Enseignement de saint Jean de La Croix. La montée du Carmel. Livre II
“Il n'est pas permis, dans la loi de grâce, de demander quelque chose à Dieu par des voies surnaturelles” (chapitre XXII)
Voici ci-dessous quelques extraits de ce livre. On pourra me rétorquer qu’il n’est pas bon de sortir de telles phrases de leur contexte, et c’est vrai. Le remède ? Lisez vous-mêmes ce chef d’œuvre si ce …More
Enseignement de saint Jean de La Croix. La montée du Carmel. Livre II
“Il n'est pas permis, dans la loi de grâce, de demander quelque chose à Dieu par des voies surnaturelles” (chapitre XXII)
Voici ci-dessous quelques extraits de ce livre. On pourra me rétorquer qu’il n’est pas bon de sortir de telles phrases de leur contexte, et c’est vrai. Le remède ? Lisez vous-mêmes ce chef d’œuvre si ce n’est déjà fait !
Chapitre XVI: “mon dessein n'est pas de m'arrêter plus longtemps à donner des règles pour distinguer les visions qui viennent de Dieu d'avec celles qui viennent du prince des ténèbres, je dois seulement montrer qu'on ne doit s'embarrasser, ni dans les visions qui sont bonnes, de peur d'opposer quelque obstacle à l'union divine, ni dans les visions qui sont illusoires, de peur d'être séduit et entraîné dans le précipice. Au contraire, il faut rejeter le plus qu'on peut les unes et les autres, afin que l'âme soit plus pure, plus simple et plus propre pour s'unir à son Créateur”.
Chapitre XXI: “et parce que nous ne saurions démêler la vertu, le nombre, la diversité, l'obscurité, toutes les circonstances des causes, des motifs, des rencontres qui contribuent à produire tant d'effets différents, il nous est moralement impossible de nous défendre des surprises du démon. L'unique moyen qui nous reste est d'abhorrer toutes sortes de révélations, de visions imaginaires et de paroles sensibles, lors même qu'elles ont l'air d'opérations divines”.
“Voilà ce qui enflamme la colère de Dieu contre ceux qui sont assez téméraires pour courir risque d'être ainsi trompés. Aussi on ne peut disconvenir qu'il n'y ait dans leur attachement à ces sortes de représentations et de prophéties, de la présomption, de la curiosité, de l'orgueil, de la vaine gloire, du mépris des choses divines, et d'autres dérèglements, qui sont cause que Dieu, les abandonnant à leur liberté, permet que, suivant le langage d'Isaïe, l'esprit de vertige se mêle en leur conduite et les égare (Isa., XIX, 14) “
Qu'avons-nous besoin de savoir de plus que ce que le Christ nous a enseigné par son Évangile et les Révélations du livre de l'Apocalypse ? Je pose la question: chercher des réponses ailleurs n'est-il pas un manque de foi, ou la prétention de vouloir connaître les secrets du Père ? (Matt 24:36)
Dieu nous bénisse tous !
“Il n'est pas permis, dans la loi de grâce, de demander quelque chose à Dieu par des voies surnaturelles” (chapitre XXII)
Voici ci-dessous quelques extraits de ce livre. On pourra me rétorquer qu’il n’est pas bon de sortir de telles phrases de leur contexte, et c’est vrai. Le remède ? Lisez vous-mêmes ce chef d’œuvre si ce n’est déjà fait !
Chapitre XVI: “mon dessein n'est pas de m'arrêter plus longtemps à donner des règles pour distinguer les visions qui viennent de Dieu d'avec celles qui viennent du prince des ténèbres, je dois seulement montrer qu'on ne doit s'embarrasser, ni dans les visions qui sont bonnes, de peur d'opposer quelque obstacle à l'union divine, ni dans les visions qui sont illusoires, de peur d'être séduit et entraîné dans le précipice. Au contraire, il faut rejeter le plus qu'on peut les unes et les autres, afin que l'âme soit plus pure, plus simple et plus propre pour s'unir à son Créateur”.
Chapitre XXI: “et parce que nous ne saurions démêler la vertu, le nombre, la diversité, l'obscurité, toutes les circonstances des causes, des motifs, des rencontres qui contribuent à produire tant d'effets différents, il nous est moralement impossible de nous défendre des surprises du démon. L'unique moyen qui nous reste est d'abhorrer toutes sortes de révélations, de visions imaginaires et de paroles sensibles, lors même qu'elles ont l'air d'opérations divines”.
“Voilà ce qui enflamme la colère de Dieu contre ceux qui sont assez téméraires pour courir risque d'être ainsi trompés. Aussi on ne peut disconvenir qu'il n'y ait dans leur attachement à ces sortes de représentations et de prophéties, de la présomption, de la curiosité, de l'orgueil, de la vaine gloire, du mépris des choses divines, et d'autres dérèglements, qui sont cause que Dieu, les abandonnant à leur liberté, permet que, suivant le langage d'Isaïe, l'esprit de vertige se mêle en leur conduite et les égare (Isa., XIX, 14) “
Qu'avons-nous besoin de savoir de plus que ce que le Christ nous a enseigné par son Évangile et les Révélations du livre de l'Apocalypse ? Je pose la question: chercher des réponses ailleurs n'est-il pas un manque de foi, ou la prétention de vouloir connaître les secrets du Père ? (Matt 24:36)
Dieu nous bénisse tous !
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Oui, c'est évidemment une grande et sage Vérité dont beaucoup d'adeptes insensés de la maladie de l'apparitionite contemporaine seraient bien inspirés de se nourrir. Mais il ne faut pas oublier non plus que certaines révélations, apparitions et paroles postérieures à la Pentecôte viennent vraiment du Ciel qui a quelque chose à nous communiquer, pour notre réconfort, pour nous préserver du …More
Oui, c'est évidemment une grande et sage Vérité dont beaucoup d'adeptes insensés de la maladie de l'apparitionite contemporaine seraient bien inspirés de se nourrir. Mais il ne faut pas oublier non plus que certaines révélations, apparitions et paroles postérieures à la Pentecôte viennent vraiment du Ciel qui a quelque chose à nous communiquer, pour notre réconfort, pour nous préserver du découragement ou pour nous éclairer ou nous conforter sur la route à suivre. Dieu fait ce qu'Il veut ! Et c'est alors le rôle de la Sainte Eglise, et non le notre, de démêler tout cela sans risque d'erreur, en usant de discernement, de prudence et de temps. Il en va ainsi de ce qui est bien établi et plein de fruits surnaturels : par exemple Jeanne d'Arc, Marguerite-Marie, la Rue du Bac, La Salette (en partie), Lourdes ou Fatima. Ce que l'on peut éliminer d'emblée sans avoir recours au Jugement de l'Eglise, c'est ce qui est contraire à la Foi. Et lorsque l'Eglise refuse de trancher, qu'elle hésite, qu'elle prend un peu trop son temps ou qu'elle est partagée, le plus prudent et le plus sage est, me semble-t-il, de se tenir bien à l'écart.