Silvia s'appèle maintenant Aisha : "J'ai été frappé par la solidarité de la communauté"
Avant de devenir musulmane, elle disait parfois que s'il y avait un Dieu, le mal n'existerait pas, mais "la plupart du temps, j'étais indifférente". Elle suivait ses désirs, rêves et plaisirs. Son seul critère de bien et de mal était ce qui la faisait se sentir bien : "Je vois maintenant que ce n'était qu'une illusion".
En mai, Romano est revenu de Somalie en Italie, après avoir passé 18 mois aux mains du groupe militant Al-Shabaab. Pendant sa captivité, Romano est devenu musulmane.
Après sa libération, le cardinal Bassetti de Pérouse, président des évêques italiens, a déclaré que Romano avait survécu à son épreuve parce qu'elle était animée par "de fortes motivations religieuses".
Elle a grandi avec des préjugés contre l'Islam, croyant que les femmes voilées étaient "opprimées".
Pendant son séjour en prison, elle pensait que Dieu la punissait peut-être pour ses péchés, "parce que je ne croyais pas en Lui".
En janvier 2019, elle a entendu un drone frapper, s'attendant à mourir, et a commencé à prier : "C'est la première fois que je me suis tournée vers Lui".
Romano a lu le Coran, n'a trouvé "aucune contradiction" et a "compris" immédiatement “qu'il nous guide vers un plus grand bien.”
"Chaque jour, je ressentais un besoin plus fort de le lire, jusqu'à ce que j'ai embrassé l'Islam." Elle a également lu des versets de la Bible et a appris les points communs entre le christianisme et l'islam.
Romano craignait la réaction à sa conversion en Italie mais priait Allah de la préparer. La vie de Muhammad et de ses compagnons lui a enseigné que "les musulmans ont toujours été persécutés".
Pour elle, le voile est un symbole de liberté qui élève sa dignité et son honneur. "Pour moi, la liberté signifie ne pas être réduit à un objet sexuel".
En Italie, elle s'attendait à passer le Ramadan seule : "Au lieu de cela, j'ai reçu des cadeaux, d'innombrables lettres, et la vidéo La Luce (en bas) publiée avec le soutien de nombreux musulmans de toute l'Italie".
Elle a également été surprise de rencontrer "tant" de musulmans italiens : "J'ai été frappée par la solidarité de la communauté, pas seulement à Milan, mais partout. C’est comme une deuxième famille".
Si elle avait été une musulmane devenue catholique, elle aurait rencontré à Milan une "Église du Concile" (Paul VI.) morte, indifférente et méfiante de convertis.
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