Tonino
209

Apostolat de l'IMBC à Paris - début mai 2015

Dans le jour octave de la Solennité de saint Joseph, et en la fête de saint Pierre de Vérone (patron de notre séminaire)
————————————————————————————————————————————————————————————
www.sodalitium.eu

Chers fidèles, chers amis,

Agenda des prochains jours : Notez bien à nouveau les changements d'horaires… spécialement pour le 1er vendredi et le 1er samedi du mois.
- Vendredi 1er mai : Messe à 17h00 à l'Oratoire (jour férié)
- Samedi 2 mai : Messe à 10h00 à l'Oratoire, 1er samedi du mois
- Dimanche 3 mai : trois Messes à l'Oratoire à 8h30, 10h00 et 12h00
- Lundi 4 mai : Messe à 10h00 à l'Oratoire

L'Eglise fête aujourd'hui saint Pierre de Vérone, dit saint Pierre martyr :
— Né de parents hérétiques manichéens, sa rectitude de coeur lui fit comprendre tout de suite de quel côté se trouvait la vérité. A sept ans il apprit le Credo dans les écoles des catholiques ; pour lui ce ne sera pas une formule quelconque puisque, pour la foi, il combattra sans relâche les hérétiques avec l'épée de la parole divine. Entré dans l'ordre dominicain, dès 1236 il prêche contre l'hérésie manichéenne, dans toutes les villes du nord de l'Italie. Ses prédications et ses disputes publiques avec les hérétiques étaient accompagnées de miracles et de prophéties de telle sorte que beaucoup revenaient à la vraie foi. En 1251, le pape Innocent IV le nomma inquisiteur pour les villes de Milan et Côme. Le dimanche des Rameaux, 24 mars 1252, au cours d'une prédication, il prédit sa mort de la main des hérétiques qui tramaient contre lui, assurant les fidèles qu'il le combattrait encore plus mort que vivant. Il tomba en effet dans un guet-apens, avec deux autres dominicains, près de Meda sur la route de Côme à Milan le 6 avril 1252. Le sicaire, du nom de Carino, fracassa la tête de Pierre avec une serpe, lui enfonçant aussi un long couteau dans le flanc. Le grand bruit suscité par son assassinat et les nombreux prodiges qui se produisirent firent que seulement onze mois après, le 9 mars 1253, Innocent IV le canonisa fixant la date de sa fête au 29 avril.
— Vous pourrez lire davantage de détails ici au 29 avril.

Prière à saint Pierre martyr, écrite par Dom Guéranger :

" Vous avez vaincu, Ô Pierre ! Et votre zèle pour la défense de la foi a obtenu sa récompense. Vous désiriez ardemment répandre votre sang pour la plus sainte des causes, et confirmer par votre sacrifice les fidèles du Christ dans la fermeté de leur croyance. Le Seigneur a comblé vos vieux, et il a voulu que votre immolation coïncidât avec les têtes de notre divin Agneau pascal, que vous suivez dans son triomphe comme vous l'avez suivi dans son immolation. Le fer parricide s'abattit sur votre tète vénérable, votre sang généreux coulait en ruisseaux sur la terre, et de votre doigt vous traciez encore sur le sable, en mourant, les premières paroles du Symbole pour lequel vous donniez votre vie.

Protecteur du peuple chrétien , quel autre mobile que celui de la charité vous dirigea dans vos travaux ? Soit que votre parole vive et lumineuse reconquit sur l'erreur les âmes abusées, soit que marchant droit à l'ennemi, votre vigueur le forçât à fuir loin des pâturages qu'il venait empoisonner, vous n'eûtes qu'un but, celui de préserver les faibles de la séduction. Combien d'âmes simples auraient joui avec délices de la vérité divine que la sainte Eglise faisait arriver jusqu'à elles, et qui, misérablement trompées par les prédicants de l'erreur, sans défense contre le sophisme et le mensonge, perdent le don de la foi et s'éteignent dans l'angoisse ou dans la dépravation ! La société catholique avait prévenu de tels dangers.

Elle ne souffrait pas que l'héritage conquis au prix du sang des martyrs fût en proie aux ennemis jaloux qui avaient résolu de s'en emparer. Elle savait que l'attrait de l'erreur se rencontre souvent au fond du cœur de l'homme déchu, et que la vérité, immuable en elle-même, n'est assurée de demeurer en possession de notre intelligence qu'autant qu'elle y est défendue par la science ou par la foi : la science qui est le partage du petit nombre, la foi contre laquelle l'erreur conspire sans cesse, sous les apparences de la vérité. Dans les âges chrétiens, on eût regardé comme coupable autant qu'absurde de garantir à l'erreur la liberté qui n'est due qu'à la vérité, et les pouvoirs publics se considéraient comme investis du devoir de veiller au salut des faibles, en écartant d'eux les occasions de chute, comme le père de famille prend soin d'éloigner de ses enfants les périls qui leur seraient d'autant plus funestes que leur inexpérience ne les soupçonne pas.

Obtenez-nous, Ô saint martyr, une estime toujours plus grande de ce don précieux de la foi qui nous maintient dans le chemin du ciel. Veillez avec sollicitude à sa conservation en nous et en tous ceux qui sont confiés à notre garde. L'amour de cette sainte foi s'est refroidi chez plusieurs ; le contact de ceux qui ne croient pas les a accoutumés à des complaisances de pensée et de parole qui les ont énervés. Rappelez-les, Ô Pierre, à ce zèle pour la vérité divine qui doit être le trait principal du chrétien. Si, dans la société où ils vivent, tout conspire pour égaliser les droits de l'erreur et ceux de la vérité, qu'ils se sentent d'autant plus obligés à professer la vérité et à détester l'erreur. Réchauffez donc en nous tous, Ô saint martyr, l'ardeur de la foi, " sans laquelle il est impossible à l'homme d'être agréable à Dieu " (Heb.XI, 6.). Rendez-nous délicats sur ce point de première importance pour le salut, afin que, notre foi prenant toujours de nouveaux accroissements, nous méritions de voir éternellement au ciel ce que nous aurons cru fermement sur la terre."

Abbé Jocelyn LE GAL.

www.sodalitium.eu