La Grenouille
1/ embrouille les esprits par des sophismes (incompréhension du rapport foi et raison défini par le Concile Vatican I dans les Canons de Dei Filius sur la Révélation, rappelé ci-dessous) et déforme la pensée de ses contradicteurs pour les réfuter
2/ sape le fondement de la véritable autorité dans l’Église (son infaillibilité en vue de la garde indéfectible du dépôt de la Foi)
3/ porte de graves jugements d’intention faute d’arguments.
Elle met ainsi à mal les trois vertus théologales symbolisées par les trois grenouilles.

Concile Vatican I, Dei Filius (24 avril 1870), Canons II sur la Révélation, concernant les preambula fidei :
"I. Si quelqu’un dit que Dieu unique et véritable, notre Créateur et Maître, ne peut pas être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des choses qui ont été créées ; qu’il soit anathème."

L’intelligence humaine peut découvrir par elle-même l’existence de Dieu, Être 1er, Acte pur, sans aucun mélange d’imperfection et immuable (Non mutor), donc Vérité 1ère, infaillible et qui ne peut changer, ni se contredire.
Le principe de non-contradiction d’après lequel on ne peut à la fois et sous le même rapport, affirmer une chose et son contraire, est le principe fondamental de l’intelligence humaine et il s’applique éminemment aux vérités révélées, infaillibles et immuables.

Léon XIII, dans son encyclique Libertas Praestantissimum du 20 juin 1888, nous enseigne cette vérité de foi :
"Pour la foi et la règle des mœurs, Dieu a fait participer l’Église à son divin magistère et lui a accordé le divin privilège de ne point connaître l’erreur."

Ainsi le Souverain Pontife participe à ce privilège divin de l’infaillibilité.

C’est pourquoi :
D’une part, les preambula fidei nous permettent de constater une éventuelle vacance du Siège par la contradiction flagrante entre l’enseignement de celui qui occupe ce Siège et le dépôt immuable de la Foi.
D’autre part, le pape étant reconnu, nous oblige à lui obéir pour des motifs de Foi parce qu’il jouit du privilège de l’infaillibilité afin de nous transmettre sans erreur le dépôt de la Foi.

Léon XIII, dans son encyclique Satis Cognitum du 29 juin 1896 :
"Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l'ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai ; car si cela pouvait en quelque manière être faux, il s'ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu Lui-même serait l'auteur de l'erreur des hommes. "Seigneur, si nous sommes dans l'erreur, c'est Vous-même qui nous avez trompés" (Conc. Vat. sess. III. cap. 3)"

Léon XIII rappelle que Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper, ni par conséquent le Magistère qu’Il a institué, ainsi qu’on le professe dans chaque acte de foi.

Il rappelle aussi :
"Tout motif de doute étant ainsi écarté, peut-il être permis à qui que ce soit de repousser quelqu'une de ces vérités, sans se précipiter ouvertement dans l'hérésie, sans se séparer de l'Église et sans répudier en bloc toute la doctrine chrétienne ?"

Celui qui refuse d’adhérer à une seule vérité révélée (par exemple, la foi en un seul Sauveur du monde) a répudié le motif de la foi (croire "non point à cause de la vérité intrinsèque des choses, vue dans la lumière naturelle de notre raison, mais à cause de l'autorité de Dieu qui nous révèle ces vérités, et qui ne peut ni Se tromper ni nous tromper"), se précipite ouvertement dans l’hérésie et s’exclut lui-même de l’Église.