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Maxence Hequard - Les origines d'une crise annoncée dans la Sainte Écriture
youtube.com/watch?v=drZvUK_fZB8
Bénédicte LIOGIER
Cette conférence de Mr Maxence Hecquard est passionnante et j'ai été contente de la réentendre.
La presque totalité de la conférence est irréprochable et vraiment bien menée avec une grande justesse.
Cependant les dernières minutes concernant "la double juridiction des évêques" mériteraient d'être plus étayées et précises. Des citations complètes avec les termes exacts des propos tenus par …Plus
Cette conférence de Mr Maxence Hecquard est passionnante et j'ai été contente de la réentendre.

La presque totalité de la conférence est irréprochable et vraiment bien menée avec une grande justesse.
Cependant les dernières minutes concernant "la double juridiction des évêques" mériteraient d'être plus étayées et précises. Des citations complètes avec les termes exacts des propos tenus par Dom Adrien Gréa, les Pères du Concile de Trente, Grégoire XVI, les rapporteurs du Concile Vatican I, auteurs auxquels se réfère Mr Hecquard, seraient les bienvenues.

Il ne me paraît pas évident que "l'universalité de juridiction" soit inhérente à la fonction épiscopale et il faudrait préciser de quelle universalité il est question.
Si, dans un vote, chaque voix d'évêque vaut "1", c'est que seule la somme des voix vaut la totalité, et non pas chacune d'entre elles. C'est l'universel horizontal par addition de voix partielles et équivalentes.
Au contraire la voix du pape vaut, à elle seule, la totalité en raison de sa primauté. C'est l'universel vertical : plus quelqu'un est élevé en dignité, plus son rayon d'action est étendu. Le pape qui est au sommet de la hiérarchie a seul autorité sur tous, les brebis et les pasteurs et sur chacun d'eux. Seule la voix du pape est véritablement universelle. Les voix des évêques n'ajoutent rien à sa voix. Sans l'approbation du pape, le vote des évêques ne vaut rien. Sans le pape, les évêques se réuniraient en vain. L'Eglise est hiérarchique.
Il semble qu'il y ait confusion entre deux types d'universalité et qu'on reste dans un discours univoque (universalité par addition de voix égales) inadapté à la réalité de l'Eglise qui est une unité organique (universalité du principe de l'unité dans la diversité, donc de l'ordre) requérant des concepts analogiques : le principe est cause et non pas effet.

Par ailleurs, l'Eglise, me semble-t-il, enseigne que les évêques ne peuvent pas, à proprement parler, être appelés "les successeurs des Apôtres" au sens où ils hériteraient de leur charisme d'inerrance. S'ils sont successeurs des Apôtres, ils le sont sans leurs prérogatives et un abus de langage peut amener à des conclusions fausses.
Cf. dernier § des citations de Satis Cognitum de Léon XIII.

Enfin, peut-on arguer des sacres sans juridiction qu'a faits St Eusèbe de Samosate pendant la crise de l'arianisme alors que Pie XII a, depuis, interdit les sacres sans mandat pontifical malgré l'impossibilité du recours au St Siège sous le communisme chinois ?
Il est très intéressant, comme l'a fait Mr Hecquard, de remarquer que, pour clore le Grand schisme d'Occident, c'est un pape légitime, Grégoire XII, qui, avant sa renonciation, a convoqué le Concile de Constance pour l'élection d'un nouveau pape, Martin V.

Quoi qu'il en soit, Mr Hecquard a le mérite de chercher une solution et qui cherche trouve, avec la grâce de Dieu.

***

Les deux types de juridiction (toujours cum Petro et sub Petro) que peuvent recevoir les évêques sont bien distincts :
· Une juridiction 1/ ordinaire, 2/ limitée au territoire ou à la portion de fidèles que le pape leur assigne et, en tant que telle, 3/ propre dans leur diocèse ;
· Une juridiction 1/ extraordinaire, 2/ étendue à l’Église universelle lorsqu’ils sont convoqués en Concile et, en tant que telle, 3/ participée à l'autorité supérieure du pape.

C'est l'image des astres qui se meuvent par un mouvement propre et sont mus par un mouvement d'attraction venant d'astres supérieurs.
Dans leur diocèse, les évêques se meuvent avec une certaine autonomie ; en Concile, ils sont mus par un plus grand qu'eux, le pape.

L'universalité de la juridiction des évêques est très différente de l'universalité inhérente à la primauté pontificale :
· universalité relative, participée cum Petro et sub Petro, par extension quantitative du territoire ou des sujets de la juridiction des évêques convoqués de façon extraordinaire en concile ;
· universalité absolue du principe, du pape, qui possède la primauté de juridiction de façon ordinaire, quotidienne, propre et immédiate sur tout le troupeau et sur chacune de ses portions, sur tous les pasteurs et sur chacun d’eux.

L'unité de l'Eglise réclame un chef unique.
L'Eglise n'est pas la somme de ses membres mais un corps organisé par son chef qui en est le principe et le fondement. "Tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise".

***

Cf. Léon XIII, Satis Cognitum :

C'est pourquoi il faut faire ici une remarque importante. Rien n'a été conféré aux Apôtres indépendamment de Pierre ; plusieurs choses ont été conférées à Pierre isolément et indépendamment des Apôtres. Saint Jean Chrysostome, expliquant les paroles de Jésus-Christ (Jean, XXI, 15), se demande « pourquoi, laissant de côté les autres, le Christ s'adresse à Pierre », et il répond formellement : « C'est qu'il était le principal entre les Apôtres, comme la bouche des autres disciples et le chef du corps apostolique » (Hom. LXXXVIII, in Joan., n. 1). Lui seul, en effet, a été désigné par le Christ comme fondement de l'Eglise. C'est à lui qu'a été donné tout pouvoir de lier et de délier ; à lui seul également a été confié le pouvoir de paître le troupeau. Au contraire, tout ce que les Apôtres ont reçu, en fait de fonctions et d'autorité, ils l'ont reçu conjointement avec Pierre. « Si la divine bonté a voulu que les autres princes de l'Eglise eussent quelque chose de commun avec Pierre, ce qu'elle n'avait pas refusé aux autres, elle ne leur a jamais donné que par lui (S. Leo M., sermo IV, cap. 2). Il a reçu seul beaucoup de choses, mais rien n'a été accordé à qui que ce soit sans sa participation » (Ibid).

Par où l'on voit clairement que les évêques perdraient le droit et le pouvoir de gouverner s'ils se séparaient sciemment de Pierre ou de ses successeurs. Car, par cette séparation, ils s'arrachent eux-mêmes du fondement sur lequel doit reposer tout l'édifice, et ils sont ainsi mis en dehors de l'édifice lui-même ; pour la même raison, ils se trouvent exclus du bercail que gouverne le Pasteur suprême, et bannis du royaume dont les clés ont été données par Dieu à Pierre seul.

Mais ce serait s'éloigner de la vérité, et contredire ouvertement à la constitution divine de l'Eglise, que de prétendre que chacun des évêques pris isolément doit être soumis à la juridiction des Pontifes romains, mais que tous les évêques pris ensemble ne le doivent point. Quelle est en effet toute la raison d'être et la nature du fondement ? C'est de sauvegarder l'unité et la solidité, bien plus encore de l'édifice tout entier que de chacune de ses parties. Et cela est beaucoup plus vrai dans le sujet dons nous parlons, car Jésus-Christ Notre-Seigneur a voulu, par la solidité du fondement de Son Eglise, obtenir ce résultat, que les portes de l'enfer ne puissent prévaloir contre elle. Or, tout le monde convient que cette promesse divine doit s'entendre de l'Eglise universelle et non de ses parties prises isolément, car celles-ci peuvent en réalité être vaincues par l'effort des enfers, et il est arrivé à plusieurs d'entre elles, prises séparément, d'être en effet vaincues.
Bénédicte LIOGIER
PS :
Je recommande l'écoute du commentaire du dernier document du DCPU :
Nouveau document signé par le pape François ... la…
Les communautés traditionnelles par leur fausse conception de l'universalité du pouvoir du pape (universel par extension et somme de toutes les juridictions particulières des évêques ; contre universel par transcendance de la primauté pontificale) ne doivent pas faire le …Plus
PS :
Je recommande l'écoute du commentaire du dernier document du DCPU :
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Les communautés traditionnelles par leur fausse conception de l'universalité du pouvoir du pape (universel par extension et somme de toutes les juridictions particulières des évêques ; contre universel par transcendance de la primauté pontificale) ne doivent pas faire le lit de la religion mondiale unique (universelle par inclusion de toutes les religions particulières ; contre universelle par transcendance de l'unique religion fondée par le Christ sur Pierre et ses successeurs) et de l'Antéchrist.

La fausse "Eglise" décentralisée, synodale et oecuméniste, voudrait-elle remettre les clés de Pierre à l'Antéchrist, après s'être dépouillée de tous ses autres attributs : tiare, titre de Vicaire du Christ, infaillibilité, primauté, etc. ?

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Le DCPU a publié le 13 juin 2024, un document signé par François sur L’évêque de Rome. Primauté et synodalité dans les dialogues œcuméniques et réponses à l’encyclique Ut unum sint.

DCPU = Dicastère pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens créé le 5 juin 1960 avec, à sa tête, le Cardinal Béa :
CONSEIL PONTIFICAL POUR LA PROMOTION DE L'UNITÉ DES CHRÉTIENS

Rappelons-nous le 3ème secret de Fatima : ce sera plus clair en 1960.

1960 est, entre autres, l'année de la création du DCPU et, en germe, de l’Église mondialiste ouvrant la voie à l'Antéchrist.

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16ème mn de la vidéo de Fabienne Guerrero :
Nouveau document signé par le pape François ... la…

L’Église est universelle :
- universelle par transcendance
en raison de la primauté du pape, Vicaire du Christ éternel (α et ω), et gardien infaillible du dépôt révélé ;
- et non pas universelle par extension géographique, mondiale, ou, plus exactement, mondialiste.

La religion mondiale unique en préparation fait le lit de l’Antéchrist.

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47ème mn de la vidéo de Fabienne Guerrero :

À l’issue de la 3ème guerre mondiale, l’Antéchrist arrivera comme pacificateur et instaurateur d’un gouvernement mondial unique : religion mondiale unique, santé mondiale unique, monnaie mondiale unique (puce), éducation mondiale unique, police mondiale unique, etc. Il durera 3 ans ½ avant la venue du Grand Monarque.

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Je laisse cela à votre réflexion pour mettre en garde contre une fausse conception de l'universalité qui rejoindrait une nouvelle conception du pape et, par conséquent, de la constitution de l'Eglise, synodale et oecuméniste.

Ce n'est pas Pierre qui est fondé sur l'Eglise universelle, mondiale tendant au mondialisme.
C'est l'Eglise, de par sa constitution divine, qui est fondée sur Pierre et ses successeurs, dotés de la primauté et de l'infaillibilité rappelées dans les deux constitutions dogmatiques du Concile Vatican I.