Ce que vous écrivez est très vrai, cher ami; mais votre réflexion sur la valeur des "Hussards noirs de la République" mérite une nécessaire explication. Car, de fait, l'excellente réputation des instituteurs laïcs (ou "Hussards noirs de la République") vient du fait qu'ils avaient été créés par la III° République (Jules Ferry etc...) dans l'unique but de concurrencer, combattre et finalement anéantir le très performant enseignement catholique français de l'époque, tout en dispensant une éducation "républicaine", c'est-à-dire maçonnique, destinée à former de futurs français laïcistes, républicains, anti-cléricaux, agnostiques ou athées. Et, vu la valeur extrême de l'enseignement catholique d'autrefois, cette guerre idéologique ne pouvait évidemment pas se gagner avec des ânes tels que ceux que nous voyons, consternés, de nos jours. Je peux en parler d'autant plus facilement que j'ai bénéficié dans mon enfance d'admirables instituteurs laïcs pour l'enseignement du calcul, de la lecture, du français, de l'histoire etc..., mais avec "leçons de morale" et "instruction civique" en plus. Ce que je vous dis est tellement vrai que j'ai connu autrefois une vieille personne, très informée de ces questions, qui racontait que lorsqu'il y avait quelque part une très bonne école privée catholique, attirant naturellement les enfants de la région, l'"Éducation Nationale" (ou républicaine) implantait à proximité une école publique (ou laïque) d'excellente qualité destinée à attirer les enfants. Et effectivement, les braves parents se disaient : "Pourquoi continuer à mettre nos enfants à l'école privée quand il y a une très bonne école publique à côté qui, de plus, nous coûtera moins cher (car subventionnée) ?" Voilà la vérité sur le mythe des "Hussards noirs de la République" ! Et lorsque vint le Concile Vatican II (1962-1965), l'enseignement catholique suivit l'effondrement de l'Église et devint, comme elle, d'une insigne médiocrité. L'enseignement laïc, public et républicain, soulagé, enfin débarrassé d'un dangereux rival, put enfin se relâcher, se "déboutonner" et cela a mené au spectacle que nous voyons de nos jours où les instituteurs et autres professeurs sont très loin d'avoir les qualités des anciens "hussards; cette explication n'est pas la seule, mais c'est l'une des principales.