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Où la fourberie de l'Antéchrist apparaît en pleine lumière

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Pédophilie : tous les évêques chiliens remettent leur démission au pape

Des « documents compromettants » ont été détruits par les autorités ecclésiastiques, révèle François, qui reconnaît une faillite collective de l’Église chilienne.

LE MONDE, 18.05.2018, par Cécile Chambraud

Tous les évêques chiliens ont remis, vendredi 18 mai, leur démission au pape. Mardi 15 mai, convoqués à Rome, ils s’étaient vu remettre par le pontife argentin un texte de dix pages dans lequel celui-ci avait écrit noir sur blanc : depuis des années, l’Église catholique chilienne abrite « de nombreuses situations d’abus de pouvoir, d’autorité et d’abus sexuels ».

« Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », indique une déclaration lue devant la presse par deux porte-parole de la Conférence épiscopale chilienne. Le pape doit à présent décider de sanctions nominatives après cette démission collective unique en deux siècles.

Le texte glaçant, dont le contenu a été révélé jeudi par la télévision chilienne T13, s’appuie sur des faits rassemblés dans un rapport (non publié) de 2 300 pages rédigé par les deux enquêteurs que le pape a dépêchés auprès des victimes d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir commis au sein de l’Église chilienne.

(Lire aussi : Pédophilie : le pape reconnaît des dérives au sein de l’épiscopat chilien )

Le document dénonce ainsi « l’existence de gravissimes négligences dans la protection des enfants vulnérables de la part d’évêques et de supérieurs religieux ». On peut aussi lire dans ce document que des religieux expulsés de leur ordre pour des « comportements immoraux » ont été accueillis dans d’autres diocèses avec des charges comportant « un contact quotidien et direct avec des mineurs ».

Des plaintes ont par ailleurs été hâtivement jugées « invraisemblables » alors qu’elles étaient « de graves indices d’un délit effectif ». D’autres ont même été classées sans la moindre enquête. Des pressions ont été exercées sur des enquêteurs et des « documents compromettants » ont été détruits.

A ce stade, on ignore si le pape va accepter ces démissions, ou certaines d’entre elles

De « graves problèmes » concernant « beaucoup d’abuseurs » avaient pourtant été détectés lors de leur passage « au séminaire ou au noviciat ». Des évêques ou des supérieurs d’ordre religieux, ajoute le pape, auraient en outre confié la direction de séminaires et de noviciats à « des prêtres soupçonnés d’homosexualité active », en violation des règles ecclésiastiques.

Pendant trois jours, de mardi à jeudi, le pape a rencontré à huis clos ces 34 évêques pour quatre séances de prise de conscience de la réalité des faits. « Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises », indique la déclaration lue devant la presse. « Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu’elles ont dû affronter, auxquelles s’ajoutaient souvent l’incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale, ajoutent-ils. Nous implorons leur pardon et leur aide pour continuer à avancer sur le chemin de la guérison des blessures, pour qu’elles puissent se cicatriser ».

« Nous sommes tous impliqués, moi le premier »

Ce qui est nouveau, dans les événements de cette semaine, c’est que l’Église catholique semble faire un pas vers la reconnaissance d’une responsabilité en tant qu’institution, et donc système de pouvoir, et qu’elle ne se raccroche plus à la seule mise en cause de responsabilités individuelles attribuées à des prêtres déviants ou à des évêques négligents. Cela ressort clairement de la note remise par François aux évêques chiliens, mardi.

Il apparaît en tout cas aujourd’hui clairement que le problème dépasse de loin le seul cas, pourtant déjà gravissime, de Fernando Karadima, ce charismatique prêtre de Santiago qui a formé de nombreux prêtres et plusieurs évêques et a été condamné par l’Église elle-même pour des agressions sexuelles commises pendant des années, par lui et autour de lui.

Ces dernières années, plusieurs cas d’abus dans des écoles catholiques sont apparus au grand jour. Dans son texte, le pape décrit une véritable faillite collective de cette Église. « Nous sommes tous impliqués, moi le premier », affirme François.
Pendant plusieurs années, le pape a en effet refusé d’entendre certaines anciennes victimes de Fernando Karadima, qui accusaient notamment l’évêque Juan Barros, l’un de ses proches, d’avoir couvert les agissements de l’ecclésiastique. François avait même accusé de « calomnie » ceux qui lui demandaient de revenir sur la nomination de Mgr Barros dans le diocèse d’Osorno. Il a ensuite affirmé n’avoir pas été informé exactement par les victimes, alors même qu’une lettre de l’une d’entre elles lui a été remise dès 2015. Le chef de l’Église catholique faisait d’abord confiance à ce que lui disaient les plus hauts responsables de l’Église chilienne.

(Lire aussi : La visite du pape au Chili entachée par les affaires de pédophilie)

Dans le texte transmis à l’épiscopat chilien, le pontife rappelle que par le passé, l’Église chilienne a eu le « courage » de s’engager et de prendre des risques pour défendre ses ouailles. Il oppose cette attitude à celle de l’Église d’aujourd’hui, qui a entre-temps été « transformée en son centre » : « La douloureuse et honteuse constatation des abus sexuels sur mineurs, des abus de pouvoir et de conscience de la part de ministres de l’Église, ainsi que la manière dont ces situations ont été abordées, met en évidence ce changement de centre ecclésial. »

« Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade »

Il décrit une Église passée du service des autres à une institution gangrenée par des individus et des groupes qui ont prétendu « s’ériger comme unique interprète de la volonté de Dieu ». Cette « psychologie d’élite », affirme le pape François, a fini par constituer des « cercles fermés qui débouchent sur des spiritualités narcissiques et autoritaires » pour lesquelles « l’important, c’est de se sentir spécial, différent des autres ». « Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade », résume François, qui parle aussi de « perversion » ecclésiale.

« Promouvoir une culture anti-abus »

Pour sortir de cette dérive collective, il préconise d’ouvrir l’institution et de travailler avec « différentes instances de la société civile pour promouvoir une culture anti-abus ». Il insiste sur le fait qu’à ses yeux, de simples changements de personnes (c’est-à-dire d’évêques) ne suffiront pas à résoudre des problèmes aussi profondément ancrés et structurels. « Cela, il faut le faire, écrit le pape, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Il serait irresponsable de notre part de ne pas creuser pour trouver les racines et les structures qui ont permis que ces événements se produisent et se perpétuent. »

(Lire aussi : La réforme du pape à l’épreuve de la pédophilie)


Se contenter de changer des hommes, explique-t-il, donnerait l’illusion d’avoir réglé les problèmes alors que ceux-ci perdureraient. Pour que « plus jamais, ils ne viennent à se répéter », conclut François, il faut considérer le problème comme « celui de tous et pas seulement comme celui de certains ».

En attendant, les démissions des évêques chiliens pourraient rapidement le placer face à de nouvelles difficultés. Si, comme c’est probable, François accepte au moins une partie d’entre elles, il désignera inévitablement ces prélats comme des responsables d’une situation qu’il a décrite de manière si crue. Au Chili, et ailleurs, se posera inévitablement la question de la manière dont ils doivent répondre de leurs actes.

(Lire aussi : Au Chili, satisfaction prudente des victimes de pédophilie et silence de la classe politique)

Au début du pontificat, la commission pour la protection des mineurs créée par François avait recommandé la création d’un tribunal spécial chargé de juger les évêques coupables de négligence, notamment en matière de pédophilie. Sous le poids des oppositions, ce tribunal n’a jamais vu le jour. Mais des manquements suffisamment graves pour justifier la révocation d’un évêque peuvent-ils échapper à tout jugement ?

Source : www.lemonde.fr/…/pedophilie-dans…

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>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez
Etienne bis
Une autre lecture de la démission collective des évêques chiliens.
Voir www.diakonos.be/…/mysteres-au-vat…
La convocation collective aurait vexé certains d'entre eux, assimilés à tort aux coupables. (Car il y en a, des deux catégories.)
Estimant, en plus, que le Vatican n'a pas fait son boulot de "discernement"... par cette démission, ils mettraient le pape (?) et sa camarilla devant leur …Plus
Une autre lecture de la démission collective des évêques chiliens.
Voir www.diakonos.be/…/mysteres-au-vat…

La convocation collective aurait vexé certains d'entre eux, assimilés à tort aux coupables. (Car il y en a, des deux catégories.)
Estimant, en plus, que le Vatican n'a pas fait son boulot de "discernement"... par cette démission, ils mettraient le pape (?) et sa camarilla devant leur travail qui aurait dû être fait de longue date.
A eux de "discerner", si possible en urgence. Et si ce n'est pas fait ? Basta.
🤗
tintine
Veuillez m'excuser, ces mauvaises rimes deviennent lassantes. C'est comme tout, pas trop n'en faut !
Si je suis la seule que cela insupporte, je m'en excuse et me retire.
Montfort AJPM
Quand l'Antéchrist fera des miracles,
Et il en fera, c'est garanti,
Vous croirez tous à ses oracles,
Vous croyant tous en paradis.
Si aujourd'hui quelqu'un rechigne,
Demain il sera de sa vigne
En voyant tout ce qu'il accomplit :
Et pour toi, ce sera fini.
Montfort.
Si je vais droit dans le tas,
C'est à cause du François
Qui est là pour vous berner,
Et vous vous faites attraper
Parce que vous le voulez bien,
Cela arrangeant tout un chacun !
Je ne crains pas d'être démenti
Car je sais bien ce que j'écris.
GChevalier partage ceci
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GChevalier
GTV me force d'écrire,
Ce qui me plaît extrêmement,
Car cela me permet de dire
Des choses qui autrement
Ne se diraient jamais et alors
Personne ne pourrait les entendre !
C'est pourquoi je remercie encore
GTV qui me les fait rendre.
AJPM
Oh ! que la dévotion aux âmes du Purgatoire est profitable !
Il faut profiter de la vie, dit Antéchrist en se couronnant de roses.