Parole et Evangile du jour Vendredi 17 novembre
MChrista
Livre de la Sagesse 13,1-9.
De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan.
Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux.
S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur.
Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites.
Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur.
Et pourtant, ces hommes ne méritent qu’un blâme léger ; car c’est peut-être en cherchant Dieu et voulant le trouver, qu’ils se sont égarés :
plongés au milieu de ses œuvres, ils poursuivent leur recherche et se laissent prendre aux apparences : ce qui s’offre à leurs yeux est si beau !
Encore une fois, ils n’ont pas d’excuse.
S’ils ont poussé la science à un degré tel qu’ils sont capables d’avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n’ont-ils pas découvert plus vite Celui qui en est le Maître ?
Psaume 19(18),2-3.4-5.
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
Là, se trouve la demeure du soleil :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,26-37.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. »
[…]
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)
évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale n°15,22-23 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54; trad. J. Bouvet; éd. Migne 1993; p. 247-248)
Aie confiance aux jours du Fils de l’homme, car rien de toi ne périra
Il ne dédaignera pas ses propres serviteurs, ce glorieux roi qu’entoure la garde des anges et qui siège sur le même trône que le Père. Car pour que les élus ne soient pas confondus avec les ennemis : « Il enverra ses anges avec la grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus » (Mt 24,31). Il n’a pas dédaigné Lot et son isolement : comment donc dédaignerait-il la foule des justes ? « Venez les bénis de mon Père » (Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées et que les anges auront rassemblés. Mais, dira un assistant : « Je suis pauvre ; au surplus peut-être alors serai-je surpris sans force sur mon lit (Lc 17,34) ; ou « je suis une pauvre femme et je serai prise à la meule. Ne serons-nous donc pas dédaignés ? » Aie confiance, homme, le juge ne fait pas acception de personnes. « Il ne jugera pas selon la gloire ni ne condamnera sur une simple parole » (Is 11,3). Il ne met pas les gens instruits avant les simples, ni les riches avant les pauvres. Même si tu es aux champs, les anges te prendront. Ne crois pas qu’il prend ceux qui possèdent la terre et laisse ceux qui travaillent. Même si tu es esclave, même si tu es pauvre, ne t’inquiète nullement. Celui qui a pris la forme de l’esclave ne méprise pas les esclaves. Même si tu gis malade sur un lit, il est écrit : « Alors, de deux personnes qui se trouveront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée » (Lc 17,34). (…) Aie seulement confiance, œuvre seulement, combats seulement avec courage ; car rien de toi ne périra.