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Prophétie du Christ à la synagogue de Kériot, la ville de Judas.

Certaine personne, pensant avec beaucoup de présomption que les écrits de Maria Valtorta désavoueraient le sens littéral et fort des Paroles que le Christ adressa à Judas lors de la sainte Cène : " Malheur à celui par qui le Fils de l'Homme est livré ! Il eût mieux valu pour cet homme de ne pas naître", voyons ce qu'il en est REELLEMENT, loin des discours fictifs. Voici ce qui y est relaté, lors de la première année de la vie publique de Notre Seigneur, de la prophétie qu'Il fit à Kériot :

L'intérieur de la synagogue de Kériot. Au même endroit où Saül ( un vieillard contemporain, non pas l'antique roi du même nom ! ) fut allongé mort sur le sol après avoir vu la gloire future du Christ[1]. Au milieu d'un groupe serré émergent Jésus et Judas - les deux plus grands, tous les deux le visage rayonnant, l'un par son amour, l'autre par la joie de voir que sa ville est toujours fidèle au Maître et qu'elle Lui fait pompeusement honneur - il y a d'abord les notables de Kériot et puis, plus loin de Jésus, mais serrés comme des graines dans un sac, les habitants, et la synagogue est si pleine qu'il est difficile de respirer, bien que les portes soient ouvertes. Et pour faire honneur au Maître, pour l'écouter, ils finissent par créer un désordre indescriptible et un bruit qui empêche d'entendre.

456> Jésus supporte tout en silence. Mais les autres se fâchent, font des gestes et crient : "Silence !" Mais le cri se perd dans le vacarme comme un cri que l'on jette sur une plage pendant une tempête.

Judas ne fait pas d'histoires. Il monte sur un siège élevé et frappe en plein les lampes suspendues en grappes au milieu d'eux. Le métal creux résonne, et les chaînettes retentissent en se frappant, comme des instruments de musique. Les gens se calment, et on peut enfin entendre parler Jésus.

Il dit au chef de la synagogue : "Donne-moi le dixième rouleau de cette étagère." Et l'ayant eu, il le déroule et le présente au chef de la synagogue en lui disant : "Lis le 4ème chapitre de l'histoire, dans le second livre des Macchabées."

Obéissant, le chef lit. Et les épreuves d'Onias, et les erreurs de Jason et les trahisons et les vols de Ménélas défilent ainsi devant la pensée des assistants. Le chapitre est terminé. Le lecteur regarde Jésus qui a écouté attentivement.

Jésus fait signe que cela suffit, et puis il se tourne vers le peuple : "Dans la ville de mon très cher disciple, je ne dirai pas les paroles habituelles de mon enseignement. Nous resterons ici quelques jours et je veux que ce soit lui qui vous les dise. Parce que c'est d'ici que je veux que commence le contact direct, le continuel contact entre les apôtres et le peuple. Il a été décidé en haute Galilée et là-bas il y eut une première lueur. Mais l'humilité de mes disciples les a fait rentrer ensuite dans l'ombre parce qu'ils craignent de ne pas savoir faire et d'usurper ma place. Non. Ils doivent le faire et le feront bien et aideront leur Maître. Ici donc, en unissant dans un seul amour les confins galiléens-phéniciens avec les terres de Juda, les plus au midi, des frontières de la Palestine jusqu'aux pays du soleil et des sables, doit commencer la véritable prédication apostolique. Car le Maître ne suffit plus aux besoins des foules et parce qu'il est juste que les aiglons quittent le nid et fassent leurs premiers vols pendant que le Soleil est encore avec eux et que son aile robuste les conduit.


457> Pendant ces jours, je serai donc votre ami et votre réconfort. Eux seront la parole et iront semer les graines que je leur ai données. Je ne vous adresserai donc pas d'enseignement public, mais je vous donnerai une chose privilégiée. Une prophétie. Je vous prie d'en garder le souvenir pour l'avenir lorsque l'évènement le plus horrible de l'histoire humaine aura voilé le soleil et que, dans les ténèbres, les cœurs pourront être amenés à des jugements erronés. Je ne veux pas que vous soyez induits en erreur, vous qui dès le premier instant avez été bons avec Moi. Je ne veux pas que le monde puisse dire : "Kériot fut l'ennemie du Christ". Je suis juste. Je ne peux permettre qu'une critique rancunière ou énamourée de Moi puisse, poussée par l'aiguillon de son ressentiment, vous accuser de fautes à mon égard. Dans une famille nombreuse, on ne peut exiger une égale sainteté de tous les enfants et, de la même façon, on ne peut l'exiger dans une ville populeuse. Mais ce serait très opposé à la charité de dire, pour un mauvais fils ou pour un habitant qui n'est pas bon : "Toute la famille, ou toute la ville est anathème".

Écoutez donc, rappelez-vous, soyez toujours fidèles, et comme je vous aime au point de vouloir vous défendre d'une accusation injuste, vous aussi, sachez aimer ceux qui ne sont pas coupables. Toujours. Quels qu'ils soient. Quelle que soit leur parenté avec les coupables. Maintenant écoutez. Il viendra un temps où en Israël il y aura des gens qui pilleront le trésor et trahiront la patrie lesquels, dans l'espoir de gagner l'amitié des étrangers, diront du mal du véritable Grand Prêtre en l'accusant de s'allier avec les ennemis d'Israël et de mal se conduire à l'égard des fils de Dieu. Et pour arriver à leur but, ils seront capables de commettre des crimes dont ils feront porter la responsabilité à l'Innocent. Et il viendra un temps, toujours en Israël où, plus encore qu'au temps d'Onias, un infâme, complotant d'être lui le Pontife, ira trouver les puissants d'Israël et les corrompra avec l'or, et encore plus infâme, de paroles mensongères et, en même temps, déformera la réalité des faits, ne parlera pas contre les fautes, mais au contraire, poursuivant son but indigne, se mettra à changer les coutumes pour avoir plus facilement prise sur les âmes privées de l'amitié de Dieu : tout cela pour arriver à son but. Et il réussira. Oh ! Certainement ! Parce que si dans la demeure même sur le mont Moriah il n'y a pas les gymnases de l'impie Jason, en réalité ils sont dans les cœurs des habitants du mont qui sont disposés à vendre ce qui est bien plus qu'un terrain, leur conscience même. Les fruits de l'antique erreur sont maintenant visibles et celui qui a des yeux pour voir voit ce qui arrive là où devrait se trouver la charité, la pureté, la justice, la bonté, une religion sainte et profonde. Mais s'il y a des fruits qui déjà font trembler, les fruits nés des semences qu'ils auront jetées ne seront pas seulement objets de crainte, mais de malédiction divine.


458> Et nous voilà à la prophétie elle-même. En vérité je vous dis que celui qui a arraché la place et la confiance grâce à un jeu prolongé et astucieux, celui-là livrera pour de l'argent aux ennemis le Souverain Prêtre, le Vrai Prêtre. Trompé par des protestations d'affection, désigné aux bourreaux par un acte d'amour, Lui sera tué en dépit de toute justice. Quelles accusations adressera-t-on au Christ, puisque c'est de Moi que je parle, pour justifier le droit de le tuer ? Quel sort sera réservé à ceux qui agiront ainsi ? Un sort immédiat d'effroyable justice. Un sort non pas individuel mais collectif pour les complices du traître. Un sort plus lointain et encore plus effroyable que celui de l'homme que le remords amènera à couronner sa vie de démon par le dernier crime contre lui-même. Ce dernier, en effet, ne durera qu'un instant. L'autre châtiment sera long, effroyable. Trouvez-le dans cette phrase : "et enflammé d'indignation, il ordonna qu'Andronique fût dépouillé de la pourpre et exécuté à l'endroit où il avait commis l'impiété contre Onias[2]". Oui, la caste sacerdotale sera frappée dans ses enfants en plus que dans les exécuteurs du crime. Et le destin de la masse complice, lisez-le dans ces paroles : "La voix de ce sang crie vers Moi, de la terre. Tu seras donc maudit...[3]". Et c'est Dieu qui les dira à tout un peuple qui n'aura pas su protéger le don du Ciel. Car, s'il est vrai que je suis venu pour racheter, malheur à ceux qui seront des assassins et ne seront pas rachetés, parmi ce peuple qui aura eu comme première rédemption ma Parole.

J'ai dit. Gardez-en le souvenir. Et, quand vous entendrez dire que je suis un malfaiteur, dites: "Non, Lui l'a dit. C'est l'accomplissement de ce qu'il a indiqué et Lui est la Victime mise à mort pour les péchés du monde".

La synagogue se vide et tout le monde parle et gesticule à propos de la prophétie et de l'estime que Jésus a pour Judas. Les gens de Kériot sont exaltés par l'honneur que leur a fait le Messie en choisissant la ville d'un apôtre, et précisément de l'apôtre de Kériot pour commencer le ministère apostolique, et aussi pour le don de la prophétie. Car, si triste qu'elle soit, c'est un grand honneur de l'avoir eue et avec les paroles d'amour qui la précèdent...

Dans la synagogue, il reste Jésus et le groupe des apôtres. Ou plutôt ils passent dans le jardinet qui se trouve entre la synagogue et la maison du chef. Judas s'est assis, et il pleure.

( ... )


( A lire attentivement, car il y a beaucoup de conclusions à tirer de ce texte... )
apvs et 1 autre utilisateur citent cette publication
apvs
Autre court passage de l'oeuvre de Maria Valtorta qui illustre à merveille le sujet qui nous intéresse sur cette page :
Traduction de 2017 : Tome 3, Ch 203, p 337

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“Où allons-nous, Seigneur?” “Venez avec Moi. Je vous emmène couronner la Pâque avec une perle rare et désirée. C'est pour cela que j'ai voulu être avec vous seuls. Mes apôtres! Merci, mes amis, de votre grand amour pour Moi.…Plus
Autre court passage de l'oeuvre de Maria Valtorta qui illustre à merveille le sujet qui nous intéresse sur cette page :

Traduction de 2017 : Tome 3, Ch 203, p 337

( ... )
“Où allons-nous, Seigneur?” “Venez avec Moi. Je vous emmène couronner la Pâque avec une perle rare et désirée. C'est pour cela que j'ai voulu être avec vous seuls. Mes apôtres! Merci, mes amis, de votre grand amour pour Moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en resteriez étonnés. Voyez: je marche à travers des obstacles et des déceptions continuels. Déceptions pour vous. Pour Moi, soyez-en persuadés, je n'ai pas de déceptions, car il ne m'a pas été accordé le don d'ignorer...

Ici, notre Seigneur exprime en termes clairs ce que nous pouvons aisément déduire de ces Paroles : " Mieux eût valu pour cet homme ( Judas ) de ne pas naître."

En disant cela, Jésus affirme que rien de l'avenir ne saurait lui être caché, Il sait tout en détail par avance, alors même que chacun est libre d'écrire son avenir comme il l'entend... quel mystère !


Quelle en est la cause ?
Jésus-Christ est Dieu. Sa puissance de connaissance surpasse infiniment 1000 milliards de milliards d'algorythmes ultra-puissants, car Il est le TOUT PUISSANT . Sa Pensée n'a RIEN à voir avec la nôtre, ceux qui essaient présomptueusement de la mesurer se fracassent sur le Roc de la Divinité.
Ludovic Denim
Il y a le livre de Catherine de Sienne "Dialogues, traités et oraisons" qui en dit beaucoup plus et qui est totalement sûr, avec ce qu'en dit la 1ère Personne de la Sainte Trinité, concernant les prêtres.
apvs
Qu'est-ce que les écrits de Maria Valtorta mettent en valeur des saints Evangiles ?
- que le Christ annonça très tôt, et à tous, qu'Il serait trahit, et que cette trahison aboutirait pour son auteur à la damnation éternelle ;
- mais ici, d'une manière générale, sans désigner encore Judas , ce qui pousse à son paroxysme la miséricorde du Christ : il manque de convertir son malheureux apôtre …
Plus
Qu'est-ce que les écrits de Maria Valtorta mettent en valeur des saints Evangiles ?

- que le Christ annonça très tôt, et à tous, qu'Il serait trahit, et que cette trahison aboutirait pour son auteur à la damnation éternelle ;

- mais ici, d'une manière générale, sans désigner encore Judas , ce qui pousse à son paroxysme la miséricorde du Christ : il manque de convertir son malheureux apôtre par le récit de son futur acte de trahison de son Maître ! Il le touche au cœur, mais pour un temps seulement...

- cette présente prophétie, encore non nominative , aboutira naturellement à celle désignant clairement Judas, de la sainte Cène, puisque celui-ci correspondait librement à tout ce que l'Écriture disait de lui ;
- elle ne se contente pas d'annoncer le sort éternel détestable de Judas, mais aussi la malédiction des assassins du Christ ET DE LEUR DESCENDANCE, maudite comme celle de Cain.

Cette malédiction n'est pas "du peuple juif" en général, elle subsiste pourtant parmi ce peuple qui est celui des déicides et de leurs descendants.
Dieu ayant élu le peuple hébreu, n'était-Il pas assez puissant pour ensuite le protéger, comme nous le voyons tout au long de la Bible ? On ne peut concevoir que Dieu protège comme la prunelle de l'oeil ceux d'entre qui sortirait le Sauveur, et en même temps permette l'holocauste. Ce dernier, aussi terrible qu'il soit et très digne de compassion, est le signe s'il en est un, de la réprobation ( temporel ) du peuple qui n'a pas reconnu le temps où Dieu l'a visité.

Dieu a écarté pour un temps les juifs : saint Paul parle ainsi avec retenue et douceur de la malédiction pesant désormais sur ses frères de sang.
Qu'un fils soit écarté par son père, et soit privé de l'héritage : il faut appeler les choses par leur nom, c'est le fruit d'une malédiction, même temporelle.

Mais les malédictions de Dieu sont profondément positives, Il a le secret d'en tirer le plus grand bien. Il suffit de se rappeler le rôle que joua l'endurcissement du cœur de Pharaon dans l'histoire de la libération des hébreux de l'esclavage égyptien.
ne nous laissez pas succomber
@apvs , surtout aujourd'hui après le concile Vatican II ou tout à été transformé au gout des hommes ?
ne nous laissez pas succomber
Bien mais nous savions tout cela depuis l'enfance par nos parents et le Catéchisme .
apvs
Mais c'est loin d'être une évidence pour tous, cher ami.