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29 ) Maria Valtorta contestant et corrigeant le texte canonique ? Réfutation du 3e article de M. Guillaume Chevallier

II. CONTESTATIONS ET CORRECTIONS DU TEXTE CANONIQUE

Guillaume Chevallier, « L’inspiration chez Maria Valtorta », Charitas 14 (2020), p. 73-94. [télécharger]

( NB : mes remarques n'engagent que moi et ceux qui veulent bien me lire. Il ne s'agit ici que d'un droit de réponse à un article, et non d'une attaque personnelle à l'encontre de mr Guillaume Chevallier. )

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S’il faut se convaincre que c’est le sens fort d’inspiration qui est revendiqué,


Pas si vite, il y a quelque chose qui cloche :
dans l'hypothèse donc où cette oeuvre serait vraiment ce qu'elle prétend, c'est-à-dire : dictée par le Christ à Maria Valtorta, ALORS malgré tout, GC voudrait que cette oeuvre soit "inspirée" au sens "faible", le sens "fort" étant selon notre censeur totalement inenvisageable.

Ce qui veut dire que si Maria Valtorta a bien traduit des visions et des dictées qu'elle a reçues du Ciel, alors malgré tout, elle a du ainsi produire une oeuvre à l'inspiration semblable à celle d'un Victor Hugo, ou bien à n'importe quel auteur spirituel qui n'aurait reçu ni vision ni dictée.

En bref : l'oeuvre de Maria Valtorta est inspirée du Ciel à la seule condition qu'elle ne soit pas inspirée du Ciel.

Voilà dans quoi, depuis le début de ses "articles", GC se complaît, parce qu'il n'a strictement rien d'autre à dire, et plus grave pour un prêtre ( !!!? ), rien d'autre pour occuper son temps...

Encore une fois : soit Maria Valtorta ne fait QUE nous transmettre un message du Christ, tout comme Anne Catherine Emmerich, et alors il vaudrait mieux pour elle comme pour nous qu'elle soit inspirée, au sens fort, cela va sans dire, car ce n'est en aucun cas sa propre initiative mais celle de Celui qui l'inspire,

soit elle ne fait là qu'un roman personnel sur le Christ, et c'est grave : car nous ne connaissons dans toute l'histoire aucune personne ayant réussi par ses seules facultés, même importantes, à parler en termes justes de la Personnalité hors norme de notre Maître et Seigneur Vrai Dieu et vrai Homme, ni de celle de sa sainte Mère, ni de garder une vraie cohérence avec les quatre l’Évangile tels que nous les connaissons. Et ici, vu la longueur de l'ouvrage, les risques sont décuplés, la chute quasi inévitable !

Mais cette dernière hypothèse ( inspiration Victor-Hugesque ) est tout simplement impossible. Seul Dieu peut remplir une probabilité de cohérence d'éléments vérifiables par la science de 1 sur 10 puissance 80. Même en astronomie, on n'a pas de tels chiffres, c'est proprement "méga-astronomique", cela tient du miracle absolu !

D'autre part, force est de constater que le Jésus de Maria Valtorta correspond trait pour trait au Jésus des Évangiles, d'une manière stupéfiante, tant par sa douceur et son humilité, que par la noblesse de son comportement et de ses Paroles, la Majesté surhumaine de sa Divinité parfaitement alliée à sa proximité due à son Humanité sans tâche, son absolu détachement du péché, son Amour infini du Père, de sa Volonté, sa prédilection pour sa Sainte Mère, pour les pauvres, les petits enfants et leurs semblables, sa compassion sans limite pour les pauvres pécheurs qu'Il veut sauver coûte que coûte, sa juste colère contre les endurcis qui se sentent supérieurs aux autres et les oppriment, son amour de la Croix qui est le sommet, l'aboutissement de sa Vie, et le sens qu'il lui donne, au milieu de souffrances insoutenables pour le lecteur, avant sa Glorification lors de la Résurrection d'entre les morts... etc...

De tout cela, comme de l'avis favorable du pape Pie XII et de Mgr Carinci, il faut conclure qu'il est plus qu'autorisé de penser que cette oeuvre est inspirée du Ciel.

plaçant par là l’œuvre de Valtorta en continuité – ou en concurrence en cas de divergence – des Écritures saintes, on peut considérer avec quelle précision il est indiqué que ce n’est pas l’auteur qui compose le livre, mais « Jésus » en personne. Il ne se contente pas en effet de communiquer, par visions ou par dictées, des événements ou des paroles ignorées de la tradition, mais poursuit une véritable activité éditoriale, constamment attestée : « Jésus » place les chapitres, compare avec les évangiles, donne
même des précisions sur les traductions italiennes qui conviennent, toutes choses qu’il n’a pas faites pour les écrits canoniques.


Ici, on est saisit par la quintessence du contre-sens que peut produire GC, égarant sur une complète fausse piste ceux qui malheureusement sont tentés de lui faire confiance. Laissons-le terminer, avant de répondre :

Il faut donc que ce texte-ci soit considéré comme supérieur, car plus abouti, plus
rigoureux et plus fidèle à la volonté divine dans ses détails.


Espérons que ce soit simplement de l'ignorance de la part de GC, car effectivement, sans avoir lu le livre de dom Zucchini, fin connaisseur du dossier de Maria Valtorta, et capable de nous en expliquer tous les tenants et aboutissants, des éléments essentiels pour bien comprendre peuvent nous échapper.

En effet : ce soin que Jésus apporte à effectuer LUI-MÊME le classement de ce qu'Il a dicté à Maria Valtorta dans le plus complet désordre, EST UNE PREUVE POUR AINSI DIRE "ABSOLUE" que ce ne pouvait en aucun cas être Maria Valtorta qui, avec un peu d'inspiration, ait pu produire dans le désordre cette oeuvre monumentale.

Aucune chance que Maria Valtorta, qui écrivait SANS AUCUN PLAN PRÉALABLE NI PRÉPARATION ( elle fut la première surprise par cet évènement, et se précipita apeurée vers son directeur spirituel, pour se soumettre à son discernement ) , et SANS LA MOINDRE RATURE ( alors qu'elle avait écrit précédemment un livre, qu'elle brûla, en faisant de nombreuses ratures ), ait pu prévoir et mémoriser à l'avance chaque pierre de ce véritable "pèlerinage de Compostelle", chaque croisement, chaque arbre, chaque brin d'herbe, chaque signe, chaque paysage ( tout cela symbolisant l'Oeuvre ) , et ayant écrit ce si long récit DANS LE DÉSORDRE LE PLUS COMPLET, réussisse pourtant, après coup, à tout classer pour en faire comme par magie une Oeuvre en tout point cohérente, avec chaque passage conduisant de manière logique au suivant :

c'est comme de demander à quelqu'un de faire un puzzle de 10 000 ou 100 000 pièces, les yeux bandés, sans une seule hésitation et sans faire une seule erreur ! C'est : im - pos - sible.

OR C'EST BIEN CE QU'ELLE A FAIT, INVOLONTAIREMENT ! Car elle avait l'aide de Jésus-Christ Lui-même qui la guidait en tout.

Ceci n'est en aucun cas un signe que cette oeuvre est "plus importante que les saints Évangiles" ! Mais C'EST UNE PREUVE PARMI D'AUTRES qui nous est laissée par Jésus, pour que nous croyons à l'authenticité de ces visions et dictées.

"Si vous ne croyez pas en Moi, croyez au moins en mes Œuvres ! "
" Si l'humble personnage de Maria Valtorta vous empêche de croire, croyez au moins en raison du miracle absolu de la rédaction de cette œuvre ! "

C'est ce que fit le cousin de MV, qui fut convaincu par ce fait de revenir avec toute sa famille à la foi catholique et à la pratique des sacrements ( DONC À LA LECTURE DES QUATRE ÉVANGILES ! ), abandonnant le spiritisme dans lequel il s'était égaré, selon la grande mode de l'époque.

Cependant, ces commentaires sur les traductions sont problématiques.

C'est le contraire que nous allons voir.

Prenons trois exemples, dont le troisième a davantage de conséquences.

Jésus me dit: marque fortement le point: « Vous boirez certainement à mon calice ». Dans les traductions on lit: « mon calice ». J’ai dit « à mon calice » et non pas « mon calice ». Aucun homme n’aurait pu boire mon calice. Moi seul,
le Rédempteur, etc… (VIII, 38, 342)


Appelons un enfant chrétien de 7 ans, et demandons lui s'il a compris ce que le Christ explique ici : bien sûr que oui, il comprend !

"Boire à mon calice", sous entendu : pas l'intégralité de mon calice, c'est-à-dire sans avoir à subir toute ma Passion, telle que J'ai du la souffrir pour vous sauver.

Contrairement donc à ce qu'aurait signifié : "boire mon calice."

Je te dis de remarquer dans la vision d’hier le passage : « celui qui tombera contre cette pierre se fracassera. » (cf. Mt 21,44) J’ai dit contre et non pas sur.
Etc… (IX, 13, 92).


Etc ??? Cest sûr qu'il valait mieux couper la suite, car l'explication que donne le Christ parle d'elle-même :

«Comme je t’ai fait remarquer l’expression “à ma coupe” dans la vision où la mère de Jean et de Jacques demande une place pour ses fils[6], j’attire ton attention, dans la vision d’hier, sur le passage : “celui qui tombera contre cette pierre se brisera.[7]

Les traducteurs écrivent toujours “sur”. Or j’ai bien dit
contre, et non pas sur. C’est une prophétie contre les ennemis de mon Église. Ceux qui se jettent contre elle pour lui faire obstacle — parce qu’elle est la pierre angulaire —, sont brisés. L’histoire de la terre, depuis vingt siècles, confirme mes paroles. Les persécuteurs de l’Eglise qui se jettent contre la pierre angulaire sont brisés.

J’ajoute que
celui sur qui tombera le poids de la condamnation du Chef et Époux de mon Épouse, de mon Corps mystique, celuilà sera écrasé. Que cela reste à l’esprit de ceux qui se croient à l’abri des châtiments divins sous prétexte qu’ils appartiennent à l’Église.

[« Jésus » explique à Maria Valtorta le sens de « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi? »

dans l’épisode de Cana (Jn 2) en y ajoutant « désormais »: Femme, qu’y a-t-il désormais entre toi et moi? » puis argumente :] « Ce “désormais”, que beaucoup de traducteurs passent sous silence, est la clef de la phrase et l’explique avec son vrai sens. » (II, 15, 66)


Nous allons l'expliquer ci-dessous.

Ces trois réfexions sont contestables.

Surtout s'abstenir de rire. Laissons notre censeur nous faire l'étalage de sa connaissance prodigieuse du grec, mais cela ne changera rien à l'affaire, c'est trop tard : nous avons bien compris ce que Jésus nous expliquait, et les raisons de ses remarques littéraires, qui n'attaquent en rien le texte original de l’Évangile.

Dans le premier cas, le texte grec
porte le verbe piein + accusatif: piein to poterion. Si l’on peut tomber d’accord sur l’interprétation, rien dans le texte ne justife un sens différent d’un simple complément d’objet direct.


C'est Jésus qui parle, que les docteurs de la chicane se taisent, surtout quand il n'y a rien à redire.
Quelle pitié d'arrêter ainsi au filtre le moustique, et d'engloutir ensuite le chameau !

Dans le deuxième, le texte grec porte epi qui se traduit sans contestation tout simplement sur.

Quand on se précipite tel un bélier contre la Pierre angulaire qu'est le Christ, on n'arrive certainement pas à l'ébranler : c'est le bélier qui s'y brise !
C'est plutôt compliqué et peu courant pour un bélier, d'attaquer quelque-chose ou quelqu'un en se précipitant sur lui "de haut en bas" :)))
Ou alors, il faudrait mettre à certains endroits des panneaux :
"ATTENTION, CHUTE DE BÉLIERS ! " ..... plutôt comique.... à retenir pour un film de science fiction ?

Dans le troisième, aucune version du texte authentique ne porte ce « désormais ». Ce n’est donc pas que les traducteurs l’omettent, comme le prétend « Jésus »: c’est un cas d’ajout pur et simple au texte canonique qui a des conséquences interprétatives, puisqu’il permet au personnage d’expliquer que le miracle de Cana est l’occasion pour lui de passer, à trente ans, de la dépendance de sa mère à celle de son Père.

Lorsque, comme le fait ici GC, on prend son javelot pour tenter de s'attaquer à une fourmi, c'est le signe évident qu'on manque cruellement de gibier !!!

Examinons donc ce passage dans l'Evangile des noces de Cana :

À l'humble demande de sa Mère, on entend Jésus répondre d'une manière qui semble à priori très abrupte :

" Femme ( même pas : "mère" ! ) qu'y a-t-il entre toi et Moi ? Mon temps n'est pas encore venu ".
Ce à quoi Marie répond : "Faites tout ce qu'Il vous dira."

Assistons-nous donc ici à une scène de ménage entre une mère trop envahissante, ayant finalement le dernier mot sur son Fils qui commence par s'énerver un peu contre elle, essayant de la remettre à sa place, avant de lui céder pour avoir la paix ??
Certainement pas. Et c'est bien ce que les Pères ont compris :

"Qui a-t-il entre toi et Moi, femme ?
Il y a tout, et tu le sais très bien, jamais deux êtres sur la terre ne se sont aimé comme nous nous aimons toi et Moi, toi la pure et sainte Vierge, Moi ton Fils et ton Dieu, né du Père avant tous les siècles. Et pourtant, J'appartiens maintenant ( DÉSORMAIS ! ) à ma Mission, mon temps viendra où Je leur verserai en surabondance le Vin de mon Sang qui donne la Vie Eternelle, lors de mon ultime sacrifice de la Croix, mais ce temps n'est pas encore venu. "

"Mais au fond de son Cœur, Il t'appelle "sa Mère", et ce premier miracle, Il l'accomplit pour toi" , chante la petite Thérèse à Marie dans son merveilleux poème "Pourquoi je t'aime, ô Marie".

ET DONC :
Ce fameux "désormais" n'a rien de propre à changer quoi que ce soit du sens profond de ce passage : il évite simplement que l'on puisse faire le contre-sens dont j'ai parler en premier !

Avec son gros javelot, GC vient de manquer la petite fourmi... toujours rien à se mettre sous la dent ! Ça sent le roussi pour son "article", aie aie aiiiiiiie !!! Ça sent le zéro pointé pour le futur soit-disant "grand théologien"...

" C'est un ajout !!! C'est un ajout !!! "
À GENOUX DEVANT VOTRE DIEU !!!

Cette thématique tient dans l’Œuvre d’ailleurs une place telle qu’il nous faudra en évaluer les implications pour la compréhension de la mission du Sauveur.

Comme il n'était absolument pas question ici pour Jésus d'exprimer une "rupture" avec celle qui fut depuis toujours sa parfaite disciple, en plus d'être sa très chère Mère, mais d'annoncer le commencement de ce temps douloureux où leur union devra souvent se priver de sa dimension sensible ( ce qui est propre à la véritable humanité : jamais Jésus ne rejette le domaine noble du sensible, dans son Amour très chaste ), on a déjà mis en évidence dans les précédents volets l'égarement de GC, qui se fourvoie dans une véritable et honteuse "chasse à la tendresse", comme si c'était contraire à la Nature même de l'Amour de se manifester aissi tendre, entre une mère et son fils !

Retenons pour le moment que le texte canonique ne permet pas, d’après « Jésus », d’accéder au « vrai sens » de l’épisode.

Bien sur que si : cependant, il est vrai que les contre-sens ne sont pas rares, si l'on se confie uniquement dans la lettre !

Exemple : GC, comme une multitude de prêtres, s'appuie certainement sur les lettres et les syllabes présentes ou manquantes dans le texte original à, b, c, d, e, f,... ga, ba, da, fa.... pour conclure que d'après le texte, d'après les lettres et les syllabes écrites, me, be, gue, fe, SAINT JEAN-BAPTISTE A BIEN DOUTÉ DU CHRIST, AU FOND DE SA PRISON ! " Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? "
Or il n'en est rien. Encore faut-il savoir lire entre les lignes et comprendre, ou bien recevoir l'aide de l'oeuvre de Maria Valtorta pour mieux mettre en lumière ce passage, à priori ambigue.

« Jésus » souligne l’imperfection des écrits canoniques, qu’il évalue
négativement et corrige, pour justifer le comblement de leurs lacunes par l’Œuvre.

« Jésus dit: la scène racontée par Luc paraît sans liaison, pour ainsi dire illogique. Je déplore les malheurs d’une ville coupable et je ne sais pas compatir aux habitudes de cette ville ? Non. » (IX, 9, 52)


... et même pas trois petits points (...) après ce "Non", pour au moins indiquer qu'on a tout simplement couper l'explication de Jésus qui vient après ? Cela s'appelle : de la traîtrise.

Comme alors, maintenant aussi dans cette partie de siècle, je n'ai pas manqué par des prodiges de secouer et de rappeler. Mais comme alors, je n'ai attiré sur Moi et mes instruments que moquerie, indifférence et haine. Pourtant que les particuliers et les nations se souviennent que c'est inutilement qu'ils pleurent quand auparavant ils ne veulent reconnaître leur salut. Inutilement qu'ils m'invoquent quant à l'heure où j'étais avec eux ils m'ont chassé par une guerre sacrilège qui en partant de consciences particulières, vouées au Mal, s'est répandue dans toute la Nation. Les Patries ne se sauvent pas tant par les armes que par une forme de vie qui attire les protections du Ciel.

Effectivement, comme pour l'épisode du soit-disant doute de Jean-Baptiste, comme pour celui des marchands chassés du Temple par un Jésus apparemment tout soudainement violent et impatient, comme pour encore d'autres passages à cause de leur inévitable concision, les quatre Evangiles laissent parfois le lecteur dans un léger flou, qui ne lui nuira en rien s'il est simple et dans la foi, l'espérance et l'amour.

Si par exemple quelque part la chronologie de Jean « contredit ce
qu’ont dit les autres évangélistes », « Jésus » demande de remplacer
« le jour suivant » par « un jour, ensuite » (II, 8, 33).


Chef d'œuvre de pinaillage, qui ne peut cacher le littéralisme incroyable dans lequel notre professeur es exégèse voudrait nous entraîner : comment va-t-il s'y prendre pour nous faire gober que les quatre évangélistes sont capables en si peu de chapitres de rendre compte avec exactitude de CHAQUE JOUR de la Vie du Christ ??
Attention ! Danger pour la foi, risque élevé d’hérésie, si vous ne croyez pas que c'était "le jour suivant", mais plutôt "un jour ensuite" !!!

Il y eut plus de 1000 jours, dans la Vie publique de notre Seigneur. Quelle remise en cause inqualifiable que celle de la succession ou non de deux jours, par Celui qui connaît si bien sa propre Vie et qui est donc le plus apte à s'en souvenir dans les moindres détails !

Ailleurs, il explique
franchement l’insuffisance coupable des évangélistes :

« Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! » (X, 38, L’adieu à l’Œuvre, 297).


C'est une CONSTATATION, et non une accusation, que Jésus fait là : et oui, Il a accepté de confier le soin d'écrire son Evangile à des gens imparfaits, et non pas à des archanges, à ses apôtres dont Il avait si souvent souligné les défaillances, et qui n'hésiteront pas à en parler humblement eux-mêmes dans les Évangiles :
"Hommes de peu de foi, pourquoi avoir douter ? "
"Il s'éleva une discussion pour savoir qui était le plus grand."
" Passe derrière moi, Satan, tu me fais obstacle ! "
" Veux-tu que nous ordonnions au feu du ciel de les consumer ? Mais il les morigéna."
" Mais leurs esprits étaient bouchés, et ils ne comprenaient pas ce qu'Il leur disait. "
"
" Si je ne mets pas mes mains dans ses plaies, je ne croirai pas."
"Cesse d'être incrédule, soit croyant."
" Mais eux prirent cela pour des discours de femmes, et ne les crurent pas."
" Il leur reprocha leur manque de foi au témoignage de ceux qui l'avaient vu ressuscité."
"Seigneur, jamais je n'ai mangé d'un aliment impur !
Ce que Dieu déclare pur, ne le déclare pas impur."
" Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. (...) "
" Si toi qui es juif, tu vis comme les païens, et non à la juive, comment peux-tu contraindre les païens à judaïser ? " ( Galates 2 )

Non, même si ses apôtres furent très longtemps encore marqués d'une certaine manière par leur mentalité juive étroite ( comment penser que c'était l'apanage EXCLUSIF des pharisiens ? ), et cela malgré tous les dons de l'Esprit-Saint, le Christ ne les en accuse pas, Il ne fait que le constater :

ET N'EN A-T-IL PAS LE SOUVERAIN DROIT, LUI QUI EST MORT POUR EUX ET POUR NOUS, TOUT DE MÊME ? QUI EST AU-DESSUS DU MAÎTRE POUR LE RABROUER : GC L'APPRENTI THÉOLOGIEN, SANS DOUTE ?