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1826

13 ) Ce qui pèche très gravement dans la vision que dom Guillaume Chevallier se fait du Christ

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Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?

Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,

celle du docteur psychiatre D.Gloppe

et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta

1 . Sur le plan christologique, DGC développe dans ses articles une théorie assez basique, en prétendant qu'elle serait fondée sur l'Évangile.

Pour elle, il ne se présenterait que deux cas de figure bien distincts :

---> Celui de presque tous les hommes : ayant des passions humaines, et les exerçant d'une manière pécheresse et désordonnée, rigolant, pleurnichant, succombant à leurs vices...

---> Et celui du Christ : ayant certes en son Âme des passions humaines, mais sans les mettre en action, de sorte qu'Il ait un comportement toujours emprunt de la plus extrême sobriété, presque sans aucun affect vis-à-vis d'autrui quel qu'il soit, à tel point que son Incarnation apparaîtrait plus comme une sorte de formalité qu'Il aurait eu à accomplir, que justement comme un choix passionné de sa part : son rôle ici-bas ne serait pas tant de se montrer vraiment Homme autant que vraiment Dieu, mais avant tout et quasiment exclusivement, de se montrer comme étant Dieu, avec une "humanité d'obligation fortement réfrénée", ce qui dès le départ semble absurde.

---> Ainsi, contrairement à ce que rapporte l'EMV, le Christ ne pleurerait en fait que très peu dans ses détresses, ne réagirait pas beaucoup plus à la chute progressive de Judas dans le mal, n'aurait avec sa mère que des rapports circonstanciers voire distants, n'exprimerait que très peu ses sentiments à ses disciples, et surtout pas par des gestes de tendresse, n'extérioriserait quasiment jamais sa joie ou sa souffrance, sauf en certaines très rares occasions.

---> DGC fonde sa théorie sur une lecture littérale des Évangiles, réputés selon lui ne décrire que la Vérité, et toute la Vérité : offrant donc un accès direct à la connaissance de toutes les facettes de la Personne du Christ, en détail.

2 . Mais cette théorie pose immédiatement de sérieuses questions quant à son authenticité :

---> Comment est-il possible en effet que le Christ se soit donné la peine d'acquérir par son Incarnation des passions humaines qu'Il n'avait pas en tant que Verbe Éternel Incréé, pour ensuite ne quasiment jamais s'en servir durant son existence terrestre ? Cela confine à l'absurde, car cela voudrait dire que finalement, il n'était pas totalement bon que le Christ se soit ainsi incarné, c'est-à-dire qu'Il devienne pleinement capable d'exister et de réagir en Homme véritable, en son Âme et en son Corps, dans toutes les dimensions de son Être humano-divin.

---> Les passions humaines du Christ étaient parfaites, dépourvues de la blessure du péché originel : par conséquent, qu'est-ce que leur usage plein de sagesse aurait bien pu entraîner de mauvais, de scandaleux de la part de Jésus ? Ainsi, dans son cas : pleurer abondamment en certaines circonstances, donner des signes de tendresse dans d'autres, ou quelque autre manifestation de ses affects humains, ne pouvait absolument pas être peccamineux, le contexte de l'EMV justifiant d'ailleurs pleinement à chaque fois qu'Il en usait de la sorte sans aucune trace de scandale, de débordement, ou que sais-je.

---> Qui a-t-il donc en sois de scandaleux qu'un homme pleure à chaude larme dans la peine, qu'il montre une chaleureuse effusion de tendresse pour ses amis et pour sa propre mère, ou qu'il traduise dans sa prière à Dieu toute l'ampleur de sa profonde détresse, dans l'abandon des siens ? Rien, en réalité.

---> Bien au contraire : avoir de telles réactions est le signe d'un profond équilibre humain : seuls les malades psychiatriques n'en ont pas de semblables, lorsqu'ils éprouvent de la joie ou de la souffrance.

3 . Les preuves de sa théorie, que DGC croit pouvoir tirer des Évangiles, sont plus que douteuses :

---> Premièrement, elles ignorent le caractère nécessairement compendieux de ces derniers, dont le but n'est pas de rapporter tout ce qu'il serait possible de connaître du Christ, loin de là, comme en témoigne très clairement saint Jean au dernier verset de son Évangile.

---> Mais surtout, il est à ce point caricatural de strictement se limiter à interpréter les Évangiles toujours au pied de la lettre, comme le fait DGC - ce que ne fait certainement pas une sainte Thérèse de Lisieux, par exemple - que cela en est tout-à-fait inacceptable :

---> À ce compte là en effet, il faudrait bien aussi s'imaginer une Vierge Marie sans aucun affect humain, qui malgré son Magnificat lors de la Visitation, ne manifesta ensuite extérieurement aucune joie, et n'eut aucun geste de tendresse maternelle pour l'Enfant Jésus, lors de la Nativité ( !!! ), puisque saint Luc décrirait bien comment elle se borna à L'enfanter, puis à Le coucher dans une mangeoire, presque comme pour mieux s'en débarrasser : sans jamais donc sortir de son perpétuel silence ni de sa réserve, sans adresser non plus une seule parole amicale à saint Joseph... Son exultation n'aurait ainsi été que strictement intérieure, comme il aurait convenu à une créature de son rang ( !!! ) , sans aucune parole.

---> Marie, n'ayant "selon l'Évangile" pas prononcé une seule parole depuis la Visitation, et s'étant préparée ainsi à la Nativité, dans le plus complet silence, cette vision tout simplement inhumaine de la Nativité apparaîtrait finalement pour DGC comme assez logique et normale...

---> De même, saint Joseph n'aurait lui non plus pas manifesté extérieurement le moindre désarroi, en constatant que personne ne laissait une place à la sainte Vierge qui allait enfanter à Bethléem.

---> Ni lui, ni Marie, n'auraient "selon l'Évangile" manifesté la moindre inquiétude humaine, ni la moindre compassion à voir leur divin Enfant naître quasiment dehors, dans le froid hivernal d'une grotte, et souffrir de la faim et du plus complet dénuement.

---> Les bergers, quant à eux, n'auraient ressentis qu'une grande crainte, mais pas spécialement ensuite d'émerveillement - puisque le texte ne le précise pas - en voyant de leurs yeux et entendant de leurs oreilles s'exprimer un ange, puis avec lui toute une troupe angélique chantant le "GLORIA" Céleste ! Non, ce spectacle inattendu et absolument extraordinaire leur aurait semblé sans doute assez banal.

---> Ils seraient juste allés voir à la grotte, auraient transmis le message à la sainte Famille, juste par acquis de conscience, et "selon les Évangiles" : sans même penser à leur apporter des présents par compassion pour leurs nécessités !

---> En entendant les bergers, si on en croit strictement saint Luc, Marie ne leur aurait pas même adressé un seul mot, bien trop occupée qu'elle était à retenir toutes ces choses et à les méditer dans son cœur. Telle un santon de la crèche, telle les bergers l'auraient vue et contemplée : totalement muette et introvertie, sans aucun affect seulement humain - donc avilissant - ( !!! ) .

---> Durant sa vie cachée à Nazareth, Jésus bien sûr n'aurait jamais embrassé ses parents, qui n'auraient jamais entendu non plus de sa part une seule parole d'amour tendre, car il faudrait strictement se limiter à ce que dit saint Luc : "II leur était soumis".

---> Or la soumission aurait exclu par principe chez le Christ toute effusion de tendresse, celle-ci étant sans aucun lieu d'être entre les gens si nobles de la sainte Famille ! De même, Jésus Enfant ne se serait jamais adressé verbalement à ses parents, sauf une fois à l'âge de douze ans dans le Temple, pour leur demander lors du Recouvrement : "Pourquoi donc me cherchiez vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ?"

---> Marie, si on en croit les seules paroles des Évangiles, ne pleura pas, ni pendant sa vie commune - contrairement à ce qu'insinuerait sainte Thérèse de Lisieux dans son poème "Pourquoi je t'aime, Ô Marie" en ces termes : "O ma Mère chérie, sur la rive étrangère, pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs ! " - ,

---> ni aux pieds de la croix, où elle aurait assisté à la Passion de son Fils sans même pousser un seul cri, sans une seule fois appeler douloureusement son Jésus, Celui qui n'avait jamais cessé d'être pour elle son petit Enfant, comme pourtant l'aurait fait n'importe quelle véritable maman aimante à sa place !

---> Du haut de la croix, Jésus aurait bien vu la Vierge Marie à ses pieds, toute éplorée, dans une mer sans fond de douleur, mais sans même penser à lui adresser une seule parole, comme l'aurait pourtant fait à sa place n'importe quel véritable fils aimant pour sa pauvre mère torturée, selon le commandement qu'ailleurs, DGC se fait fort de défendre : "Tu honoreras ton père et ta mère."

---> Non, selon l'auteur, le Christ en tant que Dieu aurait dû se montrer comme étant "au-dessus de toute humanité", Lui qui pourtant était venu selon les Écritures pour s'abaisser, et prendre la dernière place en embrassant jusqu'au bout notre humanité souffrante.

---> On pourrait continuer ainsi à massacrer tout l'Évangile, en le dépouillant systématiquement de tout ce qu'il sait pourtant si subtilement suggérer à propos du Christ, de sa Mère, et de tant d'autres personnages. Mais à quoi bon ?

---> La théorie de DGC n'apparaît donc ici en réalité que comme une vulgaire farce, dont le seul intérêt est de provoquer le dégoût chez les vrais amoureux du Christ et de son Évangile, et dont la conséquence est d'invalider l'ensemble de sa réflexion en défaveur de l'EMV.

4 . Car la réalité est tout autre. L'erreur fondamentale de l'auteur - qui sous-tend la quasi totalité de ses articles - est en effet de prétendre que le Christ n'aurait eu pour seule et unique vocation terrestre que de servir d'exemple aux directeurs spirituels des monastères et séminaires, eux qui sont normalement extrêmement sobres au niveau des affects humains à l'égard de leurs novices : Ce qui serait finalement tellement valorisant pour DGC, qui pourrait alors se prendre pour une sorte de modèle absolu de ce qu'aurait été le Christ sur la terre. Finalement, dans l'idéal : qui verrait le Christ verrait DGC, et qui verrait DGC verrait le Christ ! Bluffant.

---> Mais c'est bien là son erreur : car c'est tout simplement nier que ce Dernier fût le Modèle universel pour toutes les vocations humaines, qui trouvèrent toutes en Lui leur perfection, même et peut-être surtout celle du mariage, en dépit de la chasteté absolue qui fut la sienne.

---> Le Christ embrassa en effet toutes les vocations et conditions humaines : celle de Dieu Incarné, celle de pape, d'évêque, de prêtre, de diacre, de père de famille, d'époux, de fils, d'enfant, d'artisan, de chef d'entreprise, de citoyen, de moine cénobitique, d'ermite, de moine errant et mendiant, d'ami, d'éducateur, de docteur, de prédicateur, de missionnaire, d'exorciste, de théologien, de guérisseur des âmes et des corps, de malade, de persécuté, d'esclave, de prisonnier, de torturé, de martyr, de Sauveur enfin, avant tout et par-dessus tout.

---> Alors que les hommes n'embrassent généralement qu'un seul type de vocation durant leur existence, Jésus les embrassa toutes sans exception, de sorte que chaque homme ou femme, dans la vocation incarnée qui est la sienne, puisse trouver en Lui son parfait Modèle, y compris pour ce qui est de l'usage des passions, car c'est inséparable de notre condition humaine.

---> Ceci implique nécessairement qu'Il fût également un Modèle dans l'emploi de chacune de ses passions humaines nobles et bonnes, qu'Il dominait parfaitement en tant qu'Homme par apprentissage ( cf la tentation au désert), et naturellement en tant que Dieu Tout Puissant à qui son Humanité était soumise.

---> Et donc oui, par conséquent : Jésus pleura abondamment pour des causes qui en valaient la peine. Et oui, il pria abondamment pour Judas, suppliant son Père de si possible le sauver. Et oui, il manifesta visiblement sa tendresse à ses amis, lorsqu'ils en avaient mutuellement besoin.

5 . On voit arriver ici l'objection de DGC :

"Par une telle abondance de détails purement humains sur les passions du Christ dans l'EMV, le lecteur est subtilement détourné de l'essentiel - croire en la divinité du Dieu fait Homme - et donc du salut par la foi en Jésus-Christ, l'Envoyé du Père. "

---> Ceci n'est rien d'autre qu'une illusion de plus, un simple détournement d'attention : puisqu'au contraire, l'EMV ne fait pas que mettre l'accent sur ces nombreux détails relevant de l'Humanité du Christ, mais elle met également en lumière de nombreux autres détails mettant très bien en évidence sa Divinité, si bien que ces deux aspects se complètent à merveille, sans s'opposer, ni s'annuler réciproquement.

L'objection de DGC n'a en fait aucun lieu d'être :

---> Car autant il n'y a rien d'extraordinaire à ce qu'un vitrail s'illumine dans une église sous l'action du soleil, autant il n'y a rien non plus de particulièrement "hors du commun" à ce qu'un "Jésus d'image d'Épinal" se mette à marcher sur l'eau, se transfigure sur le mont Thabor, ou ressuscite après sa mort en croix. Or, c'est bien souvent de ce "Jésus" là, si peu Homme, presque un peu mythologique, dont il est question dans les sermons pleins d'ennui dont résonnent les murs de nos églises modernes.

---> Par contre, voir un vrai Jésus, réagissant en tout comme un Homme véritable, s'exprimant comme tel, usant noblement de toutes les passions humaines - donc : un vrai Jésus, Celui que le lecteur aurait pu réellement s'imaginer rencontrer personnellement - voir et entendre donc ce Jésus là se manifester, enseigner, marcher sur l'eau, être transfiguré, guérir les malades, ressusciter les morts, et se ressusciter Lui-même après une Passion et une mort infiniment douloureuse, voilà qui suscite alors la vraie foi en Lui, non pas une foi de carte postale, impersonnelle en un être éthéré, inconnaissable, distant, quasiment mythologique.... Non, une foi vive, une foi de terrain, basée aussi sur l'expérience des sens : "CE QUI ETAIT depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons." ( 1ere épitre de saint Jean 1,1 )

6 . DGC va maintenant parachever l'exposé de sa théorie, en insistant sur différents soi-disant "gestes ambigus", rapportés dans l'œuvre.

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Cela va être pour nous l'occasion de constater jusqu'où la mauvaise foi humaine peut aller, lorsqu'elle est préférée au bon sens.
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- Mais cette théorie pose immédiatement de sérieuses questions quant à son authenticité.
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- La théorie de DGC n'apparaît donc ici en réalité que comme une …Plus
- Sur le plan christologique, DGC développe dans ses articles une théorie assez basique, en prétendant qu'elle serait fondée sur l'Évangile.

- Mais cette théorie pose immédiatement de sérieuses questions quant à son authenticité.

- Les preuves de sa théorie, que DGC croit pouvoir tirer des Évangiles, sont plus que douteuses.

- La théorie de DGC n'apparaît donc ici en réalité que comme une vulgaire farce, dont le seul intérêt est de provoquer le dégoût chez les vrais amoureux du Christ et de son Évangile, et dont la conséquence est d'invalider l'ensemble de sa réflexion en défaveur de l'EMV.