Benoît XIV, dans son ouvrage : De Canonisatione Sanctorum, reconnaît la vérité de l’Apparition de la Très Sainte Vierge à saint Simon Stock. Appuyés sur cette autorité suprême, nous dirons donc avec le Vénérable P. de la Colombière : « ...à l’égard de tous ceux qui portent l’habit de Marie, cette Mère charitable n’a point mis de bornes à leur espérance ; la promesse qu’elle a faite de les protéger ne renferme aucune condition : Elle s’est engagée à ne pas permettre qu’ils soient jamais livrés à Satan ; c’est-à-dire qu’elle leur donne, pour leur salut, toutes les assurances qu’on peut avoir dans cette vie que, s’ils persévèrent dans son service, ils persévèreront infailliblement dans la grâce. »
Le premier miracle opéré depuis l’Apparition de Marie fut le prodigieux changement survenu, immédiatement après, dans l’Ordre des Carmes. Les Carmels d’Occident pouvaient à peine se soutenir ; les puissances tant séculières que religieuses parlaient de supprimer l’Ordre ; à peine le bruit de l’Apparition s’est-il répandu qu’on s’empressa de s’affilier à la Confraternité du Carmel.
Le Saint-Siège autorisa pour les fidèles le petit habit, le Scapulaire, fac-simile de l’habit que portent les religieux. Aussitôt, Papes, rois, princes, évêques, soldats, enfants et vieillards, riches et pauvres, tous se déclarent hautement Enfants de Marie ; depuis il n’est presque pas de fidèles qui n’aient reçu le Scapulaire. Heureux ceux qui l’ont porté avec foi et constamment jusqu’à la mort ; car PAS UN SCAPULAIRE NE SE VERRA EN ENFER.
Surtout à mon heure dernière, Je veux te presser sur mon cœur : Qui meurt avec toi, Scapulaire, Échappe à l’éternel malheur ! (Cantique chanté du Scapulaire)