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4) Résurrection de Lazare : en fait, la jauge des préférences de « Jésus » serait la recherche de lui-même dans l’autre ? Réfutation de l'article sur Maria Valtorta, de dom Guillaume Chevallier ( Version 2024 )

communautesaintmartin.org/…MV-III-ASPECTS-PSYCHOLOGIQUES-DES-PERSONNAGES-.pdf

Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?

Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,

celle du docteur psychiatre D.Gloppe

et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta

DGC dit :

Quelle est la jauge des préférences de « Jésus » ? La recherche de lui-même dans l’autre :

« Jean est mon Préféré ? Oui, mais n’a-t-il pas encore cette ressemblance avec moi ? Pur, aimant, obéissant, mais humble aussi. Je me mirais en lui et en lui je voyais mes vertus. Je l’aimais, pour cette raison comme un second moi-même.


À ceux qui trouveraient anormal que Jésus ait un disciple préféré, Jésus en donne la raison absolument limpide, basée non pas sur l’arbitraire, mais bien sur la justice. Jean mérite par son coeur pur et aimant d'être son préféré, et chacun peut mériter de l'être tout autant que lui.

Il dira dans les cahiers :

"Un des évangélistes rapporte ce que Je dis avec une exactitude phonographique. Mais c'était le pur et l'amoureux. Réfléchis à cela. La pureté et la charité sont si puissantes qu'elles permettent de comprendre, de se rappeler, de transmettre ma Parole sans erreur, pas même d'une virgule ou d'une réflexion. Jean était une âme sur laquelle l'Amour écrivait ses paroles, et il pouvait le faire car l'Amour ne se pose que sur les cœurs purs et n'a de contact qu'avec eux, et Jean était une âme virginale, aussi pure que celle d'un petit enfant. Je n'ai pas confié ma Mère à Pierre, mais à Jean, car la Vierge devait rester avec le Vierge. Souviens-toi de ceci : Dieu ne communique pas les substances spirituelles qui rendent à l'âme cette fraîcheur candide, laquelle attire mon regard et obtient ma parole, à qui n'a pas la pureté du cœur, conservée depuis la naissance ou regagnée par un travail assidu de pénitence et d'amour."
(28 juin 1943)

Je voyais sur lui le regard du Père qui le reconnaissait pour un petit Christ. Et ma mère me disait : « En lui, j’ai le sentiment d’avoir un second fils. Il me semble te voir, toi, reproduit en lui qui n’est qu’un homme. » (II, 11, 47-48)

Nous allons devoir faire une petite leçon de catéchisme à DGC, afin de lui réapprendre les bases théologiques qu’il a dû oublier - voire même ne jamais connaître ? –. Relisons la Genèse :

« Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. »
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. »
( Genèse 1, 26-27 )

Dieu crée l’homme par Amour, afin que celui-ci trouve son bonheur à L’aimer et Le glorifier éternellement. Ce que Dieu aime dans l’homme - sans aucun narcissisme de sa part - c’est sa propre Image et Ressemblance qu’Il contemple : car voilà ce qui distingue l’homme et le place au-dessus de toute les autres créatures, étant réellement l’Image de Dieu comme son fils adoptif bien-aimé.

La chute ayant anéanti cette ressemblance fidèle de l’homme à Dieu, le Verbe s’est incarné pour la rétablir dans notre nature humaine, d’abord en sa propre Personne, ensuite en chacun de ses disciples.

Comment Jésus notre Dieu, qui se mirait ( contemplait sa propre Image ) en Adam et Eve avant la chute, n’éprouverait-Il pas un bonheur infini de retrouver cette image en Jean, son très pur apôtre, et à la contempler de nouveau, exactement comme le Père contemple de toute éternité sa propre Image dans son Fils, dans le Feu divin du Saint Esprit qui est leur Baiser réciproque ?

En accusant Jésus, dans l’EMV, d’instaurer « une jauge de préférence basée sur la recherche de Lui-même dans l’autre », DGC nie que Dieu puisse se plaire à retrouver sa propre image dans le cœur de l'homme régénéré par sa grâce, tout comme le Père se contemple lui-même dans le Fils, le Fils dans le Père, ce Verbe Incarné qui est « l’Image du Dieu invisible » ( Colossiens 1,15 ).

Au nom de quoi le fait-il ? Est-ce parce que Jésus semble n’être rien de plus qu’un homme, dans l’œuvre ? Ce serait là une pure calomnie gratuite, car on y découvre au contraire à chaque page sa Divinité avec une évidence extrême, dans son comportement, ses Paroles, ses miracles, sa Bonté souveraine, son Amour indicible envers Dieu son Père et envers les hommes, ses frères, en pleine conformité aux quatre Évangiles.

Donc, si DGC profère cette accusation, c’est toujours uniquement pour poursuivre sa stratégie désormais bien connue de caricaturer l’œuvre, pour si possible la faire passer à nos yeux pour une dérive sectaire. En d’autres termes : c’est la stratégie de l’homme de paille.

Et DGC pense qu’il lui est permis de dénigrer à loisir Jésus dans l’EMV, n’en faisant qu’un simple homme, au gré de sa fantaisie, sans lui-même tomber dans l’hérésie. Son raisonnement est tout bête : « Déformons, dénigrons, mentons : de toute façon je ne risque rien, ce n’est pas l’Ecriture Sainte. » Sauf qu’on ne se moque pas ainsi des œuvres de Dieu, cela n’a strictement rien de chrétien, c’est même tout à fait scandaleux.

Dieu le Père serait narcissique, tout comme Jésus ? C'est plus qu'une simple erreur : c'est une scandaleuse hérésie. Mais DGC enfonce le clou sans broncher :

Son égocentrisme absolu modifie le sens des événements de l’Evangile pour ne les lire que sous l’angle de la relation affective à lui-même :

Aux Apôtres qui « allongent quelques bonnes calottes aux enfants les plus envahissants » (sic) , Jésus déclare : « Non. Laissez-les. C’est pour moi une douceur plus fraîche que celle de l’aurore. Laissez-les faire, laissez- moi faire. Laissez-moi me réconforter dans cet amour, pur de calculs et de troubles.» (VIII, 29, 270) Il convient de noter ici le glissement de sens par rapport à l’épisode original de l’évangile (Mt 19,13-15) : l’attention ne porte plus sur l’esprit d’enfance comme règle pour les disciples du Royaume, mais sur la consolation affective dont « Jésus » est en manque et que seuls les enfants apportent !


Nous allons donc devoir donner une petite « leçon d’Evangile pour les nuls » à DGC. Pour lui visiblement, le Verbe Incarné n’a jamais eu nul besoin de réconfort. Or bien au contraire, on l’entend dire très justement à Lazare : « Je suis l'Homme, Lazare. Je ne suis pas seulement le Dieu. De l'homme j'ai la sensibilité et les affections. Et mon âme éprouve de l'angoisse quand je pense à ma Mère... » ( Tome 9, chap 587 Nv.Ed. )

Or que dit-Il à ses élus ?

« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

(Matthieu 25, 34-40)

Est-ce qu’ici, Dieu se révèle égocentrique ? Pas vraiment : car Lui qui est sans limite, est le Centre de tout, Celui qui attire tout à Lui. Alors que l’égocentrique n’est rien, et veut de force tout ramener à soi, sans rien voir au-delà de ses propres limites.

Ce passage peut se résumer ainsi : «Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car vous m’avez réconforté dans toutes les situations où j’en avais besoin, que ce soit des réconforts matériels ou spirituels, et même affectifs ».

Dieu a donc voulu chercher du réconfort en l’homme qu’Il a créé. Cela peut paraître absurde à DGC, mais c’est ainsi : Dieu nous aime et s’est fait donc vulnérable, voulant faire dépendre de nous son bonheur, jusqu’à en mourir. Car sans cela, il ne peut pas y avoir d’amour réciproque.

« Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1,11) : et donc, est-ce que Dieu le Verbe est réconforté par ce non-amour de la part des siens ?
Lisons ce qu’Il en dit Lui-même à sainte Marguerite-Marie Alacoque :

« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes ... Et, pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les mépris et les froideurs qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'Amour. Et ce qui m'est encore plus sensible, c'est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi." ( A. prg 53 )

Jésus parlerait-Il donc à sainte Marguerite Marie de sa «sensiblerie affective» ? C’est ce que DGC semble bien vouloir dire, à moins que cela ne fasse parti comme toujours de sa politique caricaturale, et/ou ne manifeste que sa complète ignorance de la vraie mystique.

Mais si les siens ne l’ont pas accueilli - ce qui blesse si sensiblement son Cœur affectueux, n’en déplaise à l’auteur – qui sont-ils, ceux qui l’ont tout de même accueilli ici-bas ?
Réponse : les enfants, et ceux qui leur ressemblent, devenant ainsi les consolateurs de son Cœur affligé par notre manque d’amour. Il est donc tout à fait logique que Jésus s’attarde à les contempler avec joie et reconnaissance, découvrant en eux son Image et Ressemblance qu’Il cherche en vain chez tant d’autres. Et pourquoi le recherche-t-Il, sinon afin d’en être consolé ?

" Celui qui accueille un petit enfant en mon Nom, c'est Moi qu'il accueille." ( Matthieu 18,5 ) : Jésus s'identifie aux petits enfants, qui sont non seulement à son image, mais qui ont pleinement gardé par l'innocence leur ressemblance avec Dieu, avec le Christ.

De même que Dieu se complaît dans son Fils bien-aimé, en qui Il a mis toute sa faveur, Jésus son Fils bien-aimé se complaît dans les petits enfants qui sont les purs reflets de sa propre innocence et bonté, de son Amour divin.

Il y a bien plus d’un passage dans l’EMV où Jésus accueille auprès de Lui les petits enfants, on pourrait d'ailleurs faire un important et délicieux florilège des scènes de l'œuvre où le Christ rencontre ses petits alter-ego, avec un bonheur toujours renouvelé : dans l’un de ces passages rendu célèbre par l'Évangile (Matthieu 19, 13-15), il est bel et bien question de l’esprit d’enfance donné comme règle pour les disciples du Royaume. Cependant, DGC omet de le citer, et accuse le passage qu’il cite de « ne pas être le bon », ce qui pour le moins manque d’honnêteté de sa part. Ou bien est-ce simplement qu’il ne connait pas l’œuvre qu'il critique ?

Voici le passage qu’il accuse l’œuvre de ne pas contenir :

" Et Jésus leur impose les mains pour les bénir. Cela produit un remous dans la foule. Tous ceux qui ont des enfants veulent la même bénédiction. Ils poussent et crient pour qu'on leur fasse place.
Les apôtres, en partie parce qu'ils sont énervés par les méchancetés habituelles des scribes et des pharisiens, en partie par pitié pour Lazare qui risque d'être renversé par les flots de parents qui apportent les petits à la divine bénédiction, se fâchent et crient, en grondant tel ou tel, en repoussant l'un ou l'autre, surtout les enfants venus seuls. Mais Jésus, doux, affectueux, leur dit :"Non, non ! Ne faites pas cela ! N'empêchez jamais les enfants de venir à Moi, ni leurs parents de me les apporter. C'est justement à ces innocents qu'appartient le Royaume. Eux seront innocents du grand Crime et ils grandiront dans ma Foi. Laissez-les donc pour que je les consacre à elle. Ce sont leurs anges qui me les conduisent."
Jésus est maintenant au milieu d'une couronne d'enfants qui le regardent extasiés; tant de petits visages levés, tant d'yeux innocents, tant de bouches souriantes..."
( Tome 6 chap 378, 152 Nv.Ed.)


L’un des exemples les plus saisissants de ce dévoiement du sens des événements du salut en fonction de la personnalité maladive de « Jésus » se trouve dans ce court extrait de dialogue de Lazare relevé des morts avec le Rabbi : « Maître… Pourquoi m’as-tu ressuscité ? » « Pour avoir un ami. » (VIII, 27, 244)

Nous prenons ici une belle leçon de sophisme de la part de l’auteur, observons bien par quelles étapes il passe pour essayer de nous berner :

1 ) Il cite hors de son contexte un minuscule bout de dialogue, dont le lecteur sera incapable de voir la justification.
2 ) Il nous laisse croire que ce passage fait partie de l’action principale de la résurrection de Lazare, alors qu’il s’agit en réalité d’un passage bien postérieur, lors d’une discussion privée entre Lazare et son Seigneur, que le contexte justifie sans qu’il y ait le moindre doute possible.
3 ) Il nous laisse en déduire que ce bout de dialogue incompréhensible donne la principale raison pour laquelle le Christ accomplit ce grand miracle.

Or : 1) est biaisé, 2) est faux, et 3) la conclusion, est fatalement fausse : Jésus aurait dans l’EMV une personnalité maladive manifestant un manque affectif. Il n’en est rien, mais DGC se félicite de son sophisme qu’il va utiliser à des fins de caricature.

Et maintenant, voici le démontage de son sophisme :

1 Le contexte :

Nous sommes bien après le miracle. Lazare, une fois ressuscité, se montre un peu partout, jusqu'en Syrie. Il suscite partout curiosité et appréhension mais manifeste en même temps publiquement la puissance de Jésus. Le but du miracle étant que tout le monde croit en la Divinité de Jésus, Lazare pense naïvement que cela va suffire et s’en réjouit, heureux d’avoir pu être utile à son Maître. Mais suit ce dialogue entre lui et Jésus :

"Viens avec Moi le long du torrent."
Lazare obéit avec sa promptitude habituelle.
Ils s'éloignent de la maison d'environ deux cent mètres. Lazare se tait attendant que Jésus parle. Et Jésus parle :
"Voilà ce que je voulais te dire. Ma Mère est très abattue : tu le vois. Envoie ici tes sœurs. Moi, en réalité, je vais pousser vers Sichem avec tous les apôtres et les femmes disciples. Mais je les enverrai ensuite en avant, à Béthanie, pendant que je m'arrêterai quelque temps à Jéricho. Je puis encore oser garder avec Moi des femmes ici en Samarie, mais pas ailleurs..."

"Maître ! Tu crains vraiment...Oh ! s'il en est ainsi, pourquoi m'as-tu ressuscité ?"
( sous-entendu : « …si finalement, cela ne résout rien, et que l’on te menace toujours ? » )
"Pour avoir un ami."
"Oh !!! Si c'est pour cela, alors, me voici. Toute douleur n'est rien pour moi, si je puis te réconforter par mon amitié."
"Je le sais. Et pour cela, je me sers de toi et je me servirai de toi comme du plus parfait ami."


Lazare croyait positivement que Jésus ne rencontrerait plus d’opposition et n’aurait donc plus rien à craindre, dès lors que son miracle serait connu. S’il n’en est finalement pas ainsi, pourquoi donc Jésus l’a-t-Il ressuscité ? « Pour avoir un ami », répond Jésus.

Et effectivement : d’un ami digne de confiance tel que Lazare, Il en aura besoin et ne se privera pas de ses services, jusqu’après sa Passion lorsque Lazare recueillera chez lui à Béthanie les apôtres dispersés, et encore après, lorsque Lazare deviendra le premier évêque de Marseille, ayant débarqué dans cette lointaine région de Gaule avec ses deux sœurs accompagnées des saintes femmes Marie-Salomé, Marie-Jacobé et Sarah. La résurrection de Lazare n’est donc pas inutile, elle sert au contraire à la réalisation de la Divine Volonté, même si son but principal n'est pas immédiatement atteint, apparemment.

2 Le but principal de ce grand miracle était bien de retirer aux pharisiens haineux toute possibilité de justifier leur manque de foi, puisqu’en ressuscitant un homme très connu d’eux, Jésus voulait les toucher en tout premier, comme le montre l’ensemble du récit dans l’EMV. Saint Jean le mentionne lui-aussi dans son Evangile, en évoquant la présence des pharisiens (Jean 11,19). « Avoir un ami » était une cause seconde pour Jésus : et autrement, on se demande bien pourquoi Il n’aurait pas également ressuscité Moïse, Élie, et tous les prophètes du passé, si vraiment son seul but était d'avoir plein d'amis autour de Lui pour combler son petit manque affectif.

3 Conclusion : dans l’EMV ( mais encore faudrait-il lire pour comprendre ), Jésus n’est en rien une « personnalité maladive en manque d’affection », mais l'Ami par excellence, le Dieu-fait-Homme préparant sa Passion et sachant tout par avance, notamment comment l'amitié de Lazare Lui sera utile, ce qui n’a strictement rien à voir.

Cette même question évoquée ici par DGC est d’ailleurs répétée une nouvelle fois un peu plus loin dans l’œuvre, par un Lazare au fond de la détresse, car Jésus vient de lui annoncer sa mort en croix dans cinq jours. Gémissant alors, Lazare s'écrie, désespéré :

"Pourquoi m'as-tu ressuscité, si c'est pour me faire vivre cette heure ?! "
Ce à quoi Jésus répond avec douceur et sollicitude :
" Ce serait plutôt à Moi de compter sur le soutient de l'ami fidèle que tu es, et au contraire, c'est à Moi de te réconforter ? "
( Tome 9, chap 587, 338-342 )

Si Jésus avait "satisfait son petit manque affectif" en ressuscitant Lazare, pourquoi donc le réconforterait-il Lui-même, après lui avoir appris par quelles affreuses tortures il devait très bientôt être arraché à lui ? Car alors, Jésus devrait être au trente-sixième dessous, effondré de devoir quitter son Lazarounet à Lui !

S’Il s’agrippait par lâcheté à l'amitié de Lazare, comment pourrait-Il consentir héroïquement à perdre aussitôt cette amitié si chèrement acquise au prix d’un miracle, et cela surtout : à travers de si horribles et injustes souffrances ?

Jésus dira dans les "cahiers" :
"Je ne détruis pas votre richesse affective. Je la prends de la terre pour la transplanter au Ciel. Là seront reconstruits pour l'éternité les saints liens de famille, les amitiés pures, toutes les formes d'affection honnête et bénie que Moi, Fils de Dieu fait homme, j'ai voulu pour moi-même et que je sais être très chères. Mais si elles sont chères, très chères, elles ne sont pas plus chères que Dieu et que la vie éternelle."
(30 juin 1943)

Bref, encore une fois, tout le procédé caricatural de DGC s’effondre, et il ne reste que Jésus, le Dieu-fait-Homme triomphant du mensonge, qui nous dit : « Quiconque est de la Vérité écoute ma voix » ( Jean 18,37 ) Or c’est bien sa Voix que l’on entend dans cette révélation privée, donnée pour nous à Maria Valtorta. Libre cependant à chacun de s’en faire une idée personnelle, mais pas de dénaturer aussi honteusement cet écrit inspiré.

Distingués du monde, flattés, Les disciples sont invités à un engagement total à l’égard du maître, et les lecteurs qui s’assimilent à eux, à l’égard de l’œuvre de Valtorta qui leur fait connaître son véritable visage.

Étonnant… Donc pour DGC, le Christ ne distingue pas ses disciples du monde, lorsqu’Il leur dit dans l’Évangile : " Vous n'êtes pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde" ? ( saint Jean 17) Peut-être que DGC s’est trompé, et a lu plutôt ceci : « Vous êtes du monde, comme Moi Je suis du monde» ? Certes, l’erreur est humaine, mais là c’est tout de même un peu énorme.

« Vous êtes le sel de la terre. ( ... ) Vous êtes la lumière du monde. » (Matthieu 5,13)
On va dire que le Christ ne prononce pas précisément ces Paroles pour dévaloriser ses disciples : c’est plutôt un peu l’inverse, et cela n’est pas non plus une flatterie à leur égard, puisque cela représente une très grande responsabilité pour eux, d’être le sel de la terre et la lumière du monde.

Or ce qui est inouïe, c’est que pour appuyer son propos accusatoire, DGC va citer précisément le passage de l’EMV où nous retrouvons tout le discours de Matthieu 5,13, en « version complète », et qui n’est pas plus flatteur que ne l'est l’Évangile.

Soit donc, il ne l’a pas fait exprès, et il faut alors tout lui expliquer comme à un petit enfant, soit - et c’est beaucoup plus probable - il continue à nous faire prendre ses vessies pour des lanternes, dans le but évident de nous berner par sa caricature de l’œuvre, qu’il voudrait faire passer pour une dérive sectaire.

Enfin, il faudrait que DGC se demande si en répondant à la vocation de la prêtrise, il ne s’est pas lui-même donné au Christ dans « un engagement total », et si ce n’est pas par des Paroles valorisantes pleine de justesse, et non par des flatteries, qu’il y a été amené ? Pourquoi alors approuve-t-il ici dans les Évangiles ce qu’il condamne là-bas, dans l’EMV ?

Mais ce que l’auteur doit craindre plus encore qu’une rage de dent, c’est de devoir accueillir quelqu’un lui témoignant de sa conversion à la foi catholique ( don total de lui-même au Christ ) après avoir lu l’EMV : comment est-il possible que ce qu’il veut vainement caricaturer produise d’aussi abondants et bons fruits ? Quel démenti insupportable pour lui !... Même la peste semblerait plus désirable à ses yeux.

«Purifiés par une sélection naturelle, fortifiés par un breuvage surnaturel, vous, les meilleurs, vous deviendrez mes héros. Les héros du Christ. » ( II, 63, 354)
( extrait du discours sur "le sel de la terre et la lumière du monde" )

Est-ce que Jésus n’a jamais dit dans l’Évangile : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » (Matthieu 22,14) ?

Et ce n'est donc pas sur leur propre force qu'ils devront compter, mais sur le breuvage surnaturel du Sang du Christ (Jean 6,53) : décidément, la caricature de notre illusionniste ne tient jamais très longtemps.

Et quoi de plus naturel pour un grand Chef d'armée comme l’est le Christ pour son Église, que de galvaniser le courage de ses généraux - c’est-à-dire de ses évêques - promis à d'éclatantes victoires par la conversion du monde entier à la vraie Foi en Lui, le Dieu-fait-Homme?

Est-ce que les apôtres ne sont pas devenus les douze colonnes de l'Église, c'est à dire un peu quand même : « les meilleurs », les modèles du troupeau, ceux qui jugeront aux côtés du Christ toutes les nations de la terre ? (Matthieu 19,28)

« Elle (Marie) s’est donnée et elle se donnera. Et quand elle aura consommé le plus grand sacrifice, avec moi, pour moi, et pour le monde, alors les vrais fidèles et les vrais aimants comprendront le vrai sens de son nom. Et dans les siècles des siècles, il sera accordé de le savoir à tout véritable fidèle, à tout véritable aimant. » (v, 34, 225)

Si DGC est réellement prêtre, alors normalement il doit chanter chaque soir aux vêpres le Magnificat qui est le Cantique de la Vierge ( Luc 1,46-55 ). Mais peut-être n’a-t-il encore jamais remarqué ce verset, pourtant immanquable, disant : « Désormais tous les âges me diront bienheureuse » ? On ne peut que lui conseiller de relire calmement ce cantique, ainsi que l’hymne à Marie de saint Bernard, disant quant à lui :

« En suivant Marie, on ne dévie pas, en la priant on ne désespère pas, en pensant à elle, on ne se trompe pas. Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas ; si elle te protège, tu ne craindras pas ; si elle te guide, tu ne connaîtras pas la fatigue ; si elle est avec toi, tu es sûr d’arriver au but : ainsi tu comprendras, par ta propre expérience, combien cette parole est juste : « Le nom de la Vierge était MARIE » (Lc 1, 27). Amen ! »
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)

Est-ce que Jésus jette gratuitement des fleurs à sa mère, sans que cela corresponde à rien ? Dans la nécessité où il se trouve d'accuser l'oeuvre, DGC en vient quasiment à accuser la Sainte Vierge d'être ce qu'elle est dans le Projet Divin.

« Ceci n’est pas pour les “Jean”, mais pour les docteurs mécontents et exigeants. Et encore pour les chicaneurs, etc… » (II, 65, 372)

Si les docteurs mécontents et exigeants n’existaient pas, ni les chicaneurs, alors cette parole n’aurait en effet pas lieu d’être : mais si DGC n’est pas la preuve vivante qu’ils existent, alors qu'est-il donc ? Et le Seigneur est doux, car à son endroit, il faudrait plutôt parler de sophiste ou d’illusionniste, plutôt que de docteur.

[« Jésus » aux lecteurs] « que votre « voix » dise mes paroles. Que votre vie soit pour cette œuvre. » (V, 37, 258)

Si cette oeuvre est la Vie du Christ - et c'est l'évidence même - on comprend qu'on ne puisse effectivement pas la laisser dans l'ombre, sous le boisseau, mais qu'il faille la mettre sur le lampadaire, pour qu'un grand nombre puisse profiter de sa grande Lumière, qui est celle de l’Évangile, celle du Christ notre Dieu et notre Roi. Que serait devenue cette œuvre tellement excellente, si de nombreuses âmes n’avaient pas donné leur vie pour la faire connaître ? elle aurait été détruite depuis déjà longtemps.

Ceux qui rejettent « l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » sont sévèrement jugés :

«Il se produit pour ce travail [l’Évangile tel qui m’a été révélé] la même chose qu’avec les pharisiens. Mon désir d’être aimé – connaître, c’est aimer – se trouve repoussé par trop de choses. Et voilà une grande douleur pour moi, l’Éternel Maître, tenu en captivité par vous… » (II, 107,650)


Mais quel sévère jugement, en effet ! Même les plaintes douloureuses de Dieu à l’adresse de ceux qui Le rejettent deviennent dans l’esprit de DGC des « jugements sévères »… Cela manifeste un trouble évident de la conscience, de prendre ainsi même la douceur de Jésus pour des menaces.
« Ô mon peuple, que t’ai-je fais ? En quoi t’ai-je contrarié, réponds-moi ? » Mais quelles dures menaces de la part de Dieu ! Cela fait frémir.

Ainsi la communauté des disciples, dont les relations sont longuement décrites et analysées, présente au lecteur moderne une configuration sociale malsaine (sic !) , sur laquelle règne sans partage un maître à la personnalité problématique (resic !).

Rien, sauf l’article de DGC bourré de sophisme, et se sentant menacé par les très douces Paroles du Christ, n'est ici "problématique". Mais quand on s’est mis soi-même à l’école de la pire personnalité moderne qui puisse être, à la réputation sulfureuse, on ne pouvait pas non plus s’attendre ensuite à dire naturellement la vérité. Puisse un jour DGC le reconnaître humblement, car rien n’est impossible à Dieu.
apvs
La nouvelle version 2024 de ma réfutation des articles de dom Guillaume Chevallier. Ce n'est pas parfait, mais je l'espère, beaucoup plus lisible et pertinent. Bien à vous +
France Vappereau
Merci cher apvs pour votre persévérance dans la défense de cette Oeuvre Divine, que DGC comprenne et voit " La Miséricorde" qui se révèle aux âmes humbles et assoiffées et que le temps lui soit donné pour se repentir.....