Le scapulaire reçu par Saint Simon Stock, carme
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Cela a fait venir à mon esprit cette Parole de Dieu :
« On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux montants et sur le linteau de la porte, dans les maisons où on le mangera …. Je passerai cette nuit-là, par le pays d'Egypte, et je frapperai de mort tous les premiers-nés du pays d'Egypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exécuterai des jugements sur tous les dieux de l'Egypte, je suis Yahweh. Le sang sera un signe en votre faveur sur les maisons où vous êtes: je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point pour vous de plaie meurtrière quand je frapperai le pays d'Egypte. (Exode 12, 7-13)
De la marque du sang mis sur les linteaux des maisons des enfants d’Israël, et qui sera pour eux un signe de salut, on passera avec la venue de Jésus descendu du Ciel, devenu homme pour nous sauver, à un autre signe de salut avec lequel les hommes seront marqués pour échapper à la géhenne :
« Après cela, j’ai vu quatre anges debout aux quatre coins de la terre, maîtrisant les quatre vents de la terre, pour empêcher le vent de souffler sur la terre ou sur la mer ou sur aucun arbre. Puis j'ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer : « Ne dévastez pas la terre, ni la mer, ni les arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » (Apocalypse 7, 1-3)
Ce sceau, nous verrons, dans l’Evangile, que Jésus le compare à « un vêtement », avec lequel on devra être trouvé revêtu, quand son Père descendra du Ciel pour entrer dans la salle des noces, dont Jésus nous a parlé dans la « parabole du festin nuptial :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. 3 Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. …. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' (Matthieu 22, 1-13)
On peut donc faire un lien avec le vêtement de noce, dont il nous faudra être revêtu quand Dieu, le Père de Jésus, entrera dans la salle de noce, et ce scapulaire offert par Notre Dame du Mont Carmel à Saint Simon stock, carme.
Que trouve-t-on au "centre" de la spiritualité du Carmel ?
La vie en présence et au service de Dieu, dans la foi et l’amour.
Le scapulaire remis par Notre Dame du Mont Carmel à Saint Simon Stock, représente, je le crois, la spiritualité du Carmel, c'est à dire "cette vie en présence de Dieu, au service de Dieu, dans la foi et l'amour".
Moi je dirai qu'on entre au Carmel, pour passer de la vie dans la foi en Dieu, à la vie dans l'Amour avec Dieu et en Dieu, la vie dans l'amour qui est autre que la vie dans l'Esprit, la Vie Nouvelle dans laquelle l'Esprit nous introduit, en nous couvrant de son ombre, l'ombre qui nous renvoie à l'obscurité.
Et c'est là toute la spiritualité du Carmel, qui nous fait passer de la foi, à la nuit de la foi qui vient nous recouvrir, en vu de nous faire entrer dans la Lumière. Voici ce que j'ai pu relever sur le site du Carmel en France, à propos du scapulaire :
"c’est un habit, un vêtement tissé en quelque sorte par la Vierge, jeté par Elle sur nos épaules, comme une protection contre les périls spirituels et corporels et comme un signe d’appartenance."
Comment ne pas voir dans ce scapulaire, ce vêtement tissé par la Vierge, jeté par Elle sur nos Epaule, cet autre vêtement, cette fois-ci tissé par Marie, en son sein, et qui n'est autre que le Verbe de Dieu, Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous parle Saint Paul ici :
"Vous tous, en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ." (Galates 3, 27)
Porter sur soi un scapulaire, c'est bien, mais c'est encore mieux quand on porte le vêtement de noce reçu au jour de notre baptême, notre robe de baptême, et qui n'est autre que le Verbe de Dieu fait chair, avec lequel par le baptême, Dieu nous revêt. Et cela nous renvoie à la marraine du nouveau baptisé, qui remets ce vêtement à son filleul ou sa filleul, à l'image de la Vierge Marie, Notre Dame du Mont Carmel, qui offre à Saint Simon Stock, ce vêtement avec lequel les carmes et les carmélites se couvriront et qui sera "le signe" de leur ordre ; le signe extérieur, qui leur permettra d'être reconnu comme faisant partie de l'ordre du Carmel.
Le vêtement reçu le jour de notre baptême, et avec lequel notre marraine nous recouvre, me fait donc penser, que celle que notre marraine représente, c'est la Vierge Marie qui assiste à notre baptême, et qui nous revêt elle-même, avec l'Esprit Saint qui l'a revêtu de son ombre, pour concevoir en son sein virginal, le Verbe de Dieu, notre Seigneur Jésus, venu pour nous couvrir de son Esprit, ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte avec ses Apôtres, pour que ceux-ci, pour que nous-mêmes qui recevons cet Esprit le jour de notre baptême, nous soyons conduits par cet Esprit, jusqu'aux noces, quand le père viendra dans la salle de noce, pour nous faire entrer dans sa maison, le Ciel, à l'image du père qui introduit dans sa maison, son fils qui vient de se marier, afin qu'il puisse, dans sa maison, consommer son mariage.
Et cela nous renvoie, bien évidemment au "mariage spirituel" dont nous ont parlés les carmes que sont Saint Jean de la Croix et le bienheureux père Marie Eugène de l'Enfant Jésus, pour ne parler que de ceux-ci, ainsi qu'à Sainte Thérèse d'Avila et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face. Car c'est bien ce mariage spirituel, qui vient après les fiançailles spirituelles, qui est au centre de la spiritualité du Carmel, comme il l'est au centre de la spiritualité bénédictine, de toutes les spiritualité des ordres contemplatif.
La vie chrétienne n'est pas autre chose, c'est une marche, un exode, entrepris en vue de ces épousailles dont nous a parlé Jésus dans la Parabole du Festin nuptial ; et vers lequel on doit cheminer, après avoir reçu le jour de notre baptême, la grâce des fiançailles spirituelles. C'est ce qu'avait annoncé Yahwhe à son peuple Israël, par la bouche de son prophète Osée et donc à chaque enfant d'Israël, leur annonçant en quelque sorte la Nouvelle Alliance qu'il viendrait sceller en Jésus, son Verbe :
"Je te fiancerai à moi pour toujours; je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la miséricorde; je te fiancerai à moi dans la fidélité, et tu connaîtras Yahvé" (Os2,21-22).
Voyons ce qui se passe dans la vie du nouveau baptisé, après qu'il est reçu ce vêtement de Noce avec lequel la Vierge Marie le revêt et qui n'est autre que "la chair de son Fils", la chair avec laquelle elle a elle-même, en son sein, revêtu le Verbe qui avec l'Esprit Saint, et la puissance de ce même Esprit Saint qui était en Lui, a fécondé l'ovule de Marie, de laquelle naîtra Jésus, qu'elle portera durant 9 mois, le nourrissant de la vie donnée par son Sacré Cœur reçu le jour de son immaculée conception dans le sein d'Anne sa mère.
Le nouveau baptisé, quand il est enfant, il est conduit doucement vers les épousailles, grâce qui lui est accordé le jour de sa "première communion", quand il reçoit cette fois-ci, des mains de Dieu, présent dans le prêtre qui préside l'Eucharistie, le Saint Sacrifice de la messe, l'hostie consacrée, qui n'est autre que le Sacré Cœur de Jésus son Fils, son propre Sacré Cœur, son Esprit Saint devenu le Sacré Cœur de chair de Jésus qui lui-même l'a offert à son Eglise, et que l'Eglise nous offre de la part du Père, du Fils et du Saint Esprit, la Sainte Trinité.
Et cela nous renvoie au mariage de l'homme et de la femme, qui après s'être fiancée, après que la fiancée ai reçu, de son futur époux, en cadeau, sa robe de mariage, la promesse qu'il lui a faite de l'épouser, et qui le jour du mariage, va plus loin que la promesse verbale, puisqu'il lui fait don de son cœur, pour qu'ils ne soient plus qu'un seul cœur.
Eh bien, ce que les fiancés et époux vivent, nous sommes chacun de nous qui avons été baptisés, appelés à vivre ce qu'un grand nombre de saints du carmel ont vécu, lorsqu'après avoir prononcés leurs vœux définitif, ils sont revêtus du scapulaire, et commence un cheminement plus où moins long, vers le mariage spirituel, en passant par les fiançailles spirituelles.
Ce qui veut dire que le vêtement qui leur ai remis, ils symbolise le Christ avec lequel la Vierge Marie les revêts, en vu de les conduire aux épousailles spirituelle, à ces noces auquel tous les baptisés participent, quand le Père descendra du Ciel sur la terre, pour nous revêtir avec son Verbe et son Esprit, en vue de notre entrée au Ciel avec Lui.