06:51
shazam
191,6 k
Attali disciple de Schopenhauer ou l'art d'avoir toujours raison Etienne Chouard, professeur de droit et d’économie, et l’économiste Jacques Attali. Une vidéo de septembre 2014.Plus
Attali disciple de Schopenhauer ou l'art d'avoir toujours raison

Etienne Chouard, professeur de droit et d’économie, et l’économiste Jacques Attali.
Une vidéo de septembre 2014.
Claudius Cartapus
J'avais les mêmes réflexion hier en rapport avec la démocratie. Une fois le chef de l'état élu, les gens ne sont plus consultés et ne peuvent plus faire des choix de sociétés qui les concernent eux-mêmes, même jamais... C'est intrinsèquement mauvais d'être ignoré à ce point. C'est le 1% du 1% qui décide de tout. Et ce très petit nombre est redevable à d'autres au dessus d'eux... 🤑
shazam partage ceci
11 k
Note :
Le titre est ironique, car Jacques Attali (qui intervient à partir de la 4°mn), n'est pas un disciple du philosophe Arthur Schopenhauer, mais il sait utiliser les stratagèmes cités par le philosophe dans son livre !...
Il faut préciser que le livre de ce philosophe est justement une mise en garde contre des méthodes de rhétorique intellectuellement malhonnêtes de la part de sophistes...Plus
Note :

Le titre est ironique, car Jacques Attali (qui intervient à partir de la 4°mn), n'est pas un disciple du philosophe Arthur Schopenhauer, mais il sait utiliser les stratagèmes cités par le philosophe dans son livre !...

Il faut préciser que le livre de ce philosophe est justement une mise en garde contre des méthodes de rhétorique intellectuellement malhonnêtes de la part de sophistes...

Les stratagèmes cités par cette vidéo figurent dans le livre de Schopenhauer :
L’art d’avoir toujours raison,

La dialectique éristique
,

Schopenhauer, 1864
-

Stratagème 1 - L’extension

Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles, en lui donnant un sens aussi général et large que possible et l’exagérer, tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possibles. Car plus une thèse est générale et plus il est facile de lui porter des attaques. Se défendre de cette stratégie consiste à formuler une proposition précise sur le puncti ou le status controversiæ.

Stratagème 28 - Convaincre le public et non l’adversaire

Il s’agit du genre de stratégie que l’on peut utiliser lors d’une discussion entre érudits en présence d’un public non instruit. Si vous n’avez pas d’argumentum ad rem, ni même d’ad hominem, vous pouvez en faire un ad auditores, c.-à-d. une objection invalide, mais invalide seulement pour un expert. Votre adversaire aura beau être un expert, ceux qui composent le public n’en sont pas, et à leurs yeux, vous l’aurez battu, surtout si votre objection le place sous un jour ridicule. : les gens sont prêts à rire et vous avez les rires à vos côtés. Montrer que votre objection est invalide nécessitera une explication longue faisant référence à des branches de la science dont vous débattez et le public n’est pas spécialement disposé à l’écouter.

Stratagème 18 - Interrompre et détourner le débat

Si nous nous rendons compte que l’adversaire a entrepris une série d’arguments qui va mener à notre défaite, il ne faut pas lui permettre d’arriver à conclusion mais l’interrompre au milieu de son argumentation, le distraire, et dévier ce sujet pour l’amener à d’autres. On peut utiliser un mutatio controversiæ (voir stratagème 29).

Stratagème 24 - Tirer de fausses conclusions

Il s’agit de prendre une proposition de l’adversaire et d’en déformer l’esprit pour en tirer de fausses propositions, absurdes et dangereuses que sa proposition initiale n’incluait pas : cela donne l’impression que sa proposition a donné naissance à d’autres qui sont incompatibles entre elles ou défient une vérité acceptée. Il s’agit d’une réfutation indirecte, une apagogie, qui est une autre application de fallacia non causæ ut causæ.

Stratagème 26 - Retourner un argument contre l’adversaire

Un coup brillant est le retorsio argumenti par lequel on retourne l’argument d’un adversaire contre lui. Si par exemple, celui-ci dit : « Ce n’est qu’un enfant, il faut être indulgent. » le retorsio serait : « C’est justement parce que c’est un enfant qu’il faut le punir, ou il gardera de mauvaises habitudes. »

Stratagème 27 - La colère est une faiblesse

Si l’adversaire se met particulièrement en colère lorsqu’on utilise un certain argument, il faut l’utiliser avec d’autant plus de zèle : non seulement parce qu’il est bon de le mettre en colère, mais parce qu’on peut présumer avoir mis le doigt sur le point faible de son argumentation et qu’il est d’autant plus exposé que maintenant qu’il s’est trahi.

Stratagème 36 - Déconcerter l’adversaire par des paroles insensées

Nous pouvons stupéfier l’adversaire en utilisant des paroles insensées. S’il est secrètement conscient de sa propre faiblesse et est habitué à entendre de nombreuses choses qu’il ne comprend pas mais fait semblant de les avoir comprises, on peut aisément l’impressionner en sortant des tirades à la formulation érudites, mais ne voulant rien dire du tout, ce qui le prive de l’ouïe, de la vue et de la pensée, ce sous-entend qu’il s’agit d’une preuve indiscutable de la véracité de notre thèse.

Stratagème 8 - Fâcher l’adversaire

Provoquez la colère de votre adversaire : la colère voile le jugement et il perdra de vue où sont ses intérêts. Il est possible de provoquer la colère de l’adversaire en étant injuste envers lui à plusieurs reprises, ou par des chicanes, et en étant généralement insolent.

Stratagème 29 - Faire diversion

Lorsque l’on se rend compte que l’on va être battu, on peut faire une diversion, c.-à-d. commencer à parler de quelque chose de complètement différent, comme si ça avait un rapport avec le débat et consistait un argument contre votre adversaire. Cela peut être fait innocemment si cette diversion avait un lien avec le thema quæstionis, mais dans le cas où il n’y a pas, c’est une stratégie effrontée pour attaquer votre adversaire.
shazam
gerard57
... pour les 1% !
gerard57
Il suffisait de lui demander inlassablement pour QUI il roulait…
shazam
@gerard57 Tel la technique du ''disque rayé'', que ce journaliste use fréquement. Démonstration à 13mn 30 "Quel est le prix d'un porte avion ?"...
www.youtube.com/watch
-
ps : il y a un pb avec les likes aujourd'hui ? Le bouton "pouce" a disparu.
gerard57
Oh, il n'y a plus que cœur et méchant ! Insupportable, Galzi, il a pourri toute l'émission et rendu Asselineau inaudible. Je regrette personnellement, non pour ses idées mais sa répartie, Georges Marchais : "Taisez-vous, Elkabaâche" ! www.bing.com/videos/search
www.youtube.com/watch
shazam
@gerard57 Oui, moi aussi, le seul politicien dont 'la mauvaise foi' me fait rire de bon coeur. C’était un très « bon client » sur le plan médiatique, et ses passages à la télé était suivis, et certaines de ses ‘petites phrases’ sont restés dans l’histoire de la télé.
L’une d’elle était à répétition et confinait au génie, lorsque tel l’inspecteur Colombo, il plaçait sa femme Lilliane dans …Plus
@gerard57 Oui, moi aussi, le seul politicien dont 'la mauvaise foi' me fait rire de bon coeur. C’était un très « bon client » sur le plan médiatique, et ses passages à la télé était suivis, et certaines de ses ‘petites phrases’ sont restés dans l’histoire de la télé.
L’une d’elle était à répétition et confinait au génie, lorsque tel l’inspecteur Colombo, il plaçait sa femme Lilliane dans ses réflexions ; sa femme qui l’a rejoint le mois dernier selon rtl.fr :
(rtl.fr) Ce jeudi 9 avril, Fabien Roussel, numéro un du PCF, a annoncé le décès de Liliane Marchais, veuve de l'ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais. Celle-ci est morte jeudi du coronavirus dans un Ehpad, à l'âge de 84 ans.
gerard57
Réapparition du pouce levé !!!
shazam
Le titre est ironique, car Jacques Attali (intervient à partir de la 4°mn), n'est pas un disciple du philosophe Arthur Schopenhauer ! mais il sait utiliser les stratagèmes cités par le philosophe dans son livre.
Il faut préciser que le livre de ce philosophe est justement une mise en garde contre des méthodes de rhétorique intellectuellement malhonnêtes de la part de sophistes...
Les stratagèmesPlus
Le titre est ironique, car Jacques Attali (intervient à partir de la 4°mn), n'est pas un disciple du philosophe Arthur Schopenhauer ! mais il sait utiliser les stratagèmes cités par le philosophe dans son livre.
Il faut préciser que le livre de ce philosophe est justement une mise en garde contre des méthodes de rhétorique intellectuellement malhonnêtes de la part de sophistes...

Les stratagèmes cités par cette vidéo :
Les extraits ci-dessous, le sont de L’art d’avoir toujours raison, Arthur Schopenhauer, 1864.

Stratagème 1 - L’extension
Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles, en lui donnant un sens aussi général et large que possible et l’exagérer, tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possibles. Car plus une thèse est générale et plus il est facile de lui porter des attaques. Se défendre de cette stratégie consiste à formuler une proposition précise sur le puncti ou le status controversiæ.

Stratagème 28 - Convaincre le public et non l’adversaire
Il s’agit du genre de stratégie que l’on peut utiliser lors d’une discussion entre érudits en présence d’un public non instruit. Si vous n’avez pas d’argumentum ad rem, ni même d’ad hominem, vous pouvez en faire un ad auditores, c.-à-d. une objection invalide, mais invalide seulement pour un expert. Votre adversaire aura beau être un expert, ceux qui composent le public n’en sont pas, et à leurs yeux, vous l’aurez battu, surtout si votre objection le place sous un jour ridicule. : les gens sont prêts à rire et vous avez les rires à vos côtés. Montrer que votre objection est invalide nécessitera une explication longue faisant référence à des branches de la science dont vous débattez et le public n’est pas spécialement disposé à l’écouter.

Stratagème 18 - Interrompre et détourner le débat
Si nous nous rendons compte que l’adversaire a entrepris une série d’arguments qui va mener à notre défaite, il ne faut pas lui permettre d’arriver à conclusion mais l’interrompre au milieu de son argumentation, le distraire, et dévier ce sujet pour l’amener à d’autres. On peut utiliser un mutatio controversiæ (voir stratagème 29).

Stratagème 24 - Tirer de fausses conclusions
Il s’agit de prendre une proposition de l’adversaire et d’en déformer l’esprit pour en tirer de fausses propositions, absurdes et dangereuses que sa proposition initiale n’incluait pas : cela donne l’impression que sa proposition a donné naissance à d’autres qui sont incompatibles entre elles ou défient une vérité acceptée. Il s’agit d’une réfutation indirecte, une apagogie, qui est une autre application de fallacia non causæ ut causæ.

Stratagème 26 - Retourner un argument contre l’adversaire
Un coup brillant est le retorsio argumenti par lequel on retourne l’argument d’un adversaire contre lui. Si par exemple, celui-ci dit : « Ce n’est qu’un enfant, il faut être indulgent. » le retorsio serait : « C’est justement parce que c’est un enfant qu’il faut le punir, ou il gardera de mauvaises habitudes. »

Stratagème 27 - La colère est une faiblesse
Si l’adversaire se met particulièrement en colère lorsqu’on utilise un certain argument, il faut l’utiliser avec d’autant plus de zèle : non seulement parce qu’il est bon de le mettre en colère, mais parce qu’on peut présumer avoir mis le doigt sur le point faible de son argumentation et qu’il est d’autant plus exposé que maintenant qu’il s’est trahi.

Stratagème 36 - Déconcerter l’adversaire par des paroles insensées
Nous pouvons stupéfier l’adversaire en utilisant des paroles insensées. S’il est secrètement conscient de sa propre faiblesse et est habitué à entendre de nombreuses choses qu’il ne comprend pas mais fait semblant de les avoir comprises, on peut aisément l’impressionner en sortant des tirades à la formulation érudites, mais ne voulant rien dire du tout, ce qui le prive de l’ouïe, de la vue et de la pensée, ce sous-entend qu’il s’agit d’une preuve indiscutable de la véracité de notre thèse.

Stratagème 8 - Fâcher l’adversaire
Provoquez la colère de votre adversaire : la colère voile le jugement et il perdra de vue où sont ses intérêts. Il est possible de provoquer la colère de l’adversaire en étant injuste envers lui à plusieurs reprises, ou par des chicanes, et en étant généralement insolent.

Stratagème 29 - Faire diversion
Lorsque l’on se rend compte que l’on va être battu, on peut faire une diversion, c.-à-d. commencer à parler de quelque chose de complètement différent, comme si ça avait un rapport avec le débat et consistait un argument contre votre adversaire. Cela peut être fait innocemment si cette diversion avait un lien avec le thema quæstionis, mais dans le cas où il n’y a pas, c’est une stratégie effrontée pour attaquer votre adversaire.

-

Ce document vidéo fait partie de l'album nommé "Horizontalité(s)"