Léon XIV minimise la multiplication des pains en tant que "miracle du partage" - tout comme François
Aujourd'hui, Léon XIV a envoyé un message à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dans lequel il évoque la "multiplication des pains" dans l'Évangile :
"Nous nous rendons compte que le véritable miracle accompli par le Christ a été de montrer que la clé pour vaincre la faim réside dans le partage plutôt que dans l'accumulation avide."
Cette déclaration semble refléter l'esprit du pape François. À de multiples reprises, notamment lors de l'Angélus du 2 juin 2013, François a évoqué la multiplication des pains : "Voilà le miracle : plutôt que la multiplication, c'est le partage, inspiré par la foi et la prière."
That miracle is also about participating in the miracle..not just expecting that God will make bread out of thin air. We need to share in the miracle, do something, give something, sacrifice something.
L’Église encourage toutes les initiatives pour mettre fin à l’outrage de la faim dans le monde, en faisant siens les sentiments de son Seigneur Jésus, qui, comme le racontent les Évangiles, lorsqu’il vit une grande foule venir à lui pour entendre sa parole, se préoccupa avant tout de les nourrir et, dans ce but, demanda aux disciples de prendre en charge le problème. bénissant abondamment les efforts qu’ils ont consentis (cf. Jn 6, 1-13). Cependant, lorsque nous lisons le récit de ce que l’on appelle communément la « multiplication des pains » (cf. Mt 14, 13-21 ; Mc 6, 30-44 ; Lc 9, 12-17 ; Jn 6, 1-13), nous nous rendons compte que le véritable miracle accompli par le Christ a été de montrer que la clé pour vaincre la faim réside dans le partage plutôt que dans l’accumulation avide. C’est quelque chose que nous avons peut-être oublié aujourd’hui car, bien que des mesures importantes aient été prises, la sécurité alimentaire mondiale continue de se détériorer, ce qui rend de plus en plus improbable la réalisation de l’objectif « Faim zéro » de l’Agenda 2030. Cela signifie que nous sommes loin de remplir le mandat qui a donné naissance à cette institution intergouvernementale en 1945. D’autre part, nous assistons actuellement avec désespoir à l’utilisation inique de la faim comme arme de guerre. Affamer les gens à mort est une façon très bon marché de faire la guerre. C’est pourquoi, aujourd’hui, alors que la plupart des conflits ne sont pas menés par des armées régulières mais par des groupes de civils armés avec peu de ressources, brûlant des terres et volant du bétail, le blocage de l’aide est une tactique de plus en plus utilisée par ceux qui cherchent à contrôler des populations entières non armées. Ainsi, dans ce type de conflit, les premières cibles militaires deviennent les réseaux d’approvisionnement en eau et les voies de communication. Les agriculteurs ne peuvent pas vendre leurs produits dans des environnements menacés par la violence, et l’inflation s’envole. Cela conduit un grand nombre de personnes à succomber au fléau de la famine et à périr, avec la circonstance aggravante que, tandis que les civils languissent dans la misère, les dirigeants politiques s’engraissent des bénéfices du conflit. Il n’est pas utile de remettre à plus tard la recherche d’une solution à cette situation dévastatrice ; Au contraire, l’angoisse et la difficulté des nécessiteux continueront de croître, rendant le chemin encore plus difficile et plus alambiqué. Il est donc impératif de passer de la parole aux actes, en mettant au centre des mesures efficaces qui permettront à ces personnes d’envisager leur présent et leur avenir avec confiance et sérénité, et pas seulement avec résignation, mettant ainsi fin à l’ère des slogans et des promesses trompeuses. À cet égard, nous ne devons pas oublier que, tôt ou tard, nous devrons donner une explication aux générations futures, qui recevront un héritage d’injustices et d’inégalités si nous n’agissons pas avec sagesse maintenant. Les crises politiques, les conflits armés et les turbulences économiques jouent un rôle central dans l’aggravation de la crise alimentaire, entravant l’aide humanitaire et compromettant la production agricole locale, niant ainsi non seulement l’accès à la nourriture, mais aussi le droit de mener une vie digne et pleine de possibilités. Ce serait une erreur fatale de ne pas guérir les blessures et les fractures causées par des années d’égoïsme et de superficialité. De même, sans paix et stabilité, il ne sera pas possible de garantir des systèmes agricoles et alimentaires résilients, ni d’assurer un approvisionnement alimentaire sain, accessible et durable pour tous. D’où la nécessité d’un dialogue, où les parties concernées ne sont pas seulement disposées à se parler, mais aussi à s’écouter, à se comprendre et à agir ensemble. Les obstacles ne manqueront pas, mais avec un sens de l’humanité et de la fraternité, les résultats ne peuvent être que positifs. Les systèmes alimentaires ont une influence majeure sur le changement climatique, et vice versa. L’injustice sociale causée par les catastrophes naturelles et la perte de biodiversité doit être inversée afin de parvenir à une transition écologique juste, qui place l’environnement et les personnes au centre. Pour protéger les écosystèmes et les communautés défavorisées, y compris les peuples autochtones, la mobilisation des ressources par les gouvernements, les entités publiques et privées, les agences nationales et locales est nécessaire pour adopter des stratégies qui privilégient la régénération de la biodiversité et la richesse des sols. Sans une action climatique décisive et coordonnée, il sera impossible de garantir des systèmes agricoles et alimentaires capables de nourrir une population mondiale croissante. Produire de la nourriture ne suffit pas : il est également important de veiller à ce que les systèmes alimentaires soient durables et fournissent une alimentation saine et abordable pour tous. Il s’agit donc de repenser et de renouveler nos systèmes alimentaires, dans une perspective de solidarité, en dépassant la logique de l’exploitation sauvage de la création et en orientant mieux nos efforts pour cultiver et prendre soin de l’environnement et de ses ressources, pour assurer la sécurité alimentaire et tendre vers une alimentation suffisante et saine pour tous. Monsieur le Président, à l’heure actuelle, nous assistons à une énorme polarisation des relations internationales en raison des crises et des affrontements existants. Les ressources financières et les technologies novatrices sont détournées de l’élimination de la pauvreté et de la faim dans le monde vers la fabrication et le commerce d’armes. De cette façon, des idéologies douteuses sont promues tandis que les relations humaines se refroidissent, avilissant la communion et étouffant la fraternité et l’amitié sociale. Jamais auparavant il n’a été aussi urgent qu’aujourd’hui pour nous de devenir des artisans de paix travaillant pour le bien commun, pour ce qui est bon pour tous et pas seulement pour quelques-uns, qui sont toujours les mêmes. Pour assurer la paix et le développement, entendus comme l’amélioration des conditions de vie des populations souffrant de la faim, de la guerre et de la pauvreté, des actions concrètes sont nécessaires, enracinées dans des approches sérieuses et clairvoyantes. Nous devons donc laisser de côté la rhétorique stérile et, avec une ferme volonté politique,
Si tous nos faits et gestes, pour peu qu'ils soient un tant soit peu teintés d'altruisme, sont de ce fait similaires aux miracles du Christ, alors à quoi bon croire en Lui, s'il n'est en réalité rien de plus qu'un représentant du plus grand nombre ? Prêts pour la rédaction de l'évangile selon l'ONU ? Enfin, du neuf qui remplacera tant de vieilles choses sans attrait pour l’homme moderne ! Mais non : si les mouvements d'altruisme peuvent bien être rapprochés de la multiplication des pains, pourquoi c'est cette dernière qui restera intemporelle et toujours actuelle, supplantant infiniment toutes les générosités seulement humaines ? Telle serait la question que Léon XIV devrait poser, plutôt que de tout ramener à l'homme humano humain.
Encore cette spiritualité horizontale : plutôt que de voir l'invitation du Christ à faire confiance en son Amour et son Pouvoir créateur infini, on préfère ignorer cela pour les remplacer par le "partage et la justice sociale". Quand on regarde vers le Haut, la charité se manifeste d'elle-même. Je ne sais plus quoi faire, où aller, face à cette horizontalité qui a contaminé l'Église dans sa presqu'entièreté
La veuve de Sarepta en a fait l'expérience. Il ne lui restait que très peu de nourriture, et il a fallu qu'elle se résigne à donner d'abord à Élie pour que sa subsistance à elle et à son fils soit assurée par la suite avec la même huile et farine qui se multipliaient alors pendant les années. La famine à l'époque a fait des ravages terribles ! Très bel extrait vidéo de cette histoire: youtube.com/watch?v=NAwuKUHKKBw
Il peut vouloir dire aussi que Dieu donne l'assistance nécessaire et tout ce qui manque aux personnes lorsqu'elles décident de vouloir de partager. Dans la prière, ces personnes généreuses de cœur ne manqueront alors jamais de rien ! D'abord l'intention de partager, puis la providence divine va pallier au reste qui manque. On ne peut pas toujours démoniser tout ce qu'on entend dire. S'il y a un réel problème dans l'enseignement, ça va crier pas mal plus fort !
Ce n'est pas de démoniser ce qu'on entend dire, c'est qu'il y a chez certaines personnes un raz le bol à tout ramener à la justice sociale, ce qui donne à l'Église un ton de "justice warrior". Quand entend-on parler du salut des âmes lors des intentions de prières à la messe dominicale ? tout est focussé sur l'humanisme. Je suis en train de remettre en question mon cheminement avec un ordre séculier, parce que justement, tout est humaniste. On se met dans tous ses états sur l'état du monde, mais on oublie que les Réalités d'En-Haut sont premières en tout. On n'est pas ici pour "faire un monde meilleur", mais pour laisser déborder l'Amour de la Trinité en nous, par nous et autour de nous.
Ce qui est foireux dans les propos de Léon XIX, c'est de faire un rapprochement entre le Miracle de la multiplication des pains et le message à l'ONU sur le partage des ressources alimentaires. Ces deux évènements n'ont strictement rien de commun car il n'était évidemment pas question pour les quelques disciples de Notre-Seigneur, même atteints de gloutonnerie, de conserver pour eux des pains et des poissons capables de nourrir cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Il faut vraiment avoir l'esprit tordu pour se servir de ce passage de Matthieu pour argumenter sur la faim dans le monde. C'est bien triste de voir des papes, censés représenter la tête de l'Église enseignante avoir des idées aussi puériles et aussi saugrenues.
L'Église Catholique, dans sa divine Sagesse, a toujours enseigné que la signification profonde du Miracle de la multiplication des pains et des poissons résidait dans la profusion de la Grâce apportée sans limite quantitative par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le partage, cette belle chose, c'est réservé à d'autres textes des Saintes Écritures et il faut arriver dans notre temps de "désorientation diabolique" pour entendre de telles confusions et de telles sornettes.