Sanctions de S. S. le Pape Saint Pie V contre les Clercs qui commettent l'horrible crime contre-nature
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« Pie, Évêque, Serviteur des serviteurs de Dieu, en vue de la mémoire perpétuelle de la chose.
Cet effroyable crime à cause duquel des villes souillées et avilies furent brûlées par le redoutable jugement de Dieu, Nous marque de la douleur la plus cruelle et remue si lourdement Notre âme, que nous consacrons toute notre attention, autant qu’il est possible, à l’arrêter.
Raisonnablement, il est reconnu comme établi par le Concile du Latran que les Clercs qui ont été surpris souffrir de cette incontinence qui est contre nature, à cause de laquelle la colère de Dieu vient sur les fils de la défiance, soient écartés du Clergé ou obligés de faire pénitence dans des Monastères.
Mais en vérité, afin que ne s’affermisse pas avec plus d’assurance l’influence d’un tel acte déshonorant, par l’espoir de l’impunité qui constitue l’attrait le plus grand portant à pécher, Nous avons décidé que le glaive séculier vengeur des lois civils détournerait de façon certaine ces Clercs accusés de ce crime abominable, Clercs desquels nous devons tirer vengeance le plus lourdement, Clercs qui ne s’effrayent pas de l’anéantissement de leur âme.
C’est pourquoi, voulant poursuivre énergiquement ce que nous avons déjà décrété dès le début de Notre Pontificat (Constitution Cum Primum), Nous privons, de par l’autorité du présent Canon, tous les Prêtres, et quels qu’il soient, et autres Clercs séculiers et réguliers, de quelque degré ou dignité qu’ils soient, pratiquant un crime si horrible, de tout privilège clérical, et de toute charge, dignité et bénéfice ecclésiastique. Ainsi, suite à cela, dégradés par le Juge Ecclésiastique, qu’ils soient livrés immédiatement à la puissance séculière, et qu’elle leur applique le même supplice, que celui concernant les laïcs ayant glissé en cette ruine, et qui se trouve être institué par les sanctions légales.
Qu’absolument personne ne se permette de détruire ou d’enfreindre avec une audace téméraire cette page par laquelle nous supprimons, abolissons, permettons, révoquons, commandons, prescrivons, statuons, autorisons, ordonnons, décrétons, relaxons, exhortons, prohibons, nouons, faisons acte de volonté. Si quelqu’un avait l’audace d’y porter atteinte, qu’il le sache, il encourrait l’indignation du Dieu Tout-Puissant et des Saints Apôtres Pierre et Paul.
Donné à Rome près de Saint Pierre en l’Année de l’Incarnation du Seigneur 1568, le 3e des Calendes de Septembre, l’année 3 de notre Pontificat.
30 août 1568
Pie V, Pape