Les collabos au boulot
Luc Ferry: «Pour le passe sanitaire, philosophiquement!»
CHRONIQUE - Ce passe, validé par un Parlement démocratique, est le seul et unique moyen, non seulement de s’émanciper d’un individualisme narcissique qui mine le civisme, mais aussi de retrouver nos libertés.
Par Luc Ferry
Publié hier à 20:20, Mis à jour il y a 7 heures
Luc Ferry. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Je lis, parmi une pléiade d’autres articles à prétention philosophique dirigés contrele passe sanitaire, celui d’un certain Blanchet-Gravel publié dans Valeurs actuelles. Il commence par ces quelques lignes que je cite parce qu’elles sont typiques des discours antivax et anti-passeà prétention intellectuelle (rappelons que 92 % de ceux qui soutiennent les anti-passe sont antivax): «“Une civilisation qui nie la mort en vient à nier la vie” écrivait le poète et essayiste Octavio Paz. Avec l’avènement du nouvel ordre sanitaire, c’est exactement ce qui se déroule sous nos yeux. Nous entrons dans un monde aseptisé, hypnotisé par l’idéal du risque zéro où la prévention de tous les périls imaginables semble être devenue le projet ultime.» Suit l’inévitable litanie des arguments hostiles à ce passe sanitaire qui nous priverait de nos libertés fondamentales, marquerait une rupture dans notre civilisation, franchirait un pas vers la dictature, etc., etc.
CHRONIQUE - Ce passe, validé par un Parlement démocratique, est le seul et unique moyen, non seulement de s’émanciper d’un individualisme narcissique qui mine le civisme, mais aussi de retrouver nos libertés.
Par Luc Ferry
Publié hier à 20:20, Mis à jour il y a 7 heures
Luc Ferry. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Je lis, parmi une pléiade d’autres articles à prétention philosophique dirigés contrele passe sanitaire, celui d’un certain Blanchet-Gravel publié dans Valeurs actuelles. Il commence par ces quelques lignes que je cite parce qu’elles sont typiques des discours antivax et anti-passeà prétention intellectuelle (rappelons que 92 % de ceux qui soutiennent les anti-passe sont antivax): «“Une civilisation qui nie la mort en vient à nier la vie” écrivait le poète et essayiste Octavio Paz. Avec l’avènement du nouvel ordre sanitaire, c’est exactement ce qui se déroule sous nos yeux. Nous entrons dans un monde aseptisé, hypnotisé par l’idéal du risque zéro où la prévention de tous les périls imaginables semble être devenue le projet ultime.» Suit l’inévitable litanie des arguments hostiles à ce passe sanitaire qui nous priverait de nos libertés fondamentales, marquerait une rupture dans notre civilisation, franchirait un pas vers la dictature, etc., etc.