La contre attaque
Effets secondaires, décès, profit des labos… Le vrai du faux des arguments des anti-vaccins
Nous avons examiné les principaux arguments contre la vaccination exprimés dans les prospectus distribués lors des manifestations contre le passe sanitaire.
Dans une pharmacie de Nantes (Loire-Atlantique), un homme se fait vacciner avec une dose d’AstraZeneca. | JÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE
Ouest-France Philippe RICHARD. Publié le 07/08/2021 à 08h03
Écouter
Nous nous sommes notamment basés sur des prospectus distribués lors de la manifestation contre le passe sanitaire et la vaccination du samedi 31 juillet, à Rennes.
L’hécatombe vaccinale
19 795 décès avérés en Europe au 24 juillet, 975 décès en France, clame un prospectus. Aucun vaccin classique n’a fait autant de décès, surtout en six mois. Les documents disent se baser sur les données des agences européennes (EMA) et françaises (ANSM) du médicament. En fait, dans le cadre de la pharmacovigilance renforcée sur les vaccins, tous les décès de personnes ayant été récemment vaccinées sont investigués. On meurt beaucoup en France et en Europe, mais pas du vaccin. Dans son dernier rapport de pharmacovigilance, l’ANSM ne signale aucun décès clairement lié aux vaccins Pfizer et Moderna, treize décès (suite à des thromboses atypiques) liés à AstraZeneca et aucun avec Janssen.
Les effets secondaires sont innombrables et sous-estimés
Les effets indésirables sont réels (environ 70 288 au 29 juillet) et les effets dits « graves » représentent bien un quart d’entre eux. Mais les effets vraiment graves (hépatites, thromboses, myocardite…) sont extrêmement rares. Ces chiffres sont à mettre en regard des plus de 72 millions d’injections réalisées à la même date. Et d’une autre donnée, deux tiers des personnes hospitalisées pour Covid souffrent d’effets indésirables six mois après la maladie.
Des vaccins encore expérimentaux
Les vaccins autorisés ont tous bénéficié d’une autorisation en urgence, ils sont soumis à une pharmacovigilance renforcée et ils doivent poursuivre des essais cliniques. Ce qui fait d’ailleurs que les effets indésirables identifiés sont bien mieux documentés que pour les autres produits de santé. Les milliards de doses injectées sont en soi une garantie que les effets indésirables ont été identifiés. Quant aux effets indésirables apparaissant uniquement à long terme, ils sont hautement improbables. D’autant plus pour les vaccins ARN, ne persistant que très peu de temps dans l’organisme.
Des vaccins pour les profits des laboratoires
Les vaccins sont produits par des laboratoires pharmaceutiques dont la politique commerciale peut être discutable, mais la vaccination est certainement le moyen le plus rapide de sortir d’une crise globale.
Des traitements curatifs et préventifs existent pourtant
Passe sanitaire, vaccination des soignants... Comprenez-vous les dernières mesures annoncées par Emmanuel Macron ?
Des traitements efficaces dans le monde entier (hydroxycholoroquine, ivermectine, azithromycine) sont interdits en France, assure notamment un autre document circulant dans les manifestations. Il peut être surprenant que l’hydroxychloroquine (associée ou non à l’azithromycine), qui a fait l’objet de très nombreux essais (négatifs), soit toujours considérée comme un recours. Des essais cliniques sur l’antiparasitaire ivermectine sont en cours. L’Institut Pasteur a publié, en juillet, une étude indiquant une diminution des symptômes sur un modèle animal (hamsters). Mais les quelques études cliniques (sur humains) jusqu’ici positives étaient entachées d’erreurs méthodologiques. En mars, l’OMS a formellement déconseillé son usage, estimant les données actuelles peu probantes.
Nous avons examiné les principaux arguments contre la vaccination exprimés dans les prospectus distribués lors des manifestations contre le passe sanitaire.
Dans une pharmacie de Nantes (Loire-Atlantique), un homme se fait vacciner avec une dose d’AstraZeneca. | JÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE
Ouest-France Philippe RICHARD. Publié le 07/08/2021 à 08h03
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Nous nous sommes notamment basés sur des prospectus distribués lors de la manifestation contre le passe sanitaire et la vaccination du samedi 31 juillet, à Rennes.
L’hécatombe vaccinale
19 795 décès avérés en Europe au 24 juillet, 975 décès en France, clame un prospectus. Aucun vaccin classique n’a fait autant de décès, surtout en six mois. Les documents disent se baser sur les données des agences européennes (EMA) et françaises (ANSM) du médicament. En fait, dans le cadre de la pharmacovigilance renforcée sur les vaccins, tous les décès de personnes ayant été récemment vaccinées sont investigués. On meurt beaucoup en France et en Europe, mais pas du vaccin. Dans son dernier rapport de pharmacovigilance, l’ANSM ne signale aucun décès clairement lié aux vaccins Pfizer et Moderna, treize décès (suite à des thromboses atypiques) liés à AstraZeneca et aucun avec Janssen.
Les effets secondaires sont innombrables et sous-estimés
Les effets indésirables sont réels (environ 70 288 au 29 juillet) et les effets dits « graves » représentent bien un quart d’entre eux. Mais les effets vraiment graves (hépatites, thromboses, myocardite…) sont extrêmement rares. Ces chiffres sont à mettre en regard des plus de 72 millions d’injections réalisées à la même date. Et d’une autre donnée, deux tiers des personnes hospitalisées pour Covid souffrent d’effets indésirables six mois après la maladie.
Des vaccins encore expérimentaux
Les vaccins autorisés ont tous bénéficié d’une autorisation en urgence, ils sont soumis à une pharmacovigilance renforcée et ils doivent poursuivre des essais cliniques. Ce qui fait d’ailleurs que les effets indésirables identifiés sont bien mieux documentés que pour les autres produits de santé. Les milliards de doses injectées sont en soi une garantie que les effets indésirables ont été identifiés. Quant aux effets indésirables apparaissant uniquement à long terme, ils sont hautement improbables. D’autant plus pour les vaccins ARN, ne persistant que très peu de temps dans l’organisme.
Des vaccins pour les profits des laboratoires
Les vaccins sont produits par des laboratoires pharmaceutiques dont la politique commerciale peut être discutable, mais la vaccination est certainement le moyen le plus rapide de sortir d’une crise globale.
Des traitements curatifs et préventifs existent pourtant
Passe sanitaire, vaccination des soignants... Comprenez-vous les dernières mesures annoncées par Emmanuel Macron ?
Des traitements efficaces dans le monde entier (hydroxycholoroquine, ivermectine, azithromycine) sont interdits en France, assure notamment un autre document circulant dans les manifestations. Il peut être surprenant que l’hydroxychloroquine (associée ou non à l’azithromycine), qui a fait l’objet de très nombreux essais (négatifs), soit toujours considérée comme un recours. Des essais cliniques sur l’antiparasitaire ivermectine sont en cours. L’Institut Pasteur a publié, en juillet, une étude indiquant une diminution des symptômes sur un modèle animal (hamsters). Mais les quelques études cliniques (sur humains) jusqu’ici positives étaient entachées d’erreurs méthodologiques. En mars, l’OMS a formellement déconseillé son usage, estimant les données actuelles peu probantes.