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Où François-le-Supérieur-Inconnu tisse sa toile d’araignée : un souffle du Christ... disparu

La nouvelle extravagance du pape François :
un mariage célébré en vol et à la volée.
Mais qu’en est-il de la juridiction de l’Ordinaire ?


par Francesca de Villasmundo le 19 janvier 2018

Les médias vaticanesques et mainstream en sont tout émoustillés : le pape François a célébré hier, jeudi 18 janvier, un mariage entre un steward, Carlos Ciuffardi de 41 ans, et une hôtesse de l’air, Paula Podest Ruiz, âgée de 39 ans, dans l’avion qui le menait, au Chili, de la capitale Santiago à Iquique.

Le pape François a réussi là un buzz médiatique de portée mondiale. Si les gens se souviendront de quelque chose de son voyage apostolique au Chili ce sera bien ce mariage au vol et à 36 000 pieds d’altitude !

Buzz médiatique mais nouvelle attaque au mariage catholique, telle est pourtant la triste réalité de ce geste inconsidéré.

Les deux tourtereaux ne sont en effet pas des jeunes fiancés en attente de publication des bans matrimoniaux. Mariés civilement depuis 10 ans, ils devaient se marier à l’église en 2010 mais leur paroisse, sise dans la capitale du Chili, a été détruite par un tremblement de terre. Ils ont donc repoussé la cérémonie religieuse… et cela fait 8 ans qu’ils la repoussent.

Carlos et Paula vivent donc en concubinage et ont deux enfants âgés respectivement de 6 et 4 ans. Quand ils se sont avancés vers le pape pour recevoir une bénédiction, François leur a demandé s’ils étaient mariés religieusement et ils ont répondu qu’ils ne l’étaient que civilement. Incroyablement, Jorge Maria Bergoglio leur a alors proposé de les marier à l’instant. Et ils ont accepté l’offre tout de suite :
« C’est une joie immense ! Être marié par le Pape dans un avion, il n’y a rien de plus beau pour un couple »
a raconté Carlos Ciuffardi avant d’ajouter :
« Tout s’est fait spontanément, il n’y avait rien de prévu. Le Pape a écouté notre histoire et a décidé de célébrer le mariage. »

Le propriétaire de la Compagnie aérienne Latam, Ignacio Cueto, et Mgr Mauricio Rueda, le prélat colombien organisateur des voyages pontificaux, ont fait office de témoins. Ainsi a débuté une petite cérémonie à bord de l’avion, qui n’est donc pas l’église paroissiale que ces deux Chiliens désiraient pourtant avant tout ! Le pape leur a demandé s’il y avait de l’amour dans leur « mariage » et s’ils voulaient être ensemble pour la vie. Il sont répondu « Oui » et le pape les a mariés. Carlos Ciuffardi raconte :

« Le pape a pris nos mains, il a béni les alliances, et il nous a mariés au nom de Dieu. Ce qu’il nous a dit est très important: ‘le sacrement de mariage est un sacrement dont le monde a besoin. J’espère que cela incitera les couples à se marier’. Et parlant des alliances, le pape François a dit qu’elles ne devaient pas être, ni trop étroites, parce que ce serait une torture, ni trop larges parce que cela risquerait de les égarer. »

L’hôte du Vatican a également ajouté :
« C’est historique, jamais un pape n’a célébré un mariage dans un vol d’avion. »
Sur ce point on ne détrompera pas le pape argentin : son action pastorale révolutionnaire et médiatique, et dans laquelle cette cérémonie en vol et à la volée s’insère assurément, restera dans les annales de l’histoire de l’Église post-conciliaire !

Car dans cette surprenante cérémonie, le pape François a oublié sa propre exhortation familiale Amoris laetitia dans laquelle il dédie un chapitre entier aux indispensables cours pré-matrimoniaux. Mais peut-être estime-t-il que la vie en concubinage fait office de préparation au mariage !

Mais plus grave encore, il a follement franchi les lois du Droit Canon, tant celui de 1917 que celui de 1983, qui régissent la célébration du mariage. Pourtant même l’autorité suprême dans l’Église doit de se soumettre à l’ensemble de la législation de l’Église. Au cours de ce mariage médiatique en haute altitude, ont donc été omises les recommandations canoniques nécessaires pour profiter des grâces du sacrement telles que la confession et l’Eucharistie ainsi que les investigations pré-matrimoniales, prévues par le droit canon, pour vérifier si les futurs époux sont baptisés, s’ils ne sont pas déjà religieusement mariés, s’il n’existe pas un empêchement…; a été omise tout autant la présence de l’Ordinaire du lieu, indispensable pourtant pour la validité du sacrement sauf dans le cas d’un mariage célébré selon la juridiction de suppléance, discipline en vigueur dans la F.S.S.P.X. jusqu’à peu mais certainement pas dans l’Église conciliaire. Il est en outre difficile de se fonder, pour autoriser un tel mariage sur les dispositions canoniques prévues en cas de péril de mort, même s’il est vrai qu’un voyage en avion peut être dangereux. Une chose paraît donc manifeste, ces époux n’auront guère de difficultés à obtenir une nullité de mariage si un jour ils décidaient de se séparer tellement ce sacrement a été conféré en-dehors de la légalité canonique…

Indubitablement par ce manque de respect du Droit canon et de la nécessaire préparation des futurs mariés, le pape François relativise encore un peu plus et dans la suite logique d’Amoris Laetitia, le caractère sacré et indissoluble de ce sacrement.

Cette nouvelle extravagance bergoglienne a cependant le mérite de dissiper les incertitudes que certains pourraient avoir concernant les mariages célébrés dans la Tradition non ralliée à la Rome moderniste : en quoi leurs mariages, célébrés depuis plus de 40 ans selon la juridiction de suppléance, donc conforme au droit, auraient-ils besoin tout-à-coup pour être valides de l’autorisation de la juridiction de l’Ordinaire du lieu offerte par le pape François puisque ce mariage chilien en plein vol et à la volée s’en est passé allègrement avec la bénédiction du pape lui-même ?

Source : medias-catholique.info/…/11807

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Et si la spontanéité des noces célébrées en vol et à la volée
par le pape François n’était qu’une tromperie…


par Francesca de Villasmundo le 24 janvier 2018

Dur, dur de vivre au temps d’Internet qui sauvegarde toutes les informations diffusées via la Toile. Une de ses victimes de ces jours pourrait bien être le pape François !

Retour sur un mariage célébré en avion et à 36 000 pieds d’altitude entre un steward et une hôtesse de l’air et qui a fait la Une des journaux mainstream, enthousiasmés par ce geste spontané et libre d’El papa argentin. Geste qui paraît au prime abord en faveur du mariage et qui donc, entre nous soit dit, permet à Jorge Maria Bergoglio de redorer son blason mis à mal par la dévalorisation de l’indissolubilité du mariage contenue dans son exhortation relativiste Amoris Laetitia… Mais passons.

Lors de la conférence de presse traditionnelle qui a eu lieu dans l’avion qui le ramenait du Pérou à Rome, le lundi 22 janvier 2018, le pape François est revenu sur cette célébration extraordinaire, et a notamment laissé supposer à une de ces impulsivités dont il a le secret :

« L’un de vous m’a dit que je suis fou d’avoir fait une chose pareille. Les choses ont été simples. […] Je les ai interrogés un peu ! Et là, les réponses étaient claires, « pour toute la vie ». […] Les sacrements sont faits pour les hommes. Toutes les conditions étaient claires. Et pourquoi ne pas faire aujourd’hui ce que l’on peut faire, non ? On le reporte à demain, mais demain… cela aurait pris dix ou huit ans de plus. Voilà la réponse : j’ai jugé qu’ils étaient préparés, qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Chacun des deux s’est aussi préparé devant le Seigneur, par le sacrement de la pénitence et ensuite je les ai mariés. Et quand ils sont arrivés ici [à l’arrière de la cabine] tout était fini. »

Et le pape d’ajouter cette petite phrase somme toute anodine :
« On m’a dit qu’ils avaient dits à certains d’entre vous qu’ils iraient devant le pape pour lui demander de nous marier. Je ne sais pas si c’est vrai ou non, qu’ils avaient cette intention. Voilà comment s’est passée la chose. »

Et pourtant, si cette spontanéité faite pour attirer l’adhésion sentimentale, et qui annihile plus facilement la faculté de raisonnement indispensable pour résoudre les questions canoniques que posent un tel acte en-dehors des règles, n’était qu’une vaste supercherie, une tromperie, un jeu d’acteur bien rodé dans le rôle principal est tenu par le Suprême Pontife, … une tartufferie ?

Le journaliste italien Riccardo Cascioli, de La Nuova Bussola Quotidiana, donne quelques éléments de réponses dans un article publié le 20 janvier dernier. Cascioli écrit que le pape au cours de la conférence de presse dans l’avion « aura certainement l’occasion de mieux expliquer le sens qu’il entend donner au mariage célébré au Chili » mais qu’il « devra aussi justifier le fait que le mariage express dont les images ont fait le tour du monde, a été en réalité amplement préparé. » Cascioli ne parle pas en l’air : il énonce les raisons de cette affirmation qui dément l’impulsivité du geste bergoglien :

« Hier soir, en effet, a été publié un long article du quotidien chilien El Mercurio, en date du 19 décembre, dans lequel, présentant l’équipe chargée du service lors des vols du Pape au Chili, il est justement question de l’histoire de Carlos Ciuffardi et Paula Podest, qui à cette occasion expriment l’espoir de pouvoir être mariés par le Pape dans l’avion lors d’un des voyages (ICI). Exactement ce qui s’est passé. Il est donc possible d’imaginer que tous deux ont d’une manière ou d’une autre fait une demande officielle en ce sens, que le Saint-Siège a donné le feu vert, et donc que ce qui a été présenté comme une idée totalement spontanée du Pape se révèle au contraire bien préparée. »

L’argumentation tient parfaitement et cette hypothèse est donc tout-à-fait probable. Comme le journaliste italien on peut alors se demander quel est le message que le Vatican veut faire passer. Redorer le blason de l’hôte argentin sur la question du mariage, peut être un élément de réponse. Cascioli en voit d’autres, relativistes et sentimentaux :

« la première impression est que le sacrement du mariage n’est pas quelque chose à prendre trop au sérieux, où le sentiment prévaut définitivement par rapport à la raison, où les hommes sont beaucoup plus protagonistes que Dieu. Franchement pas très différent des mariages express qui, dans l’imaginaire collectif, se célèbrent à Las Vegas. Et en lien avec cela, il y a la perception que les normes ecclésiastiques pour la célébration des mariages sont un ornement inutile, un obstacle à la possibilité pour tous de se marier selon un rite religieux. Il n’y avait, en effet, aucun état de nécessité qui justifiât la dispense de mariage à l’église, au cours d’une messe, après une préparation adéquate, après la publication des bans et après avoir présenté une série de documents qui, aussi ennuyeux soient-ils, devraient être destinés à protéger la liberté des futurs époux.

Si donc le Pape montre au monde que toutes ces choses sont superflues, sur quelle base un curé peut-il prétendre que les couples qui demandent le mariage passent par toutes ces étapes ? »

Avec justesse, le rédacteur de LNBQ dépeint un avenir de complications :
« Il faut s’attendre à des situations de plus en plus difficiles pour les prêtres qui devront faire face à la prétention de se marier à l’église (ou en un autre endroit original) sans perdre trop de temps avec les formalités. Tout comme il y a aujourd’hui des gens qui, tout en restant dans un état de péché, exigent l’absolution confessionnelle parce que « même le Pape le dit » ou, plus simplement, vont communier sans même passer par le confessionnal. Non pas que le Pape l’ait dit, mais c’est la perception commune, c’est le message qui est passé, surtout après l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. »

Roberto Cascioli termine en soulignant les contradictions du pape actuel en rappelant :

« C’est François lui-même qui avait posé avec force le problème de nombreux mariages invalides, à cause de l’impréparation avec laquelle le fatidique « oui » est affronté, au point de publier un Motu Proprio (Mitis et Misericors Iesus) pour faciliter les décrets de nullité des mariages. Et dans le même temps, dans Amoris Laetitia, il réclamait davantage de responsabilité, pour faire en sorte que les jeunes qui souhaitent se marier puissent se préparer convenablement au mariage. […] Mais aujourd’hui, cette nécessité objective d’arriver conscients au mariage semble être définitivement annulée par le geste « spontané » sur l’avion : ce n’est à l’évidence plus un élément fondamental. « Tu es sûr ? », « Oui », et basta. (Source des extraits traduits Benoît et moi.) »

En conclusion si ces noces en vol et à la volée n’étaient pas si spontanées qu’elles le paraissent, non seulement les fidèles, ou non d’ailleurs, auraient le droit de se sentir amplement bernés par la Rome bergoglienne, mais le geste du pape s’inscrirait dans une relativisation du sacrement de mariage encore plus grande qu’elle ne l’était déjà… et dans une logique de déresponsabilisation des hommes pécheurs par rapport à leurs propres actes.

Source : medias-catholique.info/…/11919

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Album ACTU
AveMaria44
François obéit :
Le B’nai B’rith d’Argentine se félicite de l’élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio comme pape François.
Le cardinal Jorge Mario Bergoglio est un catholique engagé dans le dialogue interreligieux qui a construit une relation fraternelle forte avec la communauté juive en Argentine, tout particulièrement avec le B’nai B’rith qui a été récompensé cordialement et sincèrement. …Plus
François obéit :
Le B’nai B’rith d’Argentine se félicite de l’élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio comme pape François.
Le cardinal Jorge Mario Bergoglio est un catholique engagé dans le dialogue interreligieux qui a construit une relation fraternelle forte avec la communauté juive en Argentine, tout particulièrement avec le B’nai B’rith qui a été récompensé cordialement et sincèrement. Il a soutenu le B’nai B’rith lors de la commémoration de la Nuit de Cristal dans différentes églises du diocèse de Buenos Aires, dont deux fois dans la Cathédrale Métropolitaine de Buenos Aires City. Également à deux reprises il a fait les réflexions finales après avoir lu le texte liturgique « De la mort à l’espoir », le plus récent étant le 12 Novembre 2012. La célébration de la Pâque dans la Basilique de San Francisco en 2009 avait également été pris en charge.
Nous reconnaissons chez François, un ami des Juifs, un homme constamment attaché au dialogue et à la rencontre fraternelle.
Nous sommes sûrs que dans son mandat pontifical il pourra maintenir le même engagement et mettre en œuvre ses convictions dans la voie du dialogue.
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