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Réponse nécessaire à M. l'abbé Laguérie : JEAN ABSENT DE JEAN, L'HYPOTHÈSE IMPOSSIBLE ( par Olivier Bonnassies, polytechnicien, co-auteur du livre : "Dieu, la science, les preuves - l'aube d'une …Plus
Réponse nécessaire à M. l'abbé Laguérie :
JEAN ABSENT DE JEAN, L'HYPOTHÈSE IMPOSSIBLE
( par Olivier Bonnassies, polytechnicien, co-auteur du livre : "Dieu, la science, les preuves - l'aube d'une révolution" )
La thèse développée par le livre "Jésus l’enquête" de Jean Staune qui part de l’idée que l’auteur de l’Évangile de Jean et de l’Apocalypse ne serait pas l’apôtre Jean, fils de Zébédée, l’un des Douze, comme l’affirme la Tradition de l’Église, est saugrenue, complotiste, blasphématoire et hérétique, et elle empêche de voir la vraie raison spirituelle de l’expression énigmatique « disciple de Jésus aimait » indéniablement voulue par Jean.
Cédant au drame de l’exégèse moderne, de la gloire humaine et de la logique médiatique qui ont toutes un besoin impérieux de nouveauté pour exister, une thèse farfelue, née dans le monde protestant à la fin du XIXe siècle et assez répandue aujourd’hui dans l’univers exégétique, conteste l’idée classique et traditionnelle que l'auteur du quatrième …Plus
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1 ) La communion des saints.
Si les quatre évangélistes ne furent pas en communion les uns avec les autres, personne ne le fut jamais avec ses frères dans toute l'histoire de l'Eglise.
Mais on a une preuve indubitable dans le prologue de saint Luc qu'il n'ignorait pas les autres. Aucun des évangélistes ne se comporta comme le créateur d'un bloc monolythique, à charge à d'autres de les rassembler …Plus
1 ) La communion des saints.

Si les quatre évangélistes ne furent pas en communion les uns avec les autres, personne ne le fut jamais avec ses frères dans toute l'histoire de l'Eglise.

Mais on a une preuve indubitable dans le prologue de saint Luc qu'il n'ignorait pas les autres. Aucun des évangélistes ne se comporta comme le créateur d'un bloc monolythique, à charge à d'autres de les rassembler et de les juxtaposer dans le Nouveau Testament. Impossible.
Et une telle ressemblance entre Matthieu, Marc et Luc exclut cette hypothèse des monolythes s'ignorant les uns les autres, ce qui aurait d'ailleurs été contraire au Commandement d'Amour du Seigneur.

Impossible de la même façon que le quatrième Évangile ait pu être rédigé en ignorance ou concurrence des trois autres. Pour une simple question de charité, d'unité de l'Église. Son auteur savait pertinemment que celui qui le lirait aurait lu au préalable les trois autres Évangiles que lui-même connaissait par cœur.

Or, il est question :
- d'un saint Jean en Matthieu,
- d'un saint Jean en Marc,
- d'un saint Jean en Luc,
- et il s'agit d'une seule et même personne : l'un des fils de Zébédée, un des premiers disciples du Christ devenu par la suite l'un de ses Douze apôtres.

Après quoi, le quatrième évangéliste produit un texte qu'il nomme : "Évangile selon ( saint ) Jean" - oui, car il ne s'est tout de même pas canonisé lui-même ;) -

Il n'y a donc que deux options :

- soit il est cohérent et en communion avec les trois premiers évangélistes, sachant que ses propres lecteurs les ont déjà lus et se sont donc déjà familiarisés avec saint Jean l'apôtre : et ainsi, son fameux "Évangile selon ( saint ) Jean" désigne bien la même et unique personne dont il a été question sous la plume de ses confrères. Il sait ne pas avoir à faire la moindre précision, car elle serait inutilement redondante : saint Jean, c'est lui-même, et c'est celui dont parlent M&M&L.

- soit il choisit volontairement d'induire tous les chrétiens de tous les temps en erreur, puisqu'il sait pertinemment que 99,999999% des gens vont tomber dans son panneau, du pape jusqu'aux gueux en passant par les prêtres, les humbles laïcs, et même les voleurs de poules ( 🐔 😅 ), puisqu'arriver en dernier et désigner un saint Jean différent, inconnu, sans aucune précision, alors que les trois premiers l'ont déjà clairement désigné à tous comme étant le fils de Zébédée devenu apôtre du Christ, c'est non seulement une tromperie, mais délibérément et outrageusement méprisante pour l'intelligence des petits sans malice. Or Jésus s'adresse en tout premier à eux, non aux sages et aux intelligents.

Il n'y a pas de milieu, pas de troisième solution. Et la deuxième : ce n'est pas qu'elle soit impossible par principe ( les hommes sont en principe suffisamment mauvais pour faire le mal ), mais cela ne correspond tellement pas à ce que nous connaissons de l'amour évangélique et de la communion des saints, pour tout dire elle est tellement répugnante, qu'elle s'avère de fait impossible. Il ne reste donc que la première.

Et je ne COMPRENDS PAS que cela ait pu échapper à M. l'abbé Laguérie, que j'admire par ailleurs, mais pas pour son caractère assez... particulier, disons ombrageux, mais j'ai pour ma part bien plus de défauts que lui, et m'en reprends sincèrement.

2 ) Les épisodes uniquement rapportés par saint Jean

"En 1 Jean 1, nous pouvons lire : "ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. (...) Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi..." Or de ce que l'Apôtre Jean (le frère de Jacques et fils de Zébédée) a vu avec certitude et qui est rapporté dans les autres évangiles ne figure pas dans celui de saint Jean."


- 1 Cette citation montre à l'évidence que saint Jean l'évangéliste avait suivi le Christ au plus près et non de loin, il ne parle pas comme un témoin indirect des faits, mais "DE CE QUE SES MAINS ONT TOUCHÉ, de ce que ses yeux ont vu" : or j'ai déjà démontré que s'il avait été le riche propriétaire du Cénacle, seulement ami de Jésus au même titre que Lazare, cela lui aurait été impossible d'être témoin direct de tout ce qu'il raconte. Pour ce qui est du cas de Nicodème : il ne fut pas un disciple du Seigneur, il ne le fut que plus tard. Son attachement au Temple l'empêcha de tout quitter pour suivre le Christ, ce qui aurait été la condition minimum pour devenir..... le préféré ! ( vu que c'est le premier critère d'attachement du Christ à ses apôtres : "Vous qui avez tout quitté pour me suivre" ). Comme saint Jean fut bien "le préféré", cela implique nécessairement au strict minimum qu'il quitta tout pour suivre le Christ.

Sinon, le Christ aurait choisi son préféré parmi les moins généreux de ses disciples, et celui-ci aurait réussi "fingers in the nose" à supplanter saint Pierre ayant, lui, tout quitté comme le Christ le lui avait demandé. C'est absolument incohérent.

J'avais déjà développé l'inconvenance de supposer que Jésus aurait admis "le préféré" au Cénacle "pour faire honneur au proprio" , et de laisser dans le même temps sa sainte Mère dehors : personnellement, j'évite d'y penser tant cela me met mal à l'aise. Ce n'est pas Jésus. Ça n'a aucun fondement.
Le proprio : oui, parce que c'est mon préféré, mais la Préférée, l'immaculée : à la cuisine. Non. Non.

2 L'argument comme quoi les passages uniquement rapportés par saint Jean montrerait à l'évidence sa plus grande érudition et son appartenance au milieu des prêtres, est un argument particulièrement faible :

en effet, saint Jean était parfaitement libre de suivre l'Esprit-Saint qui lui demandait de raconter tel épisode non rapportés par M&M&L : cela n'a aucune valeur ni d'argument, ni de preuve, au moins à mes yeux.

Ce n'est pas parce que saint Jean se singularise qu'il est par là même à désigner comme un notable, un prêtre ou que sais-je.
Il se distingue principalement par le caractère prolixe de ses récits. Et plutôt que de concurrencer MM&L, il préfère ajouter d'autres épisodes pour les détailler.
Toujours selon moi : il ne faut pas vouloir à tout prix faire preuve d'une finesse tellement fine qu'elle en devient pinaillerie illusoire, le bon sens suffit.

3 ) Saint Jean, dont l'esprit est si élevé, ne pouvait quand même pas être un simple fils de pêcheur comme l'apôtre Jean de Zébédée.

Ainsi, la nature même de l'Evangile prouverait que son auteur était distinct de Jean l'apôtre, l'orgueilleux fils du tonnerre, à qui le Christ avait même dû rabattre son caquet tout comme à Jacques.


Mais nous voici alors en face de l'absurde.
En effet, d'après son evangile et d'après tout l'honneur que lui donna l'Eglise au cours des siècles, vu son importance primordiale ( n'est-il pas désigné dans l'iconographie comme l'aigle ? ), saint Jean l'évangéliste pourrait être nommé en toute justice "Jean le Majeur".

Mais mais mais mais mais ? ...
Comment appelle-t-on Jacques, le frère de Jean l'apôtre et fils de Zébédée, déjà ? On l'appelle : Jacques LE MAJEUR.

Mais attendez, attendez, attendez.... oh.... y'a un truc, là !..... On s'était pourtant bien mis d'accord que de Zébédée, il ne pouvait pas sortir grand chose de terriblement "spirituel", non ? Mais alors, comment se fait-il qu'un fils de Zébédée, un type un peu mal dégrossi en somme, accepté tout juste par pitié dans le groupe apostolique, soit arrivé finalement à être désigné comme "LE MAJEUR" ??

Ah mais non, en fait l'erreur n'est peut-être pas du tout là où l'on pense ! L'erreur est donc plutôt de penser que "de Zébédée, il ne pouvait pas sortir quelqu'un de hautement spirituel" !

Ben oui, ça devient tout d'un coup très cohérent :

- Jacques, tout fils de Zébédée et tout ascendant pêcheur qu'il soit, est bien devenu "Jacques le Majeur"

- et rien ne s'oppose donc à ce que son frère de sang puisse être devenu "Jean le Majeur", c'est à dire un des plus grands géants de la foi, de l'espérance et de la charité évangélique.

L'erreur de casting n'en était tout simplement pas une ;))

4 ) Les apparitions de saint Jean

Et voilà qui a le pouvoir de nous délivrer entièrement de tout doute.

Oui, l'Eglise à eu des apparitions de saint Jean ! Je pense notamment au jour où il est apparu en compagnie de la sainte Vierge à Knock en Irlande en 1879, mais aussi à saint Séraphim de Sarov, lorsque la Vierge vint le guérir par deux fois. Elle se tourna vers le bien-aimé saint Jean apparu auprès d'elle, et lui dit, en lui désignant le saint malade avec un sourire : "Il est de notre race."

J'en oublie, car ma culture est limitée.

Mais l'apparition, dans l'Eglise catholique, est une VALIDATION des connaissances, toujours.

Par exemple : la Vierge valide ce que l'Eglise sait d'elle, lorsqu'à Lourdes elle dit son nom "l'immaculée Conception" à Bernadette.

Si elle n'apparaît pas aux protestants, ce n'est pas parce qu'elle ne les aime pas, c'est parce que les protestants ne l'a connaissent pas et ne veulent pas la connaître.

Aucun saint n'apparait en étant inconnu, encore moins sans dire clairement qui il est. Cela n'arrive donc que dans les Églises catholiques et orthodoxes, dans aucune autre, car seules ces Églises tirent leur origine de la sainte Eglise du Christ, et en gardent une connaissance traditionnelle.

Si saint Jean apparaît à l'Eglise catholique, c'est qu'elle est dans le vrai à son égard, car aucun saint ne joue à cache-cache, on ne s'amuse pas à se dissimuler, quand on est du ciel.

Ah oui, j'oubliais une apparition de la sainte Vierge en Bretagne, sous les traits d'une jeune Enfant de quatre ans, et entourée par plusieurs autres enfants, dont saint Pierre et saint Jean. Je retrouverai le lieu, la date, les circonstances etc...

Et je ne cite pas l'apparition de Notre Dame de Grâce, car je ne suis pas sûr et certain que saint Jean y soit apparu en compagnie de saint Bernard et sainte Marguerite.

Mais toutes ces apparitions nous confortent dans la confiance absolue que nous pouvons mettre dans la Tradition catholique, qui a toujours cru à l'existence d'un seul et unique saint Jean, apôtre et évangéliste, ce qui est on ne peut plus cohérent : Pierre Jacques et Jean ne furent-ils pas choisis par le Christ pour être les plus intimes de ses intimes, les détenteurs des secrets comme ceux de sa Transfiguration et de son Agonie ?

5 ) La fête et les honneurs donnés à saint Jean par l'Église.

C'est absolument immuable, et obligatoire : à la sainte Messe, chaque prêtre doit nommer lors du Canon, les noms de Pierre, André, Jacques et Jean, Paul, Corneille, Sixte et Cyprien etc.....

Et là : rien à faire. Rien - à - faire.

Aucune "découverte tardive" n'y changera rien, jamais : il ne sera jamais fait mention que d'un seul et unique saint Jean dans le Canon de la Messe, laquelle a été canonisée solennellement par saint Pie V. Et cette canonisation ne peut pas être trompeuse : elle est véridique, pure, au-dessus de tout soupçon d'erreur.

Non, la sainte Eglise ne fera JAMAIS mention d'un deuxième saint Jean. Or, si effectivement il s'avérait qu'il y ait eu effectivement deux saints Jean distincts, alors cela serait une terrible injustice pour l'un d'entre eux de n'être même pas mentionné a la Messe, ni fêté par l'Eglise après avoir donné toute sa vie pour fonder l'Église du Christ !

Et dans cette histoire, qui serait "le grand perdant" ? Et bien, ce ne serait certainement pas saint Jean l'évangéliste, car c'est de lui qu'il est sans cesse question à chaque fois que l'Eglise parle d'un "saint Jean" : l'aigle, "Celui que Jésus aimait", le premier et plus grand docteur angélique etc...

Dans l'histoire, en admettant juste une seconde que l'historien Petitfils repris par M. l'abbé Laguérie ait raison, il FAUDRAIT admettre ( nul trace de sophisme là dedans, c'est une nécessité absolue ) que l'apôtre saint Jean, fils de Zébédée, ait littéralement disparu, écrasé par la mémoire de saint Jean l'évangéliste, parfaitement gommé, retranché des livres, mis au rang des grands absents après avoir cependant été favorisé des plus grandes grâces d'intimité par le Seigneur.

Il était clairement sur le chemin d'être au minimum l'un des apôtres préférés, et puis :..............
PFFFFFFUIT !!!.......
on perd totalement sa trace, on n'en entend même plus parler, son nom n'est tout simplement pas même retenu ! Aucune mémoire, aucun souvenir, aucune fête. Rien. Le vide totale.

Je n'ai pas de mot assez fort pour qualifier cette gabegie, c'est indigeste, c'est souffreteux, orgueilleux, boiteux, tout ce qu'on veut sauf cohérent et vrai.

Soyons donc entièrement et définitivement rassurés si c'est possible : saint Jean.... il n'y en a eu qu'un seul. Le Ciel nous le dit, l'Eglise nous le dit, un pauvre historien égaré repris par un prêtre le contredit : et alors ? Et après ?

Ce que l'Eglise n'a pas retenu est tout simplement apocryphe, c'est tout. Petitfils se passionne pour ce qui est apocryphe, et bien c'est son choix.

Bonne et sainte lecture de l'Evangile selon saint Jean, le disciple que Jésus aimait, l'apôtre qui suivit l'Agneau jusqu'à la croix et recueillit chez lui Marie la Mère du Christ, sa Mère et notre Mère.

Bien à vous dans la si grande joie de Noël ! Un Sauveur nous est né, un Fils nous a été donné, Il a reçu l'empire sur ses épaules, et ce nom lui a été donné : "Conseillé merveilleux, Dieu fort, Père Éternel, et Prince de la Paix " +
apvs
Mais oui, bien entendu mon cher @Spina Christi 2 c'est évident ! Car c'est très différent d'en arriver comme Petitfils à une conclusion irrévocable, quoi que non argumentée et en réalité très faible, dépourvue de preuves authentiques, et contredisant sans vergogne la Tradition.
La première et colossale erreur de Petitfils est de faire sienne la sentence de l'agnostique Bloch qui disait : "La …Plus
Mais oui, bien entendu mon cher @Spina Christi 2 c'est évident ! Car c'est très différent d'en arriver comme Petitfils à une conclusion irrévocable, quoi que non argumentée et en réalité très faible, dépourvue de preuves authentiques, et contredisant sans vergogne la Tradition.

La première et colossale erreur de Petitfils est de faire sienne la sentence de l'agnostique Bloch qui disait : "La religion chrétienne est une religion d'historiens", c'est démesurément faux.
La religion chrétienne catholique est la religion :
- de la Révélation Divine,
- Révélation véhiculée par la Tradition apostolique, éclairée par le Saint-Esprit.
Elle n'est pas une religion d'historiens, d'autant plus que Petitfils revendique à bon droit le fait que le regard historique ne soit tout simplement pas religieux ! Si quelque chose a existé, ce n'est pas en effet une affaire de foi, mais de certitude historique.

Ce qui ne veut pas dire que l'histoire n'ait pas un rôle capital à jouer là-dedans, puisque comme le dit le protestant Daniel Marguerat : nous avons plus de preuves historiques sur l'existence de Jésus que sur n'importe quel personnage de l'antiquité ! Remettre son existence historique en cause entraînerait forcément de remettre aussi en cause l'existence de tous les grandes figures historiques du passé que nous connaissons, ce qui est puéril.
Ceci étant posé :
apvs
Cher ami @Spina Christi 2, je reprends notre échange :
"Ma coupe, vous la boirez" : argument pour prétendre que l'évangéliste ( le disciple que Jésus aimait ) ne pouvait pas être l'apôtre saint Jean, puisque Jésus prédit à ce dernier le martyr ( "sa coupe à boire" ), alors que l'évangéliste serait mort, lui, de mort naturelle.
C'est ignorer que saint Jean l'évangéliste a bien réellement …Plus
Cher ami @Spina Christi 2, je reprends notre échange :

"Ma coupe, vous la boirez" : argument pour prétendre que l'évangéliste ( le disciple que Jésus aimait ) ne pouvait pas être l'apôtre saint Jean, puisque Jésus prédit à ce dernier le martyr ( "sa coupe à boire" ), alors que l'évangéliste serait mort, lui, de mort naturelle.
C'est ignorer que saint Jean l'évangéliste a bien réellement subit le martyr que son Seigneur lui avait prédit, c'est à dire qu'il fut exécuté pour avoir rendu témoignage au Christ ( ce qui est la définition du martyr ).
Ce ne fut que par un très réel et authentique miracle divin qu'il survécut au grill sur lequel il fut brûlé vif pour lui ôter la vie. Cela n'enlève rien au fait qu'il fut bel et bien martyrisé, tout comme sainte Maria Balouardy le fut par un musulman, et ne survécut à l'égorgement que par l'intervention miraculeuse de la sainte Vierge qui la soigna dans une grotte.

Saint Jean l'évangéliste à donc bien bu la coupe que Jésus lui tendait, sans la repousser, ce qui lui confère tout le mérite du martyr.

Le Seigneur aurait-il confié sa Très Sainte Mère à un homme dont la mère biologique était encore vivante et par ailleurs présente au moment de sa crucifixion ?

La subtilité de cet argument est facilement déjouable, car il néglige deux choses :

- ce n'était pas la première fois que le Christ désignait une personne en disant "Voici ta mère", ou pour mieux dire "Voici MA mère", ce qui est exactement la même chose. Or à ce moment là, Jésus avait bien déjà une mère biologique : comment donc pouvait-Il se permettre de désigner comme "sa mère" non pas une, mais plusieurs personnes ( une multitude en fait ) simplement parce qu'elles pratiquaient la volonté de son Père du Ciel ?

- Deuxièmement : Marie était déjà la mère de saint Jean, car bien avant que Jésus ne le lui dise, elle avait depuis longtemps exercé sa maternité spirituelle sur les apôtres. Et si Jésus n'avait rien dit à saint Jean, il est donc très fortement probable, vu la charité de celui-ci, qu'il se serait occupé de Marie comme un vrai fils. Jésus sur la croix ne fait donc que ratifier une réalité qui existait déjà. Saint Jean se montra le plus fidèle et le plus aimant de tous les apôtres, il était donc juste que ce soit lui, indépendamment de toute considération biologique, qui soit choisi comme protecteur de Marie.

- Et de plus : on voit bien que les considérations de filiations biologiques ne sont pas à proprement parler capitales pour notre Seigneur, et ne constituent au minimum pas d'obstacle à l'accomplissement de sa Volonté. À celui qui voulait enterrer son père avant de le suivre, Il réplique : "Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, suis-Moi."
À ceux qui veulent devenir ses disciples, Il oppose une fin de non recevoir à moins de "haïr son père, sa mère et jusqu'à sa propre vie" : c'est dire à quel point les liens biologiques n'ont pas valeur d'obstacle pour notre Seigneur, quand il s'agit d'accomplir sa Volonté.

Il est vrai aussi que seul l'évangile selon saint Jean précise le nom de Malchus, l'homme à l'oreille tranchée...

... et tout comme le fait que saint Jean fit entrer saint Pierre dans la cour du grand prêtre car il en connaissait une servante, cela voudrait dire qu'il avait une connaissance parfaite de ce milieu, qui était celui des grands du Temple, c'est-à-dire des prêtres dont il aurait fait ainsi naturellement partie.

Mais tout comme il est tout simplement aberrant que le disciple que Jésus aimait soit le propriétaire du Cénacle chez qui les apôtres furent envoyés préparer la Pâques à Jérusalem - pour toutes les raisons déjà développées sur cette page - , le fait que saint Jean connaisse une servante et le nom d'un homme de main est tout simplement humain : l'Evangile est humain, et non un mythe. Or il est humain d'avoir rencontré une personne et d'en être connu et apprécié, ce que Petitfils refuse même d'envisager, ce qui est absurde.

En effet, ON SAIT que Jean et Pierre furent envoyés en mission. Quoi de plus naturel que de rencontrer des gens, durant ces missions ? Il semble bien que Jean et Judas furent envoyés dans la région de Jérusalem : ayant fait la rencontre de Jean, quelle servante ne l'aurait pas apprécié et gardé en mémoire ? Pierre, au contraire, fut vraissemblablement envoyé évangéliser et faire des miracles dans d'autres contrées.

Dernier commentaire à ce sujet : "Le nom de ce serviteur était Malchus". Petitfils en conclut à la va-vite que c'est SUR LE MOMENT que l'évangéliste fut capable de nommer cet homme : au nom de quoi l'affirme-t-il ? Au nom de rien. C'est uniquement pour que cela puisse lui servir de "preuve", aussi hasardeuse et bancale soit-elle.

Qui sait si Malchus ne devint pas à son tour chrétien peu après la Passion, constatant le miracle de sa guérison ? Et dans ce cas, quoi de plus naturel que saint Jean ait pu apprendre son pseudonyme après coup, suite à leur rencontre, ou à la rencontre de ce dernier avec la Vierge Marie ? C'est tellement plus probable, et cohérent avec le fait que l'auteur du quatrième Évangile soit beaucoup plus généreux en détails.
apvs
Mais surtout, et cela invalide définitivement les arguments illusoires et non traditionnels de Petitfils, il y a Matthieu 19, 28 : "Vous qui m'avez suivi, vous siegerez sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël ".
Or, quelle est la thèse de Petitfils ? C'est : "Treize à la douzaine." Allez, treize, douze, c'est kif-kif, un de plus un de moins, quelle importance ? On n'est pas non plus …Plus
Mais surtout, et cela invalide définitivement les arguments illusoires et non traditionnels de Petitfils, il y a Matthieu 19, 28 : "Vous qui m'avez suivi, vous siegerez sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël ".
Or, quelle est la thèse de Petitfils ? C'est : "Treize à la douzaine." Allez, treize, douze, c'est kif-kif, un de plus un de moins, quelle importance ? On n'est pas non plus à cheval sur un symbole, ce n'est pas cela le christianisme !

Ben si. Et si ça pose problème, pas à moi en tout cas.
Pour M. Petitfils, le "disciple que Jésus aimait" fut présent au Cénacle, et fut donc ordonné prêtre, et envoyé en mission pour "faire cela en mémoire de Lui" au même titre que les douze apôtres. Bref, il fut traité en tout par le Christ comme l'un de ses apôtres. Treize à la douzaine. Absurde. Et cela : en simple récompense pour leur avoir offert de gîte ??

Car il y a un autre problème capital : selon Petitfils, "le disciple que Jésus aimait" appartenait au milieu très élevé des prêtres portant le pétalon.

Première incohérence : comment atteindre à pareille dignité des la prime jeunesse, à à peine 20 ans ? Comme Jean n'obtint évidemment pas à 19-20 ans cette très haute distinction, c'est qu'il l'aurait donc obtenu... APRÈS la Passion du Seigneur ?? Mais quel disciple du Christ reprit une vie juive après la Résurrection et la Pentecôte ? Quel prêtre du Christ eut l'honneur juif de porter..... le pétalon ???

Mais ce n'est pas tout : Jésus n'eut aucun proche disciple issu du milieu sacerdotale du Temple, car il aurait été immédiatement repéré, interpellé et réprimandé publiquement par les pharisiens ses confrères, or cela n'arriva jamais, et pour cause.

Donc, il est exclu que ce disciple préféré fantasmé par Petitfils ait suivi le Christ partout où Il allait, ce qui correspond au fait qu'il aurait été un riche propriétaire de Jérusalem et attaché à sa charge de prêtre.

C'est donc un non sens absolu de prétendre que :
- quelqu'un ne l'ayant pas même suivi fut élevé par le Christ à la même dignité qu'un de ses apôtres, parce qu'en avoir treize pour le prix de douze, c'était quand même avantageux... mais : quid alors des TREIZE trônes pour juger les... DOUZE tribus d'Israël ??

- et que possiblement Jésus ait même remplacé son apôtre Jean par ce "prêtre-disciple qu'il aimait", puisque finalement on ne parle bien que de douze apôtres : le quatrième évangéliste aurait donc supplanté dans son Coeur le trop peu humble Jean fils de Zébédée, finalement écarté par Lui ???

Allons. Revenons à la réalité.
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apvs
Enfin, les trois premiers évangélistes sont parfaitement connus, sans omettre beaucoup de détails.
On pourrait arguer : l'identité du quatrième évangéliste fut soigneusement cachée, contrairement à celles des premiers, afin de ne pas ridiculiser les autres qui n'étaient pas, eux, des grands prêtres.
Mais cela tombe tout seul, car alors, il aurait fallu aussi cacher le statut de médecin de …Plus
Enfin, les trois premiers évangélistes sont parfaitement connus, sans omettre beaucoup de détails.

On pourrait arguer : l'identité du quatrième évangéliste fut soigneusement cachée, contrairement à celles des premiers, afin de ne pas ridiculiser les autres qui n'étaient pas, eux, des grands prêtres.

Mais cela tombe tout seul, car alors, il aurait fallu aussi cacher le statut de médecin de saint Luc, pour ne pas trop faire sentir sa supériorité sur Marc, simple disciple de Pierre, et sur Matthieu, simple compteur de pièces d'or et de surcroît malhonnête à ses débuts ! Bref : aucune raison d'éviter de mettre en lumière les fonctions du quatrième évangéliste par mesure d'humilité.

C'est même tout l'inverse : jamais un homme totalement épris de la gloire du Seigneur, et donc s'effaçant devant Lui comme le fit saint Jean-Baptiste le Précurseur ( dont il est d'ailleurs le seul à rapporter aussi précisément ces très humbles sentiments d'effacement), n'aurait consenti à produire une œuvre sur la Vie du Seigneur en la détournant à son profit personnel, en en faisant le prétexte à un véritable jeu de piste pour découvrir sa vraie identité, donc : une sorte d'évangile caché dans son Evangile, ou encore "le jeu de qui découvrira qui je suis vraiment".

Non, impossible. Son oeuvre est toute entière dédiée au Christ, destinée à nous faire comprendre QUI IL EST, Lui, le Fils unique du Père, afin que nous obtenions la Vie Éternelle.

Si l'autre fonction de cet evangile est de nous faire parcourir un véritable jeu de piste pour que les plus malins d'entre nous y découvrent qui se cache derrière l'appellation "le disciple que Jésus aimait", alors nous sommes devant une forme évidente d'impureté de cet Evangile, qui ne peut alors en aucun cas être écrit sous la motion de l'Esprit-Saint, en qui il n'y a pas trace d'ombre ni de repli sur soi-même.

Ce qui aurait bien été le cas si l'auteur, sachant pourtant très bien que toutes les générations futures sans exception se seraient demandé qui il était, aurait volontairement cultivé l'ambiguïté afin que l'on se trompe à son sujet pendant près de 2000 ans.

Mais même ainsi, pouvait-il ignorer, cet évangéliste forcément chrétien ( oui, forcément... ) que, quels que soient ses efforts pour brouiller les pistes, le Saint-Esprit qui sait tout aurait de toute manière éclairé la sainte Eglise à son sujet de manière infaillible, dès qu'il aurait eu le dos tourné ??

Dans ce cas, pour quelle raison aurait-il essayé de jouer au plus fin avec Dieu ??

Bon, voilà quoi. L'Eglise a raison, et monsieur l'historien a tort. Je ne vois pas que cela casse trois pattes à un canard...

Mais je me mets à genoux pour demander pardon de mon orgueil à mon cher ami Spina Christi 2, et à travers lui au Petit Enfant Dieu qui vient de naître.
À Lui tout honneur et gloire pour les siècles des siècles !
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Encore quelques précisions supplémentaires, en réponse à la thèse de M. l'abbé Laguérie.
3 autres commentaires de apvs
apvs
L'APÔTRE QUE JÉSUS AIMAIT, CONNU DU GRAND PRÊTRE ?
C'est incontestable, puisque l'Evangile le dit. Mais nous venons de voir que saint Jean n'était pas ce citoyen de Jérusalem, propriétaire du Cénacle, cette hypothèse étant tout simplement incongrue pour de multiples raisons déjà détaillées dans un précédent message.
1 ) Si le DJA était connu du grand prêtre, alors c'était bien aussi en tant …Plus
L'APÔTRE QUE JÉSUS AIMAIT, CONNU DU GRAND PRÊTRE ?

C'est incontestable, puisque l'Evangile le dit. Mais nous venons de voir que saint Jean n'était pas ce citoyen de Jérusalem, propriétaire du Cénacle, cette hypothèse étant tout simplement incongrue pour de multiples raisons déjà détaillées dans un précédent message.

1 ) Si le DJA était connu du grand prêtre, alors c'était bien aussi en tant que disciple du Christ qu'il était connu.

2 ) Être "connu du grand prêtre" peut tout aussi bien vouloir dire "être connu de sa cour, de ses serviteurs".

3 ) Faut-il penser que le DJA était forcément "connu du grand prêtre" AVANT d'être devenu disciple du Christ ? Non, rien ne permet de l'affirmer : et ce n'est très certainement pas le cas, vu son tout jeune âge ( moins de 20 ans ! ).

4 ) Pour la même raison que précédemment, il est parfaitement incongru de penser que l'évangéliste ait pu être prêtre de l'Ancien Testament, et porter le "pétalon" : si l'Eglise, éclairée par le Saint-Esprit, n'a pas retenue cette hypothèse, c'est que l'écrit affirmant ceci au sujet de Jean a été jugé par elle comme apocryphe, peu sûr, ou désignant une autre personne.

Cette source est donc à rejeter absolument, à moins de ne plus croire ce que croit et enseigne la sainte Eglise du Christ au moyen de la Tradition.

Ce fut exactement le même cas de figure avec les différents passages évangéliques, parlant de sainte Marie Magdeleine, à différentes périodes de sa conversion : toutes sortes de conjectures prirent fin, lorsque saint Léon le grand définit qu'il s'agissait bien d'une seule et même personne, ce qui clôt le débat. Et il serait absurde de l'ouvrir à nouveau.

5 ) Mais alors : comment saint Jean, le DJA, fils de Zébédée, a-t-il pu être connu du grand prêtre ou simplement de sa cour ?

L'hypothèse la plus sûre est celle-ci :

- lorsque les apôtres furent envoyés en mission, deux par deux, et que Judas, BIEN CONNU DES GRANDS PRÊTRES, fut envoyé avec lui.
C'est évident.
Avoir rencontré Jean, c'était l'apprécier, et avoir confiance en lui.
Et nul besoin d'avoir eu pour papa Jupiter, ou d'être un grand, familier du Temple et porteur de décorations, pour avoir des connaissances à Jérusalem, surtout pour Jean qui avec Judas, y avait très certainement déjà prêché.

Dans ce contexte particulier, "être connu" était tout à fait à la portée d'un humble pêcheur, devenu prêcheur, et pas n'importe lequel.

Conclusion : croyons sans aucune hésitation ce que nous rapporte la Tradition bimillenaire ( ou presque concernant cet apôtre ), ce que nous confirme l'Evangile par plusieurs biais tous convergents : il n'y avait qu'un seul Jean, fils de Zébédée et apôtre du Seigneur, qui fut le plus réceptif à l'amour et aux enseignements du Christ du fait de son très jeune âge et de son exceptionnelle pureté de cœur.

Devenu la harpe du Saint-Esprit, parfait reflet de son divin Maître le Christ, il sut parler de son Message comme aucun autre avant et après lui, et cela grâce aussi à la présence auprès de lui de la très sainte Mère de Dieu.
apvs
SAINT JEAN L'EVANGELISTE ETAIT "BIEN PLUS QUE ÇA" ? ( fin de vidéo)
Là, M. l'abbé, bien que je ne pense pas que votre remarque ait pu être intentionnellement aussi tendancieuse, je n'ai pu m'empêcher d'en avoir froid dans le dos !
Saint Jean aurait du être plus que.... quoi ?? Plus qu'un simple prolo de base, que Jésus aurait arraché à ses pauvres filets de pêche ?? Et cela serait donc bien …Plus
SAINT JEAN L'EVANGELISTE ETAIT "BIEN PLUS QUE ÇA" ? ( fin de vidéo)

Là, M. l'abbé, bien que je ne pense pas que votre remarque ait pu être intentionnellement aussi tendancieuse, je n'ai pu m'empêcher d'en avoir froid dans le dos !

Saint Jean aurait du être plus que.... quoi ?? Plus qu'un simple prolo de base, que Jésus aurait arraché à ses pauvres filets de pêche ?? Et cela serait donc bien gênant de penser qu'il ne soit "que ça" ??

Mais que penser alors de saint Pierre, qui fut bien tel ? Il faudrait penser que "nous avons eu le premier pape que nous avons pu...", que "à défaut de cailles, on a du se contenter de grives, avec Pierre comme premier pape..." ??

Ce mépris ne vous ressemble pas, mais il est pourtant et malheureusement communicatif...

L'Eglise ne fête qu'un seul Jean, qu'elle élève au-dessus de la plupart des saints, tant est profonde et essentielle sa théologie : et elle fêterait ainsi le seul des deux Jean dont on saurait qu'il n'était pas l'apôtre fils de Zébédée, en mettant ce dernier totalement en oublie ? Voyons... voyons !...

L'Eglise pourrait-elle ne même pas se souvenir des faits et gestes de l'apôtre Jean, fils de Zébédée, et tout simplement oublier de le fêter ?? Impossible.

En voulant à tout prix faire de saint Jean "plus qu'un simple pêcheur" que l'Esprit-Saint aurait comblé comme saint Pierre de tous ses dons, et transformé en colonne de l'humanité croyante, en chef d'œuvre de Sagesse et d'Amour par la foi en Jésus-Christ, on délaisse tout simplement l'humilité, et l'essentiel, qui est dans la Foi en Notre Seigneur et dans la pratique des oeuvres de Dieu, le coeur empli de Charité avec le secours du Saint-Esprit.

Le Seigneur n'a-t-il pas voulu que tout soit simplement accessible à notre compréhension dans son Evangile, pour que nous n'ayons pas à perdre de temps en conjectures et déductions sophistiquées, avant de passer enfin à l'essentiel de la vie chrétienne ?

S'il n'en est pas ainsi, alors la vérité sur Jean serait uniquement accessible à un petit groupe élu de grands spécialistes, et cachée à presque tous les autres !

Ceci confine à l'absurde, car c'est précisément l'inverse de ce qu'affirme le Christ, exultant sous l'action de l'Esprit-Saint.

Le DJA est donc saint Jean, fils de Zébédée et apôtre, appelé par Jésus, tout comme Pierre, alors qu'il était simple pêcheur, pour en faire un "pêcheur d'hommes".

On ne peut pas faire "plus grand" que cela. Ce qui est méprisable aux yeux des hommes est grand aux yeux de Dieu.
apvs
LE LAVEMENT DES PIEDS, UNE CORRECTION POUR LES DOUZE ?
M. l'abbé, vous avez raison de remettre à leur place ceux qui insinuent que le lavement des pieds serait une sorte de "geste d'ultime purification", juste avant de recevoir la sainte Communion, car c'est tout simplement ridicule.
Mais à votre tour, vous versez dans un autre excès, en prétendant que.... c'était "pour remettre en place les …Plus
LE LAVEMENT DES PIEDS, UNE CORRECTION POUR LES DOUZE ?

M. l'abbé, vous avez raison de remettre à leur place ceux qui insinuent que le lavement des pieds serait une sorte de "geste d'ultime purification", juste avant de recevoir la sainte Communion, car c'est tout simplement ridicule.

Mais à votre tour, vous versez dans un autre excès, en prétendant que.... c'était "pour remettre en place les apôtres", pour "les calmer" ! Ces apôtres si bouchés par l'orgueil qu'ils se disputaient la première place auprès du Maître, et qui avaient donc "besoin d'une bonne remise en place", les bougres (!!!).

Or, Jésus ne fait pas ce geste prodigieux d'humilité "pour calmer ses apôtres" ( !!! ). Non, mais bien POUR LES ENSEIGNER, avec la plus grande des douceurs, dans son abîme d'humilité, sans du tout "les remettre en place", mais au contraire en les élevant d'une manière inimaginable : en se mettant à leur pieds, comme un esclave.

Notre Seigneur Jésus-Christ ne pouvait pas "calmer", comme on materait des orgueilleux, ceux qu'il allait juste après appeler avec tant d'amour et de respect "mes amis".

Mais si pour vous, et de manière totalement impropre, Jésus "matait" ainsi ses douze apôtres, c'est juste un procédé que vous employez pour séparer :

- d'un côté les douze, qui auraient eu besoin d'une bonne grosse lecon ( mais laquelle ?? )

- et de l'autre, ce "disciple que Jésus aimait", qui sans avoir eu besoin de tout quitter pour suivre le Christ, était spontanément devenu une étoile de sainteté, sûrement en raison des très hautes et très brillantes études scholastiques qu'il avait réalisées à Jérusalem à l'institut du Bon Pasteur, au séminaire ;)))))

Et votre démonstration est faite : comme il n'y avait aucun rapport entre la brutalité un peu stupide des "douze qu'il fallait calmer, mater, remettre en place", et cette etoile de sainteté qu'était le DJA, c'est donc selon vous que ce dernier ne pouvait pas être l'apôtre Jean, fils de Zébédée, qui faisait parti des gens "à redresser"...

Démonstration artificielle, qui vous amène immanquablement à une conclusion fausse.

Car le DJA était bien l'apôtre Jean, fils de Zébédée, il n'y a même pas de débat à ce sujet, et c'était "un ami" du Maître, et non quelqu'un "à redresser" ou "à calmer".

SAUF QUE ! Vous vous en sortez en prétendant que l'Eglise n'avait pas tranché la question au 2 ou 3e siècle avec l'aide du Saint-Esprit, mais... seulement pour obtenir au forceps la filiation de l'Evangile de saint Jean avec un apôtre !

Et c'est sûr que si l'on part du principe qu'au XXIe siècle, il faille corriger la desherrance bimillénaire ou presque de la sainte Eglise, on peut faire sortir n'importe quel lapin de son chapeau, en véritable artiste ;)))

Non : si la sainte Tradition a dit que le DJA était Jean le fils de Zébédée, c'est tout simplement que c'est vrai, il n'y a pas de débat à ce sujet.
apvs
LE MAÎTRE DE MAISON DU CÉNACLE EST-IL JEAN, LE "DISCIPLE QUE JÉSUS AIMAIT ?"
Merci M. l'abbé de traiter cette question si intéressante. Cependant, je ne peux qu'exprimer mon total désaccord avec plusieurs points de votre analyse.
1 ) Les apôtres auraient eu besoin d'explications ( un véritable jeu de piste ) pour savoir où habitait Jean.
Or cela ne tient pas : si Jean est bien cet habitant de …Plus
LE MAÎTRE DE MAISON DU CÉNACLE EST-IL JEAN, LE "DISCIPLE QUE JÉSUS AIMAIT ?"

Merci M. l'abbé de traiter cette question si intéressante. Cependant, je ne peux qu'exprimer mon total désaccord avec plusieurs points de votre analyse.

1 ) Les apôtres auraient eu besoin d'explications ( un véritable jeu de piste ) pour savoir où habitait Jean.
Or cela ne tient pas : si Jean est bien cet habitant de Jerusalem, et vu son extrême familiarité avec le Christ, il a forcement déjà reçu chez lui son Maître et la troupe apostolique, comme Lazare à Bethanie. Et les apôtres n'ont besoin d'aucune explication pour aller chez lui. Ce n’est donc évidement pas de lui dont il s'agit dans ce passage.

2 ) Le Seigneur le désigne aux apôtres Pierre et Jean d'une manière tout à fait neutre : "vous direz AU MAÎTRE DE LA MAISON (...)". Or si ce fameux "maître de maison" est bien le DJA ( disciple que Jésus aimait ), alors comment Pierre et Jean pouvaient-ils ignorer qui il était, alors que le DJA est présent sans cesse avec eux ? Le Christ ne l'aurait donc pas désigné de cette manière neutre, mais plutôt ainsi : "Vous direz À MON DISCIPLE BIEN-AIMÉ (...) ".
A l'évidence, cet homme n'est donc pas le DJA.

3 ) Si cet homme, propriétaire du Cénacle est bien le DJA, il est très étonnant, et même totalement contradictoire, qu'il ne soit pas aux cotés de Jésus, mais vacant à ses affaires personnelles, chez lui, loin du groupe apostolique, dont il est pourtant de très loin le membre préféré, jusqu'à avoir quasiment le rang d'apôtre ! Ne va-t-il pas même devenir l'auteur du quatrième Evangile ?

Alors que le Christ demande à ceux qui veulent l'aimer d'avantage que les autres, de tout quitter pour le suivre, Il aurait fait une sorte d'exception inexplicable pour un obscur disciple, totalement inconnu au bataillon, qui lui seul n'aurait pas eu besoin de tout quitter pour devenir un hyper intime de Jésus !

On se demande à ce compte là pourquoi le jeune homme riche serait parti tout triste, "car il avait de grands biens" : il lui aurait suffit de tout garder pour lui, et de devenir quand même le plus intime disciple du Christ, sans prêter la moindre attention à son conseil de tout vendre avant de le suivre.

Et au même titre, on se demande pourquoi saint François épousa "dame Pauvreté", et plut ainsi au Christ plus que beaucoup d'autres, si le détachement des richesses n'était pas si nécessaire que ça pour devenir l'intime du Christ.

Cet homme, riche propriétaire foncier de Jerusalem, ne peut donc en aucun cas être le DJA, qui suivait Jésus partout où il allait, en tant que membre du plus petit cercle des intimes du Christ.

Lazare, quant à lui, ne fut pas de cette sorte de disciples, mais seulement un ami, qui n'écrivit rien sur le Maître, car il n'était pas parti à sa suite.

Conclusion : il n'existe aucun argument probant pouvant attester que le DJA était en réalité un habitant de Jérusalem. Et c'est logique, puisque le DJA était Jean, le fils de Zébédée, l'apôtre que Jésus appela en premier à sa suite, qui devint son apotre préféré, et l'auteur de l'Evangile le plus théologique des quatre.
apvs
LE "DJA" ADMIS À LA SAINTE CÈNE, ALORS QU'IL N'ÉTAIT PAS L'UN DES DOUZE ?
Cest complètement incohérent. Cela voudrait donc dire que :
- la sainte Cène n'était pas strictement réservée aux douze apôtres en plus du Christ,
- et que pourtant, la très Sainte Vierge en aurait été exclue !
Cela ne tient pas une seule seconde. On tombe alors dans le plus vulgaire des sexismes.
La Vierge était là, …Plus
LE "DJA" ADMIS À LA SAINTE CÈNE, ALORS QU'IL N'ÉTAIT PAS L'UN DES DOUZE ?

Cest complètement incohérent. Cela voudrait donc dire que :

- la sainte Cène n'était pas strictement réservée aux douze apôtres en plus du Christ,

- et que pourtant, la très Sainte Vierge en aurait été exclue !

Cela ne tient pas une seule seconde. On tombe alors dans le plus vulgaire des sexismes.

La Vierge était là, puisqu'on la voit le lendemain au pied de la Croix de son Fils. Mais par contre, à la sainte Cène : "DEHORS ! FEMME ! "
Absurde.

Le DJA, admis dans le cercle des apôtres au Cénacle, car il était le propriétaire des lieux ?? Ah... et on lui proposa certainement aussi, par pure politesse, de devenir prêtre ??
Absurde.

Le disciple que Jésus aimait était saint Jean, le fils de Zébédée, il n'y a même pas de débat à ce sujet. Il n'y eut pas de "treizième convive", tout simplement parce que la sainte Cène était réservée exclusivement aux douze premiers évêques de l'Eglise naissante du Christ.
apvs
( suite de la réponse d'Olivier Bonnassies à Jean Staune )
Ces confusions s’accompagnent d’une liste impressionnante d’autres erreurs ou partis pris, auxquels nous ne répondrons qu’en quelques mots, pour ne pas lasser et faute de place :
· Les psychologies ne sont pas monolithiques : Jean peut tout à fait être à la fois le fougueux fils du tonnerre et le grand disciple et héraut de l’amour.…Plus
( suite de la réponse d'Olivier Bonnassies à Jean Staune )

Ces confusions s’accompagnent d’une liste impressionnante d’autres erreurs ou partis pris, auxquels nous ne répondrons qu’en quelques mots, pour ne pas lasser et faute de place :

· Les psychologies ne sont pas monolithiques : Jean peut tout à fait être à la fois le fougueux fils du tonnerre et le grand disciple et héraut de l’amour. Aucune incompatibilité à cela …
· Il n’est pas Judéen : imposer cette idée est absurde alors que Jean raconte heure par heure les débuts en Galilée, Cana, etc. et qu’il parle souvent des « juifs » c’est-à-dire des Judéens, de manière très dure et distanciée.
· Le fait que l’Evangile de Jean oublie de citer Jacques et de multiples événements se comprend très bien si l’on accepte l’idée traditionnelle et de bon sens que Jean écrit en complément des Evangiles synoptiques en les connaissant bien mais sans sentir le besoin de tout répéter.
· Le fait que sa mère Marie Salomé soit au pied de la Croix quand Jésus lui confie Marie ne pose aucun problème si l’on accepte que ce testament est spirituel. Et de la part de Jésus qui doit être « chez son Père » (Lc 2, 49), qui appelle sa mère « femme » (Jn 2, 4) et qui demande « qui est ma mère et qui sont mes frères ? » (Mt 8, 48), ce n’est pas étonnant du tout.
· L’histoire des calendriers différents s’explique très bien par la « règle de Badu » : pour les pharisiens, les trois grandes fêtes juives de Pâque (15 Nisan), des Expiations (10 Thisri) et des Tabernacles (15 Thisri) ne doivent jamais être célébrées un vendredi, et le jour de la préparation (« parascève ») ne doit jamais être un Sabbat (cf. document séparé sur demande).
· La question du disciple qui connaît le grand prêtre et sa servante (Jn 18, 16) ne pose aucun problème. Il y a mille raisons de connaître des gens : ce peut être en vendant à Jérusalem le poisson séché de Galilée ; il est aussi possible que ce disciple ne soit pas le DJA.
· Le fait de connaître les échanges entre Jésus et Nicodème, entre Jésus et Pilate, ou d’affirmer que « le Verbe s’est fait chair » peut se faire par témoignage direct ou indirect (notamment par Marie).
· Le fait de « porter le pétalon », l’insigne du grand prêtre, ne peut pas être pris au sens usuel juif. En effet, aucun des grands prêtres de l’époque ne peut évidemment être l’auteur de l’Évangile de Jean qui, dans toutes les hypothèses, est âgé de 20 ans au temps du Christ. Il s’agit bien évidemment du sacerdoce de la Nouvelle Alliance, dans lequel les Apôtres ont la dignité la plus élevée, au niveau de l’ancienne du grand prêtre d’Israël, et Jean l’a de manière très particulière, lui qui, par Marie, était si proche du mystère de l’Eucharistie et qui a été formé par Jean-Baptiste, descendant d’Aaron et fils de Zacharie, prêtre au Temple de Jérusalem. Donc, si Jean a porté le pétalon, ce n’était pas au titre de l’Ancienne Alliance, mais dans une réappropriation chrétienne des symboles vétérotestamentaires.
· Le témoignage de Papias ne peut pas être interprété dans un unique sens et placé au-dessus de l’ensemble des éléments du dossier ; non seulement Papias n’est pas spécialement fiable, mais Eusèbe de Césarée, qui est la seule source par laquelle nous connaissons les opinions de Papias, affirme de surcroît que le DJA est Jean de Zébédée. En effet, si l’on analyse les textes qu’Eusèbe rapporte de Papias, celui-ci n’a été auditeur ni des Apôtres ni de celui qu’on appelle « Jean le Presbytre » ; enfin, le monde réel est rempli de gens qui mentent, nous trompent ou se trompent. Il n’est pas raisonnable de vouloir tirer des conclusions absolues et absurdes à partir de textes qui ne sont pas du tout « paroles d’Évangile ». Le Da Vinci Code adopte cette attitude en reposant sur un texte apocryphe qui, effectivement, existe, et selon lequel Jésus embrassait souvent Marie-Madeleine sur la bouche ; mais la majorité des sources antiques non fiables n’ont aucun poids, tout comme les martyrologes éthiopiens qui, très souvent, disent vraiment n’importe quoi (ceux qui les ont lus quelque peu savent de quoi on parle !)...
· Le martyre de Jean à Rome dans l’huile bouillante n’est pas qu’une légende : il est rapporté par cinq Pères de l’Église différents (Tertullien, Ambroise, Jérôme, Polycarpe, Bède) et par bien d’autres textes (Abidias, Actes de Jean par Prochore, Mirabilia Urbis Romae, etc.).
· La thèse des deux tombeaux à Éphèse ne repose sur rien d’autre qu’une rumeur, mais le « miracle de la manne » sur le tombeau de saint Jean à Éphèse est une antique tradition.
· Polycrate ne mentionne pas Jean par le titre d’« apôtre », mais par celui de « disciple » ; être « le disciple bien-aimé » avec tout ce que cela signifie – notamment « reposer sur la poitrine du Seigneur » – est le titre le plus important de Jean, et celui par lequel on a pris l’habitude de le désigner, avant de parler plus tard d’« Ancien » dans ses vieux jours.
· Il n’y a aucune raison d’écrire que Jésus est sans doute né à Nazareth, alors que les Évangiles de Matthieu et Luc disent qu’il est né à Bethléem. Remettre en cause le parti pris de vérité des Évangiles, qui est tellement clair, est une attitude incompréhensible (p. 106).
· Il n’est pas possible non plus d’affirmer que le Coran est un texte révélé (p. 258).
· Le lieu de la Cène pourrait appartenir à Lazare, comme le rapporte Maria Valtorta.
· Jean-Baptiste ne pense pas qu’il se soit trompé (p. 239), lui qui est le plus grand des prophètes et qui a connu d’emblée la divinité du Christ : « Avant moi il était » (Jn 1, 15).
· La vraie foi éloigne de l’ésotérisme chrétien (p. 265), du « savoir ésotérique » (p. 266) et des références ésotériques en dehors de la Tradition, comme Karl von Eckartshausen cité comme référence (« théosophe qui influencera profondément l’occultisme », selon Wikipedia).
· Que l’auteur n’ait « pas une grande sympathie pour saint Paul » (p. 265) n’a aucun intérêt.
· L’instrumentalisation de Padre Pio et Mère Yvonne-Aimée est ridicule et non sourcée.
· Nathanaël est surnommé « Barthélemy », « fils de la jarre » en araméen. Dans le contexte antique, cela signifie qu’il avait certainement une bibliothèque et qu’il était lettré, mais il s’agit de la même personne et il fait partie des Douze.
· De même, Jacques d’Alphée (de Aleph, le maire) ou de Clophas (l’épicier) est celui que le Nouveau Testament appelle « Jacques le Mineur », « frère de Jésus », membre des Douze, pris dans la 2e fournée après les 6 premiers (Pierre et son frère André, Jacques et son frère Jean, Philippe et Nathanaël). Le fait que l’Évangile dise à un moment « ses frères ne croyaient pas en lui » (Jn 7, 5) ne doit pas être pris de manière pharisienne, littérale et absolue. Car si l’on raisonne ainsi sur les phrases de l’Évangile qui est écrit dans un monde araméen, on n’y comprend plus rien. Parmi 1 000 exemples, Jésus dit à un moment : « À celui qui n’a pas, on retirera même ce qu’il a » (Mt 13, 12). Or, littéralement c’est impossible car, s’il « n’a pas », que pourrait-on donc lui retirer ?
· Affirmer que le chef de l’Église après l’Ascension est Jacques le Mineur est tout bonnement ridicule, car cela contredit tous les Évangiles, les Actes et toute la Tradition (p. 138-141 et 1h10’10).
· Enfin, après avoir indiqué de manière sibylline à Pierre de « quel genre de mort il glorifierait Dieu » (Jn 21, 19), Jésus annonce le destin de Jean en disant qu’il doit « demeurer jusqu’à ce que je vienne » ; il ne s’agit pas de « demeurer jusqu’à la fin des temps » (p. 297), mais bien « jusqu’à ce que je vienne ». Car Jésus avait fixé un autre et dernier rendez-vous : celui de la vision de l’Apocalypse qui clôt la Révélation (à noter que si Jean de Zébédée n’est pas le DJA, la Révélation est close après que les Douze sont tous morts, sans eux, en leur absence, par la publication de l’Évangile, les lettres de Jean et de l’Apocalypse de la main d’un autre !).

En résumé, redisons-le : l’hypothèse farfelue est capillotractée et conduit à une vision saugrenue, complotiste, blasphématoire, hérétique et dangereuse qu’on ne peut suivre en aucune façon et il n’y a aucune raison de remettre en cause l’identification du DJA au fils de Zébédée qui est unanimement reconnue de l‘origine à nos jours dans toutes les Églises apostoliques.
apvs
PS : les 3 écrits johanniques (Évangile, Lettres, Apocalypse) sont du même auteur. Ils ont à l’évidence une grande parenté de style, thèmes, vocabulaire. Par exemple les expressions « Verbe de Dieu », « Au commencement », « Je suis », « Garder les commandements », « Femme », le diable, menteur ou homicide « dès l’origine » sont dans les 3 écrits johanniques et nulle part ailleurs.
Pour finir,…Plus
PS : les 3 écrits johanniques (Évangile, Lettres, Apocalypse) sont du même auteur. Ils ont à l’évidence une grande parenté de style, thèmes, vocabulaire. Par exemple les expressions « Verbe de Dieu », « Au commencement », « Je suis », « Garder les commandements », « Femme », le diable, menteur ou homicide « dès l’origine » sont dans les 3 écrits johanniques et nulle part ailleurs.

Pour finir, le Concile de Tolède a définitivement clos le débat en 633 : « L’autorité de beaucoup de conciles et les décrets synodiques des saints évêques romains établissent que le livre de l’Apocalypse est de Jean l’Evangéliste et statuent qu’il doit être rangé au nombre des divins Livres. Or, il en est beaucoup qui ne reçoivent pas son autorité et refusent de la proclamer dans l’Eglise de Dieu. Si quelqu’un désormais ne la reçoit pas et ne la reconnaît pas publiquement dans l’Eglise au temps des messes entre Pâques et Pentecôte, il sera frappé d’une sentence d’excommunication. » (ch 17, Denz 486).

Comme Jean nous sommes invités à nous reposer sur le Cœur Sacré de Jésus (Jn 13,25), à prendre Marie pour Mère (Jn 19,25-27), à vivre de foi à partir des signes que Dieu donne (Jn 20,8), à reconnaître le Christ dans le quotidien de nos vies (Jn 21,7) et à demeurer en Dieu en se souvenant de ses merveilles (Jn 21,21-24)
La thèse farfelue suppose que le DJA a été volontairement éliminé de l’histoire par les Douze : pas dans la liste des saints, pas de fête à son nom, rien dans la Tradition, « règle du silence » (p.136), « vérité cachée » (p .138) qu’on « fait disparaître » (p.148), « occultations » (p.143), apôtre « escamoté » et « supprimé » (p.150), « œil mauvais » (p.158) à son propos. Pierre était donc un grand bandit et un stalinien avant l’heure ! (p.130)
Les Actes de Jean et l’Epitre des Apôtres, qui sont tous deux du IIème siècle, confirment explicitement eux aussi l’identification entre l’Apôtre Jean, fils de Zébédée et l’évangéliste, « disciple que jésus aimait ».
Dans la tradition talmudique, le lac de Kinnereth (Harpe) est le lieu parfait pour l’étude de Dieu.
Le verbe « choisir » utilisé pour les Apôtres (Jn 6,70) renvoie au terme utilisé dans l’Ancien Testament pour signifier l’élection du peuple d’Israël (Dt 4,37 ; 7,7 ; 10,15)
L’idée que Jésus est « envoyé par le Père » est omniprésente (40 fois) chez Jean : Jn 3,17 ; 3,34 ; 4,34 ; 5,23 ; 5,24 ; 5,30 ; 5,36 ; 5,37 ; 5,38 ; 6,29 ; 6,38 ; 6,39 ; 6,44 ; 6,57 ; 7,16 ; 7,28 ; 7,29 ; 7,33 ; 8,16 ; 8,18 ; 8,26 ; 8,29 ; 8,42 ; 9,4 ; 10,36 ; 11,42 ; 12,44 ; 12,45 ; 12,49 ; 13,20 ; 14,24 ; 15,21 ; 16,5 ; 17,3 ; 17,8 ; 17,21 ; 17,23 ; 17,25 jusqu’à ces paroles finales : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 17,18 et 20,21)
Comme pour beaucoup de mots (Dieu, foi, anges, fils, martyrs, tribus, …) le mot « apôtre » qui signifie « envoyé » peut être employé dans un sens fort ou dans un sens dérivé, analogique.
A l’inverse de Marc ou Luc, Jean affirme qu’il est un témoin direct, un témoin fiable, un témoin oculaire attestant des faits relatés et garant de la tradition dans l’Evangile : « Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez » (Jn 19,35) ou « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai » (Jn 21,24) de même que dans ses lettres : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (1 Jn,1-3). Il prétend fonder son autorité de témoin sur sa participation aux événements relatés, il y joue un rôle de premier plan et il est le bien-aimé du Christ qui lui donne une mission spécifique. S’il n’était pas un des Douze, il y aurait donc une autre tradition légitime voulue par le Christ, mais cette tradition aurait été écrasée et éliminée par les Douze (cf. supra note n°2) : un scénario complotiste évidemment complètement invraisemblable.
Les listes de noms des Apôtres que les Synoptiques et les Actes rapportent très précisément ne sont pas du tout anecdotiques : il apparait en effet de la plus haute importance de préciser nominativement le cercle des disciples que Jésus avait appelés, choisis, établis, institués et envoyés afin de diffuser l’Evangile. C’est sur eux et eux seuls que repose la responsabilité de transmettre de façon autorisée l’annonce de la bonne nouvelle. Cette liste répétée d’un bout à l’autre de l’Evangile fournit une critique implicite de tout mouvement chrétien qui voudrait se fonder sur un autre « apôtre » ou « super apôtre » (2 Co 11,5 ; 12,11)
Irénée cite « les Douze » qui sont évidemment les Douze apôtres appelés, choisis, établies et institués par le Christ, mais il parle volontiers de « disciples » et n’écrit jamais « l’apôtre Pierre » ou « l’apôtre Matthieu ». Papias aussi parle d’André, Pierre, Jean ou Matthieu comme « disciples » et non comme « apôtres ». Dans leur suite, la tradition ecclésiastique orale, liturgique et magistérielle identifiera unanimement et naturellement l’Apôtre Jean et « le disciple que Jésus aimait » et personne ne réagira jamais contre cette identification. La question ne faisait pas débat jusqu’à la fin du XIXème siècle et la contestation d’exégètes protestants.
En Ga 2,9, Paul mentionne Jacques, Pierre et Jean comme les « colonnes de l’Eglise » sans ressentir le besoin de les présenter tant cela semble évident et sans possibilité de confusion avec d’autres Apôtres.
C’est d’autant moins possible que les commentateurs ont, depuis longtemps, souligné les affinités et liens qui existent entre Jean et certaines données spécifiques de Luc.
L’utilisation large de Jean à partir du IIème siècle atteste de sa réception dans l’ensemble des Eglises, sans difficulté, alors que le récit johannique diffère beaucoup des Synoptiques. Pour que l’Evangile de Jean n’ait ainsi fait l’objet d’aucun rejet sérieux, il fallait que dès l’origine la figure du « disciple bien-aimé » corresponde, selon les informations disponibles alors, à un personnage bien identifié et reconnu comme témoin privilégié. Ce qui, pour nous, se présente sous forme d’énigme constituait probablement pour eux une sorte d’évidence.
Décrit par Eusèbe de Césarée comme « un tout petit esprit » (p.183)
Jean de Zébédée est clairement le plus grand après Pierre étant appelé à la fois « disciple que Jésus aimait », « apôtre », « évangéliste », auteur de l’Evangile qui est au-dessus des autres, « auteur de l’Apocalypse », « Aigle de Patmos », « fils de Marie », « disciple de Jean-Baptiste », « frère de Jacques », « fils du tonnerre », « fils de Marie Salomé », « compagnon de Pierre », « martyr / témoin », « l’Ancien », « le théologien », prêtre, inspirateur des contemplatifs, le seul qui révèle que « Dieu est amour », le plus jeune des Douze, le seul à être au pied de la Croix, le seul ne pas mourir de mort violente, l’Ancien qui est le dernier apôtre vivant et celui qui clôt la Révélation donc il ne faut pas s’étonner qu’on l’appelle rarement « fils de Zébédée ».
apvs
Jésus Notre Seigneur avait choisit 12 apôtres, dont Jean, fils de Zébédée, pour être ses privilégiers, ses plus proches témoins et confidents.
Si donc "le disciple que Jésus aimait" ne faisait pas partie du groupe des Douze, on en arrive à la contradiction suivante :
un disciple, sorti de nul part, dont la seule présence dans l'Evangile serait "une énigme à la Da Vinci code", aurait été traité …Plus
Jésus Notre Seigneur avait choisit 12 apôtres, dont Jean, fils de Zébédée, pour être ses privilégiers, ses plus proches témoins et confidents.

Si donc "le disciple que Jésus aimait" ne faisait pas partie du groupe des Douze, on en arrive à la contradiction suivante :
un disciple, sorti de nul part, dont la seule présence dans l'Evangile serait "une énigme à la Da Vinci code", aurait été traité par Jésus comme un treizième apôtre sans qu'il en soit un.

Cette attitude peu claire, induisant le doute chez les lecteurs de l'Évangile, n'a rien à voir ni avec le Christ, ni avec ses disciples fidèles imitateurs de leur Maître.

Le Christ s'est uniquement appuyé sur des hommes qui n'avaient pas peur de la lumière, puisqu'eux mêmes étaient destinés par Lui à être "la Lumière du monde".

Il est donc hautement contradictoire qu'alors que nous sommes très renseignés sur chacun des douze, sur leurs noms et origines, un mystérieux personnage se cache parmis eux, tel le masque de fer, derrière un pseudonyme inviolable.

Dieu est Lumière, en Lui point de ténèbre.

La Tradition, éclairée par le Saint-Esprit, a toujours reconnu depuis 2000 ans dans "le disciple que Jésus aimait" saint Jean, l'un des fils de Zébédée, partis à la suite du Christ et l'ayant suivi jusqu'à la fin, et saint Jean jusqu'aux pieds de la Croix.

Ce pseudonyme, voulu par l'apôtre pour se nommer lui-même, est un profond signe d'humilité, destiné à inviter le lecteur à prendre lui-même cette place toujours accessible de "bien-aimé".
AveMaria44
On peut ne pas être d'accord avec lui sur ce point et apprécier par ailleurs ses talents sur d'autres.
apvs
C'est exact : loin de moi l'idée de le réduire à cette incongruité, ce qu'il enseigne sur d'autres points est excellent.
AveMaria44
L'Apocalypse étant le livre le plus commenté de la Sainte Écriture, ce fut le terrain de multiples délires, qui peut prétendre avoir la bonne interprétation ? L'abbé Duprat a fait un bon commentaire et dans le genre spirituel je ne connais pas mieux que celui de Dom de Monléon, mais je ne connais pas tout. La vision du ciel, la liturgie divine, le ministère des anges et l'Agneau vainqueur, ranime …Plus
L'Apocalypse étant le livre le plus commenté de la Sainte Écriture, ce fut le terrain de multiples délires, qui peut prétendre avoir la bonne interprétation ? L'abbé Duprat a fait un bon commentaire et dans le genre spirituel je ne connais pas mieux que celui de Dom de Monléon, mais je ne connais pas tout. La vision du ciel, la liturgie divine, le ministère des anges et l'Agneau vainqueur, ranime notre espérance de la Patrie.
Fanfan 64
C'est pas débile ni farfelue le développement est intelligent et très documenté.
AveMaria44
Mais les novateurs n'ont jamais été encensés dans la sainte Église, encore moins en exégèse...on aurait attendu vingt siècles pour savoir qui était vraiment saint Jean ?????
Emmanuel Dubus
Beaucoup d'hérétiques étaient "intelligents et documentés"... même si je ne dis pas que l'abbé Laguérie est formellement hérétique.
Dans cet extrait il semble d'ailleurs être influencé, non par Jean Staune, mais par l'historien Jean-Christian Petitfils. Mais cette idée du "Jean presbytère", qui serait distinct du Jean fils de Zébédée n'est en fait pas nouvelle, c'est venu notamment chez des …Plus
Beaucoup d'hérétiques étaient "intelligents et documentés"... même si je ne dis pas que l'abbé Laguérie est formellement hérétique.
Dans cet extrait il semble d'ailleurs être influencé, non par Jean Staune, mais par l'historien Jean-Christian Petitfils. Mais cette idée du "Jean presbytère", qui serait distinct du Jean fils de Zébédée n'est en fait pas nouvelle, c'est venu notamment chez des protestants et plus tard chez des modernistes, c'est plutôt surprenant de voir l'abbé Laguérie embrayer là-dessus.
AveMaria44
Plusieurs fois, dans son écrit, l'auteur dit se nommer Jean, et quoique nulle part il ne se présente formellement comme apôtre, plusieurs détails démontrent presque jusqu'à l'évidence qu'il ne diffère pas du disciple bien-aimé. 10 1, 9; nous lisons: « Moi Jean, votre frère, j'ai été dans l'île qui est appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. » Or, les écrivains …Plus
Plusieurs fois, dans son écrit, l'auteur dit se nommer Jean, et quoique nulle part il ne se présente formellement comme apôtre, plusieurs détails démontrent presque jusqu'à l'évidence qu'il ne diffère pas du disciple bien-aimé. 10 1, 9; nous lisons: « Moi Jean, votre frère, j'ai été dans l'île qui est appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. » Or, les écrivains les plus anciens répètent à l'envi que l'apôtre saint Jean fut exilé à Patmos par Domitien. Nous savons aussi d'une manière très sûre que saint Jean passa les dernières années de sa vie à Éphèse, d'où son autorité apostolique s'exerçait sur toutes les chrétientés de l'Asie proconsulaire.

Ce fait s'harmonise fort bien avec les sept épîtres adressées, dans les chap. II et III, aux évêques de sept Églises importantes de cette contrée, car l'auteur de l'Apocalypse connaît à fond l'état de ces Églises, et il leur parle comme leur pasteur suprême. Il n'y avait alors en Asie qu'un seul « Jean» qui peut tenir un tel langage à des évêques. Remarquons encore l'appel réitéré que l'auteur fait à son propre témoignage; or, c'est là précisément une coutume caractéristique de l'évangéliste saint Jean. La menace lancée, Ap. XXII, 18 et 19, contre ceux qui ose falsifier le livre suppose aussi une haute dignité. Le témoignage que l'Apocalypse rend elle- même à son auteur est confirmé par celui de la tradition la plus ancienne. Papias, disciple direct ou indirect de saint Jean, regardait notre livre comme jouissant d'une autorité divine. Le martyr saint Justin (vers 140)atteste nettement que l'Apocalypse a été composée par l'apôtre saint Jean. D'après saint Irénée, « Jean, disciple du Seigneur, a contemple dans l'Apocalypse l'arrivée sacerdotale et glorieuse du règne du Christ ». Théophile d'Antioche, Méliton de Sardes et Apollonius d’Éphèse, Polycrate d'Éphèse, témoignent aussi, dans la deuxième moitié du second siècle, en faveur de l'origine apostolique de l'Apocalypse. Même croyance à Rome, où saint Hippolyte écrivait, entre 190 et 225, un livre contre le prêtre Caïus, qui niait l'authenticité, et où le canon de Muratori range clairement l'Apocalypse parmi les écrits de saint Jean. Tertullien, Denys de Corinthe, Clément d'Alexandrie,Origène et saint Cyprien pensaient de même. Ces attestations, si anciennes et si nombreuses, dont beaucoup partent de la région pour laquelle l'Apocalypse avait été directement composée(cf. Ap. l, 4, 11), constituent une preuve des plus fortes, comme l'admettent plusieurs critiques rationalistes, malgré l'absence de notre livre dans la Peschita syriaque et son rejet formel par Marcion, Caïus et la secte infime des Alogi. Il est vrai qu'au milieu du III°siècle, il y eut sous ce rapport un revirement momentané de l'opinion dans l'Église grecque, grâce à l'influence de l'evêque Denys d'Alexandrie (vers 255). Pour écraser plus facilement le millénarisme grossier qu'un certain nombre de docteurs téméraires prétendaient appuyer sur divers passages de l'Apocalypse, Denys ne trouva rien de mieux que d'ébranler l'autorité apostolique du livre lui-même, qu'il affirma n'avoir pas eu le disciple bien-aimé pour auteur, mais soit Jean-Marc l'évangéliste, soit un prêtre nommé Jean, etc. Ses arguments, qui sont encore ceux de l'école critique, sont purement internes et se ramènent à trois principaux. L'apôtre Jean ne se nomme jamais dans ses écrits (le quatrième évangile et les trois épîtres); celui qui a composé l'Apocalypse mentionne son nom à plusieurs reprises.

« L'Apocalypse n'a pas même une syllabe » qu'on puisse retrouver dans l'évangile et les lettres de saint Jean. Le style de l'Apocalypse diffère notablement de celui de l'apôtre. Nous verrons plus bas ce qu'il faut penser de cette troisième preuve.La première est sans importance; en effet, l' Apocalypse est une prophétie, et « tous les prophètes hébreux se nomment, parce que leur nom est la seule garantie de la révélation qu'ils s'attribuent ». La seconde est singulièrement exagérée, même si l'on tient compte de la dissemblance nécessaire qui doit exister entre des œuvres littéraires si disparates que le quatrième évangile, la première épître de saint Jean et l'Apocalypse. Ce sont bien, dans ces divers écrits, les mêmes idées dogmatiques,et l'on y découvre,des coïncidences frappantes dans la manière d'envisager les choses religieuses. Qu'il suffise de noter ici le nom de Logos, qui n'est pas employé dans le Nouveau Testament en dehors du quatrième évangile, de l Jn. l, 1 et de l'Ap, XIX, 13; le nom caractéristique d'agneau, pour désigner Jésus-Christ; les eaux vives, présentées comme le symbole de la grâce divine; la manne, promise par le divin Maître; la mention du côté percé de Jésus, accompagnée d'une citation identique, empruntée au prophète Zacharie, XII, 107; les idées de témoignage, de vrai, de véritable,etc. Ne serait-il pas « déraisonnable» d'exiger davantage dans les conditions indiquées? Voici la réponse du célèbre Herder, ce fin observateur littéraire, qui a porté souvent sur nos saints Livres des jugements d'une remarquable exactitude: « La différence entre l'évangile (de saint Jean) et l'Apocalypse, je ne la vois pas; je vois une ressemblance aussi grande qu'elle peut exister entre des écrits si divers. Celui qui a des yeux pour voir, et une âme pour sentir ce que c'est que l'esprit et le caractère dans un écrit, trouvera trait pour trait l'esprit et le cœur de Jean dans son Apocalypse ».

Les attaques de Denys d'Alexandrie contre l'authenticité de l'Apocalypse n'eurent pas un succès de longue durée, car si elles réussirent à troubler pour un temps, en Orient, la croyance antique 1°, celle-ci ne tarda pas à redevenir florissante et presque unanime jusqu'à l'époque d’Érasme et de Luther, ou plutôt jusqu'à l'époque du rationalisme. Et, même de nos jours, si un assez grand nombre de « critiques » traitent l'Apocalypse comme un écrit apocryphe, d'autres rationalistes la croient composée certainement par saint Jean. » Abbé Fillion Introduction Apocalypse
vobiscum
C'est ici que le besoin des écrits de Maria Valtorta que dans le temps de la II-e Guerre Mondiale Jésus-Christ avait révélés pour qu'enfin avec le Linceul de Turin soit manifeste pour les sciences humaines une aide formidable pour que la Vérité de la Foi Catholique soit réaffirmée dans le monde entier! L'éxegèse humaine avec les astuces et des pièges de l'advairsaire du Salut bataillera en …Plus
C'est ici que le besoin des écrits de Maria Valtorta que dans le temps de la II-e Guerre Mondiale Jésus-Christ avait révélés pour qu'enfin avec le Linceul de Turin soit manifeste pour les sciences humaines une aide formidable pour que la Vérité de la Foi Catholique soit réaffirmée dans le monde entier! L'éxegèse humaine avec les astuces et des pièges de l'advairsaire du Salut bataillera en vain pour la détruire!
Le dossier Maria Valtorta
AveMaria44
"Cédant au drame de l’exégèse moderne, de la gloire humaine et de la logique médiatique qui ont toutes un besoin impérieux de nouveauté pour exister, une thèse farfelue," Encore un souci d'originalité débile saint Jean est le fils de Zébédé à l'évidence, il vit et il crut. La Révélation close à la mort de saint Jean suffit amplement. La précision et l'historique n'évacue pas la possibilité …Plus
"Cédant au drame de l’exégèse moderne, de la gloire humaine et de la logique médiatique qui ont toutes un besoin impérieux de nouveauté pour exister, une thèse farfelue," Encore un souci d'originalité débile saint Jean est le fils de Zébédé à l'évidence, il vit et il crut. La Révélation close à la mort de saint Jean suffit amplement. La précision et l'historique n'évacue pas la possibilité du spirituel et dogmatique. Il combat même les premières hérésies naissante en Asie mineure.
Fanfan 64
Merci Mr l'abbé Laguérie pour votre enseignement de grande qualité !
apvs
Je plussois volontiers à cette louange, même si elle ne concerne pas ce volet calamiteux de l'enseignement de l'abbé Laguérie. Mais après tout : l'erreur est humaine, et à tout péché miséricorde !