Un prêtre amazonien faussement condamné à 30 ans de prison
Un prêtre amazonien condamné à 30 ans de prison après un procès inique.
Le père Cristián Alejandría Agreda, né en 1969 à Jaén, Pérou, était co-responsable de la paroisse de l’Enfant Jésus et aumônier militaire dans la petite ville de Tarapoto, en Amazonie péruvienne. Il y a mené l’essentiel de sa vie pastorale. L’église de l’Enfant-Jésus a été entièrement construite grâce à ses efforts personnels avec l’aide d'un comité de quartier.
Le 13 septembre 2017, une enseignante l’a accusé d’avoir violé, la nuit précédente, l’une de ses élèves, une adolescente de 13 ans. Cette enseignante de 64 ans avait déjà accusé 3 enseignants de viol d’élèves mineures sans qu’aucun de ces cas n’ait été avéré ; et elle a prétendu ne pas connaître le père Cristián auparavant, ce qui était un gros mensonge.
Malgré ce mensonge évident et les démentis réitérés de la victime supposée et de ses parents, ce prêtre indien âgé de 59 ans, au casier judiciaire vierge et sans aucun antécédent judiciaire, totalement dévoué à son action pastorale, a été placé en détention préventive en janvier 2018 dans la prison dont il était aumônier – les médias locaux en ont parlé un peu puis plus rien. Au Pérou, la détention préventive est de cinq mois au maximum, mais la sienne fut prorogée jusqu’à son jugement en janvier 2019.
Et il a été condamné à 30 ans de prison.
Comment être condamné sur un dossier constitué de la seule parole d’une enseignante et d’expertises tronquées ?
Il faut noter que le P. Cristián est de famille amazonienne pauvre et peu lettrée, et que sa défense a été menée de manière incompétente face à l’acharnement judiciaire de la part de la procureure provinciale adjointe, titulaire du deuxième parquet pénal provincial (Tarapoto justement) ; cet acharnement a même été dénoncé par le juge des mises en accusation, qui exigea que ses remarques soient transmises à l’organisme de contrôle interne de la magistrature, mais en vain – la procureure est restée en charge du dossier, écartant tous les éléments fournis par la défense. Il semble aussi que, dès les débuts, l’évêque local (Moyobamba), un espagnol, ait été dépassé par les événements, mais il n’a pas suspendu le Père – il le considère comme innocent de l’accusation.
Après des mois de procédure ralentie de manière très suspecte, le P. Cristián a pu faire appel (avril 2019), et son appel serait pour vers le 19 août. Il faut faire connaître ce cas en dehors de la petite ville de Tarapoto, sinon son sort est joué d'avance (personne ne semble être au courant dans la capitale, Lima).
ET ECRIRE A L'AMBASSADE DU PEROU à PARIS, 01 53 70 42 00 ou perou.ambassade@amb-perou.fr.
Un dossier complet est disponible (en espagnol et français).
Le père Cristián Alejandría Agreda, né en 1969 à Jaén, Pérou, était co-responsable de la paroisse de l’Enfant Jésus et aumônier militaire dans la petite ville de Tarapoto, en Amazonie péruvienne. Il y a mené l’essentiel de sa vie pastorale. L’église de l’Enfant-Jésus a été entièrement construite grâce à ses efforts personnels avec l’aide d'un comité de quartier.
Le 13 septembre 2017, une enseignante l’a accusé d’avoir violé, la nuit précédente, l’une de ses élèves, une adolescente de 13 ans. Cette enseignante de 64 ans avait déjà accusé 3 enseignants de viol d’élèves mineures sans qu’aucun de ces cas n’ait été avéré ; et elle a prétendu ne pas connaître le père Cristián auparavant, ce qui était un gros mensonge.
Malgré ce mensonge évident et les démentis réitérés de la victime supposée et de ses parents, ce prêtre indien âgé de 59 ans, au casier judiciaire vierge et sans aucun antécédent judiciaire, totalement dévoué à son action pastorale, a été placé en détention préventive en janvier 2018 dans la prison dont il était aumônier – les médias locaux en ont parlé un peu puis plus rien. Au Pérou, la détention préventive est de cinq mois au maximum, mais la sienne fut prorogée jusqu’à son jugement en janvier 2019.
Et il a été condamné à 30 ans de prison.
Comment être condamné sur un dossier constitué de la seule parole d’une enseignante et d’expertises tronquées ?
Il faut noter que le P. Cristián est de famille amazonienne pauvre et peu lettrée, et que sa défense a été menée de manière incompétente face à l’acharnement judiciaire de la part de la procureure provinciale adjointe, titulaire du deuxième parquet pénal provincial (Tarapoto justement) ; cet acharnement a même été dénoncé par le juge des mises en accusation, qui exigea que ses remarques soient transmises à l’organisme de contrôle interne de la magistrature, mais en vain – la procureure est restée en charge du dossier, écartant tous les éléments fournis par la défense. Il semble aussi que, dès les débuts, l’évêque local (Moyobamba), un espagnol, ait été dépassé par les événements, mais il n’a pas suspendu le Père – il le considère comme innocent de l’accusation.
Après des mois de procédure ralentie de manière très suspecte, le P. Cristián a pu faire appel (avril 2019), et son appel serait pour vers le 19 août. Il faut faire connaître ce cas en dehors de la petite ville de Tarapoto, sinon son sort est joué d'avance (personne ne semble être au courant dans la capitale, Lima).
ET ECRIRE A L'AMBASSADE DU PEROU à PARIS, 01 53 70 42 00 ou perou.ambassade@amb-perou.fr.
Un dossier complet est disponible (en espagnol et français).