Philomène
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Pour Émile et toute sa famille, ensemble, prions.#LaFrancePrie

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Nouvelle de Mr l'Abbé Moulin

Merci pour ces nouvelles -
Philomène

18 Février 2021 état de santé de Mr l'Abbé Moulin

Merci pour ces nouvelles !
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état de santé de l'Abbé Moulin

Merci pour ces nouvelles !
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Message de Notre-Seigneur Jésus-Christ à Suléma

l'Illumination des consciences :
illuminationdelaconscience.wordpress.com
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Zoom-Xavier Dor. une vie au service de la Vie

Un avorteur avec plus de 40 000 avortements à son actif devient un militant pro-vie : www.cqv.qc.ca/un_avorteur_ave…
Abolition de l'avortement ! : ABOLITION de l'AVORTEMENTPlus
Un avorteur avec plus de 40 000 avortements à son actif devient un militant pro-vie : www.cqv.qc.ca/un_avorteur_ave…

Abolition de l'avortement ! : ABOLITION de l'AVORTEMENT
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Hommage au grand Pape Pie XII. Hommage au grand Pape Pie XII

Très belle vidéo - MERCI !
Philomène

Jésus: Viens te jeter dans Mes bras!

Bonjour Monsieur Lachance !
Philomène

Un léopard tue un babouin et s'occupe de son babouin pour animaux de compagnie

... superbes images !... qu'advient-il du petit ?....
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Pères du désert 3- Apophtègmes. Par Françoise Breynaert vidéos précédentes sur :@sourcefb

et aussi je vous recommande le livre du Père Leloir (revenu à Dieu le 15 août 1992) :
Désert et communion Témoignage des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica arméniens par Dom Louis Leloir, O.S.B. Edition abbaye de Bellefontaine Spiritualité Orientale n°26 Parution 1978 406 pages broché (21*15cm).
Désert et communion Témoignage des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica …Plus
et aussi je vous recommande le livre du Père Leloir (revenu à Dieu le 15 août 1992) :
Désert et communion Témoignage des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica arméniens par Dom Louis Leloir, O.S.B. Edition abbaye de Bellefontaine Spiritualité Orientale n°26 Parution 1978 406 pages broché (21*15cm).

Désert et communion Témoignage des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica arméniens par Dom Louis Leloir, O.S.B. Edition abbaye de Bellefontaine Spiritualité Orientale n°26 Parution 1978 406 pages broché (21*15cm).
En dix conférences, ce volume présente une étude des Pères du désert vus à travers les Paterica arméniens.
L’auteur cherche à rapprocher leur point de vue des perspectives monastiques contemporaines : authenticité monastique, prière, lectio divina, eucharistie au sommet de la semaine, solitude, discrétion, et leur épanouissement en " vie charismatique ".

www.abbayedesenanque.com/desert-et-communion-c2x2122573
Philomène

019 Thérèse de Lisieux et le petit oiseau

Jésus, Jésus, s’il est si délicieux le désir de t’Aimer, qu’est-ce donc de posséder, de jouir de l’Amour ?
Comment une âme aussi imparfaite que la mienne peut-elle aspirer à posséder la plénitude de l’Amour ?… Ô Jésus ! mon premier, mon seul Ami, toi que j’aime UNIQUEMENT, dis-moi quel est ce mystère ? Pourquoi ne réserves-tu pas ces immenses aspirations aux grandes âmes, aux Aigles qui …
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Jésus, Jésus, s’il est si délicieux le désir de t’Aimer, qu’est-ce donc de posséder, de jouir de l’Amour ?
Comment une âme aussi imparfaite que la mienne peut-elle aspirer à posséder la plénitude de l’Amour ?… Ô Jésus ! mon premier, mon seul Ami, toi que j’aime UNIQUEMENT, dis-moi quel est ce mystère ? Pourquoi ne réserves-tu pas ces immenses aspirations aux grandes âmes, aux Aigles qui planent dans les hauteurs ?… Moi je me considère comme un faible petit oiseau couvert seulement d’un léger duvet ; je ne suis pas un aigle, j’en ai simplement les YEUX et le CŒUR car malgré ma petitesse extrême j’ose fixer le Soleil Divin, le Soleil de l’Amour et mon cœur sent en lui toutes les aspirations de l’Aigle… Le petit oiseau voudrait voler vers ce brillant Soleil qui charme ses yeux, il voudrait imiter les Aigles ses frères qu’il voit s’élever jusqu’au foyer Divin de la Trinité Sainte… Hélas ! tout ce qu’il peut faire, c’est de soulever ses petites ailes, mais s’envoler, cela n’est pas en son petit pouvoir ! Que va-t-il devenir ! mourir de chagrin se voyant aussi impuissant ?… Oh non ! le petit oiseau ne va même pas s’affliger. Avec un audacieux abandon, il veut rester à fixer son divin Soleil ; rien ne saurait l’effrayer, ni le vent ni la pluie, et si de sombres nuages viennent à cacher l’Astre d’Amour, le petit oiseau ne change pas de place, il sait que par delà les nuages son Soleil brille toujours, que son éclat ne saurait s’éclipser un instant. Parfois, il est vrai, le cœur du petit oiseau se trouve assailli par la tempête, il lui semble ne pas croire qu’il existe autre chose que les nuages qui l’enveloppent ; c’est alors le moment de la joie parfaite pour le pauvre petit être faible. Quel bonheur pour lui de rester là quand même, de fixer l’invisible lumière qui se dérobe à sa foi !!!… Jésus, jusqu’à présent, je comprends ton amour pour le petit oiseau, puisqu’il ne s’éloigne pas de toi… mais je le sais et tu le sais aussi, souvent, l’imparfaite petite créature tout en restant à sa place (c’est-à-dire sous les rayons du Soleil), se laisse un peu distraire de son unique occupation, elle prend une petite graine à droite et à gauche, court après un petit ver… puis rencontrant une petite flaque d’eau elle mouille ses plumes à peine formées, elle voit une fleur qui lui plaît, alors son petit esprit s’occupe de cette fleur… enfin ne pouvant planer comme les aigles, le pauvre petit oiseau s’occupe encore des bagatelles de la terre. Cependant après tout ces méfaits, au lieu d’aller se cacher au loin pour pleurer sa misère et mourir de repentir, le petit oiseau se tourne vers son Bien-Aimé Soleil, il présente à ses rayons bienfaisants ses petites ailes mouillées, il gémit comme l’hirondelle et dans son doux chant il confie, il raconte en détail ses infidélités, pensant dans son téméraire abandon acquérir ainsi plus d’empire, attirer plus pleinement l’amour de Celui qui n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs… Si l’Astre Adoré demeure sourd aux gazouillements plaintifs de sa petite créature, s’il reste voilé…eh bien ! la petite créature reste mouillée, elle accepte d’être transie de froid et se réjouit encore de cette souffrance qu’elle a cependant méritée… ö Jésus ! que ton petit oiseau est heureux d’être faible et petit, que deviendrait-il s’il était grand ?… Jamais il n’aurait l’audace de paraître en ta présence, de sommeiller devant toi… Oui, c’est là encore une faiblesse du petit oiseau lorsqu’il veut fixer le Divin Soleil et que les nuages l’empêchent de voir un seul rayon, malgré lui ses petits yeux se ferment, sa petite tête se cache sous sa petite aile et le pauvre petit être s’endort, croyant toujours fixer son Astre Chéri. A son réveil, il ne se désole pas, son petit cœur reste en paix, il recommence son office d’amour, il invoque les Anges et les Saints qui s’élèvent comme des Aigles vers le Foyer dévorant, objet de son envie et les Aigles prenant en pitié leur petit frère, le protègent, le défendent et mettent en fuite les vautours qui voudraient le dévorer. Les vautours, images des démons, le petit oiseau ne les craint pas, il n’est pas destiné à devenir leur proie, mais celle de l’Aigle qu’il contemple au centre du Soleil d’Amour. Ô Verbe Divin, c’est toi l’Aigle adoré que j’aime et qui m’attires ! c’est toi qui t’élançant vers la terre d’exil as voulu souffrir et mourir afin d’attirer les âmes jusqu’au sein de l’Éternel Foyer de la Trinité Bienheureuse, c’est toi qui remontant vers l’inaccessible Lumière qui sera désormais ton séjour, c’est toi qui restes encore dans la vallée des larmes, caché sous l’apparence d’une blanche hostie… Aigle Éternel, tu veux me nourrir de ta divine substance, moi, pauvre petit être, qui rentrerais dans le néant si ton divin regard ne me donnait la vie à chaque instant… Ô Jésus ! laisse-moi dans l’excès de ma reconnaissance, laisse-moi te dire que ton amour va jusqu’à la folie… Comment veux-tu devant cette Folie, que mon cœur ne s’élance pas vers toi ? Comment ma confiance aurait-elle des bornes ?… Ah ! pour toi, je le sais, les Saints ont fait des folies, ils ont fait de grandes choses puisqu’ils étaient des aigles…
Jésus, je suis trop petite pour faire de grandes choses… et ma folie à moi, c’est d’espérer que ton Amour m’accepte comme victime… Ma folie consiste à supplier les Aigles mes frères, de m’obtenir la faveur de voler vers le Soleil de l’Amour avec les propres ailes de l’Aigle Divin…
Aussi longtemps que tu le voudras, ô mon Bien-Aimé, ton petit oiseau restera sans forces et sans ailes, toujours il demeurera les yeux fixés sur toi, il veut être fasciné par ton regard divin, il veut devenir la proie de ton Amour… Un jour, j’en ai l’espoir, Aigle Adoré, tu viendras chercher ton petit oiseau, et remontant avec lui au Foyer de l’Amour, tu le plongeras pour l’éternité dans le brûlant Abîme de Cet Amour auquel il s’est offert en victime [...].
Ô Jésus ! que ne puis-je dire à toutes les petites âmes combien ta condescendance est ineffable… je sens que si par impossible tu trouvais une âme plus faible, plus petite que la mienne, tu te plairais à la combler de faveurs plus grandes encore, si elle s’abandonnait avec une entière confiance à ta miséricorde infinie. Mais pourquoi désirer communiquer tes secrets d’amour, ô Jésus, n’est-ce pas toi seul qui me les a enseignés et ne peux-tu pas les révéler à d’autres ?… Oui je le sais, et je te conjure de le faire, je te supplie d’abaisser ton regard divin sur un grand nombre de petites âmes… Je te supplie de choisir une légion de petites victimes dignes de ton AMOUR !…
Philomène

Hommage au 1er fils spirituel de Padre Pio

Un grand merci pour cette vidéo !
Philomène
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Conferencia de Sor Emmanuel en Madrid : )

l'Enfant caché de Medjugorje : www.editions-beatitudes.com/f/index.php
VIVE MEDJUGORJE !

c'est le centre spirituel du monde !Plus
l'Enfant caché de Medjugorje : www.editions-beatitudes.com/f/index.php

VIVE MEDJUGORJE !

c'est le centre spirituel du monde !
Philomène

MARIA VALTORTA Préconisé par Padre PIO..

MERCI pour cette vidéo !
Philomène

Sainte Tunique du Christ - Basilique Saint-Denys d'Argenteuil , Paris

Emission lamentable ! commentaire laborieux de ce monsieur qui ne connaît pas vraiment son sujet ! "KTO" se f... vraiment du peuple avec ce genre d'émission !
Philomène

Audrey Santo,la faiseuse de miracles

Merci pour cette vidéo.
Comment faire pour obtenir de cette huile mirauleuse ?
Philomène

Pie XII, un don pour le XXème siècle

Eloge du Pape Pie XII – prononcé par Sa Sainteté Jean XXIII à Venise dans la basilique patriarcale de Saint-Marc, le 11 octobre 1958.
Livre du Cardinal Domenico Tardini : « Pie XII » – paru aux éditions Fleurus - 1961
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En toute circonstance, quand elle s’élève dans cette basilique, ma parole s’inspire volontiers de l’Evangile de saint Marc, notre patron …Plus
Eloge du Pape Pie XII – prononcé par Sa Sainteté Jean XXIII à Venise dans la basilique patriarcale de Saint-Marc, le 11 octobre 1958.
Livre du Cardinal Domenico Tardini : « Pie XII » – paru aux éditions Fleurus - 1961

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En toute circonstance, quand elle s’élève dans cette basilique, ma parole s’inspire volontiers de l’Evangile de saint Marc, notre patron. Or le rite funèbre célébré aujourd’hui en l’honneur du glorieux Pontife Pie XII qui vient de passe de ce monde à l’autre, et pour le repos de son âme, ne peut être mieux illustré que par le témoignage de saint Marc lui-même, filius et interpres Petri, ce témoignage qu’il a recueilli de la bouche des foules extasiées, stupéfaites des prodiges accomplis par Jésus, et qu’il nous a rapporté. Vainement, à ces admirateurs on imposait le silence car magis plus praedicabant, eo amplius admirabantur, dicentes : bene omnia fecit, et surdos fecit audire et mutos loqui * (Marc, VII, 36-37).

Depuis près de vingt ans, la voix de Pie XII, du Pasteur Angélique, du Serviteur des serviteurs de Dieu, s’est élevée quotidiennement dans les limites de sa patrie, annonçant la Bonne Nouvelle, avertissant, encourageant, au bien tantôt des fidèles isolés, tantôt des foules innombrables. Et souvent ces frontières ont été dépassées, à l’exemple de Jésus se rendant au-delà de Tyr, dans la direction de la mer de Galilée, dans la Décapole, jusqu’aux régions de Palestine les plus éloignées et les plus opposées.

Et de même que les miracles parlaient du vivant du Christ, avec Pie XII une voix s’est élevée, efficace, pénétrante, une clameur qui a retenti dans tout l’univers.

Votre Patriarche, chers Messieurs, se souvient encore d’avoir prononcé, il y a 36 ans, en s’exprimant avec sa simplicité coutumière, un discours funèbre à la mémoire du Pape Benoît XV, et cela dans l’église paroissiale de Castelgandolfo, voisine de la résidence papale alors silencieuse et vide, et sur le thème de cette citation de Saint Marc : Bene omnia feciti.

Sept années d’une âpre lutte avaient suffi à la gloire de Benoît XV, ce pape de taille exiguë, si grand par l’intelligence et par le cœur. C’est lui qui, le 13 mai 1917, par l’onction épiscopale, fit descendre sur le jeune prélat Eugène Pacelli cette vertu divine qui devait l’acheminer vers les hauteurs du sacerdoce suprême.

Mais que dire maintenant de ce dernier, du Pape Pie XII, après cette période de presque quatre lustres d’un règne qui fut plus de guerre que de paix ? Que dire de lui dont l’enseignement eut des résonances si profondes, dont la parole s’est répercutée sur toute la surface de la terre et qui à cette forme particulière d’apostolat a su joindre une activité pastorale si grande que vingt volumes suffisent à peine à en rendre compte ?

Dans l’après-midi d’hier, en assistant à la translation de la dépouille mortelle du Pape, de Castelgandolfo à Saint-Jean puis à Saint-Pierre, je me suis posé cette question : le triomphe d’un Empereur romain montant au Capitole a-t-il pu jamais égaler le spectacle que j’ai sous les yeux ? Mis à part le déploiement de force militaire, a-t-il jamais pu atteindre cette imposante dignité, revêtir cette majesté toute spirituelle, susciter une pareille émotion ? Et une fois de plus me sont revenus à l’esprit ces mots de notre grand écrivain lombard : « Qu’elle est grande, la force de la charité ! Il arrive qu’à l’occasion d’une calamité générale, alors que tant de souvenirs divers de faits mémorables s’offrent à l’esprit, on ne retienne que le nom d’un seul homme, parce qu’à cet homme elle a
inspiré des sentiments et des actions plus mémorables encore que les maux endurés. Et le souvenir d’un tel homme qu’elle impose à l’esprit résume pour ainsi dire toutes ces souffrances parce que c’est elle qui l’y a poussé et introduit comme un guide, comme un bienfaiteur, comme un modèle, et comme une victime volontaire. Cette catastrophe qui a atteint tous les hommes, on la lui rapporte comme s’il s’agissait d’une entreprise glorieuse. C’est de lui qu’elle a tiré son nom, comme s’il s’agissait d’une conquête ou d’une découverte. »

A l’éminente charité dont fut animée cette active existence de plus de 80 ans, convient bien assurément cette louange que la foule élevait sur les pas de Jésus de Nazareth : Bene omnia fecit, il a bien fait toutes choses.

Et les derniers mots de cet éloge précisent les deux raisons les plus marquantes du succès du pontificat de Pie XII : par la continuité de son enseignement, si divinement élevé, il a ouvert l’oreille aux sourds, et il a rendu la parole aux muets, en d’autres termes, il a fait parler ceux qui demeuraient silencieux.

Le magistère de Pie XII… Toutes les voix qui se sont élevées à la nouvelle de sa mort et qui continuent de s’élever encore s’accordent à proclamer l’importance, la variété, l’harmonie et la richesse de l’enseignement dispensé par ce grand maître de la foi qui, prodiguant ses leçons et rappelant les fastes des Pères de l’Eglise, a su s’adapter aux formes les plus modernes de la pensée et en même temps les dominer, dans le respect doctrinal de ses devanciers. Il a encore accru ce saint patrimoine au bénéfice de la civilisation humaine et chrétienne, pour le progrès de toutes les nations, afin de les diriger dans leur ascension vers Dieu, par les voies qui se trouvent, ainsi qu’on l’a très bien dit, « dans la religion, dans le christianisme, dans le catholicisme, dans cette armée ordonnée pour une bataille sainte qu’est l’Eglise romaine, militant sous l’autorité suprême du Pontificat de Pierre ».

Parlant de Pie XII, l’histoire dira comment il a exercé son magistère avec une libéralité sans exemple et combien son enseignement est apparu opportun, efficace et irrécusable à une époque où – notons-le bien – la société n’a guère laissé à l’Eglise que la liberté de la parole, de cette parole indispensable à celui qui ne veut pas marcher dans les ténèbres ni perdre de vue l’étoile directrice.

Il m’est arrivé souvent, en m’adressant à des âmes simples et droites, de comparer le magistère sacré de l’Eglise en général, et plus particulièrement celui de Pie XII, à une fontaine placée au centre d’une agglomération, ville ou village. L’enseignement de ce Pape s’est étendu à toutes les branches de l’activité humaine, à tous les apports de la vie en société, à toutes sortes de conjectures nouvelles et déconcertantes. Tous les citoyens n’ont-ils pas également accès à la fontaine publique ? Ils en peuvent jouir ou bénéficier suivant leurs besoins, différents suivant les conditions humaines.

Ce n’est pas ici le lieu de m’étendre plus longuement sur cette grande dignité de maître universel qui consacre de façon éminente l’extraordinaire mérite de Pie XII. C’est la lumière même de la charité de Jésus Notre Seigneur qui a resplendi sur le visage de son Vicaire sur terre, alors qu’il se consacrait à exalter le Christ et à promouvoir son règne, ce règne de vérité et de grâce, de justice, d’amour et de paix, et cela dans tous les domaines : théologie, mystique, ascèse, activités missionnaires et sociales.

C’est un des plus brillants titres de gloire de Pie XII dans l’exercice de son magistère que d’avoir inlassablement mis en lumière les vérités les plus sacrées, d’en avoir parlé avec zèle, d’avoir cherché à les faire de mieux en mieux connaître afin que les âmes puissent y trouver leur nourriture.

Partout et en toute circonstance, il a renouvelé le miracle, posant ses doigts sur les oreilles et disant : Ephphatha (Marc, VII, 34).

Les sourds à qui il a parlé ont-ils correspondus à ses efforts, ont-ils recouvré la sensibilité auditive ? C’est le secret de la grâce et du mérite singulier de ce Pontife favorisé de l’onction divine.

Mais dans les ministères des âmes, c’est déjà un résultat appréciable que d’avoir rendu inexcusable la dureté de ceux qui refusent de s’ouvrir à la vérité. Oui, c’est un grand titre d’honneur et de mérite que ce Bene fecit omnia : et surdos fecit audire !

L’autre aspect du pontificat de Pie XII, c’est le mutos loqui. Il faut nous arrêter ici à un fait consolant, dont le spectacle nous est donné ces jours-ci et qui tempère la tristesse causée par le départ pour le ciel de notre père commun.

Les préoccupations et les motifs de tristesse n’ont jamais manqué dans l’Eglise du Seigneur. Ce qui pourrait être seulement une occasion de tranquilles méditations sur les vérités religieuses et d’exercice de la piété filiale peut quelquefois devenir un sujet de peine et même de vives souffrances.

Si nous nous reportons aux circonstances de la mort des grands Pontifes de ces derniers temps, les douloureux souvenirs ne manquent pas.

Le serviteur de Dieu Pie IX compte parmi les plus insignes et saints papes des temps passés. On a dit que jamais Pape ne fut plus aimé ni plus haï. Je me rappelle encore tout le bien que m’a fait la lecture de sa vie et l’influence qu’elle exerça sur mon adolescence et ma jeunesse. On se souvient encore, à la honte de ceux qui furent à l’origine de cette diabolique entreprise (et toute âme bien née frémit à ce souvenir), qu’on essaya de jeter ses ossements vénérés dans le Tibre, à l’occasion du transfert de son cercueil du cimetière de Campo Verano à la basilique Saint-Laurent-hors-les-murs, où déjà les catholiques d’Europe lui avaient préparé cette majestueuse sépulture que l’on visite encore avec respect.

En 1903, alors que je venais à peine de recevoir les Ordres majeurs, le 20 juillet, s’éteignit un astre de première grandeur, le pape Léon XIII, après 25 ans de pontificat. Certes, il y eut alors des cérémonies funèbres très solennelles, mais toutes de caractère strictement ecclésiastique, et à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. La Rome civile et politique resta silencieuse et méprisante. Les Papes successifs, saint Pie X, Benoît XV et Pie XI, furent, bien entendu, accompagnés dans la mort par beaucoup de respect et des cérémonies religieuses se déroulèrent alors dans la plus parfaite ordonnance liturgique. Mais elles n’eurent pas un extraordinaire retentissement. Nous assistons, au contraire, à l’occasion de la mort de notre Saint Père le Pape Pie XII, et il est bien réconfortant de le constater, à un évident élargissement des perspectives, à une mystérieuse évolution. On constate une amélioration progressive des rapports entre l’ordre religieux et l’ordre social, une tendance plus accentuée dans le monde à respecter ce qui es sacré. Il semble que l’on cherche désormais à se regarder bien en face, dans le désir de se mieux comprendre, disposition qui se manifeste chez des hommes représentant les milieux politiques et sociaux les plus divers.

On dirait que le retour à Dieu de ce Pape dont le nom restera parmi les plus grands et les plus populaires de l’histoire de notre temps a fait naître un respect grandissant envers tout ce que signifie et résume la dignité de Chef de l’Eglise catholique, et c’est déjà un avantage manifeste.

Non seulement les doigts du divin Thaumaturge ont été posés sur le oreilles des sourds, tandis que leur était adressée la parole : Ouvre-toi, mais, comme jadis dans l’Evangile, Jésus a touché de sa salive des lèvres autrefois muettes, et il en a fait sortir une parole vivante et sonore.

Oui, jusqu’au bout, bene omnia fecit, et le succès est total : et fecit mutos loqui.

Mais, ce disant, voici que la tristesse s’empare de moi. Le monde s’est ému, sans doute, à la mort du Pape, et l’on pourrait dire qu’il se trouve rassemblé sur les hauteurs du mont des Oliviers, tels les disciples autrefois, pour l’adieu suprême, pour accompagner des yeux et du cœur le départ du Maître pour le Ciel.

Mais il est une partie du monde où il est interdit à un grand nombre de fidèles de l’Eglise catholique de participer à la douleur universelle.
Le Saint Père désignait cette fraction de son troupeau du nom d’Eglise du silence.

Chers Messieurs et chers Frères, vous me comprendrez sans peine : penser à l’Eglise du silence, alors que nous sommes réunis en esprit autour du Pape défunt et cependant toujours vivant, qui tant de fois en a traduit les gémissements, c’est comme prier avec lui le Père céleste de mettre fin à l’épreuve qu’endurent tant de bouches fermées, tant de coeurs angoissés et opprimés sous le poids d’un esclavage impitoyable et d’une persécution qui, en fait d’audacieuse et diabolique organisation, dépasse tout ce qui a été vu jusqu’ici.

O Saint Père, toi qui traverses les régions de l’au-delà à la rencontre de la paix divine, nous t’invitons, instruits par ton exemple, à unir ta prière à la nôtre pour la rendre plus agréable à Dieu : Exsurge, Domine, adjuva nos, et libera nos propter nomen tuum.

Je n’ajouterai plus qu’un mot : prêtant l’oreille aux voix qui montent de la terre entière, on peut bien affirmer que le décès de notre saint Pontife et Père apparaît finalement et de façon impressionnante comme un triomphe mondial de son nom et de sa personne. Et l’on peut dire que, nous regardant du haut des demeures célestes où il a été élevé, il répète ces paroles que je crois pouvoir attribuer à saint Grégoire le Grand : Meus honor et honor Universalis Ecclesiae, est fratrum meorum solidus vigor. Mon honneur, l’honneur que vous me rendez, rejaillit sur l’Eglise universelle. Il est pour vous, mes frères, participation de vigueur spirituelle. Je souhaite qu’il en soit ainsi véritablement.

Agrée donc, ô Père saint, les sentiments d’immense reconnaissance que le monde catholique te voue, avec tous ceux qui portent sur le front le nom du Christ, même s’ils ne participent pas à l’unité catholique. De tous ceux qu’unit le sentiment de la fraternité humaine s’élève vers toi un émouvant et général témoignage de douleur, d’admiration et d’amour.

Les ultimes paroles de ton testament te furent dictées par la miséricorde : derniers appels d’un cœur de père à la fraternité et au pardon.

De ce pardon nous avons tous besoin. Vois, nos bras se tendent vers toi. Avec les saints de Dieu, sois notre intercesseur en présence du Très-Haut.

Tu fus le Pasteur Angélique, et tu nous a guidés aux pâturages de l’éternelle vie ; tu fus le défenseur de notre patrie aux heures les plus tragiques. Sois-le encore, ô Pontife Pie, sois-le toujours, ô fleur, ô gloire de la race italienne, sois-le toujours et bénis nos maisons, nos familles, nos prêtres, les pauvres, les souffrants, les enfants. Bénis Venise (dont l’horizon aujourd’hui s’élargit comme sa prière aux dimensions de la chrétienté), cette Venise qui se tint toujours fidèle auprès de ton trône et qui ne cessera d’honorer ta mémoire, de même que tu continueras à la réjouir par ta céleste protection.

Père Inoubliable et saint, sit super nos seper benedictio tua.

* … de plus belle, ils le proclamaient. Au comble de l’admiration, ils disaient « Il a bien fait toutes choses : il a fait entendre les sourds et parler les muets. »