Titus Mobi
l'Ukraine : L’Ukraine a été un des cœurs de la Shoah : environ 1,5 million de Juifs ukrainiens ont été exterminés par les nazis et leurs supplétifs locaux, la plupart étant des nationalistes de Galicie, antisémites violents, même s’ils considéraient que les ennemis principaux était les Russes et les Polonais. Selon leur organisation OUN, dirigée par Stepan Bandera, « les Moscovites, les …Plus
l'Ukraine : L’Ukraine a été un des cœurs de la Shoah : environ 1,5 million de Juifs ukrainiens ont été exterminés par les nazis et leurs supplétifs locaux, la plupart étant des nationalistes de Galicie, antisémites violents, même s’ils considéraient que les ennemis principaux était les Russes et les Polonais. Selon leur organisation OUN, dirigée par Stepan Bandera, « les Moscovites, les Polonais et les Juifs nous sont hostiles et doivent être exterminés dans cette lutte, en en particulier ceux qui résisteraient à notre régime ». Et l’éphémère chef OUN de l’État ukrainien de préciser : « Je soutiens donc la destruction des Juifs et la pertinence de l’apport des méthodes allemandes d’extermination des Juifs en Ukraine, plutôt que de tenter de les assimiler. » Des milliers de nationalistes rejoignirent l’armée populaire UPA, qui se livra à d’effroyables massacres de dizaines de milliers de personnes, ou la Division SS Galicie.

Dès le retour à l’indépendance en 1991, ces tentations nationalistes revirent le jour en Galicie. Cette même année, Oleg Tiagnybok créa dans la capitale de la Galicie, Lviv, le Parti national social d’Ukraine, avec l’emblème de la division SS Das Reich. « L’intellectuel » du parti, spécialiste de la prise du pouvoir par les nazis et les fascistes, fonda un Centre de recherches politiques Joseph Goebbels. En 2004, pour plus de respectabilité, ils renommèrent le parti Svoboda – « Liberté », tout un programme…

Aujourd’hui encore ils vénèrent l’OUN-UPA et réalisent des clips à la gloire des Waffen SS [3] et vont même jusqu’à les ré-inhumer avec les honneurs militaires, habillés en SS, avec l’aide de l’Église et des autorités [4] – y compris le député local de Svoboda.
Titus Mobi
l'Ukraine : Fin 2013, l’économie ukrainienne se détériorant, Ianoukovytch demanda une assistance de vingt milliards d’euros par an ; mais l’UE ne lui accorda que six cents millions d’euros. François Hollande déclara alors : « Nous ne pouvons pas payer l’Ukraine pour qu’elle rejoigne l’accord d’association. Non, nous ne paierons pas [1] ». Par ailleurs, le FMI conditionnait le versement d’un …Plus
l'Ukraine : Fin 2013, l’économie ukrainienne se détériorant, Ianoukovytch demanda une assistance de vingt milliards d’euros par an ; mais l’UE ne lui accorda que six cents millions d’euros. François Hollande déclara alors : « Nous ne pouvons pas payer l’Ukraine pour qu’elle rejoigne l’accord d’association. Non, nous ne paierons pas [1] ». Par ailleurs, le FMI conditionnait le versement d’un prêt à l’Ukraine non seulement à une nette diminution des dépenses sociales, en particulier en ce qui concerne le subventionnement du prix du gaz, mais aussi à une privatisation d’entreprises publiques.

Le 21 novembre, Ianoukovytch indiqua qu’il différait la signature et qu’il souhaitait un accord trilatéral incluant la Russie. Proposition sensée, mais brutalement rejetée par Barroso : « Quand nous signons un accord bilatéral, nous n’avons pas besoin d’un traité trilatéral. » Réplique de Vladimir Poutine : « Un accord de libre-échange Ukraine-UE représenterait une grande menace pour nous. [Cela] déboucherait sur une hausse du chômage en Russie. […] Devons-nous étrangler des pans entiers de notre économie pour que l’Europe nous apprécie ? [2] ».

L’hubris européenne est inquiétante, dans sa façon de ne pas tenir compte des intérêts des autres parties. C’est comme si l’Espagne négociait un accord de libre circulation des personnes avec l’Algérie, que la France s’inquiétait, ayant elle-même une frontière avec l’Espagne et Schengen, et que l’Algérie critiquait alors la France en expliquant qu’un pays tiers n’a pas à s’ingérer dans un accord bilatéral algéroespagnol ! La Russie acceptant d’injecter vingt milliards d’euros par an en Ukraine, Ianoukovytch signa un accord avec son voisin oriental le 17 décembre 2013.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, pour le mieux de l’Ukraine : Crimée conservée, faillite évitée, avantages sociaux des Ukrainiens préservés, risque de dislocation du pays évité… Et pour l’UE : pas de concurrence de salariés à cent euros par mois, pas de soutien financier à apporter…

Mais c’était compter sans l’UE et les USA, qui ont mis de l’huile sur le feu EuroMaidan – mouvement financé en partie par… Petro Porochenko !
2 autres commentaires de Titus Mobi
Titus Mobi
l'Ukraine : Avec 600 000 kilomètres carrés, l’Ukraine est le plus grand pays d’Europe. Elle n’existe en tant qu’État qu’à partir de 1920, et n’est indépendante que depuis 1991. Il existe en fait quatre Ukraines :
- L’Est de l’Ukraine, industriel, russophone, ayant très longtemps appartenu à la Russie. On compte 30% de russophones en Ukraine ;
- Le Centre, ukrainophone, qui a très longtemps …Plus
l'Ukraine : Avec 600 000 kilomètres carrés, l’Ukraine est le plus grand pays d’Europe. Elle n’existe en tant qu’État qu’à partir de 1920, et n’est indépendante que depuis 1991. Il existe en fait quatre Ukraines :
- L’Est de l’Ukraine, industriel, russophone, ayant très longtemps appartenu à la Russie. On compte 30% de russophones en Ukraine ;
- Le Centre, ukrainophone, qui a très longtemps appartenu à la Russie ;
- L’Ouest, avec la Galicie, ukrainophone, mais ayant appartenu à l’Autriche-Hongrie jusqu’en 1920, puis à la Pologne entre 1920 et 1940 ;
- La Crimée, qui n’était pas une région comme les autres, mais une « République autonome », rattachée par le bon plaisir de Khrouchtchev en 1954. Elle comprenait une vaste majorité de Russes, et la base militaire russe de Sébastopol.
Titus Mobi
l'Ukraine : Sur le plan économique, la situation est très difficile. En 1997, le PIB par habitant est tombé à 50% de celui de 1991, et il n’est remonté qu’à 80% de ce niveau… Du coup, le revenu par Ukrainien est toujours huit à dix fois inférieur à celui d’un Français, quatre fois inférieur à celui d’un Russe et de 40 % inférieur à un habitant de Namibie ou d’Irak… Avec un salaire minimal …Plus
l'Ukraine : Sur le plan économique, la situation est très difficile. En 1997, le PIB par habitant est tombé à 50% de celui de 1991, et il n’est remonté qu’à 80% de ce niveau… Du coup, le revenu par Ukrainien est toujours huit à dix fois inférieur à celui d’un Français, quatre fois inférieur à celui d’un Russe et de 40 % inférieur à un habitant de Namibie ou d’Irak… Avec un salaire minimal mensuel de cent euros, le salaire d’un Ukrainien est 30% inférieur à celui d’un Chinois !