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Une deuxième lettre sans réponse : de quoi François a-t-il peur ?

Le 25 avril, le pape François recevait une deuxième lettre des cardinaux de Dubia. Elle est signés par le cardinal Carlo Caffarra au nom de trois autres cardinaux : Brandmüller, Burke et Meisner. La lettre a été publiée hier.

Caffarra souligne dans la lettre qu'après Amoris Laetitia "ce qui est un péché en Pologne est bon en Allemagne, ce qui est interdit dans l'archidiocèse de Philadelphie est autorisé à Malte".

Encore une fois, François n'a pas eu le courage de répondre. Dans la lettre, les cardinaux lui demandent un entretien afin de lui parler de la "division", de la "confusion" et de la "désorientation" générées par Amoris Laetitia.

Image: © Jeffrey Bruno, CC BY-NC-ND, #newsGqnoohnihx
AveMaria44
Il semblerait qu'il n'est peur de rien, voilà le problème, la crainte de Dieu est le début de la Sagesse........
Ne nous laissez pas sucomber
Ce qui me dépasse dans tout cela ,c'est VOTRE SAINTETE ,a bientôt toute les demande et LE NOTRE PERE ,LE TU TU TU TU TU serait il plus grand que notre Seigneur Jésus Christ ??????
Massoulié
Très Saint Père,
C’est avec une certaine appréhension que je m’adresse à Votre Sainteté durant ces jours du temps pascal. Je le fais au nom de leurs éminences les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond L. Burke, Joachim Meisner ainsi qu’en mon nom personnel.
Nous souhaitons avant tout réaffirmer notre dévouement et notre amour inconditionnel à la Chaire de Pierre et pour Votre auguste personne …
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Très Saint Père,

C’est avec une certaine appréhension que je m’adresse à Votre Sainteté durant ces jours du temps pascal. Je le fais au nom de leurs éminences les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond L. Burke, Joachim Meisner ainsi qu’en mon nom personnel.
Nous souhaitons avant tout réaffirmer notre dévouement et notre amour inconditionnel à la Chaire de Pierre et pour Votre auguste personne, en laquelle nous reconnaissons le Successeur de Pierre et le Vicaire de Jésus : le « doux Christ de la terre » comme aimait à le dire Sainte Catherine de Sienne. Nous ne partageons en rien la position de ceux qui considèrent que le Siège de Pierre est vacant ni celle de ceux qui voudraient également attribuer à d’autres l’indivisible responsabilité du « munus » pétrinien. Nous ne sommes animés que par la conscience de la grave responsabilité issue du « munus » cardinalice : être des conseillers du Successeur de Pierre dans son ministère souverain. Ainsi que par le Sacrement de l’Episcopat qui « nous a établis comme évêques pour être les pasteurs de l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang. » (Actes 20, 28).
Le 19 septembre 2016, nous avons remis à Votre Sainteté et à la Congrégation pour la doctrine de la foi cinq « dubia » en Lui demandant de trancher des incertitudes et de faire la clarté sur certains points de l’exhortation apostolique post-synodale « Amoris laetitia ».
N’ayant reçu aucune réponse de Votre Sainteté, nous avons pris la décision de demander respectueusement et humblement audience à Votre Sainteté, ensemble, s’il plaît à Votre Sainteté. Nous joignons, comme c’est l’usage, une feuille d’audience dans laquelle nous exposons les deux points desquels nous souhaiterions nous entretenir avec Votre Sainteté.

Très Saint Père,

Une année s’est déjà écoulée depuis la publication d’ « Amoris laetitia ». Pendant cette période, plusieurs interprétations de certains passages objectivement ambigus de l’exhortation post-synodale ont été données publiquement, non pas divergentes mais contraires au Magistère de l’Eglise. Malgré que le Préfet de la Doctrine de la foi ait à plusieurs reprises déclaré que la doctrine de l’Eglise n’a pas changé, plusieurs déclarations d’évêques individuels, de cardinaux et même de conférences épiscopales ont eu lieu et elles approuvent ce que le magistère de l’Eglise n’a jamais approuvé. Non seulement l’accès à la Sainte Eucharistie de ceux qui vivent objectivement et publiquement dans une situation de péché grave et entendent y demeurer mais également une conception de la conscience morale contraire à la Tradition de l’Eglise. Et c’est ainsi – oh comme il est douloureux de le constater ! – que ce qui est péché en Pologne est bon en Allemagne, ce qui est interdit dans l’Archidiocèse de Philadelphie est licite à Malte. Et ainsi de suite. L’amère constat de Blaise Pascal nous vient à l’esprit : « Justice au-deçà des Pyrénées, injustice au-delà ; justice sur la rive gauche du fleuve, injustice sur la rive droite ».
De nombreux laïcs compétents, aimant profondément l’Eglise et fermement loyaux envers le Siège Apostolique se sont adressés à leurs Pasteurs et à Votre Sainteté afin d’être confirmés dans la Sainte Doctrine concernant les trois sacrements du Mariage, de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Et justement ces derniers jours à Rome, six laïcs provenant de chaque continent ont organisé un Colloque d’études qui a été très fréquenté, intitulé significativement: « Faire la clarté ».
Face à cette situation grave dans laquelle de nombreuses communautés chrétiennes sont en train de se diviser, nous sentons le poids de notre responsabilité et notre conscience nous pousse à demander humblement et respectueusement audience.
Que Votre Sainteté daigne se souvenir de nous dans Ses prières, comme nous l’assurons que nous le ferons dans les nôtres. Et nous demandons à Votre Sainteté le don de sa bénédiction apostolique.

Carlo Card. Caffarra

Rome, le 25 avril 2017
Fête de Saint Marc évangéliste

*
FEUILLE D’AUDIENCE
1. Demande de clarification des cinq points indiqués par les « dubias » ; raisons d’une telle demande.
2. Situation de confusion et de désarroi, surtout parmi les pasteurs d’âmes, « in primis » les curés.

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