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jili22
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59. Que faire quand on est isolé ? Sans accès aux canaux ordinaires de la grâce ? (01) Comparaisons avec l’Ancien Testament ; les temps de persécutions ; les âmes en Purgatoire ; ceux qui trahissent …Plus
59. Que faire quand on est isolé ? Sans accès aux canaux ordinaires de la grâce ? (01)

Comparaisons avec l’Ancien Testament ; les temps de persécutions ; les âmes en Purgatoire ; ceux qui trahissent en connaissance de cause. Que faire un Dimanche où l’on se trouve isolé pour sanctifier le Jour du Seigneur ? En quoi consiste la communion spirituelle ?

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Bénédicte LIOGIER
Monsieur l’Abbé, comment l’assistance à une messe St Pie V peut-elle être assimilée à l’assistance à un culte a-catholique ??? Si un prêtre catholique a, comme cela peut se présumer du fait qu’il célèbre une messe dans le rite traditionnel, l’intention de faire ce que veut l’Église, utilise la bonne matière et prononce la bonne forme de consécration, la consécration n’est-elle pas valide …Plus
Monsieur l’Abbé, comment l’assistance à une messe St Pie V peut-elle être assimilée à l’assistance à un culte a-catholique ??? Si un prêtre catholique a, comme cela peut se présumer du fait qu’il célèbre une messe dans le rite traditionnel, l’intention de faire ce que veut l’Église, utilise la bonne matière et prononce la bonne forme de consécration, la consécration n’est-elle pas valide ? N’en est-il pas de même pour les autres sacrements ?

Et si l’on objecte que, lorsque le prêtre ne professe pas intégralement la foi catholique, il n'est pas licite d'assister à sa messe, à quelle messe pourra-t-on assister ? Je ne connais pas de prêtre qui remplisse ces conditions. Beaucoup professent des erreurs en croyant défendre la vérité. Si l’on remet en cause les sacrements dispensés par le clergé catholique en raison de telle ou telle erreur professée, plus aucun sacrement n’est conféré validement, et cela depuis bien longtemps.

Mais l’Église catholique ne nous enseigne-t-elle pas : d’une part que les prêtres, à la différence du pape, ne sont pas infaillibles ; et d’autre part qu’ils agissent in Persona Christi, et non en leur propre nom, et que c’est Jésus-Christ qui consacre et pardonne ? N’est-ce pas Jésus-Christ qui confère tous les sacrements, lesquels sont efficaces ex opere operato et non pas ex opere operantis ? On ne communie pas au prêtre, ni à ses erreurs éventuelles, mais à Notre Seigneur Jésus-Christ qui a promis d’être réellement et substantiellement présent chaque fois que le prêtre prononce les paroles qu’il a ordonné de prononcer. Ne commet-on pas une faute contre la foi en ne voyant pas dans le prêtre la Personne de Jésus-Christ ou en ne considérant pas que le prêtre (à la différence du pape) est faillible sans être pour autant excommunié ?

A-t-on le droit de mettre en péril notre salut en se privant de sacrements alors même qu’on participe à un culte objectivement catholique ? Un mourant n’a-t-il pas le droit de recourir à n’importe quel prêtre, même excommunié, pour recevoir la grâce sacramentelle de l’extrême onction ? N’en est-il pas de même quand on est en péril de mort spirituelle ? Qui peut sans témérité espérer persévérer dans l’état de grâce et obtenir la récompense céleste sans le secours des mérites de Jésus-Christ et de la grâce sacramentelle. Qui peut prétendre avoir une contrition suffisante, obtenir tous les fruits d’une communion spirituelle et rester fidèle jusqu’au bout ?

Je manque de temps pour argumenter plus longuement et avec toute la précision requise en la matière, mais cette question est trop importante pour en rester là. Je me demande vraiment de quel côté est le défaut de foi catholique, d’espérance et de charité. Il est grave d’induire en erreur les fidèles et de mettre en péril leur salut en les éloignant des sacrements.
rpal73
Merci d'aborder ce sujet capital.
Il me semble que la communion réunissant au Christ tous les fidèles de la vraie Foi catholique, le prêtre doit être aussi pur d'erreur que l'éventuel pape cité au canon de la messe. Il me paraît incohérent d'assister à une messe Non Una Cum et de tolérer la moindre erreur de Foi de la part du prêtre.
Le magistère est très clair : la moindre erreur de Foi exclut …Plus
Merci d'aborder ce sujet capital.
Il me semble que la communion réunissant au Christ tous les fidèles de la vraie Foi catholique, le prêtre doit être aussi pur d'erreur que l'éventuel pape cité au canon de la messe. Il me paraît incohérent d'assister à une messe Non Una Cum et de tolérer la moindre erreur de Foi de la part du prêtre.
Le magistère est très clair : la moindre erreur de Foi exclut de l'Eglise ("...quiconque se sépare le moins du monde..." écrivait Léon XIII).
Après de longues hésitations, j'ai choisi de ne plus assister à des messes où la moindre erreur est professée par le prêtre, car il s'agit d'une complicité à l'erreur. Cela fait plusieurs années, et la ferveur ne diminue pas, je dirais même le contraire car cette "solitude" semble unir davantage à Dieu.
Un fidèle conscient, par exemple, de l'hérésie de la thèse de cassiciacum, ne devrait pas s'unir au prêtre qui la professe, lui verser son aumône et par là-même entretenir cette hérésie. Si tous les fidèles contestaient cette très grave erreur au point de ne pas craindre de fuir, cette erreur mourrait, et peut être y aurait il quelques prêtres purs de toute erreur. Les fidèles silencieux sont responsables de votre triste et vraie constatation : il n'y a pas un prêtre qui ne professe une erreur...
La Foi ne doit elle pas passer avant les sacrements? Dieu ne doit il pas être adoré en esprit et en Vérité? Dieu serait il impuissant à transmettre la grâce hors des voies ordinaires à ceux qui haïssent l'erreur?
La confession d'un pêcheur mortel à l'article de la mort est autorisée auprès d'un (vrai) prêtre hérétique. Celle d'un fidèle en état de grâce, non il ne me semble pas, et des saints l'ont montré. Quant à la communion d'un fidèle en pleine santé, il ne me semble pas non plus.
Bénédicte LIOGIER
Vous écrivez :
"La Foi ne doit elle pas passer avant les sacrements ?"
Mais justement la Foi nous dit que seul le pape est infaillible et que les évêques, les prêtres et les fidèles peuvent se tromper. Quand on se trompe, on n'est pas forcément excommunié ! Sinon, il n'y aurait plus personne dans l'Eglise. Etes-vous vous-même sûr de ne pas être dans l'erreur concernant vos principes et vos …Plus
Vous écrivez :
"La Foi ne doit elle pas passer avant les sacrements ?"

Mais justement la Foi nous dit que seul le pape est infaillible et que les évêques, les prêtres et les fidèles peuvent se tromper. Quand on se trompe, on n'est pas forcément excommunié ! Sinon, il n'y aurait plus personne dans l'Eglise. Etes-vous vous-même sûr de ne pas être dans l'erreur concernant vos principes et vos conclusions ?
Il suffit pour appartenir à l'Eglise de se soumettre à son jugement et d'être prêt à rétracter ses erreurs lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a commis. Même St Thomas d'Aquin était dans cette disposition d'esprit.
Par ailleurs, le fidèle qui va à une messe St Pie V a mille moyens de se former et de rectifier les erreurs qu'il entend de la part desprêtres ou des fidèles qu'il fréquente. Ce peut même être une occasion d'approfondir sa foi et de se fortifier dans la foi.
Si on devait éviter aussi tous les lieux fréquentés par des fidèles qui disent des erreurs, il faut aller dans un désert.
Mais non, ce n'est pas ainsi qu'il faut agir. Il faut se former, être apôtres. Il ne suffit pas d'entendre la vérité pour être sauvé, il faut professer la foi. Tous les saints ont agi ainsi. On est dans l'Eglise militante et il faut mériter la couronne de la victoire.
Et pour avoir la lumière et la force de soutenir les combats de la foi, il faut se nourrir des sacrements.
Voyez la parabole des talents.

Par ailleurs, la Foi nous dit que le prêtre agit in Persona Christi et non pas en son nom propre. Et c'est le rite qui est l'expression objective de ce qu'il a l'intention de faire. Un prêtre qui célèbre la messe de St Pie X est présumé avoir l'intention de faire ce que veut l'Eglise. C'est la foi de l'Eglise qui compte plus que les erreurs que le prêtre peut professer. Et le sacrement est accompli ex opere operato et non pas ex opere operantis, selon les dispositions peut être défaillantes du prêtre.
L'exemple du miracle eucharistique de Lanciano est significatif. Bien que le prêtre doutait de la réalité de la transsubstantiation et de la présence réelle de Notre Seigneur Jésus-Christ, cette transsubtantion s'est opérée du fait du rite qu'il célébrait pour faire ce que veut l'Eglise.

Voici un extrait du Quodlibet de St Thomas que je lisais justement aujourd'hui, concernant l'excommunication :

Quodlibet IV, q.8 a.3
Il semble qu’il ne faille pas éviter les excommuniés dont l’excommunication est l’objet d’opinions contraires de la part des sages.
Car, selon le droit, l’évêque ne peut retirer sans faute un bénéfice qu’il a concédé à un clerc. Or, la communion des fidèles n’est pas moins due à tout fidèle qu’un bénéfice conféré à un clerc par un évêque : donc la communion des fidèles ne doit pas être retirée à quelqu’un sans qu’il y ait faute. Or, lorsqu’on a un doute sur une cause, l’esprit de l’homme bon doit être davantage porté à interpréter en meilleure part. Du fait qu’il y a doute sur l’excommunication de certains, on doit donc davantage maintenir qu’ils ne sont pas excommuniés, et ainsi on ne doit pas les éviter.

Cependant, si quelqu’un meurt dans une guerre à la suite d’un coup, si on ignore qui l’a frappé, en raison du doute, quiconque a participé à cette guerre est considéré comme coupable par le droit. Par rapprochement, il semble donc que, du fait qu’on doute que certains aient été excommuniés, ils doivent être évités par une précaution plus grande.

Réponse. Le doute sur l’excommunication de certains précède ou suit la sentence des juges.

S’il précède, par exemple lorsqu’il n’a pas encore été déclaré par le consentement des juges que certains sont excommuniés, ils ne doivent pas être évités, jusqu’à ce que soit rendu un jugement certain. En effet, dans ce cas, il est vrai que nous devons interpréter en meilleure part. Ainsi, il est dit dans Dt 17, 8‑10 : Si tu vois qu’un jugement est difficile et ambigu..., et que les paroles des juges de ta ville divergent..., tu iras voir les prêtres..., et tu leur demanderas..., et tu feras tout ce qu’ils t’auront dit.

Mais si l’ambiguïté surgit après la détermination concordante des juges, il faut plutôt s’en tenir à la sentence des juges pour deux raisons. Premièrement, parce que les juges, en évaluant plus attentivement la question, peuvent mieux percevoir la vérité, même s’ils sont moins expérimentés, que d’autres qui sont consultés en passant et de manière extraordinaire. Deuxièmement, parce que cela nuirait beaucoup à l’utilité commune de l’état des hommes si l’on ne s’en tenait pas à la sentence, mais si n’importe qui mettait en doute la sentence comme bon lui semblerait, car ainsi les litiges seraient interminables. C’est pourquoi, dans un tel cas, il faut plutôt s’en tenir à la sentence des juges, à moins qu’elle n’ait été suspendue par un appel.
rpal73
Chère madame,
Je ne prétends nullement à l'infaillibilité. Et ce sujet me préoccupe grandement, c'est pourquoi je trouve important d'échanger entre personne de bonne volonté.
Sans vouloir vous contredire par principe, il me semble voir une erreur dans ce raisonnement et je m'étonne qu'elle vienne de vous. N'y a t il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut …Plus
Chère madame,
Je ne prétends nullement à l'infaillibilité. Et ce sujet me préoccupe grandement, c'est pourquoi je trouve important d'échanger entre personne de bonne volonté.
Sans vouloir vous contredire par principe, il me semble voir une erreur dans ce raisonnement et je m'étonne qu'elle vienne de vous. N'y a t il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut ipso facto du corps de l'église?
Le sacrement se réalisant ex opere operato, la dignité du prêtre n'importe pas sur sa validité, mais si celui conféré par un pécheur mortel est licite, tel n'est pas le cas de celui conféré par un hérétique qu'il soit matériel ou formel. A t il été écrit quelque part que seule l'hérésie formelle excluait de l'Eglise? Non me semble t il. Un clerc qui dévie de la foi catholique sort ipso facto de l'Eglise sans déclaration ultérieure par renonciation tacite (canon 188/4). Sauf erreur de ma part, l'hérétique matériel, par erreur de bonne foi, ne quitte pas l'âme de l'Eglise mais certainement son corps qui réunit ceux qui professent la foi intégrale. Or les sacrements ne doivent ils pas se donner et se recevoir dans le corps de l'Eglise?

Le pape Paul IV a écrit au sujet des exclusions pour hérésie :
"Elles s’appliquent aussi à tous ceux qui, jusqu’ici, auront été pris sur le fait, auront avoué ou auront été convaincus d’avoir DÉVIÉ DE LA FOI CATHOLIQUE ou d’être tombés en quelque hérésie ou d’avoir encouru le schisme ou de l’avoir suscité ou commis. Elles s’appliquent encore (mais Dieu veuille l’empêcher dans sa clémence et sa bonté envers nous) à ceux qui, à l’avenir, dévieront soit en tombant dans l’hérésie ou en encourant le schisme, soit en les suscitant ou en les commettant, qu’on les prenne sur le fait, qu’ils avouent ou qu’on les en convainque."
Cela laisse t il une excuse à l'erreur de bonne foi?

Si vous dites

"Il suffit pour appartenir à l'Eglise de se soumettre à son jugement et d'être prêt à rétracter ses erreurs lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a commis",

que dire alors de ces nombreux prêtres qui résistent au jugements solennels des papes passés, malgré les insistantes contestations de fidèles (j'en témoigne)? Que dire d'un prêtre non una cum qui vous soutient droit dans les yeux la pseudo abrogation de la bulle de Paul IV, le seul document magistériel infaillible ex cathedra se rapportant à notre situation apocalyptique, contredisant sa thèse de cassiciacum, thèse qui reconnaitrait "une juridiction en puissance" dans cette fausse église infernale (?!!!!). Ou que l'Apocalypse concernerait le passé ?!!! De quel magistère sortent de si dangereuses affirmations? A t on le droit de se soumettre à de tels menteurs? De leur confier nos âmes? N'y a t il pas anguille sous roche?
De telles grossièretés ne laissent aucun doute sur leur résistance au jugement de l'Eglise. Et quand bien même cette erreur serait de bonne foi de la part du prêtre, sa détection par le fidèle ne devrait elle pas le pousser à la dénoncer vigoureusement, vu sa gravité, jusqu'à fuir si nécessaire. Au lieu de cela, c'est le silence absolu pour avoir son sacrement... et sa vie de paroisse. Je trouve cela incohérent et ne partage pas du tout cette communion indifférente reçue de mains de prêtres si clairement dans l'erreur.
Que l'on appelle pas cela le combat de la Foi!
N'hésitez pas à me dire où j'aurais faux.
Bénédicte LIOGIER
Cher Monsieur (ou Monsieur l’Abbé ?),
Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre.
La qualification d’hérétique ou de schismatique ne doit pas être donné à la légère. Et il vaut mieux chercher à gagner son frère qu’à l’enfermer dans son erreur. Cependant, je vous rejoins sur d’autres points.
Le "péché d’hérésie", l’hérésie, l’erreur : est-ce la même chose ?
Une hérésie …Plus
Cher Monsieur (ou Monsieur l’Abbé ?),

Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre.
La qualification d’hérétique ou de schismatique ne doit pas être donné à la légère. Et il vaut mieux chercher à gagner son frère qu’à l’enfermer dans son erreur. Cependant, je vous rejoins sur d’autres points.

Le "péché d’hérésie", l’hérésie, l’erreur : est-ce la même chose ?
Une hérésie matérielle peut provenir d’un manque de connaissance, d’un manque de temps pour se former, sans qu’il n’y ait ni péché, ni hérésie, tant que la personne professe qu’elle croit tout ce que croit l’Église et se soumet à son jugement.
Il peut même y avoir péché d’imprudence et de précipitation, pas forcément mortel bien que ce soit en matière grave (foi catholique), à affirmer une erreur, mais sans qu’il y ait hérésie.
Toute hérésie est une erreur mais toute erreur n’est pas une hérésie.
Il est inévitable que des personnes faillibles puissent commettre des erreurs. Si tous ceux qui professaient des erreurs étaient excommuniés ipso facto, il ne resterait plus personne dans l’Église catholique. Je n’exagère pas et vous le savez mieux que moi.
Seul le pape est infaillible. S’il ne l’est pas, c’est qu’il n’est pas pape mais un usurpateur.
Dans la confusion actuelle, des évêques, des prêtres ou des fidèles peuvent se tromper sur des questions au sujet desquelles les docteurs de l’Église eux-mêmes ont été divisés et qui n’ont pas été tranchées par l’Église catholique.
C’est pourquoi il peut y avoir des échanges qui permettent d’éprouver la solidité des arguments des uns et des autres et surtout de remonter à la source infaillible des enseignements pontificaux, dont certains mal connus ou oubliés, éclairent la question.

Dans le canon 188§4, il s’agit de l’apostasie publique de la foi catholique et non pas de l’hérésie.
Or on continue à avoir la foi quand on croit, au moins implicitement, tout ce que Dieu a révélé et que l’Église enseigne, parce que Dieu l’a révélé.
De même qu’on cesse d’avoir la foi catholique quand on ne croit pas ou qu’on croit pour d’autres raisons que celle de la Révélation divine. C’est le cas quand on renie ne serait-ce qu’un seul article qu’on sait appartenir au dépôt révélé.
Mais renier en pleine connaissance de cause n’est pas la même chose que se tromper par ignorance.

Oui, le sacrement conféré par un pécheur est valide et licite tandis que celui qui est conféré par un schismatique est valide mais illicite et celui conféré par un hérétique ni valide, ni licite me semble-t-il. Je suis allée trop vite à la fin du §2 de mon 1er commentaire.

Il faudrait avoir une définition précise de l’hérésie et du schisme.

Je suis d’accord avec vous concernant les "nombreux prêtres qui résistent aux jugements solennels des papes passés, malgré les insistantes contestations de fidèles". Vous en témoignez et je pourrais aussi en témoigner. Je n’ai aucune difficulté à vous croire. Il est certain que les prêtres sont beaucoup plus coupables car ils ont le devoir et le temps de se former, font profession de renoncer aux plaisirs, aux biens et à la gloire de ce monde et parce qu’ils sont chargés d’âmes. Ils auront à rendre compte des âmes qu’ils ont trompées.

Vous avez raison de dire qu’on ne peut "se soumettre à de tels menteurs".

"Et quand bien même cette erreur serait de bonne foi de la part du prêtre, sa détection par le fidèle ne devrait-elle pas le pousser à la dénoncer vigoureusement, vu sa gravité, jusqu'à fuir si nécessaire."
Cette situation est un peu différente me semble-t-il. Il est sûr que le fidèle est coupable de ne pas dénoncer vigoureusement l’erreur. Mais il est parfois difficile de s’adresser à des prêtres très susceptibles, ayant des connaissances que nous n’avons pas et exercés à parler. Cependant, il faut le faire. Il est possible qu’un prêtre se soit trompé ou mal exprimé et rectifie ce qu’il a dit. Sinon, il est probable que l’on sera chassé sans avoir à se poser la question s’il faut fuir ou non.

Vous avez raison, le combat de la foi peut aller jusque là et dans ce cas, Dieu ne nous abandonnera pas plus qu’il abandonne les chrétiens persécutés partout dans le monde. Car oui, s’il n’y a pas de mépris ou de négligence de notre part, il n’y a pas de faute à être privé des sacrements. Simplement, dans cette situation, il faut être extrêmement vigilants vis-à-vis de soi-même et ne pas lâcher un instant la main de Dieu et de la Vierge Marie. La fragilité humaine est si grande que c’est extrêmement périlleux.
rpal73
Merci de votre réponse également. Je ne suis pas abbé...
Hérésie et erreur me semblent être la même chose et conduisent à la même issue : l'exclusion ipso facto dès lors qu'est contredit sciemment le moindre élément du magistère.
Sinon les sentences de Paul IV ou celles de Léon XIII citées plus haut n'auraient pas été mentionnées sans laisser la moindre place à l'erreur au for externe (ce …Plus
Merci de votre réponse également. Je ne suis pas abbé...
Hérésie et erreur me semblent être la même chose et conduisent à la même issue : l'exclusion ipso facto dès lors qu'est contredit sciemment le moindre élément du magistère.
Sinon les sentences de Paul IV ou celles de Léon XIII citées plus haut n'auraient pas été mentionnées sans laisser la moindre place à l'erreur au for externe (ce qui entre parenthèse s'accorde avec le canon 188/4 qui parle bien de déviation de la foi catholique autrement il y aurait contradiction je pense).
Notre question initiale concernait les prêtres, dont quasiment pas un n'est sans erreur. En connaissez vous un si peu instruit qu'il ne conteste pas en conscience le magistère face à LA question de la légitimité des conciliaires/ralliés/una cum? Ignorent ils Satis Cognitum, Cum Ex Apostolatus, Pastor Aeternus etc... Pouvons nous les comparer à des novices ou les considérer simples d'esprit? Je pense que non, et si nos oppositions légitimes restent vaines je ne pense pas qu'on ait le droit de communier à leurs erreurs.
Cette thèse interpelle car elle a gagné quasiment tous les prêtres non una cum alors que pratiquement aucun fidèle n'y souscrit, quel est ce mystère?
Bénédicte LIOGIER
Excusez-moi, cher Monsieur, mais je suis déçue par votre réponse qui manque de précision.
§1. erreur et hérésie n'ont pas la même extension, ni tout à fait la même compréhension.
J'attends une définition précise et fondée des trois termes : hérésie, schisme, apostasie
§2. le Canon 188/4 parle d'apostasie et non d'hérésie, comme vous me le disiez.
§3. On pourrait recevoir licitement des …Plus
Excusez-moi, cher Monsieur, mais je suis déçue par votre réponse qui manque de précision.
§1. erreur et hérésie n'ont pas la même extension, ni tout à fait la même compréhension.
J'attends une définition précise et fondée des trois termes : hérésie, schisme, apostasie
§2. le Canon 188/4 parle d'apostasie et non d'hérésie, comme vous me le disiez.
§3. On pourrait recevoir licitement des sacrements valides sans communier aux erreurs d'un prêtre. Un prêtre, bien que plus instruit que les fidèles, reste faillible surtout quand il s'agit d'appliquer des principes à une situation d'une complexité très grande. La messe se dit una cum le pape actuel et l'évêque du lieu qui font partie de l'église enseignante et sont gardiens de la foi catholique et non pas una cum le prêtre qui fait partie de l'église enseignée. Seul le pape est infaillible et s'il ne l'est pas, c'est le signe qu'il n'est pas pape.
§4. Je n'ai pas compris de quelle thèse vous parlez.
rpal73
Moi qui pensais avoir été clair...
§1 L'hérésie est une erreur doctrinale en matière de Foi catholique, une contestation du magistère de l'Eglise.
"Quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par l'Eglise" dit Léon XIII,
idem pour la citation de Paul IV :"soit en tombant dans l’hérésie ou en encourant le schisme, soit en les suscitant ou en les commettant, qu’on les prenne …Plus
Moi qui pensais avoir été clair...
§1 L'hérésie est une erreur doctrinale en matière de Foi catholique, une contestation du magistère de l'Eglise.
"Quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par l'Eglise" dit Léon XIII,
idem pour la citation de Paul IV :"soit en tombant dans l’hérésie ou en encourant le schisme, soit en les suscitant ou en les commettant, qu’on les prenne sur le fait, qu’ils avouent ou qu’on les en convainque." (chaptitre 3 de Cum Ex Apostolatus)
Je ne vois pas où se placerait une erreur qui maintiendrait dans l'Eglise en échappant à ces caractéristiques, merci de m'expliquer ce que je n'ai pas compris.
Le schisme est une désobéissance au pape
L'apostasie l'abandon de la religion catholique, un reniement volontaire.

§2 le canon 188/4 : a fide catholica publice defecerit se traduit "a publiquement rompu avec la Foi catholique". Le fondement du canon sont les chapitre 3 et 6 de la bulle de Paul IV qui parlent de schisme et d'hérésie sans déclaration ultérieure, de désertion en fait. Il serait incohérent de n'y voir que l'apostasie.

§3 La messe se dit Una Cum le pape et l'évêque du lieu et ... "tous ceux qui professent la Foi catholique et apostolique". Votre raisonnement est ici une justification d'assister à une messe d'hérétique ce qu' a toujours interdit l'Eglise. Je le répète ici, ces prêtres ont largement eu le temps d'étudier la question au regard du magistère de Paul IV, de Vatican I etc...

§4 la thèse de cassiciacum, qui est une folie.

Bien à vous.
Bénédicte LIOGIER
Cher Monsieur,
Reprenant vos différences réponses (Rpal73), voici les miennes (BL) :
Rpal73 : "N'y a-t-il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut ipso facto du corps de l'église ?"
BL : Le péché mortel n’exclut pas de l’Église.
***
Rpal73 : "A-t-il été écrit quelque part que seule l'hérésie formelle excluait de l'Église ?"
"Je ne vois pas où se …Plus
Cher Monsieur,
Reprenant vos différences réponses (Rpal73), voici les miennes (BL) :

Rpal73 : "N'y a-t-il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut ipso facto du corps de l'église ?"

BL : Le péché mortel n’exclut pas de l’Église.

***

Rpal73 : "A-t-il été écrit quelque part que seule l'hérésie formelle excluait de l'Église ?"
"Je ne vois pas où se placerait une erreur qui maintiendrait dans l'Église en échappant à ces caractéristiques, merci de m'expliquer ce que je n'ai pas compris."

BL : L’hérésie ne se distingue pas entre matérielle et formelle.
C’est l’erreur qui se distingue entre matérielle et formelle.

L’erreur matérielle n’est pas une hérésie. L’hérésie est une erreur formelle.
Il n’y a hérésie qu’autant qu’on préfère sciemment et volontairement sa propre manière de penser à celle de l’Église. De là ce fameux adage : Errare potero, hæreticus non ero.

C’est ce que dit St Thomas d’Aquin : IIa IIae Q11 A2 ad3
Comme le dit saint Augustin (Ep. 142), et comme on le voit dans le droit canon (Decret. 24, quest. 3, chap. Dixit), s’il y a des hommes qui défendent sans opiniâtreté leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse, s’ils cherchent la vérité avec soin, et sont prêts à se corriger aussitôt qu’ils l’auront trouvée, il ne faut pas les compter au nombre des hérétiques, parce qu’ils n’ont pas fait un choix en contradiction avec la doctrine de l’Église. C’est ainsi que des docteurs paraissent avoir été en désaccord sur des choses qu’il est indifférent pour la foi d’entendre de telle ou de telle manière ou même sur des choses qui concernent la foi, mais qui n’avaient pas encore été définies par l’Église. Mais une fois que l’Église universelle s’est prononcée, celui qui refuserait opiniâtrement de se soumettre à son autorité serait hérétique. Cette autorité de l’Église réside principalement dans le souverain pontife. Car il est dit (Decret. 24, quest. 1, chap. 12) : Toutes les fois qu’une question de foi est agitée, je pense que tous nos frères et tous nos collègues dans l’épiscopat ne doivent s’en rapporter qu’à Pierre, c’est-à-dire à l’autorité de son nom. Ni les Augustin, ni les Jérôme, ni aucun autre Père n’a défendu sa manière de penser contre l’autorité de Pierre. C’est pourquoi saint Jérôme disait au pape Damase (In expos. symbol.) : "Telle est la foi, très saint Père, que nous avons apprise dans l’Église catholique ; si dans notre exposition il se trouvait quelque chose de peu exact ou de peu sûr, nous vous prions de le corriger, vous qui possédez la foi et le siège de Pierre. Mais si notre confession reçoit l’approbation de votre jugement apostolique, quiconque voudra m’accuser prouvera qu’il est ignorant ou mal intentionné, ou qu’il n’est pas catholique, mais il ne prouvera pas que je suis hérétique."

***

Rpal73 : "Le schisme est une désobéissance au pape
L'apostasie l'abandon de la religion catholique, un reniement volontaire."

BL : CIC 1917 C.1325 §2 :
"Toute personne qui 1/ après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, 2a/ nie 3/ opiniâtrement 4/ quelqu'une des vérités 5/ qui doivent être crues de la foi divine et catholique 2b/ ou en doute, est hérétique ;

si elle s'éloigne totalement de la foi chrétienne, elle est apostate ;
si enfin elle refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de l'Église qui lui sont soumis, elle est schismatique."

CIC 1983 C.751 :
"On appelle hérésie 2a/ la négation 3a/ obstinée, 1/ après la réception du baptême, 4a/ d’une vérité 5/ qui doit être crue de foi divine et catholique, ou 2b/ le doute 3b/ obstiné 4b/ sur cette vérité ;

apostasie, le rejet total de la foi chrétienne ;
schisme, le refus de soumission au Pontife suprême ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis."

L’hérésie est donc, d'après le droit canon, une altération du dogme :
1/ de la part d’un baptisé qui a fait profession de foi catholique
2/ une négation ou un doute, donc un refus d’adhésion, voire une ignorance coupable
3/ obstinée, donc opiniâtre, ce qui relève du péché contre l’Esprit Saint puisqu’on résiste à la vérité qu’on nous fait connaître
4/ d’une vérité, d’un des objets de la foi (ce qui suffit pour dire qu’on ne croit pas aux autres vérités pour un motif de foi) et non la totalité de la foi (comme dans l’apostasie)
5/ dans le domaine de ce qui doit être cru de foi divine et catholique, donc de ce qui relève du magistère ordinaire et universel ou du magistère ex cathedra, bref de ce qui est connu comme faisant partie du dépôt révélé et non de questions encore disputées.

***

Rpal73 : "Un clerc qui dévie de la foi catholique sort ipso facto de l'Église sans déclaration ultérieure par renonciation tacite (canon 188/4)."
"C188/4 : Il serait incohérent de n'y voir que l'apostasie"

BL : La déviance dont il est question au Canon 188/4 et l’apostasie publique et non pas l’hérésie.
C188 §4 : j’y vois ce que je lis : "En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, sont vacants 'ipso facto' et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc : apostasie publiquement la foi catholique"

***

Rpal73 : "Le pape Paul IV a écrit au sujet des exclusions pour hérésie :
Elles s’appliquent aussi à tous ceux qui, jusqu’ici, auront été pris sur le fait, auront avoué ou auront été convaincus d’avoir DÉVIÉ DE LA FOI CATHOLIQUE ou d’être tombés en quelque hérésie ou d’avoir encouru le schisme ou de l’avoir suscité ou commis."

BL : Paul IV distingue : dévier de la foi catholique OU tomber dans quelque hérésie OU avoir encouru, suscité ou commis le schisme.
Il y a trois raisons d’être exclu de l’Église : l’hérésie, le schisme et l’apostasie.

***

Rpal73 : "Si vous dites
"Il suffit pour appartenir à l'Église de se soumettre à son jugement et d'être prêt à rétracter ses erreurs lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a commis""

BL : Oui, je vous confirme ce que je vous ai dit.

C’est ce que dit Léon XIII :
"C’est pourquoi elle [l’Église] a regardé comme des rebelles déclarés, et chassé loin d’elle tous ceux qui ne pensaient pas comme elle, sur n’importe quel point de sa doctrine… Quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par l'Église"

C’est ce que dit St Thomas d’Aquin : IIa IIae Q11 A2 ad3 (déjà cité plus haut)
""s'il y en a qui défendent leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse sans y mettre aucune opiniâtreté, mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église
après que les choses ont été définies par l'autorité de l'Église universelle, si quelqu'un refusait opiniâtrement un tel arrêt, il serait censé être hérétique…"

Il faut donc distinguer les prêtres manifestement hérétiques, qui s’opposent opiniâtrement des vérités définies par l’Église et des prêtres qui, quoique dans l’erreur, ne le sont pas de façon opiniâtre et sont prêts à se soumettre à l’Église dès qu’ils auront connaissance de la vérité.
Dans la confusion actuelle, il me semble que beaucoup de prêtres sont désemparés par la contradiction entre ce qui a toujours été enseigné et ce que le pseudo-pape enseigne. Ils sont donc dans le doute, cherchant à résoudre cette contradiction et prêts à se soumettre à l’autorité de l’Église s’ils savaient où elle se trouve.
Chaque chapelle apporte sa solution qu’elle propose comme exclusive et excommunie tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Si bien que les prêtres et les fidèles constatant cette division, se rapprochent d’abord d’une chapelle, puis, constatant des incohérences, s’en détache pour aller vers une autre, tout aussi exclusive et imparfaite et ainsi de suite.
Le seul bénéfice qui peut sortir de cette Tour de Babel est que chacun est obligé d’approfondir sa foi.

***

Rpal73 : A-t-on le droit de se soumettre à de tels menteurs ? De leur confier nos âmes ?

BL : Certes, non, s’ils sont tels que vous les décrivez.

***

Rpal73 : "La messe se dit Una Cum le pape et l'évêque du lieu et ... "tous ceux qui professent la Foi catholique et apostolique". Votre raisonnement est ici une justification d'assister à une messe d'hérétique ce qu'a toujours interdit l'Église. Je le répète ici, ces prêtres ont largement eu le temps d'étudier la question au regard du magistère de Paul IV, de Vatican I etc."

BL : Canon de la messe de St Pie V :
"…una cum famulo tuo Papa nostro N. et Antistite nostro N. et omnibus orthodoxis atque catholicæ et apostolicæ fidei cultoribus."
"…en communion avec votre serviteur notre Pape N., notre Évêque N., et pour tous ceux qui ont la garde de la foi catholique et apostolique."
"Fidei cultoribus" ne se traduit pas par "tous ceux qui professent la foi" mais par "tous ceux qui ont la garde de la foi", lesquels sont cités juste avant 1/ le pape et 2/ les évêques en communion avec le pape.
Il n’est pas question des prêtres qui font partie de l’Église enseignée et non pas de l’Église enseignante.
De cette dernière font partie uniquement 1/ le pape et 2/ les évêques en communion avec lui.

Je vous rappelle que les prêtres, à la différence du pape, sont faillibles. Ils sont certes mieux formés que la plupart des fidèles, mais outre qu’ils peuvent être déformés (mauvaise formation, surtout depuis Vatican II), ils peuvent commettre des erreurs matérielles tout en ayant la ferme volonté de se soumettre à l’Église (ce qui est d’ailleurs difficile quand on ne peut se soumettre à un pseudo-pape, franchement hérétique). Une simple erreur matérielle n’est pas une hérésie. L’hérésie apparaît avec l’erreur formelle.

Les prêtres, étant faillibles, peuvent commettre des erreurs matérielles sans être coupables d'hérésie formelle s'ils sont sincèrement prêts à se soumettre à l'autorité de l'Eglise. Si ces prêtres célèbrent la messe de St Pie V, on peut être sûr qu'ils ont l'intention de faire ce que veut l'Eglise et par conséquent, non seulement la messe est valide mais il est licite d'y participer. En aucun cas, on ne peut assimiler cette messe à un "culte a-catholique" et la participation à cette messe à une "communicatio in sacris".

***

rpal73 : "la thèse de cassiciacum, qui est une folie"

BL : Je ne la connais pas. Mais j’ai entendu dire que c’était un sédéprivationnisme avec un pape materialiter et non formaliter. Monseigneur Vigano a réfuté cette thèse car il est impossible qu’un pape ne le soit que materialiter. J'ai une grande confiance dans Monseigneur Vigano qui incarne à mes yeux l'autorité la plus fiable.
rpal73
Chère Madame,
Cher Monsieur,
Reprenant vos différences réponses (Rpal73), voici les miennes (BL) :
Rpal73 : "N'y a-t-il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut ipso facto du corps de l'église ?"
BL : Le péché mortel n’exclut pas de l’Église.
Je ne dis pas autre chose et c’est précisément ce que je vous reprochais
***
Rpal73 : "A-t-il été écrit quelque …Plus
Chère Madame,

Cher Monsieur,
Reprenant vos différences réponses (Rpal73), voici les miennes (BL) :

Rpal73 : "N'y a-t-il pas un égal traitement entre le péché mortel et le péché d'hérésie qui exclut ipso facto du corps de l'église ?"

BL : Le péché mortel n’exclut pas de l’Église.

Je ne dis pas autre chose et c’est précisément ce que je vous reprochais
***

Rpal73 : "A-t-il été écrit quelque part que seule l'hérésie formelle excluait de l'Église ?"
"Je ne vois pas où se placerait une erreur qui maintiendrait dans l'Église en échappant à ces caractéristiques, merci de m'expliquer ce que je n'ai pas compris."

BL : L’hérésie ne se distingue pas entre matérielle et formelle.
C’est l’erreur qui se distingue entre matérielle et formelle.

L’erreur matérielle n’est pas une hérésie. L’hérésie est une erreur formelle.
Il n’y a hérésie qu’autant qu’on préfère sciemment et volontairement sa propre manière de penser à celle de l’Église. De là ce fameux adage : Errare potero, hæreticus non ero.

C’est ce que dit St Thomas d’Aquin : IIa IIae Q11 A2 ad3
Comme le dit saint Augustin (Ep. 142), et comme on le voit dans le droit canon (Decret. 24, quest. 3, chap. Dixit), s’il y a des hommes qui défendent sans opiniâtreté leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse, s’ils cherchent la vérité avec soin, et sont prêts à se corriger aussitôt qu’ils l’auront trouvée, il ne faut pas les compter au nombre des hérétiques, parce qu’ils n’ont pas fait un choix en contradiction avec la doctrine de l’Église. C’est ainsi que des docteurs paraissent avoir été en désaccord sur des choses qu’il est indifférent pour la foi d’entendre de telle ou de telle manière ou même sur des choses qui concernent la foi, mais qui n’avaient pas encore été définies par l’Église. Mais une fois que l’Église universelle s’est prononcée, celui qui refuserait opiniâtrement de se soumettre à son autorité serait hérétique. Cette autorité de l’Église réside principalement dans le souverain pontife. Car il est dit (Decret. 24, quest. 1, chap. 12) : Toutes les fois qu’une question de foi est agitée, je pense que tous nos frères et tous nos collègues dans l’épiscopat ne doivent s’en rapporter qu’à Pierre, c’est-à-dire à l’autorité de son nom. Ni les Augustin, ni les Jérôme, ni aucun autre Père n’a défendu sa manière de penser contre l’autorité de Pierre. C’est pourquoi saint Jérôme disait au pape Damase (In expos. symbol.) : "Telle est la foi, très saint Père, que nous avons apprise dans l’Église catholique ; si dans notre exposition il se trouvait quelque chose de peu exact ou de peu sûr, nous vous prions de le corriger, vous qui possédez la foi et le siège de Pierre. Mais si notre confession reçoit l’approbation de votre jugement apostolique, quiconque voudra m’accuser prouvera qu’il est ignorant ou mal intentionné, ou qu’il n’est pas catholique, mais il ne prouvera pas que je suis hérétique."

C’est précisément ce que je vous répète à satiété : Quid des prêtres traditionalistes, dont vous conveniez avec moi qu’ils professent tous l’erreur, qui rejettent quasiment tous une bulle pontificale Ex cathedra (Cum Ex Apostolatus)? Pourquoi me parlez vous sans cesse de l’erreur de bonne foi aussitôt corrigée dès la connaissance de la Vérité alors qu’ils ont tous été contestés avec des éléments magistériels d’autorité ?!
Il y a bien sur des hérétiques matériels et formels. Erreur (doctrinale) et hérésie sont synonymes. Vous semblez jouer sur les mots


***

Rpal73 : "Le schisme est une désobéissance au pape
L'apostasie l'abandon de la religion catholique, un reniement volontaire."

BL : CIC 1917 C.1325 §2 :
"Toute personne qui 1/ après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, 2a/ nie 3/ opiniâtrement 4/ quelqu'une des vérités 5/ qui doivent être crues de la foi divine et catholique 2b/ ou en doute, est hérétique ;

si elle s'éloigne totalement de la foi chrétienne, elle est apostate ;
si enfin elle refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de l'Église qui lui sont soumis, elle est schismatique."

CIC 1983 C.751 :
"On appelle hérésie 2a/ la négation 3a/ obstinée, 1/ après la réception du baptême, 4a/ d’une vérité 5/ qui doit être crue de foi divine et catholique, ou 2b/ le doute 3b/ obstiné 4b/ sur cette vérité ;

apostasie, le rejet total de la foi chrétienne ;
schisme, le refus de soumission au Pontife suprême ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis."

L’hérésie est donc, d'après le droit canon, une altération du dogme :
1/ de la part d’un baptisé qui a fait profession de foi catholique
2/ une négation ou un doute, donc un refus d’adhésion, voire une ignorance coupable
3/ obstinée, donc opiniâtre, ce qui relève du péché contre l’Esprit Saint puisqu’on résiste à la vérité qu’on nous fait connaître
4/ d’une vérité, d’un des objets de la foi (ce qui suffit pour dire qu’on ne croit pas aux autres vérités pour un motif de foi) et non la totalité de la foi (comme dans l’apostasie)
5/ dans le domaine de ce qui doit être cru de foi divine et catholique, donc de ce qui relève du magistère ordinaire et universel ou du magistère ex cathedra, bref de ce qui est connu comme faisant partie du dépôt révélé et non de questions encore disputées.

Et alors? Rejeter volontairement une bulle pontificale vous fait il, oui ou non, sortir de l’Eglise? Contester le dogme de l’infaillibilité pontificale et son magistère ordinaire universel vous fait il, oui ou non, sortir de l’Eglise?

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Rpal73 : "Un clerc qui dévie de la foi catholique sort ipso facto de l'Église sans déclaration ultérieure par renonciation tacite (canon 188/4)."
"C188/4 : Il serait incohérent de n'y voir que l'apostasie"

BL : La déviance dont il est question au Canon 188/4 et l’apostasie publique et non pas l’hérésie.
C188 §4 : j’y vois ce que je lis : "En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, sont vacants 'ipso facto' et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc : apostasie publiquement la foi catholique"
Vous y voyez ce que vous y voulez. Mais la bulle de Paul IV en est la source et ne traite pas que de l’apostasie. Donc?

***

Rpal73 : "Le pape Paul IV a écrit au sujet des exclusions pour hérésie :
Elles s’appliquent aussi à tous ceux qui, jusqu’ici, auront été pris sur le fait, auront avoué ou auront été convaincus d’avoir DÉVIÉ DE LA FOI CATHOLIQUE ou d’être tombés en quelque hérésie ou d’avoir encouru le schisme ou de l’avoir suscité ou commis."

BL : Paul IV distingue : dévier de la foi catholique OU tomber dans quelque hérésie OU avoir encouru, suscité ou commis le schisme.
Il y a trois raisons d’être exclu de l’Église : l’hérésie, le schisme et l’apostasie.

Oui donc les trois concernent le canon 188 qui en est issue. Notez surtout : « pris sur le fait » OU « auront avoué » OU « auraient été convaincus ». L’exclusion est immédiate, présumée avant même que l’intéressé ne se justifie, car l’Eglise ne peut pas nous tromper.

C’est ce qui ressort du canon 2314. L’hérésie publique vous exclut ipso facto, puis c’est l’enquête du for interne et l’éventuelle abjuration qui vous réhabilité ou non. Et non l’inverse. Nous devons avoir une haine viscérale de l’erreur.

Can 2314 « §1 Tous les apostats de la foi chrétienne, tous les hérétiques ou schismatiques et chacun d'eux :
1° Encourent par le fait même une excommunication ;
2° Si après monition, ils ne viennent pas à résipiscence, qu'on les prive de tout bénéfice, dignité, pension, office ou autre charge, s'ils en avaient dans l'Eglise, et qu'on les déclare infâmes ; après deux monitions, ceux qui sont clercs doivent être déposés.
3° S'ils ont donné leur nom à une secte non catholique ou y ont publiquement adhéré, ils sont infâmes par le fait même ; en tenant compte de la prescription du can. 188 n4, que les clercs, après une monition inefficace, soient dégradés.
§2 L'absolution de cette excommunication, à accorder au for de la conscience, est spécialement réservée au Siège apostolique. Si cependant le délit d'apostasie, d'hérésie ou de schisme a été porté au for externe de l'Ordinaire du lieu, de n'importe quelle manière, même par un aveu volontaire, le même Ordinaire, mais non le vicaire général sans mandat spécial, peut, de son autorité ordinaire, absoudre au for externe le coupable venu à résipiscence après l'abjuration faite juridiquement et l'accomplissement des autres obligations du droit. Après cette absolution, le pénitent peut être absous de son péché au for de la conscience par n'importe quel confesseur. L'abjuration est tenue pour accomplie juridiquement, lorsqu’elle se fait devant l'Ordinaire du lieu ou son délégué ou au moins deux témoins. »


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Rpal73 : "Si vous dites
"Il suffit pour appartenir à l'Église de se soumettre à son jugement et d'être prêt à rétracter ses erreurs lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a commis""

BL : Oui, je vous confirme ce que je vous ai dit.

C’est ce que dit Léon XIII :
"C’est pourquoi elle [l’Église] a regardé comme des rebelles déclarés, et chassé loin d’elle tous ceux qui ne pensaient pas comme elle, sur n’importe quel point de sa doctrine… Quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par l'Église"

C’est ce que dit St Thomas d’Aquin : IIa IIae Q11 A2 ad3 (déjà cité plus haut)
""s'il y en a qui défendent leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse sans y mettre aucune opiniâtreté, mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église
après que les choses ont été définies par l'autorité de l'Église universelle, si quelqu'un refusait opiniâtrement un tel arrêt, il serait censé être hérétique…"

Il faut donc distinguer les prêtres manifestement hérétiques, qui s’opposent opiniâtrement des vérités définies par l’Église et des prêtres qui, quoique dans l’erreur, ne le sont pas de façon opiniâtre et sont prêts à se soumettre à l’Église dès qu’ils auront connaissance de la vérité.
Dans la confusion actuelle, il me semble que beaucoup de prêtres sont désemparés par la contradiction entre ce qui a toujours été enseigné et ce que le pseudo-pape enseigne. Ils sont donc dans le doute, cherchant à résoudre cette contradiction et prêts à se soumettre à l’autorité de l’Église s’ils savaient où elle se trouve.
Chaque chapelle apporte sa solution qu’elle propose comme exclusive et excommunie tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Si bien que les prêtres et les fidèles constatant cette division, se rapprochent d’abord d’une chapelle, puis, constatant des incohérences, s’en détache pour aller vers une autre, tout aussi exclusive et imparfaite et ainsi de suite.
Le seul bénéfice qui peut sortir de cette Tour de Babel est que chacun est obligé d’approfondir sa foi.

C’est précisément parce qu’ils refusent de se soumettre au magistère de Paul IV, du Concile du Vatican etc… je ne dis pas autre chose. L’ennemi est bien sur dans la place. La confusion est créée volontairement, avec beaucoup de lâcheté, car en réalité la situation est bien simple: Des FM ont pris la place de Pie XII et ont éclipsé la véritable Eglise.
Approfondir sa Foi aboutit à admettre qu’il n’est pas permis de communier des mains d’un prêtre sans lui contester ses erreurs (évidentes maintenant), et sans ses rétractations. Dès lors que vous avez compris que la Fsspx est gallicane, que l’IMBC est hérétique par sa fouthèse, et que les différentes prêtres rattachés à ces derniers aussi, il ne nous est pas permis d’y communier…


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Rpal73 : A-t-on le droit de se soumettre à de tels menteurs ? De leur confier nos âmes ?

BL : Certes, non, s’ils sont tels que vous les décrivez.

Bien sûr qu’ils le sont. Et si le modernisme en est arrivé à triompher, c’est que de petites erreurs en petites erreurs, la couleuvre a été avalée par les fidèles QUI N’ONT PAS PRIS LEUR PART A LA CONTESTATION et ont continué à communier en silence pour ne pas troubler la vie de paroisse. Et cela continue (avec votre bénédiction, sans mauvais jeu de mots)

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Rpal73 : "La messe se dit Una Cum le pape et l'évêque du lieu et ... "tous ceux qui professent la Foi catholique et apostolique". Votre raisonnement est ici une justification d'assister à une messe d'hérétique ce qu'a toujours interdit l'Église. Je le répète ici, ces prêtres ont largement eu le temps d'étudier la question au regard du magistère de Paul IV, de Vatican I etc."

BL : Canon de la messe de St Pie V :
"…una cum famulo tuo Papa nostro N. et Antistite nostro N. et omnibus orthodoxis atque catholicæ et apostolicæ fidei cultoribus."
"…en communion avec votre serviteur notre Pape N., notre Évêque N., et pour tous ceux qui ont la garde de la foi catholique et apostolique."
"Fidei cultoribus" ne se traduit pas par "tous ceux qui professent la foi" mais par "tous ceux qui ont la garde de la foi", lesquels sont cités juste avant 1/ le pape et 2/ les évêques en communion avec le pape.
Il n’est pas question des prêtres qui font partie de l’Église enseignée et non pas de l’Église enseignante.
De cette dernière font partie uniquement 1/ le pape et 2/ les évêques en communion avec lui.

Je vous ai donné la traduction de mon missel de 1928. Et « tous ceux qui professent la foi catholique et apostolique » est placé après le pape et les évêques. Selon votre version il y aurait redondance. Vous ne semblez pas avoir compris que la communion c’est l’union à la Vérité qui est le Christ, et qu’il n’y a aucune place à des contestataires de magistère que ce soit chez les pasteurs comme chez les fidèles. Le For interne n’a rien avoir là dedans, nous ne pouvons juger les consciences.

Je vous rappelle que les prêtres, à la différence du pape, sont faillibles. Ils sont certes mieux formés que la plupart des fidèles, mais outre qu’ils peuvent être déformés (mauvaise formation, surtout depuis Vatican II), ils peuvent commettre des erreurs matérielles tout en ayant la ferme volonté de se soumettre à l’Église (ce qui est d’ailleurs difficile quand on ne peut se soumettre à un pseudo-pape, franchement hérétique). Une simple erreur matérielle n’est pas une hérésie. L’hérésie apparaît avec l’erreur formelle.

Les prêtres, étant faillibles, peuvent commettre des erreurs matérielles sans être coupables d'hérésie formelle s'ils sont sincèrement prêts à se soumettre à l'autorité de l'Eglise. Si ces prêtres célèbrent la messe de St Pie V, on peut être sûr qu'ils ont l'intention de faire ce que veut l'Eglise et par conséquent, non seulement la messe est valide mais il est licite d'y participer. En aucun cas, on ne peut assimiler cette messe à un "culte a-catholique" et la participation à cette messe à une "communicatio in sacris".

Pardon, mais il me semble que c’est faire l’autruche. Toutes les erreurs reprochées ont été déjà condamnées par les papes. Et c’est précisément parce que les papes sont seuls infaillibles que nous devons tous nous y soumettre sans réserve. Il ne faut pas inverser les choses.
« Seuls les papes sont infaillibles » ne signifie pas « donc nous avons droit à l’erreur ». Cela vaudrait avant que Rome ait tranché un litige. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Je répète une dernière fois, les prêtres dont il est question contestent des actes solennels du magistère pour différentes raisons (gamelle, obéissance mal comprise, aveuglement, crainte de l’effrayante réalité…) qui ne sont pas recevables dès lors que d’autres prêtres ou des fidèles leur ont mis sous les yeux le magistère que leurs formateurs leur ont caché.


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rpal73 : "la thèse de cassiciacum, qui est une folie"

BL : Je ne la connais pas. Mais j’ai entendu dire que c’était un sédéprivationnisme avec un pape materialiter et non formaliter. Monseigneur Vigano a réfuté cette thèse car il est impossible qu’un pape ne le soit que materialiter. J'ai une grande confiance dans Monseigneur Vigano qui incarne à mes yeux l'autorité la plus fiable.

« Monseigneur » Vigano n’est pas évêque (sacre moderniste invalide). Quand bien même il aurait été, il est tombé dans l’hérésie formelle en reniant son serment anti-moderniste lors de son adhésion pendant des décennies aux erreurs modernistes.
Or un évêque tombé dans l’hérésie n’est pas réhabilitable (Chapitre 3 de la bulle Cum Ex Apostolatus) et c’est précisément en cela que Paul IV interdit la Thèse de Cassiciacum qui prône une « juridiction en puissance » dans la secte conciliaire, c’est à dire une hiérarchie réhabilitable dès leur conversion. « Mgr » Vigano peut très bien s’être converti mais il n’est en aucun cas une autorité. L’Eglise impose la prudence, et on comprend pourquoi vue avec quelle perfidie les ennemis de l’Eglise sont parvenus à cette terrible destruction. Cette thèse est malheureusement propagée par quasiment tous les prêtres Non Una Cum qui ignorent voire rejettent ouvertement le magistère de Paul IV, le seul ayant prévu la situation actuelle.
Bénédicte LIOGIER
Bonjour Monsieur,
Comment en êtes-vous venu personnellement à votre choix actuel de ne plus fréquenter les sacrements, faute de trouver un prêtre indemne de toute erreur ?
rpal73
Bonjour Madame,
Par la volonté de savoir où était l'Eglise.
Converti (très) tardif, après des années de tromperies et de trahison dans le monde, je supportais mal qu'enfin arrivé au port de la vérité, le monde tradi en soit si semblable, hors une parenthèse bénie auprès d'un vieux prêtre maintenant décédé.
A l'étude de tous les documents relatifs à la constitution de l'Eglise, son corps, …Plus
Bonjour Madame,
Par la volonté de savoir où était l'Eglise.
Converti (très) tardif, après des années de tromperies et de trahison dans le monde, je supportais mal qu'enfin arrivé au port de la vérité, le monde tradi en soit si semblable, hors une parenthèse bénie auprès d'un vieux prêtre maintenant décédé.
A l'étude de tous les documents relatifs à la constitution de l'Eglise, son corps, son âme, ce qui exclut de l'un et/ou de l'autre, j'ai constaté comme vous que tous les prêtres étaient dans l'erreur, puis surtout leur mauvaise foi pour éluder ces questions qui dérangent. La tiédeur des fidèles plus attachés à leurs habitudes qu'à la Vérité a achevé de me convaincre. Il parut évident que la FM avait infiltré ces milieux. Je ne regrette pas du tout de consacrer mes moyens à faire du bien autour de moi et mon temps à l'étude, plutôt qu'à entretenir des falsificateurs...
rpal73
Bénédicte LIOGIER
Cher Monsieur,
Merci pour vos encouragements.
Faute de temps, je n’ai pu répondre plus tôt à votre précédent message concernant votre parcours. Nous sommes tous des débiteurs envers Dieu qui, dans sa bonté, nous a conduit des ténèbres à son admirable lumière et de lumière en lumière, par tous les moyens de salut. Soyons reconnaissants envers le Bon Pasteur en amenant les autres à Sa Lumière …Plus
Cher Monsieur,

Merci pour vos encouragements.

Faute de temps, je n’ai pu répondre plus tôt à votre précédent message concernant votre parcours. Nous sommes tous des débiteurs envers Dieu qui, dans sa bonté, nous a conduit des ténèbres à son admirable lumière et de lumière en lumière, par tous les moyens de salut. Soyons reconnaissants envers le Bon Pasteur en amenant les autres à Sa Lumière avec bienveillance et patience.

Je reviens aussi sur la question de fond au sujet de laquelle vous m’avez répondu en police de couleur rouge :

D’une part, le prêtre agissant in Persona Christi, confère les sacrements ex opere operato, du seul fait qu’il accomplit le rite. Par conséquent, les sacrements célébrés selon le rite traditionnel de St Pie V sont valides. Il me semble que nous sommes d’accord là-dessus.

D’autre part, tant qu’une personne veut se soumettre au jugement de l’Église, elle n’est pas hérétique (Cf. IIa IIae Q11 A2 ad3). Vous pouvez juger d’une erreur matérielle mais vous n’avez aucune autorité pour juger qu’une personne est hérétique et, s’il s’agit d’un prêtre, qu’il est illicite, sous prétexte de "communicatio in sacris", de recevoir des sacrements valides de sa main.
Si vous n’avez pas convaincu tel prêtre d’une éventuelle erreur matérielle, peut-être est-ce parce que votre propre raisonnement manque de clarté ou de justesse et non parce que le prêtre est pertinace. Peut-être aussi a-t-il besoin de temps pour considérer, éprouver, assimiler vos arguments.
Ensuite vous avez une fâcheuse tendance à généraliser votre jugement d’une personne aux autres sans connaissance de cause.
Je constate comme vous que beaucoup de prêtres enseignent des erreurs, mais je ne m’associe pas à vos jugements.
Sauf évidence contraire, on ne doit pas attribuer ces erreurs à une volonté de se séparer de la manière de penser de l’Église, car beaucoup s’appuient sur l’enseignement de l’Église pour justifier leur position. On doit plutôt les attribuer à une mauvaise formation, à la "désorientation diabolique" qui obscurcit les intelligences, à la difficulté d’avoir un bon discernement dans la situation exceptionnelle que nous vivons (pseudo-papes) ou à la fragilité humaine.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher à combattre les erreurs en éclairant celui qui les professe et ceux qui l’écoutent.
Admirons aussi les prêtres ou les évêques qui, coopérant à la grâce de Dieu par leur labeur et leur vie sainte, sont comme des lumières placées sur le lampadaire pour nous éclairer miséricordieusement et nous fortifier dans la foi.
À ce propos, je ne comprends pas que vous puissiez discréditer le lucide et courageux évêque qu’est Mgr Vigano. N’admirez-vous pas en lui l’œuvre de la grâce qui a opéré aussi en vous ? Ne craignez-vous pas le jugement de Dieu qui est libre d’accorder ses dons à qui il veut mais peut aussi tarir ses grâces dans l’âme qui le combat ? Si vous voulez mon avis, Mgr Vigano a compris beaucoup plus de choses que la plupart de ceux qui ont toujours vécu dans le giron de la "Tradition" et son zèle est sans comparaison avec beaucoup d’entre eux. Vous devriez le comprendre vous qui êtes à la fois converti à la vérité et zélé pour la défendre.

Enfin, vous tirez de l’illicéité de la participation aux sacrements valides célébrés par des prêtres dont l’enseignement n’est pas irréprochable, des conséquences disproportionnées pour votre pratique religieuse et mettez ainsi votre salut en péril. Prenez garde de ne pas suivre l’hérésie cathare ou pélagienne dans leur prétention à atteindre la perfection indépendamment des moyens de salut institués par Jésus-Christ.
"Qui se existimat stare, videat ne cadat" : "Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber".
Votre zèle ne doit certes pas être refroidi mais il doit être bien réglé tant en ce qui regarde Dieu que le prochain. Les évêques et les prêtres sont faillibles et peuvent accidentellement tomber dans l’erreur. Mais tous ne sont pas hérétiques pour autant et, malgré leurs défaillances, ils ont entre leurs mains les moyens de votre salut.

Que Notre-Dame du Rosaire vous donne, comme à St Dominique, ce coeur d'apôtre qui gémit de la perte des pécheurs, intercède sans relâche pour eux et prend sur lui la pénitence qu'ils méritent afin de sauver leur âme.
Bénédicte LIOGIER
J'ai une entière confiance en ce bon pasteur :
Mgr Vigano explique l'aspect subversif du Motu Pro…