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7 février à Rome : réparons les offenses à Jésus et Marie
Album ACTU
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme BERGOGLIO est HÉRÉTIQUE, APOSTAT & IDOLÂTRE (culte idolâtrique de la Pachamama le 4/10/2019 & Déni de la Divinité de Jésus-Christ le 9/10/2019, etc...), concluez !Plus
7 février à Rome : réparons les offenses à Jésus et Marie

Album ACTU
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme BERGOGLIO est HÉRÉTIQUE, APOSTAT & IDOLÂTRE (culte idolâtrique de la Pachamama le 4/10/2019 & Déni de la Divinité de Jésus-Christ le 9/10/2019, etc...), concluez !
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News au 16 janvier 2020

it.news 14 janvier 2020 7 février à Rome : réparons les offenses à Jésus et Marie #NOBLASFEMIA FAISONS AMENDE HONORABLE POUR LES INSULTES ENVERS JÉSUS ET MARIE. Vendredi 7 …
Ludovic Denim
Vos commentaires comme "Dans cette affaire, il n'y a que Sarah de crédible car il dit la vérité. Quant à Gänswein et Ratzinger, ce ne sont que de misérables traîtres." ne valent pas grand chose... Comme dit l'adage : "à affirmation gratuite, réponse gratuite". Vous dîtes que Sarah dit la vérité alors que Sarah a certainement demandé au Pape Benoit XVI d'écrire un texte simplement parce que …Plus
Vos commentaires comme "Dans cette affaire, il n'y a que Sarah de crédible car il dit la vérité. Quant à Gänswein et Ratzinger, ce ne sont que de misérables traîtres." ne valent pas grand chose... Comme dit l'adage : "à affirmation gratuite, réponse gratuite". Vous dîtes que Sarah dit la vérité alors que Sarah a certainement demandé au Pape Benoit XVI d'écrire un texte simplement parce que Sarah veut faire le pont entre Benoit XVI et François étant favorable à ce dernier. Benoit XVI en profite pour dénoncer la fin du célibat des prêtres, oui ou non ??? Oui, et vous vous permettez de l'insulter de "misérable traître"...

Franchement, c'est pathétique. Et tout le reste est comme ça... Il doit faire quoi alors d'après vous, dire qu'il est en faveur du célibat lui aussi ? Il est où le piège, s'il vous plait, que nous tend le Pape Benoit XVI ? La seule chose d'intéressant qu'on peut reconnaître dans cette livrée, c'est que vous indiquez que Sarah reconnaît bien Benoit XVI comme le Pape puisqu'il a demandé sa bénédiction apostolique et que ... Benoit XVI lui a donné, confirmant qu'il se considère comme le Pape et merci à vous de l'information.

Quant à ce que vous dîtes sur Benoit XVI encore qui ne quitterait pas le Vatican car il serait complice de Bergoglio... Quelles sources ? Benoit XVI en tant que Pape n'a pas à quitter le Vatican, de même qu'il garde l'anneau papal, le vêtement papal, et tous les autres signes qu'il est le Pape... Ce ne sont que des affirmations gratuites que vous faites... Tout comme à propos de Sarah où plus haut je cite vous prétendez qu'il dirait la vérité... Donc, on est sensé vous croire sur parole à propos de Sarah alors que Sarah détruit la liturgie pour la Translation de la Maison de Lorette...? Ou encore ne se scandalise pas publiquement du culte idolatre de la Pachamama de François...? Vous induisez les gens en erreur en prétendant que Sarah serait quelqu'un de fiable et pas Benoit XVI. Benoit XVI est le Pape et Sarah a fait un calcul en faveur de François en lui demandant de participer à son livre. Ganswein en fait un autre, mais c'est au Pape qu'il vous faut fidélité (dans une certaine mesure, évidemment, étant donné l'entourage sous lequel est placé le Pape) et pas à ses sous-fifres modernistes...

N'hésitez pas par charité à nous éclairer à propos du guet-apens dans lequel serait tombé Sarah, lui qui prône la fidélité à François et qui utilise simplement le nom de Benoit XVI pour sa propre promotion et son ralliement à François.
Maximos101
Pourquoi n'est-ce pas contre le dogme de l'infaillibilité qu'un Pape, selon l'opinion générale des théologiens, peut par tous les moyens s'écarter de la foi ?
Strictement parlant, l'infaillibilité s'applique aux cas dans lesquels l'Église n'a pas encore pris de décision péremptoire. Mais si un pape venait à faire passer une hérésie déjà condamnée pour un dogme, ou s'il reniait un dogme déjà …Plus
Pourquoi n'est-ce pas contre le dogme de l'infaillibilité qu'un Pape, selon l'opinion générale des théologiens, peut par tous les moyens s'écarter de la foi ?

Strictement parlant, l'infaillibilité s'applique aux cas dans lesquels l'Église n'a pas encore pris de décision péremptoire. Mais si un pape venait à faire passer une hérésie déjà condamnée pour un dogme, ou s'il reniait un dogme déjà déclaré, alors selon les lois du principe philosophique de la contradiction, il est clair que l'un des deux doit avoir tort. Les deux ensemble ne peuvent pas être vrais. Il est même vrai que, selon les théologiens, les fidèles n'auraient même pas à prouver une hérésie formelle au Pape, mais la simple constatation de la présomptueuse contradiction, déclarée témérairement face à la doctrine et au dogme déjà certain, est suffisante. Les fidèles ne pourraient jamais prouver une hérésie formelle au Pape. La preuve de la présomption téméraire doit donc être suffisante. Le critère est le principe philosophique de la contradiction. Une seule et même chose ne peut pas être vraie et fausse à la fois. Et c'est même révélé. Saint Paul aux Galates 1, 8 : "Mais quand nous vous annoncerions nous-mêmes, ou quand un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème".

Le fait que les fidèles ont vraiment le devoir d'agir dans l'esprit de ce que saint Paul écrit dans sa Lettre aux Galates est évident dans les célèbres commentaires sur la Sainte Écriture écrits par Cornelius a Lapide. De Lugo et Kleutgen s'expriment dans le même sens, en ce sens qu'ils insistent sur la nécessité d'appliquer le principe philosophique de la contradiction. Ce dernier avait formulé avec le cardinal Franzelin le dogme de l'infaillibilité papale. En d'autres termes, le même théologien qui a formulé le dogme de l'infaillibilité est également conscient de ce que saint Paul enseigne dans l'Épître aux Galates.

Je recommande à tous de lire le précis dogmatique de Scheeben (un des plus grand théologien allemand du 19ème siècle) pour savoir ce qu'il écrit sur la forme des jugements doctrinaux de l'église et comment la déviation du dogme de la part d'un pape par présomption est compatible avec l'infaillibilité. Heureusement ce tome existe en français:

archive.org/details/lathologiedogm01sche

J'insiste particulièrement sur les numéros 476 à 479. Il est vrai que Scheeben considère comme improbable la possibilité d'une déviation téméraire de la doctrine de l'Église par les détenteurs du Magistère. Mais nous savons mieux aujourd'hui. Il nous suffit qu'il prouve qu'il ne viole pas le dogme de l'infaillibilité.
Maximos101
Un aspect très important en ce qui concerne la question de savoir quand les papes perdent leur charge, ou en d'autres termes, quand ils sont valablement en fonction, est celui de la reconnaissance pacifique générale par tous les catholiques d'un titulaire de la papauté qui est vraiment capable d'exercer cette fonction, c'est-à-dire, d'une façon orthodoxe.
Il s'agit en effet d'un critère canonique …Plus
Un aspect très important en ce qui concerne la question de savoir quand les papes perdent leur charge, ou en d'autres termes, quand ils sont valablement en fonction, est celui de la reconnaissance pacifique générale par tous les catholiques d'un titulaire de la papauté qui est vraiment capable d'exercer cette fonction, c'est-à-dire, d'une façon orthodoxe.

Il s'agit en effet d'un critère canonique, qui est vraiment décisif. Ce n'est pas un acte autoritaire de la part des fidèles, mais un charisme mutuel. Le pasteur désigné par le Christ a le charisme de se faire entendre par les brebis qu'il fait paître. Inversement, les catholiques ont le charisme à entendre.

Il existe une étude canonique sous la forme d'un livre qui a étudié ce lien.

Prof. Harald Zimmermann: Die Papstabsetzungen des Mittelalters,

Graz-Vienne-Cologne, éditions Hermann Böhlau, 1968. 295 pages

Bibliothèque de l'école des chartes. 1969, tome 127, livraison 1. pp. 273-278:

Heureusement, il existe une description en français du livre fait par René Lacours.

Au centre de la question se trouvent les incidents de dépositions de papes au Moyen Age, que Zimmermann analyse canoniquement. Ce que l'étude très superficielle de la Sorbonne en 2016 a évité d'analyser, ce sont les dépositions historiques réels des certains papes. Celles-ci ne pourraient être valables que du point de vue des principes juridiques généraux de l'Église. Il est inutile de chercher ici un canon précis. Une distinction très importante des canonistes est de savoir si quelque chose est de facto ou de jure. Pour expliquer ce que cela signifie, il faut garder à l'esprit que dans un cas particulier, la déposition d'un pape peut être illégale de jure, mais qu'elle peut avoir des conséquences juridiques de facto. Si quelqu'un assassine le pape, c'est une attaque contre la papauté, mais le titulaire a perdu sa charge ; il est mort. Si quelqu'un emprisonne le pape de telle manière qu'il ne puisse plus communiquer avec le monde extérieur et puisse exercer sa charge, et si cet état dure suffisamment longtemps, ou s'il n'y a aucun espoir de libération, le pape perd sa charge. Il n'y a aucun doute là-dessus. C'est comme un meurtre. Les précédents historiques sont nombreux. Les circonstances sont illégales, mais le pape va quand même perdre son office.

Recension par René Lacour :

Si on s’en tient aux principes stricts du droit canonique, la déposition d’un pape semble impossible. Le canon 1556 du Codex juris canonici, publié en 1917, dit, en effet Prima sedes a nemine judicatur, principe issu d’un recueil de textes rassemblé au début du vie siècle par le pape Symmaque, qui s’appuyait notamment sur la Constitutio Sylvestri, publié par le pape Sylvestre Ier sous le règne de l’empereur Constantin et sur les décisions du concile de Sinuesa en 303. Ce recueil symmaquien, bien que son caractère apocryphe ait été reconnu, était néanmoins considéré comme une règle de conduite générale par tous les théologiens. Pourquoi, malgré ces principes, y eut-il des dépositions de papes? C’est ce que M. Harald Zimmermann s’efforce d’établir en examinant l’histoire des papes du milieu du vine siècle à la querelle des investitures, ouvrage dont nous avons l’honneur de rendre compte. Pourquoi cette date initiale? C’est qu’avant le vme siècle il y avait eu assez peu de dépositions de papes, trois exactement : celle de Libérius en 355 par l’empereur Constantin II, celle de Sylvère chassé de Rome en 537 par le général byzantin Bélisaire, qui l’accusait de pactiser avec les Goths, celle enfin de Martin Ier par l’empereur Constance II en 635. En outre, ces dépositions avaient été faites par les empereurs de Byzance et, étant donné le rôle joué par l’empereur Constantin dans l’organisation de l’Église, les contemporains ne pouvaient voir là une intrusion condamnable. De plus, depuis le début du VIIe siècle, les relations de l’Église de Rome avec l’empire d’Orient s’étaient beaucoup espacées et la règle prima sedes pouvait être censée ne souffrir aucune restriction.

Mais, au milieu du VIIIe siècle, le pape Etienne II, qui avait eu besoin de l’appui du roi des Francs, Pépin, contre le roi des Lombards, Didier, conféra à Pépin le titre de patricius Romanorum. Ce titre donna aux rois des Francs, puis aux empereurs germaniques qui héritèrent de leurs prérogatives, le droit de confirmer les élections pontificales. Or cette confirmation impliquait le droit de juger de la dignité ou de l’indignité du candidat à élire, puis, en cas de faute ultérieure manifeste, du maintien du pape élu dans sa dignité. Si on ajoute que, jusqu’à la constitution de Nicolas II en 1059, les règles d’élection du pape furent fort imprécises — ils devaient être élus par le clergé et le peuple de Rome, c’est-à-dire en fait par les familles nobles romaines, toujours en querelle les unes avec les autres — que les conditions d’éligibilité du pape étaient aussi assez incertaines — on discutait pour savoir si un évêque pouvait devenir pape sans tomber dans l‘adulterium — on ne sera pas trop surpris de constater que, jusqu’à la querelle des investitures, il y eut pour les nominations et les confirmations des papes de nombreuses difficultés, qui allèrent jusqu’à provoquer des schismes et des dépositions. Nous retiendrons seulement ici les plus marquantes. En 767, il y eut des désordres à la mort du pape Paul Ier. Le duc Toto de Neppi fit porter au trône Constantin II, qui était an laïque et qui prit tous ses grades ecclésiastiques en vingt-quatre heures. Des évêques italiens firent appel à Charles et Carloman, fils de Pépin. Un concile se réunit au Latran en 769.
Constantin II fut déposé et Etienne III devint pape. En 799, le pape Léon III, chassé par les Romains, se réfugia auprès du roi des Francs : Charlemagne. Celui-ci fit faire une enquête par l’archevêque Arno de Salzbourg. Puis il se rendit à Rome et y convoqua un concile. Devant ce concile, Léon III prêta un serment de justification au sujet des accusations d’adulterium et de perjurium portées contre lui. A la suite de ce serment il fut absous. Le même phénomène se produisit en 823 pour le pape Pascal Ier, qui fut absous, lui aussi, après avoir prêté un serment de justification. En 896 eut lieu une affaire beaucoup plus grave : le jugement posthume du pape Formose. Celui-ci, évêque de Porto depuis 864, avait été légat en Bulgarie et avait servi efficacement de nombreux papes. Mais, en 878, accusé de graves forfaits, il fut excommunié, puis condamné au bannissement et réduit à l’état laïque. Toutefois, à la suite d’une amnistie prononcée par le pape Marin en 882, Formose put rentrer en grâce et recouvrer son évêché de Porto. En 891, il réussit à se faire élire pape et s’appuya beaucoup sur le roi allemand Arnulphe de Carinthe qu’il couronna empereur en dépit de sa qualité de « carolingien illégitime » (Arnulphe était seulement fils naturel de Carloman, frère du roi allemand Charles III).
Mais, à sa mort, en 896, qui suivit de peu la retraite de l’empereur Arnulphe, son successeur Etienne VI lui fit intenter un procès posthume. Il réunit à Rome un concile qu’on a appelé « concile du cadavre ». On fit en effet enlever de son tombeau le cadavre du pape Formose, et on fit comparaître devant le concile ce cadavre revêtu des ornements pontificaux. Formose fut condamné et dégradé de sa dignité pontificale. Son corps fut enterré au cimetière des pèlerins, puis jeté dans le Tibre. Etienne VI fut déposé à son tour en 897 et ses successeurs, Théodore II et Jean IX, réhabilitèrent Formose. De 963 à 965 se produisit une contestation qui, pour être moins macabre que l’affaire Formose, n’en fut pas moins extrêmement grave, puisqu’elle fut marquée par trois dépositions successives. Albéric, sénateur de Rome, avait en 955, sur son lit de mort, obligé par serment les Romains à choisir pour pape son fils Octavien, bien que celui-ci n’eût pas encore l’âge canonique. Octavien, élu pape sous le nom de Jean XII, mena une vie fort irrégulière et, en politique, chercha l’aide de Byzance. A la suite de querelles avec plusieurs nobles romains, il fit appel au roi allemand Othon Ier, en tant que Patricius Romanorum, et le couronna empereur. Mais, aussitôt après, Jean XII reprit ses intrigues contre l’empereur, cherchant des appuis à Byzance, auprès des Hongrois et même auprès d’un roi italien, Béranger, allié des Sarrasins. C’est alors que des nobles et des évêques romains firent appel à Othon Ier. Celui-ci fit tenir à Rome, le 6 novembre 963, un concile qui, jugeant par contumace Jean XII, le déposa et élit à sa place le protonotaire Léon, qui devint Léon VIII. Mais le 3 janvier 964 eut lieu à Rome une révolte contre Léon VIII, révolte fomentée par Jean XII. Celui-ci fit réunir à Rome un nouveau concile — dont la composition différait fort peu de celui de novembre 963. Léon VIII, jugé par contumace, fut déposé.
Peu après, Jean XII mourut, en mai 964. Les Romains hésitèrent à rappeler Léon VIII. Une délégation alla trouver l’empereur et lui proposa d’élire pour pape le cardinal- diacre Benoît, homme très instruit, qui n’avait appartenu ni au parti impérial ni à celui de Jean XII. Mais, pour Othon Ier, le retour de Léon VIII était une question de prestige, et la proposition de la délégation romaine fut rejetée. Malgré ce refus, les Romains élirent le cardinal-diacre Benoît sous le nom de Benoît V. Aussitôt une armée impériale marcha sur Rome. Les Romains se soumirent et livrèrent Benoît V. Alors eut lieu au Latran le procès de Benoît V sous la présidence de l’empereur et de Léon VIII. Benoît V demanda son pardon et se déclara prêt à renoncer à sa dignité. Il fut rétrogradé au rang de diacre, banni de Rome et remis en garde à l’archevêque de Brème Adaldag. Mais Léon VIII mourut en mars 965. L’empereur envisagea le retour de Benoît V, mais celui-ci mourut peu après. Le pape Jean XIII fut élu avec l’appui de l’empereur. Nouvelle contestation grave en 996. La famille des Crescentia chassa de Rome le pape Grégoire V, qui avait été élu avec l’appui de l’empereur Othon III, et fit accéder au trône pontifical le Calabrais Jean Philagathos, d’origine grecque, qui prit le nom de Jean XVI. Othon III intervint et Jean XVI, abandonné de presque tous ses partisans, fut fait prisonnier. Un concile se réunit à Rome, sous la présidence de Grégoire V, pour le juger. Le châtiment fut cruel. Jean XVI fut aveuglé et eut la langue et les oreilles coupées. Puis, revêtu des vêtements et ornements pontificaux, il comparut devant le concile et fut soumis à la dégradation : vêtements et ornements lui furent enlevés un par un. Ensuite, on le revêtit des haillons, on le coiffa d’une mamelle de vache, on le fit monter à l’envers sur un âne et on le promena ainsi dans Rome pour l’exposer aux moqueries de la population. Enfin, il fut enfermé dans un couvent romain, où il mourut peu après. La dernière contestation grave eut lieu en 1045. Le pape Benoît IX, fort discuté à cause de sa vie privée, abdiqua volontairement en faveur de l’archiprêtre romain Grégoire VI. La famille des Crescentia fit élire un antipape, Sylvestre III, mais Grégoire VI, favorable à la réforme et bien vu du clergé romain, fut généralement reconnu. Sylvestre III lui-même se soumit. C’est à ce moment qu’intervint l’empereur Henri III. Très scrupuleux et très attaché à la réforme, ce souverain ne voulait pas que le moindre soupçon d’irrégularité fût attaché à son couronnement impérial. Or les circonstances dans lesquelles Benoît IX avait renoncé à son pontificat étaient fort douteuses : on murmurait qu’il avait reçu d’importantes sommes d’argent. C’était là de la simonie et Grégoire VI, bien que personnellement il n’eût trempé en rien dans cette affaire, voyait son élection entachée d’irrégularité. Les conciles de Sutri et de Rome, en 1046, déposèrent Sylvestre III, Benoît IX et Grégoire VI. Ces désordres prirent fin avec la constitution de Nicolas II en 1059. Celui-ci avait eu des débuts difficiles, puisqu’il s’était vu opposer un antipape Benoît X, qu’il avait destitué.
Aussi en 1059 fit-il décider qu’à l’avenir le seul collège des cardinaux serait appelé à élire le pape. C’était là une importante mesure d’assainissement et deux ans plus tard, en 1061, lorsqu’à Alexandre III élu par le collège des cardinaux se vit conteste/ par Honorius II, qui s’était fait élire par un concile réuni à Baie et recherchait l’appui de la cour allemande, ce fut le pape élu par les cardinaux qui finit par remporter. Un concile réuni à Mantoue à la Pentecôte 1064, sous la présidence d’Alexandre II et en présence de l’empereur Henri IV, condamna Honorius II. Après nous avoir exposé l’historique de ces dépositions de papes depuis le milieu du vine siècle jusqu’à la querelle des investitures, M. Zimmermann analyse les raisons qui purent amener des conciles, malgré la règle Prima sedes a nemine judicatur, à déposer des papes. C’est que, dans le recueil symmaquien, après la formulation de cette règle, est ajoutée la réserve : Nisi deprehendatur a fide devius. C’est donc que l’hérésie était admise comme un motif de déposition. A l’hérésie étaient assimilés l’apostasie, le schisme et la simonie, c’est-à dire l’obtention de la dignité pontificale par des moyens frauduleux. Un autre motif de déposition était l’invasio, c’est-à-dire l’usurpation du trône pontifical du vivant d’un autre pape. S’y ajoutaient aussi la nequitia, c’est-à-dire le scandale de la vie privée, et le perjurium ou manquement au serment. Après avoir analysé ces causes de déposition, M. Zimmermann nous brosse un tableau de la procédure employée par les dépositions ; puis, dans une dernière partie, il parle des discussions qui eurent lieu au sujet de ces dépositions parmi les publicistes, les historiens et les canonistes depuis la querelle des investitures jusqu’au XVe siècle. Il fait ressortir à ce sujet que la plupart des auteurs admirent le droit de l’empereur, du collège des cardinaux et des conciles de se placer, en certaines circonstances, au-dessus du pape et de juger le pape. Ainsi se présente le travail de M. Zimmermann et on peut lui reconnaître de grands mérites. D’abord, c’est le seul ouvrage qui aborde vraiment la question des dépositions de papes en dehors de l’étude, un peu dépassée, de Franz Quirin von Kobers en 1867. En second lieu, il a su ne pas s’embrouiller au milieu d’événements terriblement compliqués et pour lesquels les sources archivistiques — à l’exception du protocole de destitution de Léon VIII en 964’ — font cruellement défaut. On en est réduit aux sources narratives, toujours informées par la position personnelle de leur auteur. Enfin on peut le louer de sa sérénité et de son impartialité. Il dit lui-même dans on introduction qu’il a voulu travailler sine ira et studio, et il y a certainement réussi, puisque, bien que théologien luthérien, il a été encouragé dans sa publication par la Faculté de théologie catholique de Fribourg-en-Brisgau. Ces éloges mérités ne nous dispenseront pas de formuler quelques critiques et quelques réserves. Nous reprocherons surtout à l’auteur plusieurs défauts de composition. Il nous dit dans son introduction que son étude est la synthèse de sept articles publiés sur le même thème.
La synthèse n’est certainement pas complète, puisque M. Zimmermann a cru devoir faire suivre son travail de trois appendices, dont deux, ceux qui sont consacrés aux dépositions de Jean XII, de Léon VIII et de Benoît V, auraient très bien pu être intégrés dans le corps du texte, car ils ajoutent fort peu à ce qui avait été dit. Les réflexions sur la non-reconnaissance à posteriori de Léon VIII par l’annuario pontificio jusqu’à 1947, puis sa reconnaissance dans le même annuaire à partir de cette date auraient bien pu faire l’objet d’une note en bas de page dans le corps du texte. Seul le troisième appendice est vraiment utile, puisqu’il traite de la déposition des trois papes au concile de Constance en 1415. Par ailleurs, M. Zimmermann a tort de mettre sur le même pied des dépositions de papes, qui, quelles que fussent les fautes des pontifes en question, étaient entachées d’irrégularité, et les dépositions d’antipapes qui furent tout à fait régulières : celle du diacre Jean en 844, qui s’était opposé au pape Serge II, celle d’Anastase en 855, qui avait pris la place du pape Benoît III, celle du premier Grégoire VI en 1012, qui luttait contre le pape Benoît VIII. Même la déposition de Jean XVI Philagathos en 998, quelque indignation que puisse susciter la cruauté du châtiment, n’en était pas moins régulière tant dans le fond que dans la forme. Par ailleurs, M. Zimmermann aurait pu faire ressortir encore davantage le changement radical apporté dans la conception de la légitimité pontificale par la constitution de Nicolas II en 1059. Désormais, c’est le collège des cardinaux qui décide de l’élection et les papes élus en dehors de ce collège seront toujours considérés comme des antipapes, qui ne seront reconnus par aucun des États européens en dehors du Saint-Empire. Il faudra les graves dissensions au collège des cardinaux en 1378 pour que cette règle soit remise en question. Enfin nous reprocherons à M. Zimmermann quelques incertitudes de terminologie. C’est ainsi qu’il confond « synode » et « concile ». Or, en allemand comme en français, « synode » et « concile » désignent des réalités différentes. Un synode est une réunion de prêtres sous la présidence de l’évêque ou d’évêques d’une province sous la présidence du métropolitain ; un concile est une assemblée d’évêques de tous les pays, généralement sous la présidence du pape. Ces critiques et réserves formulées, nous louerons M. Zimmermann pour la grande qualité de son travail et pour la contribution importante qu’il apporte ainsi à la connaissance d’une période très confuse et généralement peu connue des historiens.
René Lacour.