Un chrétien, d’abord fervent, s’était beaucoup ralenti dans ses devoirs ; une maladie de poitrine le conduisait lentement au tombeau : ses proches n’osaient l’avertir ; lui-même se faisait illusion sur son état et repoussait avec effroi les avances des chrétiens ; de plus le prêtre est éloigné, on conservait peu d’espoir de le joindre à temps.
Déjà, trois jours de suite, on avait commencé les prières auprès du malade sans voix, et qui semblait privé de connaissance. Tout à coup, il fait un signe, et le réitère jusqu’au moment où l’un des chrétiens comprend qu’il demande le Scapulaire. Joyeux et plein de foi, le fidèle serviteur de Marie offre le sien et le passe au cou du malade ; à l’instant le mourant recouvre la parole, se met à prier Marie et ne cesse pendant la nuit d’implorer son secours.
Marie n’a jamais été invoquée en vain. Ô prodige ! dès le lendemain un prêtre en voyage passe dans la chrétienté ; il avait cru se tromper d’itinéraire, mais c’était la main de Marie qui avait dirigé les pas du missionnaire. Le malade reçoit avec ferveur les derniers sacrements, il se confesse avec larmes et promet de changer de vie. En quelques jours il reprend assez de forces pour aller à l’église ; il édifie les chrétiens par se sincère conversion, et ses derniers jours prolongés par la miséricordieuse bonté de la Sainte Vierge vont se terminer dans la paix et la confiance.
Surtout à mon heure dernière, Je veux te presser sur mon cœur : Qui meurt avec toi, Scapulaire, Échappe à l’éternel malheur ! CHANTÉ, ici :Cantique du saint habit du Scapulaire