1 ) Une dangereuse attirance des lecteurs pour l'œuvre de Maria Valtorta ? Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier ( version 2024 )
1 ) Une dangereuse attirance des lecteurs pour l'œuvre de Maria Valtorta ? Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier : communautesaintmartin.org/…MV-III-ASPECTS-PSYCHOLOGIQUES-DES-PERSONNAGES-.pdf
Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?
Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,
celle du docteur psychiatre D.Gloppe
et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta
‐------------------------------------------------------
Introduction :
Saluons tout de même ce qui, de la part de don Guillaume Chevallier, ressemble à première vue à un travail universitaire en bonne et due forme, émaillé d'assez nombreuses citations : cela prouve au moins que l'auteur a tant bien que mal lu l'ouvrage.
Ce qui par contre ne peut pas être applaudi, c'est qu'au delà de la forme relativement prometteuse des articles, leur contenu, se revendiquant pourtant être une critique rigoureuse, est en fait absolument vide. C'est d'autant plus navrant que l'auteur se révèle strictement incapable de prendre en compte loyalement l'ouvrage qu'il cite, se contentant d'en tronquer le sens pour passer directement ensuite à la conclusion préfabriquée qu'il avait prévue depuis le commencement.
Celui qui désirait de l'objectivité, de l'analyse sérieuse, devra bien loin de son attente se contenter ici d'un verdict hautain, d'une fin de non recevoir, qu'aucun fait ne corrobore en réalité dans l'oeuvre, et qu'aucune connaissance théologique valable de l'auteur ne saurait justifier. La curée devait semble-t-il avoir lieu, et sans la moindre notion d'équité.
Encore une fois, comme de son vivant lorsque les accusateurs du Saint Office dédaignèrent de lui rendre visite, Maria Valtorta ne sera pas ici écoutée, mais seulement condamnée par principe. On peut donc raisonnablement douter de la pertinence de cette démarche, et se demander quelle en est la vraie motivation ?
Ne serait-ce pas que, se trouvant lui-même dans l'incapacité de susciter un renouvellement d'intérêt pour la lecture fructueuse des Évangiles, l'auteur chercherait en fait à museler une œuvre céleste pour crime de "concurrence déloyale", car celle-ci, par contre, arriverait facilement à ce but de faire retrouver aux âmes le goût des Écritures, conduisant à l'Amour de Dieu, de son Christ et de sa sainte Mère ?
Si le cancre réussissait à démolir le premier de la classe : qui sait ? Peut-être que, sur un malentendu, ce serait lui qui deviendrait premier à la place du premier. Mais un objectif aussi mesquin et puéril ne saurait faire longtemps son chemin, et la médiocrité ne saurait détrôner l'excellence, même à force d'illusions répétées.
En fait : la nullité se révélant au grand jour dans ces articles de DGC aurait peut-être mieux fait de rester sagement cachée, plutôt que de risquer de ne devenir qu'un faire valoir pour cette œuvre magnifique, donnée par le Ciel pour les besoins de notre temps.
C'est ce que nous allons comprendre tout de suite, en laissant tout d'abord la parole à DGC ( en caractères gras ) :
"Ce qui attire le plus les lecteurs vers Maria Valtorta est probablement le caractère narratif et descriptif de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé."
Maria Valtorta possédait un talent littéraire incontestable qu’elle mit au service du ciel dans les magnifiques narrations et descriptions émaillant le récit de ses visions, mais surtout, et c’est ce qui attire le plus les lecteurs : ses écrits parlent de la Vie de notre Seigneur Jésus-Christ en respectant scrupuleusement les Évangiles, d'une manière qui ne peut être que surnaturelle, vu l'incapacité évidente de l’auteur à produire une telle œuvre, totalement hors de sa portée, comme nous le verrons très clairement par la suite.
De plus, s'il est vrai qu'on puisse aimer les récits descriptifs, cela n'est en rien le propre de cette oeuvre d'en contenir : en effet, ce qui attire également le plus les petits enfants ( nos modèles ) à l'écoute ou à la lecture des quatre Evangiles est précisément leur caractère narratif et descriptif, même très compendieux. Si les Évangiles étaient seulement d’austères recueils de sentences, seraient-ils toujours aussi attractifs pour le jeune et le moins jeune public ? On est très en droit de penser que non.
Enfin, si l'œuvre de Maria Valtorta n'était qu'un énième résumé succinct de la Vie de Jésus, alors quel aurait été le but d'un écrit dépourvu de toute originalité, n'apportant rien de plus que ce que nous connaissions déjà ? Jamais le Ciel n'aurait pris la peine d'inspirer cela, c'est assez simple à comprendre.
Ce qui captive le plus un jeune enfant dans les lectures de la Messe est celle de l’Évangile qui est à la portée de son jeune esprit, et nourrit son imagination, quand généralement, les autres lectures sapientiales moins descriptives sont pour lui trop ardues de prime abord.
C'est donc la lecture des Évangiles, et non pas seulement celle de l’EMV, qui a un pouvoir attractif sur l'imagination de n'importe quel lecteur. Et même si ce sont des résumés, ils contiennent suffisamment d'éléments pour connaître la psychologie des personnages, ainsi que la configuration des lieux ( même si cela appelle des compléments d'information ).
Dès le départ donc, l'article de DGC voudrait insidieusement marginaliser les lecteurs de l’EMV, en les faisant passer pour des victimes de je ne sais quelle tentative de manipulation par l’imagination, mais cela est bien vain de sa part.
« Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles » –
Nous sommes d’accord sur ce point. Toutefois :
- c'est précisément la curiosité humaine qui a d'abord poussé Marie Magdeleine à se rapprocher de Jésus qui lui plaisait humainement, ce qui entraîna par la suite sa conversion. Ces faits sont admirablement documentés dans l’œuvre.
- Jésus dit aux premiers apôtres qu'Il rencontra : "Venez et voyez ( là où Je demeure )" ( Jean 1,38 ), leur permettant ainsi en tout premier lieu de satisfaire une certaine curiosité humaine à son égard, avant d'en faire des pécheurs d'hommes.
- Ce n'est pas parce que les disciples purent abondamment rassasier leur curiosité humaine à propos de leur Maître durant les trois longues années où ils le côtoyèrent de très près jour et nuit, que cela les empêcha par la suite de croire en Lui, ou que cela fit obstacle à leur ascension spirituelle, bien au contraire.
"Saint Jean précise que les événements qu’il a choisis de rapporter « ont été écrits pour que vous croyiez » (Jn 20, 31). Les Évangiles ont gardé, comme dit le Concile, une « forme de prédication » : ce ne sont pas les circonstances humaines, les informations sur les personnages, leur situation sociale, leur contexte de vie, leur tempérament, qui comptent, mais la foi. On ne sait presque rien de Marie, l’essentiel seulement ;"
...et les apôtres - qui immanquablement avaient eu l'occasion de côtoyer longuement la très sainte Vierge, et la connaissaient donc personnellement et non pas comme une simple icône, tout comme ils connaissaient Jésus - les apôtres donc, eurent beaucoup moins de vénération pour la très Sainte Mère de Dieu que n'en ont des chrétiens catholiques actuels, car l'ayant approchée et entendue bien d'avantage que nous, ils l'en aimèrent d'autant moins, c'est fort logique ! enfin : c’est fort logique pour DGC.
Témoin : ce magnifique cantique en son honneur, ancêtre de l' "Ave Maris Stella", qu'improvisa saint Jean, lors du voyage en barque vers Antioche pour y amener Syntica et Jean d'Endor... Cet épisode peut se lire au début du tome 5 ancienne édition :
318.7 – Jean de Zébédée lève la tête vers le ciel, regarde et rit, et à l'improviste se met à chanter, activant le mouvement des rames par son chant et le rythmant par celui-ci :
"Salut, Étoile du Matin
Jasmin de la nuit,
Lune d'or de mon Ciel,
Mère sainte de Jésus.
Espérance des navigateurs,
Te rêve celui qui souffre et meurt,
Rayonne, Étoile sainte et pieuse,
Vers celui qui t'aime, ô Marie !..."
Il chante en déployant sa voix de ténor, bienheureux. "Mais que fais-tu ? Nous parlons de Jésus et toi tu parles de Marie ?" demande son frère.
"Lui est en elle et elle en Lui. Mais il y a Lui parce qu'il y a eu elle... Laisse-moi chanter..." Et il s'y donne, entraînant les autres... (...)
"le groupe des Douze, qui concentre, avec Jésus, toute l’attention du texte sacré, est finalement décrit de manière épurée : à part la liste de leurs noms et quelques événements où leur spontanéité se laisse deviner, le lecteur du XXIème siècle, familier des romans et des séries télévisées, n’y trouve pas grand-chose pour nourrir son imagination."
En bref, ce que veut nous dire par là DGC est ceci :
" Puisque "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, à l'inverse des quatre Evangiles, fourmille de descriptions et narrations détaillées concernant même l'accessoire, c'est la preuve que son but n'est pas de nourrir la foi, mais seulement l'imagination, à la différence des textes canoniques qui eux sont succincts, allant à l'essentiel de ce qu'il faut croire."
Et nous en arrivons donc à ce sophisme surréaliste :
" Puisque les 12 apôtres, contrairement aux chrétiens modernes, ont dû assister à l'intégralité de la Vie de leur Maître, dans tous ses menus détails même apparemment les plus superflus, puisque leur imagination a pu être continuellement sollicitée par les paysages de la nature, des villages visités, par les caractères d'une foule de personnages très secondaires, par des paroles elles-aussi d’importance secondaire,
alors, l'esprit des apôtres, continuellement détournée de la seule considération du Seigneur, acquit une foi et un amour incomparablement moindre que ne fut celle des saints qui leur succédèrent, et finalement de celle de tout chrétien moderne nourri des seuls Evangiles libérés du superflu !
Lorsque le témoignage des premiers disciples du Christ fut enfin résumé en quatre Evangiles sobres et concis, alors et alors seulement, la foi au Christ pu s'épanouir librement... "
Mais un tel argument tellement illogique peut-il remporter une quelconque adhésion ?
Et sinon : qu'elle devait donc être faible, la foi de la très sainte Vierge, elle qui avait dû même changer les couches du Bébé Jésus, lui apprendre à parler et à devenir Homme en tout, Le voir jouer, grandir jusqu'à l'âge adulte, durant 30 longues années !!! Que de menus et futiles détails qui ne purent qu'amoindrir sa foi en son divin Fils...
Ainsi, DGC tente subtilement de nous amener à penser que l'œuvre de Maria Valtorta, qui fourmille de descriptions de paysages, de personnages, de leur aspect physique et psychologique, de sermons et commentaires du Christ :
- prétendrait être un 5e Évangile,
- et s’éloignerait en même temps de l'admirable concision des quatre Evangiles, qui ne tendent eux qu'à nourrir la foi, sans satisfaire l'imagination.
Or cette œuvre ne peut en aucun cas être comparée à un 5e Évangile, pour plusieurs raisons :
- 1 ) Un Évangile est la relation écrite de faits et paroles historiques : sans cette dimension historique, personne aujourd'hui ne pourrait croire au Christ. Or, un récit n’est véritablement historique qu'à la seule condition qu'il provienne d’un témoin direct, ayant vécu à l'époque de ce fait.
Or contrairement aux évangélistes, Maria Valtorta n'était pas de cette époque, et ne mangea donc jamais avec le Christ et les apôtres, n'intervint pas dans leurs conversations, ne fut vue par personne au pied de la Croix ni en aucun autre endroit de terre sainte, ne mourut pas quelques années après la Résurrection du Christ : elle n'est donc pas un témoin historique des faits.
Par conséquent, si nous n'avions que son témoignage à elle sur le Christ, il ne serait pas recevable pour la foi, car ne venant pas d'une personne contemporaine. Quels que soient la richesse et l'intérêt de ses écrits, ils ne constituent donc qu'une révélation privée, non obligatoire pour la foi catholique.
- 2 ) Les quatre Evangiles sont rédigés avant tout pour servir d’outil liturgique, et ceci parce que l'Evangile est le fondement d'une Nouvelle Liturgie, celle de la Nouvelle et Eternelle Religion, fondée par notre Seigneur Jésus-Christ sur la Sainte Messe, mémorial et actualisation de sa Passion salvatrice.
Or l'œuvre prolifique de Maria Valtorta, vu sa longueur, ne peut en aucun cas satisfaire à cette exigence d'être un outil liturgique, et donc ne peut pas être un cinquième Évangile. Elle n'existe que pour donner à tous le moyen de s'immerger plus longuement et avec fruits dans la Vie du Seigneur.
Et si c'est avec curiosité : et bien, combien de curieux tels Marie Magdeleine ou Zachée, ne furent pas convertis des suites de leur curiosité pour le Christ ?
Et si c'est avec amour : combien ne sont pas devenus saints par la fréquentation assidue de personnes saintes, comme l'EMV le rend possible ? Combien n'ont pas vu leur amour s'enflammer d'avantage en lisant les commentaires des Pères de l’Église, avec lesquels l’EMV est en pleine continuité ?
Mais cette oeuvre ne pouvait pas être donné à l’Eglise naissante, pour les raisons suivantes :
1 ) En ce temps, il fallait pouvoir mémoriser les Évangiles, afin de les porter aux confins de l’univers sans imprimerie ni ordinateurs : or il aurait été impossible de mémoriser l’œuvre la plus longue de toute l’histoire de la littérature !
2) Tout comme aujourd’hui, il fallait dès l’origine imposer à chaque candidat à la conversion la lecture intégrale des Evangiles connus : or combien de candidats, pas assez littéraires, ou bien pas assez patients, se seraient découragés et auraient fui devant la difficulté de lire obligatoirement et méditer plus de 4500 pages !
3 ) Si tous les chrétiens n’étaient pas fortement maintenus dans l’unité de leur foi au Christ par la méditation des mêmes écrits succincts allant à l’essentiel, alors il y aurait eu un risque évident de dispersion, certains s’attachants à tel article de foi et oubliant tels autres, ou bien comprenant mal tel passage car n’ayant pas une vue d’ensemble. Certains plus instruits auraient été favorisés par rapport à ceux qui l’étaient moins.
Les quatre Evangiles mettent l’ensemble des croyants sur un même pied d’égalité, pour peu qu’ils se laissent ensuite instruire par la Tradition catholique, et chacun est libre de développer par les moyens disponible son amour pour le Christ : l’EMV fait partie intégrante de ces moyens excellents.
Saint Jean déclare bien au terme de son Evangile :
" Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le Christ : si on les mettait par écrits, je crois que le monde entier ne suffisait pas à contenir les livres qu'on en écrirait." ( 21,25 )
En effet, Jésus n'a pas voulu être suivi à chaque instant par des scribes chargés d’écrire au fur et à mesure ses moindres faits et gestes ( ce qui aurait été orgueilleux de sa part, et extrêmement peu pratique ), et a désiré au contraire que les faits rapportés dans les Évangiles sur sa Vie le soient de mémoire, à postériori.
Saint Jean imagine la quantité phénoménale de livres qui auraient pu voir ainsi le jour, s’il avait eu le temps et les moyens d’être le secrétaire du Christ durant toute sa Vie publique, mais il ne regrette pas de ne pas avoir pu le faire : car ce dont il se souvient, et qu’il a mis par écrit, suffit à nous transmettre intégralement la foi chrétienne.
Mais si nous avions eu un, deux, dix, vingt, cinquante épisodes de plus sur la Vie du Christ, ou d'avantage de détails d'une manière générale, saint Jean ne dit absolument pas que cela aurait par principe entravé notre foi d’une quelconque manière : car il ne peut renier lui-même tout ce qu'il a vécu chaque jour aux côtés du Christ durant trois années, ce qui a nourri et fait grandir sa foi, son espérance et son amour, et qui est naturellement bien plus long et détaillé que son simple récit évangélique, pourtant le plus prolixe des quatre.
C'est pourtant ce que DGC insinue : que plus nombreux seront les détails, moins nourrie et forte sera la foi dans le Christ, ce qui est un non sens venant de nul part. Et d'ailleurs, l'EMV ne supprime ni ne remplace en aucune façon les quatre Evangiles canoniques.
"Pour une génération qui est désormais très éloignée du contexte de la société de la Palestine du Ier siècle, agricole, patriarcale, sémitique, « faire vivre » le texte est une demande légitime."
DGC semble être lui-même finalement favorable voire attiré par ce genre de révélation qu'il trouve presque malgré lui bien "légitime", mais va pourtant y résister de toutes ses forces, pour d’obscures raisons.
Pourtant, contrairement à ce qu’il avance ici, personne n’a réclamé une telle œuvre du Ciel : ni Maria Valtorta, qui ne fut que la visionnaire et la secrétaire sans l’avoir aucunement recherché, ni les lecteurs à qui ces révélations sont destinées, et qui étaient bien incapables d’imaginer par eux-mêmes qu’elles leur seraient un jour données à lire, comme S.S. Pie XII les y invite explicitement : « Lisez cette œuvre (…) ceux qui liront comprendront. ». On ne pouvait être plus clair sur sa valeur théologique dépourvue d’erreur. Sans parler des nombreux soutiens qu'elle a reçu d'éminents hommes d'Eglise.
"L’Évangile tel qu’il m’a été révélé apporte une interprétation des personnages qui semble répondre aux nombreuses questions ouvertes que laisse le texte sacré."
Voilà qui est dit : selon DGC, le Seigneur avait donc un réel motif de nous faire cette révélation. Mais ce semblant d'approbation, au moins sur la forme, ne sera qu'un prétexte à mieux l’attaquer. L'auteur tente ainsi de soulager un peu sa conscience, en s'auto-persuadant qu'il n'est pas un pharisien aveugle et dur de cœur.
Il va hélas nous montrer tout l'inverse par la suite.
Aujourd'hui, l'heure est à la redécouverte des Évangiles, même si comme aux premiers temps de l'Eglise, le Nouveau Testament continue de suffire à la foi et donc au salut, s'il est correctement interprété dans la Tradition.
Cela justifie pleinement que Notre Seigneur nous conduise à cette redécouverte en la stimulant par d'avantage de détails et de commentaires sur sa Vie, surtout à notre époque surmédiatisée, ayant perdu ses repères et ses prédicateurs de talents.
"Le résultat proposé par Maria Valtorta mérite cependant d’être considéré avec recul, en se fondant non sur une ou deux scènes isolées, mais sur leur ensemble."
-Maria Valtorta était absolument incapable de proposer elle-même cette œuvre, remplie, débordante de connaissances extrêmement pointues et hors de sa portée : pour expliquer un tel exploit, il aurait fallu qu’elle dispose d’une équipe de 30 à 40 moines, savants et chercheurs de tous ordres, travaillant jour et nuit dans sa maison avec des ordinateurs dernier cri qui n'existaient pas à l'époque, et encore cela n’aurait pas suffi à produire un tel résultat, véritable chef d’œuvre de précision et de conformité en tous domaines.
Et on va voir que DGC va complètement manquer à sa parole et juger l'œuvre sur des "carottages", les caricaturant pour en trahir le vrai sens. Il site effectivement de nombreux passages, mais en cachant soigneusement, derrière cette masse de petites citations, des données pourtant essentielles à la bonne compréhension du sens.
"Si certaines scènes apparaissent plus concrètes, plus touchantes, d’autres laissent dubitatif ; d’autres encore provoquent une gêne ou un malaise qu’un lecteur acquis à l’autorité divine de Maria Valtorta aura probablement du mal à s’avouer."
C’est la technique de l’homme de paille : le lecteur qui ne confesserait pas sa gêne à la lecture de certains passages de l’EMV est par principe désigné par DGC :
-soit comme un sot, quelqu’un de peu clairvoyant ( et c’est dire là tout son estime pour des personnalités telles que S.S. Pie XII, l’éminent mariologue Mgr Roschini, ou encore le bienheureux Gabrielle Allegra, fervent promoteur de l’EMV et bibliste de renom, et pour tant d'autres éminents promoteurs de l'oeuvre )
-ou comme une personne sous emprise, n’osant pas confesser son trouble.
Dans tous les cas, DGC aura raison, et ses contradicteurs n’auront qu’à se référer aux paroles qui s’écoulent de ses lèvres, sans pouvoir s’y opposer. Cependant on va voir s’effondrer devant les faits ce montage d'illusionniste.
Je vous propose donc de suivre pas à pas l'article de DGC, et de nous rendre compte que toutes les accusations qu'il porte contre l'œuvre repose en réalité sur sa propre confusion profonde en matière de théologie et de psychologie, son seul et unique but étant de faire passer à tout prix l’œuvre originale de Maria Valtorta pour une sorte de « caricature sectaire d’elle-même », tout droit sortie de son imagination, et destinée à faire illusion auprès des gens faibles et influençables.
"Nous avons étudié ailleurs la prétention à l’inspiration divine de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé et commenté, à titre d’exemple, trois champs d’erreurs doctrinales sur des points majeurs de la foi catholique. Nous voudrions maintenant attirer l’attention sur des aspects psychologiques des personnages de l’Œuvre et de leurs relations, avec certains problèmes spirituels qui en découlent. Ces éléments continuent d’invalider, comme on va le voir, la prétention à l’inspiration divine."
On va pouvoir saluer tout l'effort qu'a fait DGC pour prendre des vessies pour des lanternes : son énergie est indéniable, mais le résultat de son travail s’effondre dans la poussière et se disperse aux quatre vents , tout comme l’œuvre de son mentor Joachim Boufflet.
Car personne ne pourra se dresser contre Dieu, et démentir ce qu’Il nous transmet. Or l’EMV est son Œuvre, nous allons le démontrer.
Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?
Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,
celle du docteur psychiatre D.Gloppe
et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta
‐------------------------------------------------------
Introduction :
Saluons tout de même ce qui, de la part de don Guillaume Chevallier, ressemble à première vue à un travail universitaire en bonne et due forme, émaillé d'assez nombreuses citations : cela prouve au moins que l'auteur a tant bien que mal lu l'ouvrage.
Ce qui par contre ne peut pas être applaudi, c'est qu'au delà de la forme relativement prometteuse des articles, leur contenu, se revendiquant pourtant être une critique rigoureuse, est en fait absolument vide. C'est d'autant plus navrant que l'auteur se révèle strictement incapable de prendre en compte loyalement l'ouvrage qu'il cite, se contentant d'en tronquer le sens pour passer directement ensuite à la conclusion préfabriquée qu'il avait prévue depuis le commencement.
Celui qui désirait de l'objectivité, de l'analyse sérieuse, devra bien loin de son attente se contenter ici d'un verdict hautain, d'une fin de non recevoir, qu'aucun fait ne corrobore en réalité dans l'oeuvre, et qu'aucune connaissance théologique valable de l'auteur ne saurait justifier. La curée devait semble-t-il avoir lieu, et sans la moindre notion d'équité.
Encore une fois, comme de son vivant lorsque les accusateurs du Saint Office dédaignèrent de lui rendre visite, Maria Valtorta ne sera pas ici écoutée, mais seulement condamnée par principe. On peut donc raisonnablement douter de la pertinence de cette démarche, et se demander quelle en est la vraie motivation ?
Ne serait-ce pas que, se trouvant lui-même dans l'incapacité de susciter un renouvellement d'intérêt pour la lecture fructueuse des Évangiles, l'auteur chercherait en fait à museler une œuvre céleste pour crime de "concurrence déloyale", car celle-ci, par contre, arriverait facilement à ce but de faire retrouver aux âmes le goût des Écritures, conduisant à l'Amour de Dieu, de son Christ et de sa sainte Mère ?
Si le cancre réussissait à démolir le premier de la classe : qui sait ? Peut-être que, sur un malentendu, ce serait lui qui deviendrait premier à la place du premier. Mais un objectif aussi mesquin et puéril ne saurait faire longtemps son chemin, et la médiocrité ne saurait détrôner l'excellence, même à force d'illusions répétées.
En fait : la nullité se révélant au grand jour dans ces articles de DGC aurait peut-être mieux fait de rester sagement cachée, plutôt que de risquer de ne devenir qu'un faire valoir pour cette œuvre magnifique, donnée par le Ciel pour les besoins de notre temps.
C'est ce que nous allons comprendre tout de suite, en laissant tout d'abord la parole à DGC ( en caractères gras ) :
"Ce qui attire le plus les lecteurs vers Maria Valtorta est probablement le caractère narratif et descriptif de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé."
Maria Valtorta possédait un talent littéraire incontestable qu’elle mit au service du ciel dans les magnifiques narrations et descriptions émaillant le récit de ses visions, mais surtout, et c’est ce qui attire le plus les lecteurs : ses écrits parlent de la Vie de notre Seigneur Jésus-Christ en respectant scrupuleusement les Évangiles, d'une manière qui ne peut être que surnaturelle, vu l'incapacité évidente de l’auteur à produire une telle œuvre, totalement hors de sa portée, comme nous le verrons très clairement par la suite.
De plus, s'il est vrai qu'on puisse aimer les récits descriptifs, cela n'est en rien le propre de cette oeuvre d'en contenir : en effet, ce qui attire également le plus les petits enfants ( nos modèles ) à l'écoute ou à la lecture des quatre Evangiles est précisément leur caractère narratif et descriptif, même très compendieux. Si les Évangiles étaient seulement d’austères recueils de sentences, seraient-ils toujours aussi attractifs pour le jeune et le moins jeune public ? On est très en droit de penser que non.
Enfin, si l'œuvre de Maria Valtorta n'était qu'un énième résumé succinct de la Vie de Jésus, alors quel aurait été le but d'un écrit dépourvu de toute originalité, n'apportant rien de plus que ce que nous connaissions déjà ? Jamais le Ciel n'aurait pris la peine d'inspirer cela, c'est assez simple à comprendre.
Ce qui captive le plus un jeune enfant dans les lectures de la Messe est celle de l’Évangile qui est à la portée de son jeune esprit, et nourrit son imagination, quand généralement, les autres lectures sapientiales moins descriptives sont pour lui trop ardues de prime abord.
C'est donc la lecture des Évangiles, et non pas seulement celle de l’EMV, qui a un pouvoir attractif sur l'imagination de n'importe quel lecteur. Et même si ce sont des résumés, ils contiennent suffisamment d'éléments pour connaître la psychologie des personnages, ainsi que la configuration des lieux ( même si cela appelle des compléments d'information ).
Dès le départ donc, l'article de DGC voudrait insidieusement marginaliser les lecteurs de l’EMV, en les faisant passer pour des victimes de je ne sais quelle tentative de manipulation par l’imagination, mais cela est bien vain de sa part.
« Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles » –
Nous sommes d’accord sur ce point. Toutefois :
- c'est précisément la curiosité humaine qui a d'abord poussé Marie Magdeleine à se rapprocher de Jésus qui lui plaisait humainement, ce qui entraîna par la suite sa conversion. Ces faits sont admirablement documentés dans l’œuvre.
- Jésus dit aux premiers apôtres qu'Il rencontra : "Venez et voyez ( là où Je demeure )" ( Jean 1,38 ), leur permettant ainsi en tout premier lieu de satisfaire une certaine curiosité humaine à son égard, avant d'en faire des pécheurs d'hommes.
- Ce n'est pas parce que les disciples purent abondamment rassasier leur curiosité humaine à propos de leur Maître durant les trois longues années où ils le côtoyèrent de très près jour et nuit, que cela les empêcha par la suite de croire en Lui, ou que cela fit obstacle à leur ascension spirituelle, bien au contraire.
"Saint Jean précise que les événements qu’il a choisis de rapporter « ont été écrits pour que vous croyiez » (Jn 20, 31). Les Évangiles ont gardé, comme dit le Concile, une « forme de prédication » : ce ne sont pas les circonstances humaines, les informations sur les personnages, leur situation sociale, leur contexte de vie, leur tempérament, qui comptent, mais la foi. On ne sait presque rien de Marie, l’essentiel seulement ;"
...et les apôtres - qui immanquablement avaient eu l'occasion de côtoyer longuement la très sainte Vierge, et la connaissaient donc personnellement et non pas comme une simple icône, tout comme ils connaissaient Jésus - les apôtres donc, eurent beaucoup moins de vénération pour la très Sainte Mère de Dieu que n'en ont des chrétiens catholiques actuels, car l'ayant approchée et entendue bien d'avantage que nous, ils l'en aimèrent d'autant moins, c'est fort logique ! enfin : c’est fort logique pour DGC.
Témoin : ce magnifique cantique en son honneur, ancêtre de l' "Ave Maris Stella", qu'improvisa saint Jean, lors du voyage en barque vers Antioche pour y amener Syntica et Jean d'Endor... Cet épisode peut se lire au début du tome 5 ancienne édition :
318.7 – Jean de Zébédée lève la tête vers le ciel, regarde et rit, et à l'improviste se met à chanter, activant le mouvement des rames par son chant et le rythmant par celui-ci :
"Salut, Étoile du Matin
Jasmin de la nuit,
Lune d'or de mon Ciel,
Mère sainte de Jésus.
Espérance des navigateurs,
Te rêve celui qui souffre et meurt,
Rayonne, Étoile sainte et pieuse,
Vers celui qui t'aime, ô Marie !..."
Il chante en déployant sa voix de ténor, bienheureux. "Mais que fais-tu ? Nous parlons de Jésus et toi tu parles de Marie ?" demande son frère.
"Lui est en elle et elle en Lui. Mais il y a Lui parce qu'il y a eu elle... Laisse-moi chanter..." Et il s'y donne, entraînant les autres... (...)
"le groupe des Douze, qui concentre, avec Jésus, toute l’attention du texte sacré, est finalement décrit de manière épurée : à part la liste de leurs noms et quelques événements où leur spontanéité se laisse deviner, le lecteur du XXIème siècle, familier des romans et des séries télévisées, n’y trouve pas grand-chose pour nourrir son imagination."
En bref, ce que veut nous dire par là DGC est ceci :
" Puisque "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, à l'inverse des quatre Evangiles, fourmille de descriptions et narrations détaillées concernant même l'accessoire, c'est la preuve que son but n'est pas de nourrir la foi, mais seulement l'imagination, à la différence des textes canoniques qui eux sont succincts, allant à l'essentiel de ce qu'il faut croire."
Et nous en arrivons donc à ce sophisme surréaliste :
" Puisque les 12 apôtres, contrairement aux chrétiens modernes, ont dû assister à l'intégralité de la Vie de leur Maître, dans tous ses menus détails même apparemment les plus superflus, puisque leur imagination a pu être continuellement sollicitée par les paysages de la nature, des villages visités, par les caractères d'une foule de personnages très secondaires, par des paroles elles-aussi d’importance secondaire,
alors, l'esprit des apôtres, continuellement détournée de la seule considération du Seigneur, acquit une foi et un amour incomparablement moindre que ne fut celle des saints qui leur succédèrent, et finalement de celle de tout chrétien moderne nourri des seuls Evangiles libérés du superflu !
Lorsque le témoignage des premiers disciples du Christ fut enfin résumé en quatre Evangiles sobres et concis, alors et alors seulement, la foi au Christ pu s'épanouir librement... "
Mais un tel argument tellement illogique peut-il remporter une quelconque adhésion ?
Et sinon : qu'elle devait donc être faible, la foi de la très sainte Vierge, elle qui avait dû même changer les couches du Bébé Jésus, lui apprendre à parler et à devenir Homme en tout, Le voir jouer, grandir jusqu'à l'âge adulte, durant 30 longues années !!! Que de menus et futiles détails qui ne purent qu'amoindrir sa foi en son divin Fils...
Ainsi, DGC tente subtilement de nous amener à penser que l'œuvre de Maria Valtorta, qui fourmille de descriptions de paysages, de personnages, de leur aspect physique et psychologique, de sermons et commentaires du Christ :
- prétendrait être un 5e Évangile,
- et s’éloignerait en même temps de l'admirable concision des quatre Evangiles, qui ne tendent eux qu'à nourrir la foi, sans satisfaire l'imagination.
Or cette œuvre ne peut en aucun cas être comparée à un 5e Évangile, pour plusieurs raisons :
- 1 ) Un Évangile est la relation écrite de faits et paroles historiques : sans cette dimension historique, personne aujourd'hui ne pourrait croire au Christ. Or, un récit n’est véritablement historique qu'à la seule condition qu'il provienne d’un témoin direct, ayant vécu à l'époque de ce fait.
Or contrairement aux évangélistes, Maria Valtorta n'était pas de cette époque, et ne mangea donc jamais avec le Christ et les apôtres, n'intervint pas dans leurs conversations, ne fut vue par personne au pied de la Croix ni en aucun autre endroit de terre sainte, ne mourut pas quelques années après la Résurrection du Christ : elle n'est donc pas un témoin historique des faits.
Par conséquent, si nous n'avions que son témoignage à elle sur le Christ, il ne serait pas recevable pour la foi, car ne venant pas d'une personne contemporaine. Quels que soient la richesse et l'intérêt de ses écrits, ils ne constituent donc qu'une révélation privée, non obligatoire pour la foi catholique.
- 2 ) Les quatre Evangiles sont rédigés avant tout pour servir d’outil liturgique, et ceci parce que l'Evangile est le fondement d'une Nouvelle Liturgie, celle de la Nouvelle et Eternelle Religion, fondée par notre Seigneur Jésus-Christ sur la Sainte Messe, mémorial et actualisation de sa Passion salvatrice.
Or l'œuvre prolifique de Maria Valtorta, vu sa longueur, ne peut en aucun cas satisfaire à cette exigence d'être un outil liturgique, et donc ne peut pas être un cinquième Évangile. Elle n'existe que pour donner à tous le moyen de s'immerger plus longuement et avec fruits dans la Vie du Seigneur.
Et si c'est avec curiosité : et bien, combien de curieux tels Marie Magdeleine ou Zachée, ne furent pas convertis des suites de leur curiosité pour le Christ ?
Et si c'est avec amour : combien ne sont pas devenus saints par la fréquentation assidue de personnes saintes, comme l'EMV le rend possible ? Combien n'ont pas vu leur amour s'enflammer d'avantage en lisant les commentaires des Pères de l’Église, avec lesquels l’EMV est en pleine continuité ?
Mais cette oeuvre ne pouvait pas être donné à l’Eglise naissante, pour les raisons suivantes :
1 ) En ce temps, il fallait pouvoir mémoriser les Évangiles, afin de les porter aux confins de l’univers sans imprimerie ni ordinateurs : or il aurait été impossible de mémoriser l’œuvre la plus longue de toute l’histoire de la littérature !
2) Tout comme aujourd’hui, il fallait dès l’origine imposer à chaque candidat à la conversion la lecture intégrale des Evangiles connus : or combien de candidats, pas assez littéraires, ou bien pas assez patients, se seraient découragés et auraient fui devant la difficulté de lire obligatoirement et méditer plus de 4500 pages !
3 ) Si tous les chrétiens n’étaient pas fortement maintenus dans l’unité de leur foi au Christ par la méditation des mêmes écrits succincts allant à l’essentiel, alors il y aurait eu un risque évident de dispersion, certains s’attachants à tel article de foi et oubliant tels autres, ou bien comprenant mal tel passage car n’ayant pas une vue d’ensemble. Certains plus instruits auraient été favorisés par rapport à ceux qui l’étaient moins.
Les quatre Evangiles mettent l’ensemble des croyants sur un même pied d’égalité, pour peu qu’ils se laissent ensuite instruire par la Tradition catholique, et chacun est libre de développer par les moyens disponible son amour pour le Christ : l’EMV fait partie intégrante de ces moyens excellents.
Saint Jean déclare bien au terme de son Evangile :
" Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le Christ : si on les mettait par écrits, je crois que le monde entier ne suffisait pas à contenir les livres qu'on en écrirait." ( 21,25 )
En effet, Jésus n'a pas voulu être suivi à chaque instant par des scribes chargés d’écrire au fur et à mesure ses moindres faits et gestes ( ce qui aurait été orgueilleux de sa part, et extrêmement peu pratique ), et a désiré au contraire que les faits rapportés dans les Évangiles sur sa Vie le soient de mémoire, à postériori.
Saint Jean imagine la quantité phénoménale de livres qui auraient pu voir ainsi le jour, s’il avait eu le temps et les moyens d’être le secrétaire du Christ durant toute sa Vie publique, mais il ne regrette pas de ne pas avoir pu le faire : car ce dont il se souvient, et qu’il a mis par écrit, suffit à nous transmettre intégralement la foi chrétienne.
Mais si nous avions eu un, deux, dix, vingt, cinquante épisodes de plus sur la Vie du Christ, ou d'avantage de détails d'une manière générale, saint Jean ne dit absolument pas que cela aurait par principe entravé notre foi d’une quelconque manière : car il ne peut renier lui-même tout ce qu'il a vécu chaque jour aux côtés du Christ durant trois années, ce qui a nourri et fait grandir sa foi, son espérance et son amour, et qui est naturellement bien plus long et détaillé que son simple récit évangélique, pourtant le plus prolixe des quatre.
C'est pourtant ce que DGC insinue : que plus nombreux seront les détails, moins nourrie et forte sera la foi dans le Christ, ce qui est un non sens venant de nul part. Et d'ailleurs, l'EMV ne supprime ni ne remplace en aucune façon les quatre Evangiles canoniques.
"Pour une génération qui est désormais très éloignée du contexte de la société de la Palestine du Ier siècle, agricole, patriarcale, sémitique, « faire vivre » le texte est une demande légitime."
DGC semble être lui-même finalement favorable voire attiré par ce genre de révélation qu'il trouve presque malgré lui bien "légitime", mais va pourtant y résister de toutes ses forces, pour d’obscures raisons.
Pourtant, contrairement à ce qu’il avance ici, personne n’a réclamé une telle œuvre du Ciel : ni Maria Valtorta, qui ne fut que la visionnaire et la secrétaire sans l’avoir aucunement recherché, ni les lecteurs à qui ces révélations sont destinées, et qui étaient bien incapables d’imaginer par eux-mêmes qu’elles leur seraient un jour données à lire, comme S.S. Pie XII les y invite explicitement : « Lisez cette œuvre (…) ceux qui liront comprendront. ». On ne pouvait être plus clair sur sa valeur théologique dépourvue d’erreur. Sans parler des nombreux soutiens qu'elle a reçu d'éminents hommes d'Eglise.
"L’Évangile tel qu’il m’a été révélé apporte une interprétation des personnages qui semble répondre aux nombreuses questions ouvertes que laisse le texte sacré."
Voilà qui est dit : selon DGC, le Seigneur avait donc un réel motif de nous faire cette révélation. Mais ce semblant d'approbation, au moins sur la forme, ne sera qu'un prétexte à mieux l’attaquer. L'auteur tente ainsi de soulager un peu sa conscience, en s'auto-persuadant qu'il n'est pas un pharisien aveugle et dur de cœur.
Il va hélas nous montrer tout l'inverse par la suite.
Aujourd'hui, l'heure est à la redécouverte des Évangiles, même si comme aux premiers temps de l'Eglise, le Nouveau Testament continue de suffire à la foi et donc au salut, s'il est correctement interprété dans la Tradition.
Cela justifie pleinement que Notre Seigneur nous conduise à cette redécouverte en la stimulant par d'avantage de détails et de commentaires sur sa Vie, surtout à notre époque surmédiatisée, ayant perdu ses repères et ses prédicateurs de talents.
"Le résultat proposé par Maria Valtorta mérite cependant d’être considéré avec recul, en se fondant non sur une ou deux scènes isolées, mais sur leur ensemble."
-Maria Valtorta était absolument incapable de proposer elle-même cette œuvre, remplie, débordante de connaissances extrêmement pointues et hors de sa portée : pour expliquer un tel exploit, il aurait fallu qu’elle dispose d’une équipe de 30 à 40 moines, savants et chercheurs de tous ordres, travaillant jour et nuit dans sa maison avec des ordinateurs dernier cri qui n'existaient pas à l'époque, et encore cela n’aurait pas suffi à produire un tel résultat, véritable chef d’œuvre de précision et de conformité en tous domaines.
Et on va voir que DGC va complètement manquer à sa parole et juger l'œuvre sur des "carottages", les caricaturant pour en trahir le vrai sens. Il site effectivement de nombreux passages, mais en cachant soigneusement, derrière cette masse de petites citations, des données pourtant essentielles à la bonne compréhension du sens.
"Si certaines scènes apparaissent plus concrètes, plus touchantes, d’autres laissent dubitatif ; d’autres encore provoquent une gêne ou un malaise qu’un lecteur acquis à l’autorité divine de Maria Valtorta aura probablement du mal à s’avouer."
C’est la technique de l’homme de paille : le lecteur qui ne confesserait pas sa gêne à la lecture de certains passages de l’EMV est par principe désigné par DGC :
-soit comme un sot, quelqu’un de peu clairvoyant ( et c’est dire là tout son estime pour des personnalités telles que S.S. Pie XII, l’éminent mariologue Mgr Roschini, ou encore le bienheureux Gabrielle Allegra, fervent promoteur de l’EMV et bibliste de renom, et pour tant d'autres éminents promoteurs de l'oeuvre )
-ou comme une personne sous emprise, n’osant pas confesser son trouble.
Dans tous les cas, DGC aura raison, et ses contradicteurs n’auront qu’à se référer aux paroles qui s’écoulent de ses lèvres, sans pouvoir s’y opposer. Cependant on va voir s’effondrer devant les faits ce montage d'illusionniste.
Je vous propose donc de suivre pas à pas l'article de DGC, et de nous rendre compte que toutes les accusations qu'il porte contre l'œuvre repose en réalité sur sa propre confusion profonde en matière de théologie et de psychologie, son seul et unique but étant de faire passer à tout prix l’œuvre originale de Maria Valtorta pour une sorte de « caricature sectaire d’elle-même », tout droit sortie de son imagination, et destinée à faire illusion auprès des gens faibles et influençables.
"Nous avons étudié ailleurs la prétention à l’inspiration divine de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé et commenté, à titre d’exemple, trois champs d’erreurs doctrinales sur des points majeurs de la foi catholique. Nous voudrions maintenant attirer l’attention sur des aspects psychologiques des personnages de l’Œuvre et de leurs relations, avec certains problèmes spirituels qui en découlent. Ces éléments continuent d’invalider, comme on va le voir, la prétention à l’inspiration divine."
On va pouvoir saluer tout l'effort qu'a fait DGC pour prendre des vessies pour des lanternes : son énergie est indéniable, mais le résultat de son travail s’effondre dans la poussière et se disperse aux quatre vents , tout comme l’œuvre de son mentor Joachim Boufflet.
Car personne ne pourra se dresser contre Dieu, et démentir ce qu’Il nous transmet. Or l’EMV est son Œuvre, nous allons le démontrer.