30 avril, Sainte Catherine de Sienne, vierge, dominicaine, stigmatisée, docteur de l'Église. 1347-1380
En hommage au jeune frère d'une amie chère qui s'est endormi le jour de la fête de la mort de Sainte Catherine de Sienne, le 29 avril.
Prions pour nos amis souffrants et pour la conversion du monde entier.
J'ai une dévotion spéciale pour cette sainte qui durant les dernières années de sa vie, se nourrit uniquement de l'Eucharistie. J'ai visité sa sépulture à Rome et à Sienne j'ai vu la relique de son crâne ainsi que les lieux où elle a vécu.
Chère âme de mon cœur,
quelle ne fut pas ma surprise de voir le buste de cette grande âme,
le regretté pape Pie XII qui semble veiller sur votre maison à Sienne !
Votre science est infusée par Dieu lui-même !
Oui, votre doctrine est infuse et non acquise !
Vous nourrissiez les pensées de tous les religieux qui venaient à vous pour vous poser les questions les plus difficiles sur la Divinité.
Dieu parlant à travers votre bouche,
vous êtes apparue comme un maître avant d'avoir été disciple.
C'est en pleine extase, que vous avez dicté un livre,
non pendant que vous jouissiez de l'usage de vos sens,
mais seulement, quand ravie hors de vous même,
vous parliez avec votre Epoux.
Tout cela donné par l'Esprit-Saint qui le dicta par votre bouche.
"La mémoire (intellectuelle) n'est remplie que de Moi;
l'intelligence n'a d'yeux que pour ma vérité,
la volonté, qui suit l'intelligence, est tout amour pour l'objet contemplé par le regard de l'esprit. Toutes les puissances de l'âme étant ainsi rassemblées et unies ensemble, plongées et abîmées en moi, le corps perd tout sentiment."
Accordez-moi, chère âme, la grâce d'avancer avec beaucoup d'humilité, dans l'apprentissage de ce cours d'amour.
Unie à Dieu et à Dieu seul.
Le Christ vous a dit : "Ouvre, ma fille très chère, l'œil de ton intelligence ..."
Puisse Dieu m'aider à y parvenir.
Marie Bee
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Voici un extrait du dialogue de la perfection de Sainte Catherine de Sienne qui lui a été entièrement dicté par le Père.
Faire la seule volonté de Dieu, à l'exemple du Christ
• LE SEIGNEUR
Sache donc que le salut et la perfection de mes serviteurs consistent en une chose : faire ma seule volonté, s'efforcer avec une application souveraine de toujours l'accomplir ; travailler à toute heure à ne servir que moi, à n'honorer que moi, ne chercher que moi. Plus mes serviteurs y apportent de diligence, plus ils approchent de la perfection, car plus étroitement ils adhèrent et s'unissent à moi qui suis la perfection souveraine.
Pour mieux comprendre la vérité contenue en ces quelques mots, regarde mon Christ en qui j'ai mis mes complaisances. Il s'est anéanti sous la forme d'esclave, il a revêtu la ressemblance du péché parce que, plongés dans d'épaisses ténèbres et égarés hors du chemin de la vérité, il voulait vous éclairer des splendeurs de sa lumière et vous ramener dans la voie droite par sa parole et son exemple. Il a été obéissant jusqu'à la mort pour vous apprendre par son obéissance persévérante que votre salut dépend de la ferme résolution de faire ma seule volonté. Quiconque, en effet, veut méditer avec application sa vie et sa doctrine se rend compte sans nul doute que la justice et la perfection des hommes repose uniquement sur une généreuse, perpétuelle et fidèle obéissance à ma volonté.
Votre chef, le Christ, l'a enseigné bien des fois : « Ce n'est pas celui qui dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père » (Mt 7, 21).
Et remarque que ce n'est pas sans motif qu'il répète deux fois :
« Seigneur, Seigneur ». Les état de ce monde se ramenant à deux principaux, l'état religieux et l'état séculier, il veut dire que personne, de quelque état qu'il soit, ne peut atteindre la gloire éternelle, même en me rendant tous les honneurs extérieurs, s'il ne fait ma volonté.
Mon Fils dit encore : « Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais celle du Père qui m'a envoyé. (...) Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. (...) Non pas ma volonté, mais la vôtre, ô mon Père. (...) Comme le Père m'en a donné le commandement, j'agis. »
Si donc tu veux, à l'exemple de ton Sauveur, faire ma volonté, laquelle contient ton bonheur, il est nécessaire qu'en toutes choses tu méprises ta propre volonté, que tu y renonces, que tu la détruises. Plus tu te purifieras de ce qui est tien, plus je te donnerai ce qui est mien.
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Voici une oraison sur la Trinité perçue comme un jardin renfermant les fleurs et les fruits que la créature reçoit d'elle et lui rend.
Le Christ y est présenté comme un doux portier.
Christ notre Résurrection
Ô résurrection nôtre, ô résurrection nôtre, ô haute et éternelle Trinité, arrache mon âme. Ô rédempteur et résurrection nôtre, ô Trinité éternelle, ô feu qui continuellement brûle, qui jamais ne t'éteins, ni défailles, qui ne peux diminuer, même quand le monde entier prendrait ton feu ! Ô lumière qui donnes lumières et dans ta lumière nous voyons ! Dans ta lumière je vois, et sans elle je ne peux voir parce que tu es celui qui est et je suis celle qui n'est pas.
Dans ta lumière même je connais ma nécessité, et la nécessité de ton Eglise et du monde entier ; et parce que dans la lumière je connais, je te demande ceci : Arrache mon âme pour le salut du monde entier. Non que je puisse produire aucun fruit par moi même mais par la vertu de ta charité qui opère tous les biens. Ainsi en l'abîme de ta charité, l'âme opère le salut en elle et l'utilité dans le prochain, comme ta Déité, haute et éternelle Trinité s'est réalisée en notre humanité, c'est à dire par l'instrument de notre humanité, laquelle avec une opération finie a opéré pour nous au milieu de notre humanité, une utilité infinie, non en vertu de l'humanité mais de ta divinité. En cette vertu ô Trinité éternelle, on voit être créées toutes les choses qui ont l'être et toute vertu spirituelle et temporelle qui existe dans l'homme, sort de toi. Il est vrai que tu as voulu que l'homme se fatigue en elles avec son libre arbitre.
Ô Trinité éternelle, ô Trinité éternelle, dans ta lumière on connaît que tu es ce suprême et éternel jardin qui en toi renferme les fleurs et les fruits, parce que tu es plein de gloire qui te rends gloire à toi même, tu rends le fruit à toi même ; tu ne peux le recevoir d'aucun autre, parce que si tu pouvais le recevoir de quelqu'un d'autre cela signifierait que tu serais pas Dieu éternel et tout puissant, car celui qui te rendrait cela apparaîtrait comme ne procédant pas de toi. Mais comme il est dit, tu es gloire et fruit à toi même, et les fruits que te rend ta créature viennent de toi, et de toi elle reçoit de pouvoir rendre.
Dans le jardin de ton sein était enfermé l'homme, ô Père éternel, tu l'as tiré comme une fleur distinguée par trois puissances de l'âme et en chacune tu as planté l'arbre afin qu'elles puissent fructifier en ton jardin, retournant à toi avec le fruit que tu lui as donné. Et toi tu retournais dans l'âme l'emplissant de ta béatitude dans laquelle l'âme se trouve comme le poisson dans la mer, et la mer dans le poisson. Tu lui as donné la mémoire pour qu'elle puisse retenir tes bienfaits afin que cela produise la fleur de gloire à ton nom et un fruit d'utilité pour elle. Tu lui as donné aussi l'intelligence pour qu'elle connaisse ta vérité et ta volonté, cette volonté qui ne cherche que notre sanctification, afin qu'elle germe fleur de gloire et puis fruit de vertu. Et tu lui as donné la volonté pour qu'elle puisse aimer ce qu'à vu l'intelligence et ce qu'à retenu la mémoire.
Et si je te regarde, Lumière, ô Trinité éternelle, l'homme a perdu cette fleur, c'est à dire la grâce, par la faute commise, parce qu'il n'était pas apte et ne pouvait te rendre gloire de la façon et pour la fin à laquelle tu l'avais créé. Alors par ta faute tu n'entrais pas à ta gloire de la façon qu'avait ordonnée ta vérité ; ton jardin était fermé, pour cette raison nous ne pouvions recevoir tes fruits. Alors tu as fait portier le Verbe, c'est à dire ton unique, auquel tu as donné la clef de la déité et l'humanité fut ta main ; et tu les as unies ensemble pour qu'elles ouvrent la porte de ta grâce, parce que la déité ne pouvait ouvrir sans l'humanité - l'humanité qui avait fermé par le péché du premier homme - ni la simple humanité ne pouvait ouvrir sans la déité, parce que son opération aurait été finie et l'offense était commise contre le Bien, et aussitôt de la faute devait sortir la peine, d'où aucun autre moyen n'était suffisant.
Ô doux portier, ô humble agneau, c'est toi ce jardinier qui, ayant ouvert les portes du jardin céleste, c'est à dire du paradis, nous offre les fleurs et les fruits de la Déité éternelle. Et maintenant je connais avec certitude que tu as dit la vérité quand sous l'aspect d'un voyageur apparaissant sur la route à deux de tes disciples, tu as dit qu'il fallait que le Christ souffre et que par la voie de la croix, il entre dans la gloire en leur montrant qu'ainsi avait été prophétisé par Moïse, Elie, David et les autres qui avaient prophétisé à ton sujet. et tu leur éclairais les Écritures, mais ils ne te comprenaient pas parce que leur intelligence était obscurcie, mais toi même tu te comprenais. Qu'elle était ta gloire, ô doux et amoureux Verbe ? C'était toi même et pour que tu entres en toi même, il fallait que tu souffres.
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Prière :
"Trinité éternelle, mon doux Amour, vous la Lumière véritable, donnez-nous la lumière :
vous la Sagesse, donnez-nous la sagesse ; vous la Force infinie, donnez-nous la force.
Dissipez, je vous en conjure, nos ténèbres, afin que nous puissions vous connaître parfaitement, et suivre votre Vérité dans la sincérité et la simplicité du cœur. Ô Dieu, venez à notre aide, hâtez-vous de nous secourir. Ainsi soit-il."
Prions pour nos amis souffrants et pour la conversion du monde entier.
J'ai une dévotion spéciale pour cette sainte qui durant les dernières années de sa vie, se nourrit uniquement de l'Eucharistie. J'ai visité sa sépulture à Rome et à Sienne j'ai vu la relique de son crâne ainsi que les lieux où elle a vécu.
Chère âme de mon cœur,
quelle ne fut pas ma surprise de voir le buste de cette grande âme,
le regretté pape Pie XII qui semble veiller sur votre maison à Sienne !
Votre science est infusée par Dieu lui-même !
Oui, votre doctrine est infuse et non acquise !
Vous nourrissiez les pensées de tous les religieux qui venaient à vous pour vous poser les questions les plus difficiles sur la Divinité.
Dieu parlant à travers votre bouche,
vous êtes apparue comme un maître avant d'avoir été disciple.
C'est en pleine extase, que vous avez dicté un livre,
non pendant que vous jouissiez de l'usage de vos sens,
mais seulement, quand ravie hors de vous même,
vous parliez avec votre Epoux.
Tout cela donné par l'Esprit-Saint qui le dicta par votre bouche.
"La mémoire (intellectuelle) n'est remplie que de Moi;
l'intelligence n'a d'yeux que pour ma vérité,
la volonté, qui suit l'intelligence, est tout amour pour l'objet contemplé par le regard de l'esprit. Toutes les puissances de l'âme étant ainsi rassemblées et unies ensemble, plongées et abîmées en moi, le corps perd tout sentiment."
Accordez-moi, chère âme, la grâce d'avancer avec beaucoup d'humilité, dans l'apprentissage de ce cours d'amour.
Unie à Dieu et à Dieu seul.
Le Christ vous a dit : "Ouvre, ma fille très chère, l'œil de ton intelligence ..."
Puisse Dieu m'aider à y parvenir.
Marie Bee
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Voici un extrait du dialogue de la perfection de Sainte Catherine de Sienne qui lui a été entièrement dicté par le Père.
Faire la seule volonté de Dieu, à l'exemple du Christ
• LE SEIGNEUR
Sache donc que le salut et la perfection de mes serviteurs consistent en une chose : faire ma seule volonté, s'efforcer avec une application souveraine de toujours l'accomplir ; travailler à toute heure à ne servir que moi, à n'honorer que moi, ne chercher que moi. Plus mes serviteurs y apportent de diligence, plus ils approchent de la perfection, car plus étroitement ils adhèrent et s'unissent à moi qui suis la perfection souveraine.
Pour mieux comprendre la vérité contenue en ces quelques mots, regarde mon Christ en qui j'ai mis mes complaisances. Il s'est anéanti sous la forme d'esclave, il a revêtu la ressemblance du péché parce que, plongés dans d'épaisses ténèbres et égarés hors du chemin de la vérité, il voulait vous éclairer des splendeurs de sa lumière et vous ramener dans la voie droite par sa parole et son exemple. Il a été obéissant jusqu'à la mort pour vous apprendre par son obéissance persévérante que votre salut dépend de la ferme résolution de faire ma seule volonté. Quiconque, en effet, veut méditer avec application sa vie et sa doctrine se rend compte sans nul doute que la justice et la perfection des hommes repose uniquement sur une généreuse, perpétuelle et fidèle obéissance à ma volonté.
Votre chef, le Christ, l'a enseigné bien des fois : « Ce n'est pas celui qui dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père » (Mt 7, 21).
Et remarque que ce n'est pas sans motif qu'il répète deux fois :
« Seigneur, Seigneur ». Les état de ce monde se ramenant à deux principaux, l'état religieux et l'état séculier, il veut dire que personne, de quelque état qu'il soit, ne peut atteindre la gloire éternelle, même en me rendant tous les honneurs extérieurs, s'il ne fait ma volonté.
Mon Fils dit encore : « Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais celle du Père qui m'a envoyé. (...) Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. (...) Non pas ma volonté, mais la vôtre, ô mon Père. (...) Comme le Père m'en a donné le commandement, j'agis. »
Si donc tu veux, à l'exemple de ton Sauveur, faire ma volonté, laquelle contient ton bonheur, il est nécessaire qu'en toutes choses tu méprises ta propre volonté, que tu y renonces, que tu la détruises. Plus tu te purifieras de ce qui est tien, plus je te donnerai ce qui est mien.
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Voici une oraison sur la Trinité perçue comme un jardin renfermant les fleurs et les fruits que la créature reçoit d'elle et lui rend.
Le Christ y est présenté comme un doux portier.
Christ notre Résurrection
Ô résurrection nôtre, ô résurrection nôtre, ô haute et éternelle Trinité, arrache mon âme. Ô rédempteur et résurrection nôtre, ô Trinité éternelle, ô feu qui continuellement brûle, qui jamais ne t'éteins, ni défailles, qui ne peux diminuer, même quand le monde entier prendrait ton feu ! Ô lumière qui donnes lumières et dans ta lumière nous voyons ! Dans ta lumière je vois, et sans elle je ne peux voir parce que tu es celui qui est et je suis celle qui n'est pas.
Dans ta lumière même je connais ma nécessité, et la nécessité de ton Eglise et du monde entier ; et parce que dans la lumière je connais, je te demande ceci : Arrache mon âme pour le salut du monde entier. Non que je puisse produire aucun fruit par moi même mais par la vertu de ta charité qui opère tous les biens. Ainsi en l'abîme de ta charité, l'âme opère le salut en elle et l'utilité dans le prochain, comme ta Déité, haute et éternelle Trinité s'est réalisée en notre humanité, c'est à dire par l'instrument de notre humanité, laquelle avec une opération finie a opéré pour nous au milieu de notre humanité, une utilité infinie, non en vertu de l'humanité mais de ta divinité. En cette vertu ô Trinité éternelle, on voit être créées toutes les choses qui ont l'être et toute vertu spirituelle et temporelle qui existe dans l'homme, sort de toi. Il est vrai que tu as voulu que l'homme se fatigue en elles avec son libre arbitre.
Ô Trinité éternelle, ô Trinité éternelle, dans ta lumière on connaît que tu es ce suprême et éternel jardin qui en toi renferme les fleurs et les fruits, parce que tu es plein de gloire qui te rends gloire à toi même, tu rends le fruit à toi même ; tu ne peux le recevoir d'aucun autre, parce que si tu pouvais le recevoir de quelqu'un d'autre cela signifierait que tu serais pas Dieu éternel et tout puissant, car celui qui te rendrait cela apparaîtrait comme ne procédant pas de toi. Mais comme il est dit, tu es gloire et fruit à toi même, et les fruits que te rend ta créature viennent de toi, et de toi elle reçoit de pouvoir rendre.
Dans le jardin de ton sein était enfermé l'homme, ô Père éternel, tu l'as tiré comme une fleur distinguée par trois puissances de l'âme et en chacune tu as planté l'arbre afin qu'elles puissent fructifier en ton jardin, retournant à toi avec le fruit que tu lui as donné. Et toi tu retournais dans l'âme l'emplissant de ta béatitude dans laquelle l'âme se trouve comme le poisson dans la mer, et la mer dans le poisson. Tu lui as donné la mémoire pour qu'elle puisse retenir tes bienfaits afin que cela produise la fleur de gloire à ton nom et un fruit d'utilité pour elle. Tu lui as donné aussi l'intelligence pour qu'elle connaisse ta vérité et ta volonté, cette volonté qui ne cherche que notre sanctification, afin qu'elle germe fleur de gloire et puis fruit de vertu. Et tu lui as donné la volonté pour qu'elle puisse aimer ce qu'à vu l'intelligence et ce qu'à retenu la mémoire.
Et si je te regarde, Lumière, ô Trinité éternelle, l'homme a perdu cette fleur, c'est à dire la grâce, par la faute commise, parce qu'il n'était pas apte et ne pouvait te rendre gloire de la façon et pour la fin à laquelle tu l'avais créé. Alors par ta faute tu n'entrais pas à ta gloire de la façon qu'avait ordonnée ta vérité ; ton jardin était fermé, pour cette raison nous ne pouvions recevoir tes fruits. Alors tu as fait portier le Verbe, c'est à dire ton unique, auquel tu as donné la clef de la déité et l'humanité fut ta main ; et tu les as unies ensemble pour qu'elles ouvrent la porte de ta grâce, parce que la déité ne pouvait ouvrir sans l'humanité - l'humanité qui avait fermé par le péché du premier homme - ni la simple humanité ne pouvait ouvrir sans la déité, parce que son opération aurait été finie et l'offense était commise contre le Bien, et aussitôt de la faute devait sortir la peine, d'où aucun autre moyen n'était suffisant.
Ô doux portier, ô humble agneau, c'est toi ce jardinier qui, ayant ouvert les portes du jardin céleste, c'est à dire du paradis, nous offre les fleurs et les fruits de la Déité éternelle. Et maintenant je connais avec certitude que tu as dit la vérité quand sous l'aspect d'un voyageur apparaissant sur la route à deux de tes disciples, tu as dit qu'il fallait que le Christ souffre et que par la voie de la croix, il entre dans la gloire en leur montrant qu'ainsi avait été prophétisé par Moïse, Elie, David et les autres qui avaient prophétisé à ton sujet. et tu leur éclairais les Écritures, mais ils ne te comprenaient pas parce que leur intelligence était obscurcie, mais toi même tu te comprenais. Qu'elle était ta gloire, ô doux et amoureux Verbe ? C'était toi même et pour que tu entres en toi même, il fallait que tu souffres.
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Prière :
"Trinité éternelle, mon doux Amour, vous la Lumière véritable, donnez-nous la lumière :
vous la Sagesse, donnez-nous la sagesse ; vous la Force infinie, donnez-nous la force.
Dissipez, je vous en conjure, nos ténèbres, afin que nous puissions vous connaître parfaitement, et suivre votre Vérité dans la sincérité et la simplicité du cœur. Ô Dieu, venez à notre aide, hâtez-vous de nous secourir. Ainsi soit-il."