Une charge anti-moderniste comme je les aime.

Et si nous réformions, une bonne fois pour toute, toutes ces personnes qui veulent tout nous réformer .....



Cette disposition, disons-le, marque un affaiblissement considérable de l'usage qui était de règle, depuis le temps des saints Apôtres, depuis les origines mêmes de l'Eglise

Mercredi des Quatre-Temps de Printemps 20 février 2013
(jeûne et abstinence sont conseillés, même s'ils ne sont pas « obligatoires »)
Simplement quelques réflexions, aujourd'hui, concernant le jeûne...
Dans la discipline actuellement en vigueur dans l'Eglise Catholique, il n'y a que deux jours de jeûne absolument obligatoires : le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Cette disposition, disons-le, marque un affaiblissement considérable de l'usage qui était de règle, depuis le temps des saints Apôtres, depuis les origines mêmes de l'Eglise. Seules les communautés monastiques, habituellement, ont conservé ces traditions originelles.
Les Eglises d'Orient, elles, ont gardé la discipline antique, et, selon la tradition des Pères, imposent le jeûne de la Sainte Quarantaine.
Si dans l'Eglise Romaine il n'y a que deux jours de jeûne obligatoire, il est toutefois bon de faire remarquer que personne n'est obligé de se contenter du minimum, et que chacun (à la condition de pouvoir accomplir son devoir d'état et de ne pas détruire sa santé) est toujours invité à pratiquer le jeûne... c'est finalement une question de foi, d'amour et de générosité. En définitive, le jeûne fait partie de la normalité d'un chrétien qui prend au sérieux les paroles de Notre-Seigneur, qui cherche à vraiment progresser dans sa vie spirituelle, qui a entrepris avec une vraie détermination de lutter contre le mal : Jésus a dit explicitement que certains démons ne se peuvent vaincre que si, à la prière, on associe le jeûne !
En outre, dans l'Evangile lu à la Messe du mercredi des cendres, Notre-Seigneur dit : « Lorsque tu jeûnes, ne prends pas un air triste comme le font les hypocrites... etc. » Faites bien attention aux mots ! Jésus ne dit pas « S'il arrive par extraordinaire que tu jeûnes », non ! Mais il dit : « Lorsque tu jeûnes... » Il ne s'agit pas d'une éventualité, d'une supposition, il s'agit d'une réalité régulière.
Nous ne devons pas jeûner « bêtement », parce que c'est une contrainte extérieure qui s'impose à nous : le jeûne est avant tout un acte de FOI. Le jeûne chrétien n'est pas accompli comme une mesure « diététique », ni esthétique... J'ai parfois entendu des personnes dire : « ... le carême arrive, ça nous permettra de perdre quelques kilos pour être mieux dans telle tenue vestimentaire ou plus présentable à la plage !!! »
Le jeûne est un combat : un combat à la fois physique et spirituel. Or un combat est pénible... Dans un combat on reçoit des coups, on est meurtri. D'un combat on garde des traces, des bleus, des contusions... Ainsi aussi, on ne jeûne pas pour ne pas ressentir de gêne... J'ai entendu un jour un religieux dire : « les jours de jeûne, je ne prends que du pain... mais j'en mange beaucoup, comme cela je ne ressens pas la faim... »
Certes les chrétiens ne sont pas des « masochistes », ils ne recherchent pas la peine ou l douleur pour elle-même, ils ne prennent pas plaisir à la souffrance... Mais ils savent s'imposer des sacrifices pour dompter leur chair, pour discipliner leur esprit, pour vaincre leurs passions, pour rétablir la domination de l'âme sur le corps, pour rompre les dépendances matérielles et être plus libres intérieurement...
Le jeûne n'a de sens et ne doit être pratiqué QUE pour mieux s'approcher de Dieu, avec un esprit humble, détaché de soi, avec la volonté d'aimer mieux et plus profondément, avec aussi un esprit de réparation amoureuse pour le mal que nous avons commis...
Nous en reparlerons... Pour l'heure sachons demander à Dieu d'avoir une meilleure compréhension de ce qu'est le jeûne qui lui plaît, et prions-Le de nous donner la force spirituelle pour vaincre nos répulsions à jeûner (car il est « naturel » que nous ayons des craintes et des mouvements de recul) :
« Seigneur, enseignez-moi le jeûne qui vous est agréable, et orientez ma volonté pour le mettre en pratique ! »