Mgr Aguer : "Le Pape ne cesse de faire du mal. Sa duplicité, jésuite et argentine, l'inspire dans ses pires décisions."
prêtres révoqués ( "cancelados" mis de coté)
Plusieurs prêtres qui suivent de près les enseignements du pape François m'ont exprimé leur consternation et leur tristesse car ils ont constaté la fréquence avec laquelle Sa Sainteté dénigre les prêtres. Il les a qualifiés de « amers ( à face de morue ), célibataires, clercs de Sainte-Cène, ambitieux, bavards, grimpeurs [trepadores]… », et d'autres adjectifs dégradants. Un manque de justice et de charité.
Il y a des milliers de prêtres dans le monde ; parmi eux, il se peut que certains correspondent à certains des épithètes que les accusations accumulées par François. Mais ses généralisations dans les sermons, les catéchèses et les messages contredisent la vérité, et ce qui est scandaleux c'est qu'elles s'écartent radicalement des déclarations du Concile Vatican II, qui a consacré le décret Presbyterorum Ordinis à parler du ministère et de la vie des prêtres . Je cite quelques passages de ce texte : « Configurés au Christ Prêtre par le sacrement de l'Ordre, ils ont certainement reçu le signe et le don d'une si grande vocation et grâce de se sentir capables et obligés, dans la même faiblesse humaine, de suivre la perfection. selon la Parole. » du Seigneur : « Soyez parfaits comme le Père qui est aux cieux est parfait » (Mt 5, 48). Les prêtres sont particulièrement obligés d'acquérir cette perfection... parce qu'ils sont des éléments vivants du Prêtre Éternel pour atteindre plus justement la perfection de Celui dont ils représentent la fonction... Ils sont ordonnés à la perfection de la vie par les mêmes actions sacrées qu'ils accomplir chaque jour, ainsi que par tout son ministère » (PO 12). Dans le numéro suivant, le Concile « exhorte avec véhémence tous les prêtres à tendre toujours vers une plus grande sainteté ; cela les rendra plus aptes au service du Peuple de Dieu » (PO 13). L'idéal que rappelle le Concile est l'unité et l'harmonie de la vie, qui naissent de l'imitation du Christ dans l'exercice du ministère ; c'est la charité pastorale, trait qui distingue le prêtre diocésain des religieux, à qui le Concile consacre le décret Perfectae caritatis . Dans le Presbyterorum Ordinis, il est également affirmé que « la consolation et la joie immense » proviennent de l'unité de la vie (PO 14). La différence entre cette perspective théologique et spirituelle et la petite perspective sociologique de François dans son dénigrement des prêtres est frappante. Cela n’est pas perçu dans les enseignements de Jean-Paul II et de Benoît XVI, qui ont honoré les prêtres.
Un autre aspect à noter est que les calomnies du Pape sont fréquemment dirigées contre les prêtres les plus adhérents à la Tradition ; il les a appelés « indiétristes » parce qu'ils « regardent en arrière », c'est-à-dire parce qu'ils ne suivent pas les « nouveaux paradigmes » proposés par le Successeur de Pierre. C’est ainsi qu’abondent les « prêtres mis de côté », qui sont balayés comme des rebuts de l’exercice du ministère. Le progressisme autoritaire de Rome est imité partout dans le monde. Comme ici, en Argentine, dans plusieurs diocèses où l'on procède à la réduction à l'état laïc des prêtres fidèles à la Tradition, une Tradition dogmatique et pratique.
Le Pape ne cesse de faire du mal. Sa duplicité, jésuite et argentine, l'inspire dans ses pires décisions. Désormais, il s'attaque également aux évêques : il a destitué Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler (Texas, États-Unis), et tente de neutraliser les meilleurs parmi les successeurs des apôtres, en leur imposant un coadjuteur ou en envoyant un mandat apostolique. Visitation. Parmi nous, en 2020, il a liquidé l'excellent évêque de San Luis pour le remplacer par un progressiste, qui bénit « au nom du Père et du Saint-Esprit », ignorant le Fils éternel, notre Seigneur Jésus-Christ, pour que non -Les chrétiens qui s'occupent de leurs actes « œcuméniques » ne se sentent pas dérangés.
En Argentine, le nombre de prêtres mis de côté augmente, en raison de l'obéissance franciscaine d'un épiscopat insignifiant, qui contemple impassiblement la manière dont la société est déchristianisée. Cet éloignement des origines chrétiennes, héritées de l'Espagne, a commencé chez nous à la fin du XIXe siècle. Et ces derniers temps, il montre sa validité sociale et culturelle, face à l’impuissance du catholicisme, auquel la propagation du progressisme a porté le coup final.
Je dois reconnaître un fait paradoxal, qui montre son caractère mystérieux : la croissance de certaines paroisses fidèles à la Tradition, où les catholiques, en particulier les jeunes, jouissent d'une liturgie normale, ouverte à une pieuse participation au sacrifice eucharistique. J’ai dit « normal », sans choses étranges, comme cela devrait être et ce n’est généralement pas le cas dans la médiocrité opaque du progressisme imposée par le fantasme post-conciliaire. L’existence de ce fait renforce notre espérance dans le rétablissement ecclésiastique. L'intercession de la Mère de l'Église, que nous invoquons avec confiance, la protégera.
+ Hector Aguer
Archevêque émérite de La Plata.
Buenos Aires, mardi 28 novembre 2023.
Mons. Aguer : " El Papa no cesa de hacer daño…
