Dans le diocèse de Fréjus de Mgr Rey, on ignore même le nombre de prêtres incardinés dans le diocèse !
"Le diocèse, selon un expert du dossier, a perdu la trace d’une trentaine de prêtres ordonnés, au fil des ans, par Dominique Rey. Incompréhensible aux yeux des responsables catholiques. Une petite dizaine de signalements au procureur de prêtres soupçonnés de violences sexuelles ont été réalisés, selon Claude Sirvent, l’ancien responsable du service de lutte contre les dérives sectaires du diocèse, débarqué de son poste par Rey en septembre 2022. Pour certaines affaires, des enquêtes sont en cours."
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Pour décrire la situation, les curés du coin, ceux qui sont nés sur les terres varoises, le «canal historique», comme ils disent, manient l’humour pour ne pas trop désespérer. «Notre diocèse, c’est un pavillon de complaisance. Ici, nous avons évité la guerre civile depuis vingt ans», lâche l’une des personnalités du clergé local pour expliquer combien il leur a fallu composer. Sur les plus de 350 prêtres «incardinés» dans le diocèse (c’est-à-dire sous sa juridiction), presque la moitié sont de nationalité étrangère, d’Amérique latine principalement. «Nous sommes le diocèse le plus écologique de France ; nous recyclons beaucoup», ironise un prêtre d’une des jolies villes de la côte.
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Rey a toujours fait du chiffre. Le nombre d’ordinations a longtemps été l’indice factice de sa réussite, une dizaine par an, quasiment autant qu’à Paris. Mais très peu de ces prêtres étaient issus du terrain varois. Sur les huit jeunes hommes destinés à devenir prêtres l’année dernière, un seul était Français.
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Quitte à s’affranchir des règles communes qui interdisent théoriquement aux évêques d’accueillir chez eux des séminaristes que d’autres auraient considérés comme non ordonnables. Depuis toujours, l’évêque de Var est du genre à n’en faire qu’à sa tête. «Il a imaginé que son diocèse serait un laboratoire non seulement pour l’Eglise catholique en France mais aussi pour toute l’Eglise universelle», explique à Libération Antoine Hérouard, l’archevêque de Dijon. Une folie des grandeurs, alimentée par l’admiration fervente de ses courtisans.
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L’Eglise catholique croit avoir trouvé sa planche de salut dans les mouvements charismatiques qui rassemblent des catholiques résolument prosélytes, favorisant l’émotion, se méfiant de la raison. Quarante ans plus tard, nombre de ses groupes ont sombré dans les dérives sectaires et les affaires de violences sexuelles telle que la communauté des Béatitudes. Quant à la nouvelle évangélisation, elle s’avère, elle aussi, un cuisant échec.
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Il fréquente, pas très assidûment, l’Institut catholique de Paris. Mais n’entre jamais au séminaire, [ note de moi : contrairement à ce qu'affirme ces crétins de Paix liturgique relayés servilement par Le salon Beige et l'abbé Barthe] la voie habituelle pour devenir prêtre. «Cela explique beaucoup de choses, estime un prélat romain. Le séminaire est un creuset pour découvrir ce qu’est l’Eglise dans sa diversité.»
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Pour un résultat peu probant malgré ce que ses partisans racontent. On ne baptise pas plus d’enfants qu’ailleurs, selon les estimations des prêtres du cru. Malgré les demandes de Libération, le diocèse n’a pas répondu sur ce point. Et Rey a décliné nos sollicitations pour le rencontrer.
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Signe du bazar qui règne dans le diocèse de Toulon-Fréjus, il est difficile d’établir une liste fiable du clergé. Selon l’annuaire de 2021, il y aurait plus de 350 prêtres «incardinés» dans le Var. Aux inspecteurs du Vatican, Rey aurait annoncé 282 et son économe, 255. Dieu, on l’espère, reconnaîtra les siens.
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En 2018, il se choisit un directeur de cabinet (un titre un rien pompeux pour un diocèse) aux accointances politiques claires, Yves-Marie Sévillia, ancien assistant parlementaire au Sénat de David Rachline, le maire RN de Fréjus.
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«Cela fait quinze ans que le Vatican aurait dû intervenir» pour remettre de l’ordre dans le diocèse, s’exclame une personnalité catholique locale. Chacun s’étonne de l’inertie, voire de la complaisance, dont Rey a bénéficié. Qui a toujours fait croire, lui, qu’il était un champion de l’évangélisation et… des vocations.
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Dans le Var et le catholicisme, l’argument de l’humiliation en fait sursauter plus d’un. «Parce que Rey, lui, n’a humilié personne ?» [ Note de moi : on pense à l'abbé Surply, l'abbé Le Pivain et au Père Cocard] s’esclaffe un curé varois, récemment [ Note de moi : je ne vois pas qui ca peut être. Le Père Mouton, ex officier de Marine ?] mis à l’écart. Un nom circule déjà pour ce probable coadjuteur : François Touvet, fils de militaire et évêque de Châlons-en-Champagne, un profil néoconservateur qui satisfait la droite et l’extrême droite religieuses....
Le texte en entier sur : Messe en latin et évangélisation : Dominique Rey, l’évêque réac qui embarrasse le Vatican
Et pendant, que Mgr Rey développe, dans une Eglise en feu, une "théologie du transat" sur le site même de notre diocèse en juillet 2023, Mgr Strickland, évêque du Texas, ayant lui aussi subi une visite apostolique, dénonce les vrais problèmes. Il a le soutien explicite de Mgr Vigano alors que le sort de Mgr Rey l'indiffère clairement. Et il sait bien à qui il a affaire en tant qu'ancien nonce apostolique des Etats Unis, soit le diplomate le plus important de la Secrétairerie d'Etat.
Mgr Strickland le 30 juillet : "Nous avons quelque chose de spécial à partager, dont le monde a désespérément besoin", a affirmé Son Excellence. "Et malheureusement, trop de personnes au Vatican, trop de cardinaux sont… si rien d'autre, profondément confus et profondément inconscients de ce qu'est vraiment l'Évangile, parce qu'il doit être, tout comme Jésus le dit…" Renonce-à toi-même, prends ta croix et suis-moi."
« Nous respectons la fonction, mais ils perdent le respect qu'ils méritent lorsqu'ils n'enseignent pas et ne travaillent pas selon la responsabilité de leur fonction », a-t-il déclaré.
Commentant que les cardinaux portent la lecture comme un signe extérieur qu'ils sont prêts à sacrifier leur vie pour le bien de l'Église, Mgr Strickland a ajouté : « Si un cardinal contredit la foi, alors il ne mérite pas la pourpre cardinalice … et cela va trop dans l'Église.