Ce que la Prole de l’Evangile communique par l’ouïe,
l’icône le montre silencieusement par les yeux.
Basile de Césarée, IV° siècle.

La Kyriotissa : la Mère de Dieu en majesté
L’Hodiguitria : celle qui montre le chemin
L’Orante : celle qui prie
L’Eleoussa : La tendresse maternelle

La Kyriotissa : la Mère de Dieu en majesté
« La Lumière est entrée dans les ténèbres, Il est venu chez Lui, et les siens ne l’ont pas accueillit. »

L’Hodiguitria : celle qui montre le chemin
Celle qui a mis au monde le Christ Emmanuel, nous ouvre le chemin pour tous ceux qui le cherche, et qui mène vers Lui.

L’Orante : celle qui prie
En contemplant Marie je me laisse conduire au Christ, c’est elle la théologienne qui me révèle le Christ.

L’Eleoussa : La tendresse maternelle
La disponibilité totale à l’Esprit divin qui fait d’elle un instrument de la puissance créatrice de Dieu.

La Kyriotissa : la Mère de Dieu en majesté
« La Lumière est entrée dans les ténèbres, Il est venu chez Lui, et les siens ne l’ont pas accueillit. »

L’Hodiguitria : celle qui montre le chemin
Celle qui a mis au monde le Christ Emmanuel, nous ouvre le chemin pour tous ceux qui le cherche, et qui mène vers Lui.

L’Orante : celle qui prie
En contemplant Marie je me laisse conduire au Christ, c’est elle la théologienne qui me révèle le Christ.

L’Eleoussa : La tendresse maternelle
La disponibilité totale à l’Esprit divin qui fait d’elle un instrument de la puissance créatrice de Dieu.

La première icône, c’est une icône par saint Luc, c’est à lui que l’on attribue le premier portrait peint de Marie. Et après lui, les iconographes n’ont fait que s’inspirer de cette première image : « le prototype », et l’enrichir de toute la tradition de l’Église concernant Marie.

/ - Sens théologique et spirituel
Toutes les icônes de la Mère de Dieu ont au moins deux points commun, leur sens théologique, et leur sens spirituel.

Le sens théologique : Marie théotokos, la mère de Dieu
Ce sont deux initiales que l’on retrouve en haut des icônes, et qui signifie en contraction : « métèr théou ».

Le sens spirituel : elle intercède pour les hommes
Il évoque le rôle de Marie dans l’intercession pour les hommes. Ses gestes, son regard, sa position triste parfois douloureuse, nous indique qu’elle est celle qui intercède pour les hommes.

// - Prier devant une icône
Pour ce qui est de prier devant une icône, voici quelques méthodes.

L’icône elle est parole de Dieu pour les hommes
Je choisit un texte de la Bible et sous le regard de Marie je le lis, je le médite.

L’icône est fenêtre sur le Royaume
Je contemple le Royaume qu’elle évoque et qu’elle rend présent. Je me laisse pénétrer par sa lumière.

L’icône est parole en acte
Aujourd’hui avec Marie je choisis de redire : « oui ! », à l’Amour du Père, au Chemin qu’Il m’invite à suivre.

Basile de Césaré IVème Siècle
(En chuchotant) Écoutons saint Basile, Père de l’Église au IVème siècle ; « Ce que la Parole de l’Évangile communique par l’ouïe, l’icône le montre silencieusement, par les yeux. »
C’est pourquoi on dit plutôt « écrire » que peindre une icône. Car ce que nous dit l’Évangile à travers des mots, et une grammaire particulière, les icônes nous le signifie à travers des formes et des couleurs.

/// - Les 4 grands types d’icônes

Maintenant que l’on a la méthode, à chacun de choisir le type d’icône qui l’aidera dans la prière.
Au commencement était quatre grands types iconographiques de Marie :
La Kyriotissa la Vierge en majesté, l’Hodiguitria celle qui montre le Chemin, l’Orante celle qui prie, l’Eleoussa la tendresse maternelle.

1 - La Kyriotissa : la Mère de Dieu en majesté

Écoutons saint Jean Damascène :
« Ses mains portent l’Eternel et ses genoux sont un trône plus sublime que les chérubins. Elle est le trône royal sur lequel les anges contemplent assis, leur maître et leur créateur. »
La Vierge est représentée assise, tenant son enfant sur son bras gauche. Le Chris tient dans la main gauche, un rouleau tandis qu’il béni de la main droite. Son geste est symbolique : Deux doigts levés pour montrer la double nature en une seul personne du christ vrai Dieu et vrai homme ; et les trois doigt réunis pour signifier la Trinité. Le regard de la Vierge est grave, presque douloureux. A travers elle, l’Église relie la vie du Christ enfants, à la Lumière Pascale.
« La Lumière est entrée dans les ténèbres, Il est venu chez Lui, et les siens ne l’ont pas accueillit. »

2 - L’Hodiguitria : celle qui montre le chemin

Celle qui montre le chemin, ou la conductrice. Marie est représentée soit de face soit légèrement tournée vers la gauche. La Vierge de l’enfant se trouve à hauteur de l’épaule de sa mère. Tourné vers sa mère il fait de sa main droite, un signe de bénédiction. Dans sa main gauche il tient un parchemin : « Parole de Dieu pour les hommes ».
Le regard de la mère et de l’enfant sont dirigés vers le spectateur. La main droite de Marie posée sur sa poitrine tendue vers l’enfant.
Par ses formes, ses couleurs, ses gestes, l’hodiguitria incarne une vérité fondamentale de l’Église : Celle qui a mis au monde le Christ Emmanuel, nous ouvre le chemin pour tous ceux qui le cherche, et qui mène vers Lui.

3 - L’Orante : celle qui prie

Il y a plusieurs manières de représenter Marie qui prie. Par exemple « la Vierge du Signe » (Notre-Dame du Signe) nous montre le Christ en médaillon sur le cœur de Marie qui prie. Ainsi l’icône est en réalité une vision prophétique qui montre la Vierge et son enfant divin. Cet enfant divin, les bras étendus, fait de ses deux mains un geste de bénédiction, et ce geste exprime tout son être, car il est l’Emmanuel Dieu avec nous, et c’est Lui par excellence le signe donné par Dieu.
La tradition a vu dans cette icône une image de la prophétie d’Isaïe.
Isaïe : 7,13-14 : « C’est donc le Seigneur lui-même qui va vous donner un signe.
Voici que la jeune fille est enceinte et va enfanter un fils qu’elle appellera Emmanuel. »
En contemplant Marie je me laisse conduire au Christ, lui-même porte de la Trinité. Le médaillon de gloire autour du Christ rayonnant sur le cœur de Marie me rappelle qu’Il est de nature divine. C’est elle la théologienne qui me révèle le Christ.

4 - L’Eleoussa : La tendresse maternelle

Nous voici face à l’intimité affectueuse entre l’enfant et sa mère. La Vierge porte l’enfant sur son bras droit, elle le serre contre elle et inclinant sa tête elle touche de sa joue celle de son fils qui lui, pose avec affection, sa main sur sa mère. Parfois sur certaines icônes, en regardant l’enfant de plus près, on remarque qu’il n’a pas la forme d’un nouveau-né. Il est comme un adulte. Son visage lumineux et sa tunique dorée nous montre qu’il est vraiment le verbe, le Seigneur de tous les âges, la gloire de Dieu. Une lueur intérieure approfondie l’intimité entre la mère et l’enfant, et le geste maternel de Marie exprime toute la vérité du dogme de l’incarnation. Marie est vraiment mère de celui qui est vraiment Dieu.
Sur son front et sur ses épaules, Marie porte des étoiles brillantes symboles et expressions du dogme qui dit qu’elle est vierge avant, pendant, et après la naissance son fils. Elles disent (les étoiles sur Marie) la disponibilité totale à l’Esprit divin qui fait d’elle un instrument de la puissance créatrice de Dieu.

//// - Les icônes ont pour fondement l’incarnation

Une multitude de variétés d’icônes
Autour de ces grands thèmes qui définissent
Marie mère de Dieu,
Marie en majesté,
Marie qui prie,
Marie qui montre Le Chemin,
il existe une multitude de variétés d’autres icônes de la mère de Dieu. Ces icônes, on les retrouve en référence à des villes ou à des sanctuaires célèbres qui ont donné leur nom à des icônes. On connaît la Vierge de Vladimir, celle de Kazan, ou celle de Smolensk par exemple.

Marie à toute sa place au centre du salut
Les icônes, elles ont toutes pour fondement l’incarnation, elles indiquent que Marie a toute sa place au centre du salut. Les icônes prennent leur source à la Parole de Dieu, elles sont parole de foi, en forme, en couleur, pour le cœur et pour les yeux.