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Catéchisme (23/32) - Foi et Espérance Cours de catéchisme pour adultes, dispensé par l'abbé Philippe Laguérie. Enregistrements réalisés en direct devant les séminaristes de propédeutique du …Plus
Catéchisme (23/32) - Foi et Espérance
Cours de catéchisme pour adultes, dispensé par l'abbé Philippe Laguérie. Enregistrements réalisés en direct devant les séminaristes de propédeutique du Séminaire Saint-Vincent-de-Paul (Institut du Bon Pasteur).
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La foi, c’est croire Dieu...

L’existence de Dieu, cette existence de Dieu, moi je n’y crois pas ! parce que je le sais...
On ne peut pas croire une chose et la savoir, c’est deux objets différents.

Nous ne croyons pas ce que l’Église enseigne, nous croyons ce que Dieu a révélé parce que l’Église nous dit que c’est révélé.

Le fond de la foi ce n’est même pas les vérités que Dieu a révélé qui fait que nous croyons. Ultimement, ce que nous croyons, c’est Dieu !
L’objet de la foi, c’est Dieu. La foi c’est croire Dieu.

Est-ce que c’est bon de croire Dieu quand Il parle ? Oui, ça c’est une grâce, c’est la grâce de la foi.

L’espérance, cette disposition en nous qui fait qu'on attend Dieu de Dieu...

C’est de Dieu que je dois attendre Dieu.
Je n’attends pas les biens que Dieu peut me procurer, j’attends Dieu Lui-même ! Parce que c’est Dieu que je dois rejoindre, c’est Dieu que je cherche, et je comprends immédiatement que je suis incapable de cela. Si je suis incapable de cela, je dois l’attendre de Dieu.

Cette disposition en nous qui fait qu’on attend Dieu, de Dieu, c’est l’espérance.

Dieu nous donne les moyens d’aller à Lui.
La plus belle des fois, à transporter les montagnes, ne deviendra jamais de la charité s’il n’y a pas cette mise en route de l’espérance.
Marie-Pierre Jeanine THIERY partage ceci
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FOI ET ESPÉRANCE
Introduction

Les trois vertus théologales ont Dieu pour objet immédiat (et non pas une action). Elles nous relient directement à Dieu et sont la source principale de notre union à Lui et donc de notre salut. Elles ne sont que surnaturelles. Les vertus théologales ne diminuent jamais. Elles disparaissent ou augmentent (les dons …Plus
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FOI ET ESPÉRANCE

Introduction


Les trois vertus théologales ont Dieu pour objet immédiat (et non pas une action). Elles nous relient directement à Dieu et sont la source principale de notre union à Lui et donc de notre salut. Elles ne sont que surnaturelles. Les vertus théologales ne diminuent jamais. Elles disparaissent ou augmentent (les dons de Dieu sont sans repentance).

La première surélève notre intelligence (la Foi).
Les deux autres notre volonté (Espérance et Charité).

LA FOI

I - DÉFINITION


Vertu surnaturelle par laquelle nous croyons fermement toutes les vérités que Dieu a révélées et qu’Il nous enseigne par son Église.
L’Église n’a que le rôle d’indiquer ce que Dieu a révélé, comme un maître d’école (=Magistère), mais nous croyons ce que Dieu a révélé, directement.

Remarques :

* Et même c’est Dieu Lui-même que nous croyons, dans son autorité infaillible. Nous croyons les autres vérités parce que Dieu les éclaire et les révèle (comme la lumière qui nous fait voir toutes choses…)

* C’est une vertu de l’intelligence parce qu’elle nous fait connaître. Mais parce que le ` carburant ` normal de notre intelligence est l’évidence et que les vérités de la Foi ne le sont pas, la volonté y intervient pour convaincre l’intelligence d’avoir à s’en remettre à l’autorité de Dieu.

* Il y a donc une responsabilité à croire ou ne pas croire (péché) :c’est toujours la volonté d’un homme qui le rend bon ou mauvais.

* C’est aussi ce qui donne tout le mérite de notre Foi qui est notre principale épreuve ici-bas.

II – LES PÉCHÉS OPPOSÉS Á LA FOI

- Le doute : il ne s’agit pas d’une difficulté à comprendre un point, d’un trouble, d’une question ; il s’agit de remettre en cause une vérité qu’on sait révélée, de suspendre son adhésion. Car dés lors, on remet en cause l’Autorité de Dieu et on perd la Foi. (1) (Exemple : Descartes et son doute méthodique)

N.B. : (1) Celui qui perd la foi en un seul dogme la perd sur tous les autres aussi, parce qu’il refuse sur un point l’Autorité de Dieu… qui les garantit tous.

- L’hérésie (en grec = choix) : elle prétend conserver la Foi malgré le rejet de quelques vérités révélées. En fait, il n’y a plus de Foi du tout, mais une « croyance » subjective (Luther, Calvin…)

- L’apostasie : alors que l’hérésie prétend garder la Foi sur quelques vérités, l’apostasie les rejette toutes en bloc. (Lammenais, Loisy…) (2)

L’ESPÉRANCE

I - DÉFINITION


Vertu surnaturelle qui nous fait attendre de Dieu les biens surnaturels en ce monde (la grâce) et dans l’autre (la gloire)

Remarques :

* C’est Dieu Lui-même qu’on espère (vertu théologale) parce que la grâce et la gloire sont des participations à l’essence même de Dieu.

* L’Espérance est dans la volonté, qu’elle pousse à rechercher le seul secours de Dieu et Dieu Lui-même.

* Elle est le dynamisme de la vie surnaturelle qui transforme la Foi (connaissance) en Charité (Amour). Il n’est donc pas possible d’avoir la Charité sans l’Espérance, ni l’Espérance sans la Foi.

* On ne perd pas l’Espérance (ni la Foi) par un simple péché mortel, mais seule la Charité. Heureusement d’ailleurs, car c’est la Vertu d’Espérance qui nous donne de revenir à Dieu.

* L’Espérance ne dépend donc de rien de nos succès et de nos échecs.

II – LES PÉCHÉS CONTRE L’ESPÉRANCE

- La présomption : elle consiste à se confier en nos propres forces dans les questions du salut. Ainsi on n’a plus recours aux moyens surnaturels, on s’expose au péché, etc… On ne croit plus à la grâce comme don gratuit de Dieu (Pélagianisme) ou bien on croit à la légère en la miséricorde de Dieu contre Saint Paul : ` Ne sais-tu pas que la miséricorde de Dieu t’invite à la pénitence ? ` (Romain II, 4)

- Le désespoir : à l’inverse, il croit nécessaire le secours de Dieu, mais parce qu’il ne croit plus ce secours possible et le salut perdu (exemple : Judas qui se pend), il est la perte totale de l’Espérance, en cela plus grave que la présomption.

Mais désespoir et présomption se rejoignent en ceci qu’ils ne considèrent pas Dieu comme seule force. ` Sans moi, vous ne pouvez rien faire ` (Jean XV, 6)

On comprend que le Don du Saint Esprit qui perfectionne l’ Espérance soit la crainte (aimante) de Dieu.

(2) L’hérétique est donc beaucoup plus dangereux que l’apostat.