3ème ou de Seconde qui n'y comprennent que peu de choses tant leur expérience personnelle se trouve à dix mille lieues des tourments d'une provinciale mal mariée du XIXème siècle, on leur offrait des "Morceaux choisis" de "Bouvard & Pécuchet", peut-être le malentendu qui s'établit en général très vite entre les élèves et Gustave Flaubert n'existerait-il pas. (Il faudrait, notez bien, que les enseignants y mettent aussi du leur, et voilà qui est plus hasardeux ... ) »
Maranatha Maranatha
Princeps
.
Marie-Pierre Jeanine THIERY partage ceci
22
Bouvard et Pécuchet (1989)
En cette veille du centenaire de Gustave Flaubert (Rouen le 12 décembre 1821 + Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880), un film très proche du texte de Gustave Flaubert.
Le film que vous allez voir, a reçu le 7 d'or de la meilleure fiction, en 1991.
-
Une magnifique critique du site Babelio (babelio.com) au sujet du livre Bouvard et Pécuchet, Le …Plus
Bouvard et Pécuchet (1989)
En cette veille du centenaire de Gustave Flaubert (Rouen le 12 décembre 1821 + Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880), un film très proche du texte de Gustave Flaubert.
Le film que vous allez voir, a reçu le 7 d'or de la meilleure fiction, en 1991.
-

Une magnifique critique du site Babelio (babelio.com) au sujet du livre Bouvard et Pécuchet, Le livre de Poche.

Si, au lieu de brader "Mme Bovary" à des élèves de 3ème ou de Seconde qui n'y comprennent que peu de choses tant leur expérience personnelle se trouve à dix mille lieues des tourments d'une provinciale mal mariée du XIXème siècle, on leur offrait des "Morceaux choisis" de "Bouvard & Pécuchet", peut-être le malentendu qui s'établit en général très vite entre les élèves et Gustave Flaubert n'existerait-il pas. (Il faudrait, notez bien, que les enseignants y mettent aussi du leur, et voilà qui est plus hasardeux ... )

Car l’œuvre inachevée de Flaubert est un monument pince-sans-rire dressé à la bêtise monomaniaque élevée au rang de l'art par deux anti-héros dont on se demande bien souvent si leurs excentricités ne vont pas finir par les faire sombrer dans la folie pure et simple.

Pourtant, à bien regarder ce livre extraordinaire, c'est autour de Bouvard et Pécuchet plus que dans leurs agissements personnels que se déploie, dans toute sa gloire, la beaufitude bourgeoise et bien-pensante.

Au sein de la province normande où ils sont allés chercher repos et plénitude, nos deux personnages principaux ne sont entourés que d'aigris et d'envieux qui, lorsqu'ils s'aperçoivent de l'originalité des deux compères, s'empressent d'unir leurs efforts pour les blâmer, les décrier et les moquer de toutes les façons possibles et imaginables.
Une certaine Mme Brodin ira même jusqu'à attiser la nature très charnelle de Bouvard afin d'obtenir de lui un prix risible pour l'une de ses propriétés qu'elle convoite.

Le monde paysan et ouvrier n'est pas mieux traité par un Flaubert qui, bien que né à Rouen, ne se faisait visiblement aucune illusion quant à l'avidité naturelle de ses compatriotes. Les événements de 1848, les petites et grandes lâchetés des notables sont passés au crible. Avec une lucidité rare et à l'opposé absolu du Hugo des "Misérables", Flaubert campe enfin des enfants de forçat absolument irrécupérables que Bouvard & Pécuchet, en philanthropes aussi émus que naïfs, tentent en vain d'élever hors de la fange où ils sont nés.

Bref, ce livre est d'une cruauté inouïe envers la Nature humaine à laquelle il ne laisse aucune rémission possible. Et malgré tout, devant ce défilé écrit de silhouettes à la Daumier, le lecteur s'amuse de bout en bout, partagé entre les rires que lui inspirent les déconfitures successives des pauvres Bouvard et Pécuchet et la tendresse que, peu à peu, l'originalité foncière de ces deux caractères finit par lui inspirer.

Certes, on ne rit pas aux éclats - quoique, parfois ... Et l'on est ici bien plus proche de l'humour anglais que des éclats rabelaisiens. N'empêche : ce roman se lit sans efforts en une seule journée et, quand on le referme, on se demande si, finalement, dans sa jeunesse, on n'est pas passé à côté du vrai Gustave Flaubert.

A lire absolument. ;o)
shazam partage ceci
1716
Bouvard et Pécuchet (1989)
En cette veille du centenaire de Gustave Flaubert (Rouen le 12 décembre 1821 + Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880), un film très proche du texte de Gustave Flaubert.
Le film que vous allez voir, a reçu le 7 d'or de la meilleure fiction, en 1991.
-
Une magnifique critique du site Babelio (babelio.com) au sujet du livre Bouvard et Pécuchet, Le …Plus
Bouvard et Pécuchet (1989)
En cette veille du centenaire de Gustave Flaubert (Rouen le 12 décembre 1821 + Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880), un film très proche du texte de Gustave Flaubert.
Le film que vous allez voir, a reçu le 7 d'or de la meilleure fiction, en 1991.
-

Une magnifique critique du site Babelio (babelio.com) au sujet du livre Bouvard et Pécuchet, Le livre de Poche.

Si, au lieu de brader "Mme Bovary" à des élèves de 3ème ou de Seconde qui n'y comprennent que peu de choses tant leur expérience personnelle se trouve à dix mille lieues des tourments d'une provinciale mal mariée du XIXème siècle, on leur offrait des "Morceaux choisis" de "Bouvard & Pécuchet", peut-être le malentendu qui s'établit en général très vite entre les élèves et Gustave Flaubert n'existerait-il pas. (Il faudrait, notez bien, que les enseignants y mettent aussi du leur, et voilà qui est plus hasardeux ... )

Car l’œuvre inachevée de Flaubert est un monument pince-sans-rire dressé à la bêtise monomaniaque élevée au rang de l'art par deux anti-héros dont on se demande bien souvent si leurs excentricités ne vont pas finir par les faire sombrer dans la folie pure et simple.

Pourtant, à bien regarder ce livre extraordinaire, c'est autour de Bouvard et Pécuchet plus que dans leurs agissements personnels que se déploie, dans toute sa gloire, la beaufitude bourgeoise et bien-pensante.

Au sein de la province normande où ils sont allés chercher repos et plénitude, nos deux personnages principaux ne sont entourés que d'aigris et d'envieux qui, lorsqu'ils s'aperçoivent de l'originalité des deux compères, s'empressent d'unir leurs efforts pour les blâmer, les décrier et les moquer de toutes les façons possibles et imaginables.
Une certaine Mme Brodin ira même jusqu'à attiser la nature très charnelle de Bouvard afin d'obtenir de lui un prix risible pour l'une de ses propriétés qu'elle convoite.

Le monde paysan et ouvrier n'est pas mieux traité par un Flaubert qui, bien que né à Rouen, ne se faisait visiblement aucune illusion quant à l'avidité naturelle de ses compatriotes. Les événements de 1848, les petites et grandes lâchetés des notables sont passés au crible. Avec une lucidité rare et à l'opposé absolu du Hugo des "Misérables", Flaubert campe enfin des enfants de forçat absolument irrécupérables que Bouvard & Pécuchet, en philanthropes aussi émus que naïfs, tentent en vain d'élever hors de la fange où ils sont nés.

Bref, ce livre est d'une cruauté inouïe envers la Nature humaine à laquelle il ne laisse aucune rémission possible. Et malgré tout, devant ce défilé écrit de silhouettes à la Daumier, le lecteur s'amuse de bout en bout, partagé entre les rires que lui inspirent les déconfitures successives des pauvres Bouvard et Pécuchet et la tendresse que, peu à peu, l'originalité foncière de ces deux caractères finit par lui inspirer.

Certes, on ne rit pas aux éclats - quoique, parfois ... Et l'on est ici bien plus proche de l'humour anglais que des éclats rabelaisiens. N'empêche : ce roman se lit sans efforts en une seule journée et, quand on le referme, on se demande si, finalement, dans sa jeunesse, on n'est pas passé à côté du vrai Gustave Flaubert.

A lire absolument. ;o)
shazam
Guiharan partage ceci
297
2) Films (ou séries)
Album recensant les films entiers (en français) ✍️
disponibles actuellement sur Gloria TV.
Voir aussi ma Sélection de bons FILMS ...
Plus
2) Films (ou séries)

Album recensant les films entiers (en français) ✍️
disponibles actuellement sur Gloria TV.

Voir aussi ma Sélection de bons FILMS ...
shazam
Une savoureuse et hilarante adaptation par J.C. Carrière des fameux Bouvard et Pécuchet ridicules et pompeux de Gustave Flaubert.
Drôle, extrêmement bien joué, d'une justesse ravissante, la mise en scène est réaliste et impitoyable avec ces personnages de pacotille du XIXe s.
(SensCritique)
-
La bêtise aura été pour Flaubert la fidèle compagne de toute une vie.
Dès l'enfance, il relève les …Plus
Une savoureuse et hilarante adaptation par J.C. Carrière des fameux Bouvard et Pécuchet ridicules et pompeux de Gustave Flaubert.
Drôle, extrêmement bien joué, d'une justesse ravissante, la mise en scène est réaliste et impitoyable avec ces personnages de pacotille du XIXe s.
(SensCritique)

-

La bêtise aura été pour Flaubert la fidèle compagne de toute une vie.
Dès l'enfance, il relève les niaiseries, les banalités pédantes, les méchancetés obtuses qui se débitent autour de lui.

Prise à trop forte dose, la sottise le révolte: «Oui, la terre doit être fatiguée de tous les crétins qu'elle porte, il y en a de pesants», écrit-il à sa mère en 1851. Mais la littérature est le meilleur des antidotes.
Ce poison qui lui gâche l'existence, il s'en purge en l'inoculant à ses créatures: au stupide Charles Bovary, à Homais le voltairien inepte, aux types falots de L'éducation sentimentale.
Mieux encore, les bourdes et les clichés que lui assènent ses interlocuteurs sont pieusement recueillis dans le Dictionnaire des idées reçues. Et puis, durant l'été 1872, il décide de consacrer un roman à la bêtise.
A travers Bouvard et Pécuchet, ces lamentables autodidactes qui s'entichent tour à tour d'agronomie, de médecine, d'archéologie, d'histoire, de religion, de pédagogie..., il entend dénoncer les connaissances mal digérées et les fausses certitudes de son siècle. C'est alors qu'une extraordinaire métamorphose affecte ses héros : «Ils acquirent la faculté pitoyable de voir la bêtise et ne plus la tolérer.»

Jamais la bonté divine de Flaubert ne s'était manifestée de manière aussi éclatante : après les avoir férocement malmenés, il insuffle de l'humanité à ses deux pantins et les accepte comme ses semblables, comme ses frères.
(L’Express)

-

Bouvard et Pécuchet
 : une mise en scène comique des savoirs :
aes.revues.org/566