cathobidouilleurs
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Corpus

Une envolée de tristesse sur mes ailes
Un peu de bois mort à transporter
Jusqu'à l'autel de l'offrande
Pour que l'amour du Seigneur le brûle, le purifie
Une envolée de tristesse
Cueillie sur quelques terres étrangères,
Des indociles larmes
A offrir au calice du Sauveur,
Des soupirs de douleurs
Dans des coeurs assignés à demeurer suspendu
En l'état de leurs derniers souffle,
Ne peuvent être entendus
Que dans le coeur à coeur
Des coeurs unis au Coeur,
Ne peut être souffert
Que dans un intime partagé
Si davantage consciences pouvaient en faire usage,
Alors, le miroir de la mort ne serait plus qu'un reflet
Quand successivement les miroirs se brisent les uns dans les autres
Ce sont des millions de petits morceaux de verres
Qui déchirent notre corps dans le corps universel
Je ne savais pas que de tels échos de douleur pouvaient se faire entendre
Je n'imaginais pas qu'il puisse y avoir sur notre corps autant de plaies.
Notre corps qui est tien Seigneur
Percé de nos fautes sur le bois de l'Arbre de vie.