Veau, vache, cochon, couvée
Sur ses terres, Monsieur Dugarin élève des petits troupeaux de vaches, de moutons, de chèvres, quelques ânes et des chevaux. Il dit à qui veut l'entendre que jamais il ne se résoudra à élever des animaux ni en batterie, ni en écurie, ni en laiterie, ni en Dieu sait quelle usine. Et il ajoute : "Chez moi, c'est la nature qui fixe le calendrier ! "

Nous suivons, au cours des saisons, la vie dans les pâturages. La parade du bouc au milieu des chèvres, les naissances des chevreaux dans la cabane, les malheurs du baudet au milieu des ânesses. La jument comtoise qui s'est isolée à l'écart de tout et hors de la vue de l'étalon, pour mettre bas son poulain de l'année. Une Salers en travail, un taureau vient inspecter le nouveau-né, et qui n’est pas le bienvenu. La truie qui a aménagé son nid au pied d'une haie retirée. Les étourneaux qui picorent dans l'herbe les dangereuses larves de taon et chassent mouches et moucherons sur le cuir des bêtes. Les animaux qui cherchent le repos dans leurs coins de prédilection. Coups de soleil et coups de chaud pourraient être fatals aux organismes fragiles. La visite inopinée d’un blaireau chez les cochons.

Et le fermier qui entame une tournée de fourrage de complément. L'hiver n'est plus très loin, déjà les hirondelles se rassemblent pour leur migration. Leur monde est-il si loin de celui des animaux de la ferme ? Peut-être suffit-il de laisser les animaux vivre comme la nature le commande pour côtoyer chaque jour le monde sauvage