C'est une grande folie de négliger ce qui est utile et nécessaire pour s'appliquer au contraire curieusement à ce qui nuit. Nous avons des yeux, et nous ne voyons point.

Que nous importe ce qu'on dit sur les genres et sur les espèces ?
Celui à qui parle le Verbe éternel est délivré de bien des opinions.
Tout vient de ce Verbe unique, de lui procède toute parole, il en est le principe, et c'est lui qui parle en dedans de nous.

Sans lui nulle intelligence, sans lui nul jugement n'est droit.
Celui pour qui une seule chose est tout, qui rappelle tout à cette unique chose, et voit tout en elle, ne sera point ébranlé, et son coeur demeurera dans la paix de Dieu.

O Vérité, qui êtes Dieu, faites que je sois un avec vous dans un amour éternel !

Souvent j'éprouve un grand ennui à force de lire et d'entendre; en vous est tout ce que je désire, tout ce que je veux.
Que tous les docteurs se taisent, que toutes les créatures soient dans le silence devant vous: parlez-moi vous seul

"L'IMITATION DE JÉSUS-CHRIST" ( écrit fin XIV, début XV ème siècle. extrait liké par La louange...) Et pourtant...

VS

La louange de mes lèvres :
"(...) je ne peux m'empêcher de constater que ce Pape ( François), (...) à reçu un charisme du Seigneur pour purifier la vie catholique de sa gangue trop formaliste, trop légaliste, trop conformiste, trop auto-satisfaite, bref pharisaïque..."

"L'IMITATION DE JÉSUS-CHRIST" ( extrait liké par la Louange...) Et pourtant ...

VS

La louange de mes lèvres :
" La solution actuelle ne réside donc pas dans le fait de hurler dans une bulle théorique et tel un mantra : Règne social de Jésus-Christ, Règne social de Jésus-Christ !"

=> double langage digne de l'imposteur rampant...

PRIER DANS LE SECRET

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La cinquième clef de la prière consiste à prier dans le secret. Cela, Jésus nous l’enseigne également en toute clarté. Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre ; ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est dans le secret. Ton Père voit dans le secret et il te le rendra (Mt 6,6). Mais qu’est-ce que prier dans le secret ? Il importe de bien le comprendre si nous voulons ici encore saisir la bonne clef.

Prier dans le secret ne consiste pas à prier dans le camouflage ou dans le noir, pour fuir le regard des hommes en évitant d’avoir à témoigner (Mt 10,33). Il faut savoir parler et manifester sa foi sans fausse crainte et sans honte (Mc 8,38). La prière fervente n’appelle pas plus à se couper des autres qu’à se retirer de son devoir d’état. La vraie solitude du priant n’est pas dans la fuite des hommes mais dans la présence à Dieu. Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du mal (Jn 17,15).

Prier dans le secret, c’est d’abord prier dans l’authenticité, c’est-à-dire dans la vérité de celui qui cherche à être avant que de paraître. À faire, plus qu’à dire. À vivre en profondeur, plus qu’à se pavaner en superficialité. À devenir au plus profond de son être ce que l’on est — «Homme, deviens ce que tu es !» selon la belle expression du poète Pindare — plutôt qu’à briller en quête de vaine gloire. De cela aussi Jésus nous a clairement avertis en nous demandant de nous garder de préférer la gloriole qui vient des hommes à la gloire qui vient de Dieu (Jn 12,43). Ainsi, prier dans le secret consiste-t-il d’abord à être vrai.

C’est ensuite prier dans la profondeur du cœur le plus intérieur, à la jointure de l’âme et de l’esprit où descend la parole de Dieu, vivante, efficace et incisive comme un glaive à deux tranchants (He 4,12). Car il est un lieu, plus intime à nous que nous-mêmes où l’on ne peut soi-même entrer qu’avec la permission de Celui qui l’habite déjà et que la Bible appelle le doux hôte de notre âme. L’homme dépasse l’homme. Avant d’apparaître, j’étais. Avant de paraître, je suis. Il m’a élu en lui dès avant la création du monde (Ep 1,4), et sa présence inscrite en moi est déjà une promesse d’éternité puisqu’elle me rend déjà participant de sa divinité (2 P 1,4). Voilà le grand secret, à nous révélé, cette sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée, celle, que dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire (1 Co 2,7). Voilà ce que sait et ne veut plus jamais oublier, et goûte dans une joie intime, souveraine, celui qui prie dans le secret.

Prier ainsi, c’est enfin et surtout prier dans l’intimité de l’amour qui se fait alors non seulement filial ou amical, mais littéralement nuptial. Ôte tes sandales car le lieu que tu foules est une terre sainte ! (Ex 3,5). Alors Moïse peut avancer vers Dieu en espérance et lui parler bouche à bouche (Ex 33,11). Comme l’amante du Cantique à l’approche du Bien-aimé (Ct 1,2 ; 5,3 ; 7,2). On ôte ses sandales. On entre dans le secret du roi. Comme celle dont Dieu désire la beauté, on écoute et tend l’oreille pour se prosterner devant lui (Ps 45,11,12). Chacun sait que le plus beau de l’amour se vit en coeur à coeur, en seul à seul, et ne se partage avec nul autre, et ne tolère aucun témoin, pour la bonne raison qu’au coeur de cette union, se vit comme une communion universelle et que, dans le passage de cet instant, se révèle comme une plénitude d’éternité. Que dire dès lors quand cette intimité, au plus secret, se vit avec Celui qui était, qui demeure et qui vient et que l’apôtre Paul appelle la Plénitude de Celui qui est rempli, tout en tout (Ep 1,23) ? Que souhaiter d’autre, n’ayant plus rien, quand on est seul avec le Tout ? «Car tout est rien et rien est tout», disait Thérèse d’Avila. Quel beau secret pour cette prière au plus secret !

Comme Marie conservant et méditant tout cela en son coeur (Lc 2,19.51), on goûte à la joie de l’indicible. On s’établit dans la demeure de la meilleure part (Lc 10,42). La présence de l’Époux nous illumine, nous transforme, nous divinise, étant alors fiancés à un Époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ (2 Co 11,2). Nous sommes incorporés à Lui puisque l’Esprit de Dieu habite en nous et que le Christ est en nous (Rm 8,9-11). Il prend en nous sa joie (Is 62,5) et notre joie demeure en lui (Jn 16,24 ; 17,11-13). Devant sa face plénitude de joie et à sa droite délices éternelles (Ps 16,11). Nous voyons alors ce que l’oeil n’a pas vu, nous entendons ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au coeur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. Nous prions dans le secret ! Et qui donc chez l’homme connaît les secrets de l’homme sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ?... De même, nul ne connaît les secrets de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu (1 Co 2,9-11).

La prière nous introduit au plus profond de cette intimité divine. Et en nous faisant entrer dans le mystère de ce secret d’un ciel anticipé, elle nous en donne la clef.

Source: Les dix clés de la prière: jerusalem.cef.fr/…/prier-dans-le-s…

@Spina Christi 2 Merci pour votre dernier message (adressé à moi), qui illustre ce que je remarquais dans vos propos; vos propos que je laisse à l'appréciation de ceux qui vous liront. Peut-être y trouveront-ils quelque chose de la mentalité de Jésus Christ, que, pour le moment, je ne parviens pas à discerner tellement l'amertume envahie ce que vous écrivez.

Et soit dit en passant (et en terminant), je vous rends peut-être service en vous rappelant que l'interprétation et la saine compréhension des Saintes Écritures que vous dites « immuables et non soumises à quelques progrès (dans la compréhension que nous pouvons en avoir) », ne peut pas être affaire d'interprétation individuelle et arbitraire (comme vous semblez le penser), mais affaire d'Église (Lire S.V.P., à ce sujet, dans la Bible : 2 Pierre 1, 20 et cette autre parole de Saint Pierre, que je vous cite ici : « ... il (Saint Paul) parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine. » (2 Pierre 3, 16 )

Cordiales salutations ! Et que Dieu vous bénisse !

Un petit + du commentaire de Roy d'il y a 2 heures.

.....................
Heureux celui que la vérité instruit elle-même, non par des figures et des paroles qui passent, mais en se montrant telle qu'elle est.

Notre raison et nos sens voient peu, et nous trompent souvent.

A quoi servent ces disputes subtiles sur des choses cachées et obscures, qu'au jugement de Dieu on ne vous reprochera point d'avoir ignorées ?

C'est une grande folie de négliger ce qui est utile et nécessaire pour s'appliquer au contraire curieusement à ce qui nuit. Nous avons des yeux, et nous ne voyons point.

Que nous importe ce qu'on dit sur les genres et sur les espèces ?
Celui à qui parle le Verbe éternel est délivré de bien des opinions.
Tout vient de ce Verbe unique, de lui procède toute parole, il en est le principe, et c'est lui qui parle en dedans de nous.

Sans lui nulle intelligence, sans lui nul jugement n'est droit.
Celui pour qui une seule chose est tout, qui rappelle tout à cette unique chose, et voit tout en elle, ne sera point ébranlé, et son coeur demeurera dans la paix de Dieu.

O Vérité, qui êtes Dieu, faites que je sois un avec vous dans un amour éternel !

Souvent j'éprouve un grand ennui à force de lire et d'entendre; en vous est tout ce que je désire, tout ce que je veux.
Que tous les docteurs se taisent, que toutes les créatures soient dans le silence devant vous: parlez-moi vous seul.

Plus un homme est recueilli en lui-même, et dégagé des choses extérieures, plus son esprit s'étend et s'élève sans aucun travail, parce qu'il reçoit d'en haut la lumière de l'intelligence.

Une âme pure, simple, formée dans le bien, n'est jamais dissipée au milieu même des plus nombreuses occupations, parce qu'elle fait tout pour honorer Dieu, et que, tranquille en elle-même, elle tâche de ne se rechercher en rien.
Qu'est-ce qui vous fatigue et vous trouble, si ce n'est les affections immortifiées de votre coeur ?

L'homme bon et vraiment pieux dispose d'abord au-dedans de lui tout ce qu'il doit faire au-dehors; il ne se laisse point entraîner, dans ses actions, au désir d'une inclination vicieuse, mais il les soumet à la règle d'une droite raison.

Qui a un plus rude combat à soutenir que celui qui travaille à se vaincre ?
C'est là ce qui devrait nous occuper uniquement: combattre contre nous-mêmes, devenir chaque jour plus forts contre nous, chaque jour faire quelques progrès dans le bien.

Toute perfection, dans cette vie, est mêlée de quelque imperfection: et nous ne voyons rien qu'à travers je ne sais quelle fumée.

L'humble connaissance de vous-même est une voie plus sûre pour aller à Dieu que les recherches profondes de la science.

Ce n'est pas qu'il faille blâmer la science, ni la simple connaissance d'aucune chose; car elle est bonne en soi, et dans l'ordre de Dieu; seulement on doit préférer toujours une conscience pure et une vie sainte.
Mais, parce que plusieurs s'occupent davantage de savoir que de bien vivre, ils s'égarent souvent, et ne retirent que peu ou point de fruit de leur travail.
Oh ! s'ils avaient autant d'ardeur pour extirper leurs vices et pour cultiver la vertu que pour remuer de vaines questions, on ne verrait pas tant de maux et de scandales dans le peuple, ni tant de relâchement dans les monastères.
Certes, au jour du jugement on ne nous demandera point ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait; ni si nous avons bien parlé, mais si nous avons bien vécu.
livres-mystiques.com/…/ijc-1-3.html

@apvs
Je préfère en rester là et vous laisser à vos pensées satisfaites d'elles-même et pourtant ô combien critiquables, frère dans le Christ ressuscité.

Le Christ est vraiment ressuscité ! Quelle joie !

Au passage, votre dernière critique à l’endroit de ces paroles du pape : "Il n'est pas sain d'aimer le silence et d'éviter la rencontre avec l'autre, de désirer le repos et de rejeter l'activité, de chercher la prière et de mépriser le service" , est encore téméraire et injuste
Oui, tout comme l'Evangile est Lui-aussi téméraire et injuste, très certainement. Il est vrai que le Seigneur ne soit venu que pour fustiger ceux qui, sans chercher le regard des foules, aiment se retirer dans le silence pour prier, comme le prouvent les nombreuses citations que j'en ai produites :
" Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et t'agites pour beaucoup de choses. Une seule suffit. Marie a choisit la meilleure part, ELLE NE LUI SERA PAS ENLEVE. "

Mépris ostensible pour l'Evangile qui déclare :
" Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. "

et qui ne cesse d'exhorter les hommes à prier :

Luc 21,36
"Prier en tout temps"

Matthieu 6,6
"Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret. Et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra" ( en d'autre terme : prier, c'est très bien, prier dans la solitude, c'est très bien ! Enfin........... Selon Dieu ! )

Jean 15,1-8
" Demeurez en Moi. Celui qui demeure en Moi porte beaucoup de fruit "

Luc 18, 1-8
" Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Mais le Christ, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? "

Matthieu 14:23
" Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. "

Marc 1:35
" Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. "

Luc 3:21
" Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, "

Luc 6:12
" En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. "

Luc 9:28
" Environ huit jours après qu'il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. "

Oublie complet du premier des commandements ! : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ton intelligence, et de tout ton esprit" duquel est engendré le second, qui lui est semblable : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Quelle condescendance, et quelle inconséquence.

C'est donc le Seigneur qui va fustiger celui qui rappelle SON EVANGILE, SES PROPRES PAROLES ?!

Mais du jugement dont juge François, le voici jugé. Il n'a réussi qu'à bien se décrire lui-même. Et nous attendons toujours qu'il s'agenouille humblement devant le Seigneur, en esprit de réparation pour ses paroles hautaines et condescendantes. Puisse Dieu le convertir à la prière.

Au passage, votre dernière critique à l’endroit de ces paroles du pape : "Il n'est pas sain d'aimer le silence et d'éviter la rencontre avec l'autre, de désirer le repos et de rejeter l'activité, de chercher la prière et de mépriser le service" , est encore téméraire et injuste car il fait l’éloge dans d’autres passages de la vie contemplative proprement dite et car il est manifeste qu'il dénonce cette recherche du silence, de la solitude et de la prière uniquement en ce que cette recherche serait une fuite des devoirs d’état habituels du chrétien, de ses devoirs de charité concrète.

apvs "Il n'est pas sain d'aimer le silence et d'éviter la rencontre avec l'autre, de désirer le repos et de rejeter l'activité, de chercher la prière et de mépriser le service".

VS
L'Imitation de Jésus-Christ 3. De la doctrine de la vérité
3. Plus un homme est recueilli en lui-même, et dégagé des choses extérieures, plus son esprit s'étend et s'élève sans aucun travail, parce qu'il reçoit d'en haut la lumière de l'intelligence. Une âme pure, simple, formée dans le bien, n'est jamais dissipée au milieu même des plus nombreuses occupations, parce qu'elle fait tout pour honorer Dieu, et que, tranquille en elle-même, elle tâche de ne se rechercher en rien. Qu'est-ce qui vous fatigue et vous trouble, si ce n'est les affections immortifiées de votre coeur ?

Résumé de votre commentaire d'un franc parlé stupéfiant : " Je n'ai rien à vous déclarer."
Allez, mais puisque j'y suis : vous êtes malade, Chicoutimi. Vous êtes un grand prétentieux qui s'ignore. La condescendance transpire systématiquement de tout ce que vous dîtes. Vos interventions sont maladives, cher frère. Vous ne cessez de juger vous même vos frères, à l'encontre de ce que demande le Seigneur dans son Evangile. Je continue ?
Voilà. Maintenant complètement décrédibilisé grâce à mes paroles, j'espère que plus personne ne prêtera la moindre attention sérieuse à vos posts, puisqu'on ne perd pas son temps à écouter ce que dit un grand malade comme vous.
Ceci est une caricature. Mais de qui ??? Si vous avez la réponse, envoyez-là au 63 200 :))

@apvs
Je veux bien aborder à grands traits sur ce forum votre problématique théologique même si votre état d’esprit n’est OBJECTIVEMENT vraiment pas sain.

D’abord, vous ne vous en souvenez peut-être pas, j’avais reconnu il y a quelques mois, quant à votre même accusation d’hérésie, que les paroles du Pape pouvaient certes prêter à confusion à cause des termes (au mieux maladroits, au pire hérétiques) « envie de dire », et j’avais ajouté qu’il aurait été préférable qu’il précise que l’Immaculée Marie n’a jamais péché et qu’elle n’a donc pas succombé à la tentation du doute et de la révolte malgré ses perplexités humaines probables au pied de la Croix.

Rappelons les paroles du Pape : « Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses elle disait au Seigneur : ‘Toi, ce jour-là tu m’as dit qu’il serait grand, tu m’as dit que tu lui donnerais le trône de David, son père, qu’il règnerait pour toujours, et maintenant, je le vois là’. La Vierge Marie était humaine ! Et elle avait peut-être envie de dire : ‘Mensonge ! J’ai été trompée !’ Mais dans le silence, elle a couvert le mystère qu’elle ne comprenait pas et, par ce silence, elle a permis que ce mystère grandisse et fleurisse dans l’espérance »

Je pense que le souci du Pape est en l’occurrence uniquement d’ordre pastoral et non d’ordre théologique et didactique, c’est-à-dire qu’il désire édifier concrètement les fidèles, en mettant en parallèle l’expérience de Marie au pied de la Croix et l’expérience des croyants d’aujourd’hui qui peuvent se sentir totalement abandonnés par Dieu dans les épreuves très crucifiantes de la vie (deuil, maladie, tentation de remettre en doute la foi chrétienne, etc.).

Ste Thérèse de Lisieux exprima elle-même audacieusement cette aspiration à contempler dans la vie de la Mère de Dieu un modèle de sainteté qui soit également accessible et imitable ***. Ce sermon du pape Français prend le contrepied, au risque de tomber dans le travers opposé, de certains sermons d’autrefois sur l’Immaculée qui avaient tendance à déshumaniser sa vie terrestre en la plaçant sur des hauteurs spirituelles totalement inaccessibles au commun des croyants.

Par ailleurs, la TSV Marie put au pied de la Croix être traversée dans ses pensées et son âme par des interrogations et des perplexités radicales et toutes humaines comme le supposa donc le père et docteur de l’Eglise saint Cyrille d'Alexandrie, tout en ayant pu être également traversée par des tentations du diable qui se plait à s’insinuer dans les pensées humaines en profitant d’une situation de faiblesse, sans bien entendu que le Dieu Bon ne permette que la tentation diabolique dépasse les forces humaines.

Tentations du diable qui auraient pu consister en ce genre de pensées « Ton Fils et l’Ange se sont trompés, etc. » et MEME, hypothétiquement, consister en des sentiments ou impressions intérieures à travers lesquels la Mère de Dieu pût avoir l’impression d’entendre en son âme des pensées d’accusation contre Dieu, sans y consentir à aucun moment, dans le genre : « Mensonge, j’ai été trompée ! » (hypothèse du pape)

Certes, vous avez raison de faire la distinction entre d'une part les pensées et sentiments de perplexité au pied de la Croix, fussent-ils radicaux et extrêmes comme l’imagina St Cyrille, lesquels restent ouverts à une réponse intérieure de Dieu, et d'autre part lesdites pensées accusatrices qui ne peuvent venir que du diable. Cela étant, la suite du propos du pape : « mais dans le silence, elle a couvert le mystère qu’elle ne comprenait pas et, par ce silence, elle a permis que ce mystère grandisse et fleurisse dans l’espérance », laisse supposer que Marie n’a pas consenti à ces pensées accusatrices et blasphématoires.

En conclusion, citons Saint Ignace de Loyola : « Il faut présupposer que tout homme vraiment chrétien doit être plus disposé à justifier une proposition obscure du prochain qu'à la condamner ». A fortiori une proposition sortant de la bouche d’un Pape et a fortiori de la part d’un simple fidèle.

Contrairement à ce que vous dites témérairement, ces paroles du Pape ne sont pas intrinsèquement entachées d’hérésie. Vous avez encore perdu une occasion d’exprimer vos perplexités et critiques de manière humble et charitable. Votre correction fraternelle n’est donc pas fondée et elle se retourne de facto contre vous-même, mon frère apvs.

***
Sainte Thérèse de Lisieux : « Pour qu’un sermon sur la Ste Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l’Évangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. » Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l’admiration de ce qu’on disait de lui. » Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas, ma petite Mère ? (...) C’est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela, et si, dans un sermon, on est obligé du commencement à la fin de s’exclamer et de faire Ah ! ah ! on en a assez ! Qui sait si quelque âme n’irait pas même jusqu’à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c’est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin ! »

@apvs
D’abord, avant de répondre sur le fond à votre problématique théologique, je trouve que votre état d’esprit est malsain et prétentieux vis-à-vis du pape actuel (comme il l’est du reste vis-à-vis de moi-même). Certes vous avez mis un peu d’eau dans le vin de votre accusation d’hérésie envers le pape mais hélas pour lui donner une sorte d’absolution condescendante, s’exprimant notamment à travers ces mots profondément méprisants et téméraires : « Il a dit cela parce qu'il fallait dire quelque chose, ni plus ni moins » !

Votre jugement est malade mon frère. Vous n’avez de cesse de proférer des jugements téméraires et hasardeux sur vos adversaires. Ces jugements téméraires sont matériellement des péchés graves. D’ailleurs le Seigneur lui-même nous a prévenu : « Car de tel jugement que vous jugez, vous serez jugés; et de telle mesure que vous mesurerez, on vous mesurera réciproquement ». L’ascèse d’un jugement prudent, charitable et humble est capitale car sans elle un orgueil insidieux et profond peut s’installer progressivement dans des âmes pieuses qui s’estiment illusoirement proches de Dieu.

Je ne piétine pas régulièrement Saint Bernard de Clairvaux sous le prétexte qu’il ne croyait pas en l’Immaculée conception ?! Quelle mouche de satan vous a encore piqué pour que vous osiez à nouveau pareille diffamation malgré l’expérience récente d’un Carême et du temps pascal ?

J’ai dit plusieurs fois dans des commentaires que les pères et docteurs de l’Eglise ne sont pas infaillibles dans toutes leurs opinions et paroles. Quant à St Cyrille d’Alexandrie, je partage vos objections sur ces paroles précises. Vous constatez donc par vous-même que même la pensée des saints pères et docteurs peut être entachée d’erreurs et d’approximations. Ce qui devrait inciter à être indulgent envers les erreurs et maladresses verbales possibles d’un pape, surtout quand il parle d’une manière familière et spontanée.

"Il n'est pas sain d'aimer le silence et d'éviter la rencontre avec l'autre, de désirer le repos et de rejeter l'activité, de chercher la prière et de mépriser le service".

Propos nuls et non avenus, détruits de fait, sans aucun équivoque, par la Parole oublié du Christ :
" Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et t'agites pour beaucoup de choses. Une seule suffit. Marie a choisit la meilleure part, ELLE NE LUI SERA PAS ENLEVE. "

Mépris ostensible pour l'Evangile qui déclare :
" Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. "

et qui ne cesse d'exhorter les hommes à prier :

Luc 21,36
"Prier en tout temps"

Matthieu 6,6
"Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret. Et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra" ( en d'autre terme : prier, c'est très bien, prier dans la solitude, c'est très bien ! Enfin........... Selon Dieu ! )

Jean 15,1-8
" Demeurez en Moi. Celui qui demeure en Moi porte beaucoup de fruit "

Luc 18, 1-8
" Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Mais le Christ, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? "

Matthieu 14:23
" Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. "

Marc 1:35
" Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. "

Luc 3:21
" Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, "

Luc 6:12
" En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. "

Luc 9:28
" Environ huit jours après qu'il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. "

Mauvaise interprétation des paroles de Yahvé : " Il n'est pas bon que l'homme soit seul."

Oublie complet du premier des commandements ! : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ton intelligence, et de tout ton esprit" duquel est engendré le second, qui lui est semblable : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Quelle condescendance, et quelle inconséquence.

@Chicoutimi
Et d'autre part, je vous signale que vous, qui piétinez régulièrement le grand saint Bernard, non moins docteur de l'Eglise que saint Cyrille d'Alexandrie, sous le prétexte que, comme de grands saints d'orient, il ne pensait pas que la Vierge Marie était l'Immaculée Conception, vous pensez donc que par contre, saint Cyrille d'Alexandrie a eu, lui, une pensée incontestable, pour le seul motif qu'il est docteur de l'Eglise ? L'incohérence n'est pas le dernier de vos défauts.

En réalité, bien que ce qu'avance saint Cyrille ne soit pas dénué d'intérêt pour la mariologie catholique, c'est assez faible sur certains points, ce qui ne diminue en rien sa sainteté que j'honore. Car une parole du Christ lui donne tort, sans équivoque possible :
" Femme, voici ton fils. Voici ta Mère. "
Quand on choisit un père abbé ou une mère abbesse, on prend grand soin de choisir quelqu'un de compétent, capable d'affermir dans la foi ses brebis, comme un bon pasteur, et de les choyer comme une vraie mère ( même pour les hommes, qui ont tous un côté maternel en eux ). On prend grand soin de choisir une âme d'expérience, qui a su grâce à Dieu triompher des épreuves, et qui dépasse en sagesse si possible l'ensemble de la communauté, afin que cela soit lui ou elle qui puisse enseigner et former les autres, et non l'inverse.
Et le Christ, notre Maître et Seigneur, aurait quant à Lui failli, en donnant à Jean pour mère une pauvre âme faible dans sa foi, qu'il s'agirait pour lui d'affermir ? Cela ne tient pas un seul instant. Tous les saints docteurs de l'Eglise savent que Marie fut Mère, de Jean et de tous les membres de l'Eglise, car elle seule était capable de les affermir dans leur foi et de les réunir par son amour maternelle incomparable. Jean certes, prit soin d'elle, car son épreuve fut telle qu'elle en défaillit, physiquement, émotionnellement. Mais sa foi demeura indemne.

"Voici ta Mère" : " voici ta Mère spirituelle, voici ta Mère supérieure, voici ta Formatrice à qui je te confie après t'avoir eu personnellement en charge, car en elle, tu Me retrouveras. Elle continueras en toi Mon oeuvre. "
Jésus n'a certainement pas dit à Jean : " Fils, prends soin de ma pauvre mère qui part à la dérive ! " Cela n'a pas de sens.

Connaissant les réflexions qui se déroulaient en elle, il [Jésus] l'a confiée au meilleur des mystagogues, son disciple."
Non, cher saint Cyrille. Ecoutez encore une fois cette parole qui infirme ce que vous avancez :
" Femme, voici ton fils. Voici ta Mère. "
Saint Jean, par faiblesse, détesta Judas, et il dut s'en repentir. Qui l'y aida ? Marie, qui seule avait su tout pardonner, alors qu'une forêt d'épées lui transperçait le coeur. Jean apprit à pardonner auprès de la parfaite disciple du Fils de Dieu qu'était Marie. Il apprit certainement aussi à croire contre toute espérance auprès d'elle, durant ces trois jours de ténèbres.

D'autant plus que ce que nous SAVONS avec CERTITUDE au sujet de Marie est ceci :
- SA FOI FUT INDEFECTIBLE DANS TOUTES LES PAROLES DE SON FILS, qu'elle conservait et méditait dans son coeur. Alors que son esprit défaillait, elle se souvint donc forcément que Jésus veut dire "Dieu Sauve" , et que donc Jésus, la Vie, devait pourtant mourir dans ces atroces souffrances. C'est donc le seul Nom de Jésus qui sauva sa foi, et l'empêcha de se révolter.
- ELLE SEULE, AVEC DE RARES DISCIPLES APRES ELLE, COMME MARIE MAGDELEINE, CONSERVA POUR TOUS LA FOI INDEFECTIBLE EN LA SAINTE RESURRECTION DE SON FILS, car Il le lui avait annoncé comme à tous les apôtres, et elle savait que d'après les Ecritures, il en serait ainsi. Cela ne l'empêcha pas de vivre un véritable enfer de trois jours, causé par la séparation avec son doux Jésus. Elle aurait préféré être ensevelie avec Lui dans le tombeau et attendre là que son Corps reprenne vie en se réunissant à son âme, mais cela ne lui fut pas accordé... Sa passion fut totale.

Voilà, chicoutimi. J'aimerais vous aider d'avantage, mais à l'impossible, nul n'est tenu.
Puisse l'Esprit Saint Lui même vous éclairer.
Christos anesti ! +