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"Les différentes religions sont voulues par Dieu" (Pape François, Abou Dhabi, février 2019) Image: © gloria.tv, CC BY-ND, #newsHjpzohvnjiPlus
"Les différentes religions sont voulues par Dieu" (Pape François, Abou Dhabi, février 2019)

Image: © gloria.tv, CC BY-ND, #newsHjpzohvnji
Roy-XXIII
ne nous laissez pas succomber
@Spina Christi 2 Merci ,mais pour mois c'est très long ,alors je vous est lu ce qui est en caractères gras et je vous remercie pour les petites Âmes qui s' accroches à la tradition des siècles de notre SAINTE ÉGLISE ,j sais que je ne suis pas le seul à être déchirer .
Spina Christi 2
Sylvanus
"La déclaration (de François) est très discutable, et non conforme à la doctrine de l'Église sur le point que vous évoquez. Mais une déclaration qui va contre le magistère n'est pas le magistère ! (...) Le pape, hors de son magistère ex cathedra, comme les autres papes avant lui depuis saint Pierre, n'est pas infaillible. Oui, je suis gênant, je suis fidèle au magistère de l'Église..."Plus
Sylvanus
"La déclaration (de François) est très discutable, et non conforme à la doctrine de l'Église sur le point que vous évoquez. Mais une déclaration qui va contre le magistère n'est pas le magistère ! (...) Le pape, hors de son magistère ex cathedra, comme les autres papes avant lui depuis saint Pierre, n'est pas infaillible. Oui, je suis gênant, je suis fidèle au magistère de l'Église..."

"Gênant" ?

Je dirais plutôt gêné , visiblement, d'avoir à obéir à un tel pape aux "
déclarations très discutables" (signées "Sa Sainteté Pape François") et "non conformes à la Doctrine de l'Eglise" !

Voyez comme votre hypocrisie est crasse (et à cause de quoi vous n'aurez pas d'autres réponses de ma part) : vous en êtes à trouver des circonstances atténuantes à -et à toujours le regarder comme vraiment catholique- un pape qui profère des "
déclarations très discutables et non conformes à la Doctrine de l'Eglise" (pour ne pas dire APOSTATES !) au motif que ces "déclarations très discutables et non conformes à la Doctrine de l'Eglise" ne sont pas ex cathedra, quand dans le même temps vous n'hésitez pas à vous joindre à la meute des loups déguisés progressistes rénovateurs, "pires ennemis de l'Eglise" (Saint Pie X, voir plus bas), pour baver sur les Traditionalistes ("mentez, mentez etc.") et accuser les premiers d'entre-eux (souvent d'ailleurs Pères au concile et donc fort au fait de toutes les magouilles modernistes qui s'y sont produites) de schisme et ou d'hérésie !

Bref, que des évêques et des prêtres veuillent demeurer coûte que coûte fidèles au Dogme Catholique et en soient à rejeter les erreurs d'un concile sous influence du monde et les voilà cloués au pilori de la bien-pensance moderniste ; mais qu'un (ou plusieurs) pape en soit à proférer à répétitions des bourdes empoisonnées et à laisser cardinaux et évêques en proférer d'autres pires encore -s'il était possible-, et voilà que ces mêmes (vous en l'occurrence) abattent aussitôt la carte joker du "magistère ex cathedra" !

Dans votre jugement inique ayez donc au moins un millième de miséricorde pour les fidèles de la Tradition que vous n'avez de pleine complaisance pour le poison apostat des modernistes au pouvoir dans l'Eglise !


"Oui, ce serait intéressant que vous repreniez"
Avec joie ! Et prenez garde d'y trouver votre condamnation !

PASCENDI DOMINICI GREGIS

LETTRE ENCYCLIQUE
DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE X
SUR LES ERREURS DU MODERNISME


Aux Patriarches, Primats, Archevêques et Evêques, en grâce et communion avec le Siège Apostolique.

Vénérables Frères,
Salut et Bénédiction Apostolique.


1. A la mission qui Nous a été confiée d'en haut de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné comme premier devoir de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langage comme des contradictions de la fausse science. Nul âge, sans doute, où une telle vigilance ne fût nécessaire au peuple chrétien: car il n'a jamais manqué, suscités par l'ennemi du genre humain, d'hommes au langage pervers (1), diseurs de nouveautés et séducteurs (2), sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur (3). Mais, il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l'Eglise, et même, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ. Nous taire n'est plus de mise, si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré de Nos devoirs, et que la bonté dont Nous avons usé jusqu'ici, dans un espoir d'amendement, ne soit taxée d'oubli de Notre charge.
2. Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au coeur de l'Eglise, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Eglise, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Eglise; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'oeuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité.
3. Ces hommes-là peuvent s'étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l'Eglise. Nul ne s'en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d'agir.
Ennemis de l'Eglise, certes ils le sont, et à dire qu'elle n'en a pas de pires on ne s'écarte pas du vrai. Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine; le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l'Eglise; leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre: nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique: amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis. D'ailleurs, consommés en témérité, il n'est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu'ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.
Avec cela, et chose très propre à donner le change, une vie toute d'activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d'études, des moeurs recommandables d'ordinaire pour leur sévérité. Enfin, et ceci parait ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti l'âme qu'ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu'on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est oeuvre uniquement d'opiniâtreté et d'orgueil. Certes, Nous avions espéré qu'ils se raviseraient quelque jour : et, pour cela, Nous avions usé avec eux d'abord de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité : enfin, et bien à contrecoeur, de réprimandes publiques. Vous n'ignorez pas, Vénérables Frères, la stérilité de Nos efforts; ils courbent un moment la tête, pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. Ah! s'il n'était question que d'eux, Nous pourrions peut-être dissimuler; mais c'est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime! Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l'Église universelle tels qu'ils sont.
4. Et comme une tactique des modernistes (ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raison), tactique en vérité fort insidieuse, est de ne jamais exposer leurs doctrines méthodiquement et dans leur ensemble, mais de les fragmenter en quelque sorte et de les éparpiller çà et là, ce qui prête à les faire juger ondoyants et indécis, quand leurs idées, au contraire, sont parfaitement arrêtées et consistantes, il importe ici et avant tout de présenter ces mêmes doctrines sous une seule vue, et de montrer le lien logique qui les rattache entre elles. Nous Nous réservons d'indiquer ensuite les causes des erreurs et de prescrire les remèdes propres à retrancher le mal.
5. Et pour procéder avec clarté dans une matière en vérité fort complexe, il faut noter tout d'abord que les modernistes assemblent et mélangent pour ainsi dire en eux plusieurs personnages: c'est à savoir, le philosophe, le croyant, le théologien, l'historien, le critique, l'apologiste, le réformateur : personnages qu'il importe de bien démêler si l'on veut connaître à fond leur système et se rendre compte des principes comme des conséquences de leurs doctrines.
6. Et pour commencer par le philosophe, les modernistes posent comme base de leur philosophie religieuse la doctrine appelée communément agnosticisme. La raison humaine, enfermée rigoureusement dans le cercle des phénomènes, c'est-à-dire des choses qui apparaissent, et telles précisément qu'elles apparaissent, n'a ni la faculté ni le droit d'en franchir les limites; elle n'est donc pas capable de s'élever jusqu'à Dieu, non pas même pour en connaître, par le moyen des créatures, l'existence: telle est cette doctrine. D'où ils infèrent deux choses: que Dieu n'est point objet direct de science; que Dieu n'est point un personnage historique.
Qu'advient-il, après cela, de la théologie naturelle, des motifs de crédibilité, de la révélation extérieure ? Il est aisé de le comprendre. Ils les suppriment purement et simplement et les renvoient à l'intellectualisme, système, disent-ils, qui fait sourire de pitié, et dès longtemps périmé. Rien ne les arrête, pas même les condamnations dont l'Eglise a frappé ces erreurs monstrueuses: car le Concile du Vatican a décrété ce qui suit : Si quelqu'un dit que la lumière naturelle de l'humaine raison est incapable de faire connaître avec certitude, par le moyen des choses créées le seul et vrai Dieu, notre Créateur et Maître, qu'il soit anathème (4). Et encore : Si quelqu'un dit qu'il ne se peut faire, ou qu'il n'est pas expédient que l'homme soit instruit par révélation divine du culte à rendre à Dieu, qu'il soit anathème (5). Et enfin: Si quelqu'un dit que la révélation divine ne peut être rendue croyable par des signes extérieurs, et que ce n'est donc que par l'expérience individuelle ou par l'inspiration privée que les hommes sont mus à la foi, qu'il soit anathème (6).
Maintenant, de l'agnosticisme, qui n'est après tout qu'ignorance, comment les modernistes passent-ils à l'athéisme scientifique et historique, dont la négation fait au contraire tout le caractère; de ce qu'ils ignorent si Dieu est intervenu dans l'histoire du genre humain, par quel artifice de raisonnement en viennent-ils à expliquer cette même histoire absolument en dehors de Dieu, qui est tenu pour n'y avoir point eu effectivement de part ? Le comprenne qui pourra. Toujours est-il qu'une chose, pour eux, parfaitement entendue et arrêtée, c'est que la science doit être athée, pareillement l'histoire; nulle place dans le champ de l'une, comme de l'autre, sinon pour les phénomènes: Dieu et le divin en sont bannis.
Quelles conséquences découlent de cette doctrine absurde, au regard de la personne sacrée du Sauveur, des mystères de sa vie et de sa mort, de sa résurrection et de son ascension glorieuse, c'est ce que nous verrons bientôt.
7. L'agnosticisme n'est que le côté négatif dans la doctrine des modernistes ; le côté positif est constitué par ce qu'on appelle l'immanence vitale. Ils passent de l'un à l'autre en la manière que voici. Naturelle ou surnaturelle, la religion, comme tout autre fait, demande une explication. Or, la théologie naturelle une fois répudiée, tout accès à la révélation fermé par le rejet des motifs de crédibilité, qui plus est, toute révélation extérieure entièrement abolie, il est clair que, cette explication, on ne doit pas la chercher hors de l'homme.
C'est dans l'homme même qu'elle se trouve, et, comme la religion est une forme de vie, dans la vie même de l'homme.
Voilà l'immanence religieuse.
Or, tout phénomène vital - et, on l'a dit, telle est la religion - a pour premier stimulant une nécessité, un besoin; pour première manifestation, ce mouvement du coeur appelé sentiment.
Il s'ensuit, puisque l'objet de la religion est Dieu, que la foi, principe et fondement de toute religion, réside dans un certain sentiment intime engendré lui-même par le besoin du divin. Ce besoin, d'ailleurs, ne se trahissant que dans de certaines rencontres déterminées et favorables, n'appartient pas de soi au domaine de la conscience: dans le principe, il gît au-dessous, et, selon un vocable emprunté de la philosophie moderne, dans la subconscience, où il faut ajouter que sa racine reste cachée, entièrement inaccessible à l'esprit.
Veut-on savoir maintenant en quelle manière ce besoin du divin, si l'homme vient à l'éprouver, se tourne finalement en religion ?
Les modernistes répondent: "La science et l'histoire sont enfermées entre deux bornes: l'une extérieure, du monde visible; l'autre intérieure, de la conscience. Parvenues là, impossible à elles de passer outre: au-delà, c'est l'inconnaissable. Justement, en face de cet inconnaissable, de celui, disons-nous, qui est hors de l'homme, par delà la nature visible, comme de celui qui est en l'homme même, dans les profondeurs de la subconscience, sans nul jugement préalable (ce qui est du pur fidéisme), le besoin du divin suscite dans l'âme portée à la religion un sentiment particulier. Ce sentiment a ceci de propre qu'il enveloppe Dieu et comme objet et comme cause intime, et qu'il unit en quelque façon l'homme avec Dieu."
Telle est, pour les modernistes, la foi, et dans la foi ainsi entendue le commencement de toute religion.
8. Là ne se borne pas leur philosophie, ou, pour mieux dire, leurs divagations.
Dans ce sentiment ils trouvent donc la foi ; mais aussi, avec la foi et dans la foi, la révélation.
Et pour la révélation, en effet, que veut-on de plus? Ce sentiment qui apparaît dans la conscience, et Dieu qui, dans ce sentiment, quoique confusément encore, se manifeste à l'âme, n'est-ce point là une révélation, ou tout au moins un commencement de révélation? Même si l'on y regarde bien, du moment que Dieu est tout ensemble cause et objet de la foi, dans la foi on trouve donc la révélation, et comme venant de Dieu et comme portant sur Dieu, c'est-à-dire que Dieu y est dans le même temps révélateur et révélé. De là, Vénérables Frères, cette doctrine absurde des modernistes, que toute religion est à la fois naturelle et surnaturelle, selon le point de vue. De là, l'équivalence entre la conscience et la révélation. De là, enfin, la loi qui érige la conscience religieuse en règle universelle, entièrement de pair avec la révélation, et à laquelle tout doit s'assujettir, jusqu'à l'autorité suprême dans sa triple manifestation, doctrinale, culturelle, disciplinaire.
9. On ne donnerait pas une idée complète de l'origine de la foi et de la révélation, telle que l'entendent les modernistes, si l'on n'attirait l'attention sur un point fort important, à raison des conséquences historico-critiques qu'ils en tirent.
Il ne faut pas croire que l'inconnaissable s'offre à la foi isolé et nu ; il est, au contraire, relié étroitement à un phénomène qui, pour appartenir au domaine de la science et de l'histoire, ne laisse pas de le déborder par quelque endroit : ce sera un fait de la nature, enveloppant quelque mystère; ce sera encore un homme dont le caractère, les actes, les paroles paraissent déconcerter les communes lois de l'histoire. Or, voici ce qui arrive: l'inconnaissable, dans sa liaison avec un phénomène, venant à amorcer la foi, celle-ci s'étend au phénomène lui-même et le pénètre en quelque sorte de sa propre vie. Deux conséquences en dérivent. Il se produit, en premier lieu, une espèce de transfiguration du phénomène que la foi hausse au-dessus de lui-même et de sa vraie réalité, comme pour le mieux adapter, ainsi qu'une matière, à la forme divine qu'elle veut lui donner. Il s'opère en second lieu une espèce de défiguration du phénomène, s'il est permis d'employer ce mot, en ce que la foi, l'ayant soustrait aux conditions de l'espace et du temps, en vient à lui attribuer des choses qui, selon la réalité, ne lui conviennent point. Ce qui arrive surtout, quand il s'agit d'un phénomène du passé, et d'autant plus aisément que ce passé est plus lointain. De cette double opération, les modernistes firent deux lois qui, ajoutées à une troisième, déjà fournie par l'agnosticisme, forment comme les bases de leur critique historique. Un exemple éclaircira la chose, et Jésus-Christ va nous le fournir. Dans la personne du Christ, disent-ils, la science ni l'histoire ne trouvent autre chose qu'un homme. De son histoire, donc, au nom de la première loi, basée sur l'agnosticisme, il faut effacer tout ce qui a caractère de divin. La personne historique du Christ a été transfigurée par la foi: il faut donc retrancher encore de son histoire, de par la seconde loi, tout ce qui l'élève au-dessus des conditions historiques. Enfin, la même personne du Christ a été défigurée par la foi: il faut donc, en vertu de la troisième loi, écarter en outre de son histoire les paroles, les actes, en un mot, tout ce qui ne répond point à son caractère, à sa condition, à son éducation, au lieu et au temps où il vécut.
10. Etrange paraîtra, sans doute, cette façon de raisonner: telle est pourtant la critique moderniste.
11. Le sentiment religieux, qui jaillit ainsi, par immanence vitale, des profondeurs de la subconscience, est le germe de toute religion, comme il est la raison de tout ce qui a été ou sera jamais, en aucune religion. Obscur, presque informe, à l'origine, ce sentiment est allé progressant sous l'influence secrète du principe qui lui donna l'être, et de niveau avec la vie humaine, dont on se rappelle qu'il est une forme. Ainsi naquirent toutes les religions, y compris les religions surnaturelles: elles ne sont toutes que des efflorescences de ce sentiment. Et que l'on n'attende pas une exception en faveur de la religion catholique: elle est mise entièrement sur le pied des autres. Son berceau fut la conscience de Jésus-Christ, homme de nature exquise, comme il n'en fut ni n'en sera jamais ; elle est née là, non d'un autre principe que de l'immanence vitale. On est saisi de stupeur en face d'une telle audace dans l'assertion, d'une telle aisance dans le blasphème. Et ce ne sont point les incrédules seuls, Vénérables Frères, qui profèrent de telles témérités: ce sont des catholiques, ce sont des prêtres même, et nombreux, qui les publient avec ostentation. Et dire qu'ils se targuent, avec de telles insanités, de rénover l'Eglise! Certes, il ne s'agit plus de la vieille erreur qui dotait la nature humaine d'une espèce de droit à l'ordre surnaturel. Que cela est dépassé! En l'homme qui est Jésus-Christ, aussi bien qu'en nous, notre sainte religion n'est autre chose qu'un fruit simple et spontané de la nature. Y a-t-il rien, en vérité, qui détruise plus radicalement l'ordre surnaturel? C'est donc avec souverainement de raison que le Concile du Vatican a décrété ce qui suit: Si quelqu'un dit que l'homme ne peut être élevé à une connaissance et à une perfection qui surpassent la nature, mais qu'il peut et qu'il doit, par un progrès continu, parvenir enfin de lui-même à la possession de tout vrai et de tout bien, qu'il soit anathème (7).
12. Nous n'avons vu jusqu'ici, Vénérables Frères, aucune place faite à l'intelligence. Selon les modernistes, elle a pourtant sa part dans l'acte de foi, et il importe de dire laquelle. Le sentiment dont il a été question - précisément parce qu'il est sentiment et non connaissance - fait bien surgir Dieu en l'homme, mais si confusément encore que Dieu, à vrai dire, ne s'y distingue pas, ou à peine, de l'homme lui-même. Ce sentiment, il faut donc qu'une lumière le vienne irradier, y mettre Dieu en relief dans une certaine opposition avec le sujet. C'est l'office de l'intelligence, faculté de pensée et d'analyse, dont l'homme se sert pour traduire, d'abord en représentations intellectuelles, puis en expressions verbales, les phénomènes de la vie dont il est le théâtre.
De là ce mot devenu banal chez les modernistes : l'homme doit penser sa foi.
L'intelligence survient donc au sentiment et, se penchant en quelque sorte sur lui, y opère à la façon d'un peintre qui, sur une toile vieillie, retrouverait et ferait reparaître les lignes effacées du dessin ; telle est, à peu de chose près, la comparaison fournie par l'un des maîtres des modernistes.
Or, en ce travail, l'intelligence a un double procédé : d'abord, par un acte naturel et spontané, elle traduit la chose en une assertion simple et vulgaire; puis, faisant appel à la réflexion et à l'étude, travaillant sur sa pensée, comme ils disent, elle interprète la formule primitive au moyen de formules dérivées, plus approfondies et plus distinctes. Celles-ci, venant à être sanctionnées par le magistère de l'Église, constitueront le dogme.
13. Le dogme, son origine, sa nature, tel est le point capital dans la doctrine des modernistes. Le dogme, d'après eux, tire son origine des formules primitives et simples, essentielles, sous un certain rapport, à la foi, car la révélation, pour être vraie, demande une claire apparition de Dieu dans la conscience. Le dogme lui-même, si on les comprend bien, est contenu proprement dans les formules secondaires. Maintenant, pour bien entendre sa nature, il faut voir avant tout quelle sorte de rapport il y a entre les formules religieuses et le sentiment religieux.
Ce qui ne sera pas malaisé à découvrir si l'on se reporte au but de ces mêmes formules, qui est de fournir au croyant le moyen de se rendre compte de sa foi.
Elles constituent donc entre le croyant et sa foi une sorte d'entre-deux : par rapport à la foi, elles ne sont que des signes inadéquats de son objet, vulgairement des symboles ; par rapport au croyant, elles ne sont que de purs instruments.
D'où l'on peut déduire qu'elles ne contiennent point la vérité absolue comme symboles, elles sont des images de la vérité, qui ont à s'adapter au sentiment religieux dans ses rapports avec l'homme; comme instruments, des véhicules de vérité, qui ont réciproquement à s'accommoder à l'homme dans ses rapports avec le sentiment religieux. Et comme l'absolu, qui est l'objet de ce sentiment, a des aspects infinis, sous lesquels il peut successivement apparaître; comme le croyant, d'autre part, peut passer successivement sous des conditions fort dissemblables, il s'ensuit que les formules dogmatiques sont soumises à ces mêmes vicissitudes, partant sujettes à mutation.
Ainsi est ouverte la voie à la variation substantielle des dogmes. Amoncellement infini de sophismes, où toute religion trouve son arrêt de mort.
14. Evoluer et changer, non seulement le dogme le peut, il le doit: c'est ce que les modernistes affirment hautement et qui d'ailleurs découle manifestement de leurs principes. Les formules religieuses, en effet, pour être véritablement religieuses, non de simples spéculations théologiques, doivent être vivantes, et de la vie même du sentiment religieux; ceci est une doctrine capitale dans leur système, et déduite du principe de l'immanence vitale. Ne l'entendez pas en ce sens qu'il soit nécessaire de construire les formules, surtout si elles sont imaginatives, précisément en vue du sentiment: non, leur origine, leur nombre, jusqu'à un certain point leur qualité même, importent assez peu: ce qu'il faut, c'est que le sentiment, après les avoir convenablement modifiées, s'il y a lieu, se les assimile vitalement.
Ce qui revient à dire que la formule primitive demande à être acceptée et sanctionnée par le cœur; le travail subséquent, d'où s'engendrent les formules secondaires, à être fait sous la pression du coeur. C'est en cette vue surtout, c'est-à-dire afin d'être et de rester vivantes, qu'il est nécessaire qu'elles soient et qu'elles restent assorties et au croyant et à sa foi. Le jour où cette adaptation viendrait à cesser, ce jour-là elles se videraient du même coup de leur contenu primitif : il n'y aurait d'autre parti à prendre que de les changer. Etant donné le caractère si précaire et si instable des formules dogmatiques, on comprend à merveille que les modernistes les aient en si mince estime, s'ils ne les méprisent ouvertement. Le sentiment religieux, la vie religieuse, c'est ce qu'ils ont toujours aux lèvres, ce qu'ils exaltent sans fin. En même temps, ils réprimandent l'Eglise audacieusement, comme faisant fausse route, comme ne sachant pas discerner de la signification matérielle des formules leur sens religieux et moral, comme s'attachant opiniâtrement et stérilement à des formules vaines et vides, cependant qu'elles laissent la religion aller à sa ruine. Aveugles et conducteurs d'aveugles qui, enflés d'une science orgueilleuse, en sont venus à cette folie de pervertir l'éternelle notion de la vérité, en même temps que la véritable nature du sentiment religieux, inventeurs d'un système où on les voit, sous l'empire d'un amour aveugle et effréné de nouveauté, ne se préoccuper aucunement de trouver un point d'appui solide à la vérité, mais, méprisant les saintes et apostoliques traditions, embrasser d'autres doctrines vaines, futiles, incertaines, condamnées par l'Eglise, sur lesquelles, hommes très vains eux-mêmes, ils prétendent appuyer et asseoir la vérité (8).
15. Tel est, Vénérables Frères, le moderniste philosophe. Si maintenant, passant au croyant, nous voulons savoir en quoi, chez ce même moderniste, il se distingue du philosophe, une chose est premièrement à noter: c'est que le philosophe admet bien la réalité divine comme objet de la foi; mais cette réalité, pour lui, n'existe pas ailleurs que dans l'âme même du croyant, c'est-à-dire comme objet de son sentiment et de ses affirmations; ce qui ne sort pas, après tout, du monde des phénomènes. Si Dieu existe en soi, hors du sentiment et hors des affirmations, c'est de quoi il n'a cure: il en fait totalement abstraction. Pour le croyant, au contraire, Dieu existe en soi, indépendamment de lui, croyant, il en a la certitude, et c'est par là qu'il se distingue du philosophe. Si maintenant vous demandez sur quoi, en fin de compte, cette certitude repose, les modernistes répondent: Sur l'expérience individuelle. Ils se séparent ainsi des rationalistes, mais pour verser dans la doctrine des protestants et des pseudo-mystiques. Voici, au surplus, comme ils expliquent la chose. Si l'on pénètre le sentiment religieux, on y découvrira facilement une certaine intuition du coeur, grâce à laquelle, et sans nul intermédiaire, l'homme atteint la réalité même de Dieu: d'où une certitude de son existence, qui passe très fort toute certitude scientifique.
Et cela est une véritable expérience et supérieure à toutes les expériences rationnelles. Beaucoup, sans doute, la méconnaissent et la nient, tels les rationalistes : mais c'est tout simplement qu'ils refusent de se placer dans les conditions morales qu'elle requiert. Voilà donc, dans cette expérience, ce qui, d'après les modernistes, constitue vraiment et proprement le croyant.
16. Combien tout cela est contraire à la foi catholique, nous l'avons déjà vu dans un décret du Concile du Vatican ; comment la voie s'en trouve ouverte à l'athéisme, de même que par les autres erreurs déjà exposées, Nous le dirons plus loin. Ce que Nous voulons observer ici, c'est que la doctrine de l'expérience, jointe à l'autre du symbolisme, consacre comme vraie toute religion, sans en excepter la religion païenne. Est-ce qu'on ne rencontre pas dans toutes les religions, des expériences de ce genre? Beaucoup le disent. Or, de quel droit les modernistes dénieraient-ils la vérité aux expériences religieuses qui se font, par exemple, dans la religion mahométane? Et en vertu de quel principe attribueraient-ils aux seuls catholiques le monopole des expériences vraies? Ils s'en gardent bien : les uns d'une façon voilée, les autres ouvertement, ils tiennent pour vraies toutes les religions.
C'est aussi bien une nécessité de leur système. Car, posés leurs principes, à quel chef pourraient-ils arguer une religion de fausseté? Ce ne pourrait être évidemment que pour la fausseté du sentiment, ou pour celle de la formule. Mais, d'après eux, le sentiment est toujours et partout le même, substantiellement identique; quant à la formule religieuse, tout ce qu'on lui demande, c'est l'adaptation au croyant - quel que soit par ailleurs son niveau intellectuel - en même temps qu'à sa foi. Tout au plus, dans cette mêlée, des religions, ce qu'ils pourraient revendiquer en faveur de la religion catholique, c'est qu'elle est plus vraie, parce qu'elle est plus vivante; c'est encore qu'elle est plus digne du nom de chrétienne, parce qu'elle répond mieux que toute autre aux origines du christianisme.
De telles conclusions ne sauraient surprendre : elles découlent des prémisses.
Ce qui est fort étrange, c'est que des catholiques, c'est que des prêtres, dont Nous aimons à penser que de telles monstruosités leur font horreur, se comportent néanmoins, dans la pratique, comme s'ils les approuvaient pleinement: c'est que des catholiques, des prêtres, décernent de telles louanges, rendent de tels hommages aux coryphées de l'erreur, qu'ils prêtent à penser que ce qu'ils veulent honorer par là, c'est moins les hommes eux-mêmes, non indignes peut-être de toute considération, que les erreurs par eux ouvertement professées et dont ils se sont faits les champions.
17. Un autre point où les modernistes se mettent en opposition flagrante avec la foi catholique, c'est que le principe de l'expérience religieuse, ils le transfèrent à la tradition: et la tradition, telle que l'entend l'Eglise, s'en trouve ruinée totalement. Qu'est-ce que la tradition, pour les modernistes ? La communication faite à d'autres de quelque expérience originale, par l'organe de la prédication, et moyennant la formule intellectuelle. Car, à cette dernière, en sus de la vertu représentative, comme ils l'appellent, ils attribuent encore une vertu suggestive s'exerçant soit sur le croyant même pour réveiller en lui le sentiment religieux, assoupi peut-être, ou encore pour lui faciliter de réitérer les expériences déjà faites, soit sur les non-croyants pour engendrer en eux le sentiment religieux et les amener aux expériences qu'on leur désire. C'est ainsi que l'expérience religieuse va se propageant à travers les peuples, et non seulement parmi les contemporains par la prédication proprement dite, mais encore de génération en génération par l'écrit ou par la transmission orale. Or, cette communication d'expériences a des fortunes fort diverses : tantôt elle prend racine et s'implante, tantôt elle languit et s'éteint. C'est à cette épreuve, d'ailleurs, que les modernistes, pour qui vie et vérité ne sont qu'un, jugent de la vérité des religions: si une religion vit, c'est qu'elle est vraie; si elle n'était pas vraie, elle ne vivrait pas. D'où l'on conclut encore: toutes les religions existantes sont donc vraies.
18. Au point où nous en sommes, Vénérables Frères, nous avons plus qu'il ne faut pour nous faire une idée exacte des rapports qu'ils établissent entre la foi et la science, entendant aussi sous ce dernier mot l'histoire.
En premier lieu, leurs objets sont totalement étrangers entre eux, l'un en dehors de l'autre. Celui de la foi est justement ce que la science déclare lui être à elle-même inconnaissable. De là un champ tout divers: la science est toute aux phénomènes, la foi n'a rien à y voir ; la foi est toute au divin, cela est au-dessus de la science.
D'où l'on conclut enfin qu'entre la science et la foi il n'y a point de conflit possible; qu'elles restent chacune chez elle, et elles ne pourront jamais se rencontrer ni, partant, se contredire.
Que si l'on objecte à cela qu'il est certaines choses de la nature visible qui relèvent aussi de la foi, par exemple la vie humaine de Jésus-Christ, ils le nieront.
Il est bien vrai, diront-ils, que ces choses-là appartiennent par leur nature au monde des phénomènes; mais, en tant qu'elles sont pénétrées de la vie de la foi, et que, en la manière qui a été dite, elles sont transfigurées et défigurées par la foi, sous cet aspect précis les voilà soustraites au monde sensible et transportées en guise de matière, dans l'ordre divin. Ainsi à la demande si Jésus-Christ a fait de vrais miracles et de véritables prophéties; s'il est ressuscité et monté au ciel: non, répondra la science agnostique; oui, répondra la foi.
Où il faudra bien se garder pourtant de trouver une contradiction : la négation est du philosophe parlant à des philosophes et qui n'envisage Jésus-Christ que selon la réalité historique: l'affirmation est du croyant s'adressant à des croyants et qui considère la vie de Jésus-Christ comme vécue à nouveau par la foi et dans la foi.
19. Or, l'on se tromperait très fort si l'on s'imaginait après cela que, entre la science et la foi, il n'existe de subordination d'aucune sorte. C'est fort bien et fort justement pensé de la science; mais non certes de la foi, assujettie qu'elle est à la science, non pas à un titre mais à trois. Il faut observer, premièrement, que, dans tout fait religieux, à la réserve de la réalité divine, et de l'expérience qu'en a le croyant, tout le reste, notamment les formules religieuses, ne dépasse point la sphère des phénomènes, n'est point soustrait par conséquent au domaine scientifique. Que le croyant s'exile donc du monde, s'il lui plaît ; mais, tant qu'il y reste, il doit subir les lois, le contrôle, le jugement de la science. En second lieu, si l'on a dit que la foi seule a Dieu pour objet, il faut l'entendre de la réalité divine, non de l'idée: car l'idée est tributaire de la science, attendu que celle-ci, dans l'ordre logique, comme on dit, s'élève jusqu'à l'absolu et à l'idéal.
A la science, donc, à la philosophie de connaître de l'idée de Dieu, de la guider dans son évolution et, s'il venait à s'y mêler quelque élément étranger, de la corriger. D'où cette maxime des modernistes que l'évolution religieuse doit se coordonner à l'évolution intellectuelle et morale, ou, pour mieux dire, et selon le mot d'un de leurs maîtres, s'y subordonner. Enfin, l'homme ne souffre point en soi de dualisme : aussi le croyant est-il stimulé par un besoin intime de synthèse à tellement harmoniser entre elles la science et la foi, que celle-ci ne contredise jamais à la conception générale que celle-là se fait de l'univers. Ainsi donc, vis-à-vis de la foi, liberté totale de la science; au contraire, et nonobstant qu'on les ait données pour étrangères l'une à l'autre, à la science asservissement de la foi.
Toutes choses, Vénérables Frères, qui sont en opposition formelle avec les enseignements de Notre prédécesseur Pie IX. Il écrivait, en effet, qu'il est de la philosophie, en tout ce qui regarde la religion, non de commander mais d'obéir, non de prescrire ce qui est à croire, mais de l'embrasser avec une soumission que la raison éclaire, de ne point scruter les profondeurs des mystères de Dieu mais de les révérer en toute piété et humilité (9). Les modernistes renversent cet ordre, et méritent qu'on leur applique ce que Grégoire IX, un autre de Nos prédécesseurs, écrivait de certains théologiens de son temps: Il en est parmi vous, gonflés d'esprit de vanité ainsi que des outres, qui s'efforcent de déplacer, par des nouveautés profanes, les bornes qu'ont fixées les Pères; qui plient les Saintes Lettres aux doctrines de la philosophie rationnelle, par pure ostentation de science, sans viser à aucun profit des auditeurs...; qui, séduits par d'insolites et bizarres doctrines, mettent queue en tête et à la servante assujettissent la reine (10).
20. Ce qui jettera plus de jour encore sur ces doctrines des modernistes, c'est leur conduite, qui y est pleinement conséquente. À les entendre, à les lire, on serait tenté de croire qu'ils tombent en contradiction avec eux-mêmes, qu'ils sont oscillants et incertains. Loin de là : tout est pesé, tout est voulu chez eux, mais à la lumière de ce principe que la foi et la science sont l'une à l'autre étrangères. Telle page de leur ouvrage pourrait être signée par un catholique: tournez la page, vous croyez lire un rationaliste. Écrivent-ils histoire : nulle mention de la divinité de Jésus-Christ: montent-ils dans la chaire sacrée, ils la proclament hautement. Historiens, ils dédaignent Pères et Conciles: catéchistes, ils les citent avec honneur. Si vous y prenez garde, il y a pour eux deux exégèses fort distinctes : l'exégèse théologique et pastorale, l'exégèse scientifique et historique. De même, en vertu de ce principe que la science ne relève à aucun titre de la foi, s'ils dissertent de philosophie, d'histoire, de critique, ils affichent en mille manières - n'ayant pas horreur de marcher en cela sur les traces de Luther (11) - leur mépris des enseignements catholiques, des saints Pères, des Conciles oecuméniques, du magistère ecclésiastique; réprimandés sur ce point, ils jettent les hauts cris, se plaignant amèrement qu'on viole leur liberté. Enfin, vu que la foi est subordonnée à la science, ils reprennent l'Eglise - ouvertement et en toute rencontre - de ce qu'elle s'obstine à ne point assujettir et accommoder les dogmes aux opinions des philosophes; quant à eux, après avoir fait table rase de l'antique théologie, ils s'efforcent d'en introduire une autre, complaisante celle-ci, aux divagations de ces mêmes philosophes.
21. Ici, Vénérables Frères, se présente à nous le moderniste théologien. La matière est vaste et compliquée: Nous la condenserons en peu de mots. Ce dont il s'agit, c'est de concilier la science et la foi, tout naturellement par subordination de la foi à la science. La méthode du moderniste théologien est tout entière à prendre les principes du philosophe et à les adapter au croyant: et c'est à savoir, les principes de l'immanence et du symbolisme. Fort simple est le procédé. Le philosophe disait: Le principe de la loi est immanent; le croyant ajoutait: Ce principe est Dieu; le théologien conclut: Dieu est donc immanent dans l'homme. Immanence théologique.
De même, le philosophe disait: Les représentations de l'objet de la loi sont de purs symboles; le croyant ajoutait: L'objet de la loi est Dieu en soi; le théologien conclut: Les représentations de la réalité divine sont donc purement symboliques. Symbolisme théologique. Insignes erreurs, plus pernicieuses l'une que l'autre, ainsi qu'on va le voir clairement par les conséquences.
Et, pour commencer par le symbolisme, comme les symboles sont tout ensemble et symboles au regard de l'objet et instruments au regard du sujet, il découle de là deux conséquences: la première, c'est que le croyant ne doit point adhérer précisément à la formule, en tant que formule, mais en user purement pour atteindre à la vérité absolue, que la formule voile et dévoile en même temps qu'elle fait effort pour exprimer, sans y parvenir jamais. La seconde, c'est que le croyant doit employer ces formules dans la mesure où elles peuvent lui servir, car c'est pour seconder sa foi, non pour l'entraver, qu'elles lui sont données; sous réserve toujours du respect social qui leur est dû, pour autant que le magistère public les aura jugées aptes à traduire la conscience commune, et jusqu'à ce qu'il ait réformé ce jugement.
22. Pour ce qui est de l'immanence, il est assez malaisé de savoir sur ce point la vraie pensée des modernistes, tant leurs opinions y sont divergentes. Les uns l'entendent en ce sens que Dieu est plus présent à l'homme que l'homme n'est présent à lui-même, ce qui, sainement compris, est irréprochable. D'autres veulent que l'action de Dieu ne fasse qu'un avec l'action de la nature, la cause première pénétrant la cause seconde, ce qui est en réalité la ruine de l'ordre surnaturel. D'autres enfin expliquent tellement la chose qu'ils se font soupçonner d'interprétation panthéiste: ceux-ci sont d'accord avec eux-mêmes et vraiment logiques.
23. A ce principe d'immanence il s'en rattache un autre que l'on peut appeler de permanence divine; il diffère du premier à peu près comme l'expérience transmise par tradition de la simple expérience individuelle. Un exemple éclaircira la chose, et il sera tiré de l'Eglise et des sacrements. Il ne faut pas s'imaginer, disent-ils, que les sacrements et l'Eglise aient été institués immédiatement par Jésus-Christ. Cela est en contradiction avec l'agnosticisme qui, en Jésus-Christ, ne voit autre chose qu'un homme, dont la conscience, à l'instar de toute conscience humaine, est allée se formant peu à peu : avec la loi d'immanence, qui répudie les applications faites du dehors, comme ils disent; avec la loi d'évolution, qui demande du temps pour le développement des germes, ainsi qu'une série changeante de circonstances; avec l'histoire, enfin, qui constate que les choses se sont passées effectivement selon les exigences de ces lois. Ce qui n'empêche point, et il faut l'affirmer, que l'Eglise et les sacrements aient été institués médiatement par Jésus-Christ. Voici de quelle manière. Toutes les consciences chrétiennes furent enveloppées en quelque sorte dans la conscience du Christ, ainsi que la plante dans son germe. Et de même que les rejetons vivent de la vie du germe, ainsi faut-il dire que tous les chrétiens vivent de la vie de Jésus-Christ. Or, la vie de Jésus-Christ est divine, selon la foi; divine sera donc aussi la vie des chrétiens. Et c'est pourquoi, s'il arrive que la vie chrétienne, dans la suite des temps, donne naissance aux sacrements et à l'Eglise, on pourra affirmer en toute vérité que l'origine en vient de Jésus-Christ et qu'elle est divine. C'est par le même procédé que la divinité sera octroyée aux Saintes Ecritures, qu'elle le sera aux dogmes. Là se borne à peu près la théologie des modernistes: mince bagage sans doute, mais plus que suffisant si l'on tient, avec eux, que la foi doit en passer par tous les caprices de la science.
24. De tout ceci, Nous laisserons à chacun le soin d'en faire l'application à ce qui va suivre, elle est aisée.
25. Nous avons surtout parlé jusqu'ici de l'origine et de la nature de la foi. Or, dans le système des modernistes, la foi a plusieurs rejetons, dont voici les principaux: l'Eglise, le dogme, le culte, les Livres Saints. Voyons ce qu'ils en disent. Pour commencer par le dogme, il est si connexe avec la foi que Nous avons déjà dû en retracer plus haut l'origine et la nature. Il naît du besoin qu'éprouve le croyant de travailler sur sa pensée religieuse, en vue d'éclairer de plus en plus et sa propre conscience et celle des autres. Ce travail consiste à pénétrer et à expliquer la formule primitive: ce qui ne doit point s'entendre d'un développement d'ordre rationnel et logique, mais commandé entièrement par les circonstances: ils l'appellent, d'un mot assez obscur pour qui n'est pas au fait de leur langage, vital. Il arrive ainsi qu'autour de la formule primitive naissent peu à peu des formules secondaires: organisées par la suite en corps de doctrine, ou, pour parler avec eux, en constructions doctrinales, sanctionnées en outre par le magistère public, comme répondant à la conscience commune, elles recevront le nom de dogme. Du dogme il faut distinguer avec soin les pures spéculations théologiques. Celles-ci, d'ailleurs, pour n'être point vivantes, à proprement parler, de la vie de la foi, ne laissent pas d'avoir leur utilité: elles servent à concilier la religion avec la science, à supprimer entre elles tout conflit; de même à éclairer extérieurement la religion, à la défendre : elles peuvent enfin constituer une matière en préparation pour un dogme futur.
Du culte il y aurait peu à dire, si ce n'était que sous ce mot sont compris les Sacrements; et sur les Sacrements les modernistes greffent de fort graves erreurs. Le culte naît d'une double nécessité, d'un double besoin: car, on l'a remarqué, la nécessité, le besoin, telle est, dans leur système, la grande et universelle explication.
Le premier besoin, ici, est de donner à la religion un corps sensible; le second, de la propager, à quoi il ne faudrait pas songer sans formes sensibles ni sans les actes sanctifiants que l'on appelle sacrements. Les sacrements, pour les modernistes, sont de purs signes ou symboles, bien que doués d'efficacité. Ils les comparent à de certaines paroles, dont on dit vulgairement qu'elles ont fait fortune parce qu'elles ont la vertu de faire rayonner des idées fortes et pénétrantes, qui impressionnent et remuent. Comme ces paroles sont à ces idées, de même les sacrements au sentiment religieux. Rien de plus. Autant dire, en vérité, et plus clairement, que les sacrements n'ont été institués que pour nourrir la foi: proposition condamnée par le Concile de Trente: Si quelqu'un dit que les sacrements n'ont été institués que pour nourrir la foi, qu'il soit anathème (12).
26. De l'origine et de la nature des Livres Saints Nous avons déjà touché quelque chose. Ils ne constituent, non plus, que de simples rejetons de la foi. Si l'on veut les définir exactement, on dira qu'ils sont le recueil des expériences faites dans une religion donnée, non point d'expériences à la portée de tous et vulgaires, mais extraordinaires et insignes. Ceci est dit de nos Livres Saints de l'Ancien et du Nouveau Testament, aussi bien que des autres.
Et une remarque qu'ils ajoutent, fort avisée à leur point de vue, c'est que si l'expérience roule toujours sur le présent, elle peut puiser néanmoins sa matière et dans le passé et dans l'avenir, attendu que le croyant vit, sous la forme du présent, et les choses du passé qu'il fait renaître par le souvenir, et celles de l'avenir qu'il anticipe par la prévision. De là, parmi les Livres Saints, les Livres historiques et les apocalyptiques.
C'est Dieu qui parle dans ces Livres, par l'organe du croyant, mais, selon la théologie moderniste, par voie d'immanence et de permanence vitale.
Demande-t-on ce qu'il en est de l'inspiration? L'inspiration, répondent-ils, ne diffère pas, si ce n'est par l'intensité, de ce besoin qu'éprouve tout croyant de communiquer sa foi, par l'écrit ou par la parole. On trouve quelque chose de semblable dans l'inspiration poétique, et on se souvient du mot fameux: Un Dieu est en nous; de lui qui nous agite vient cette flamme.
C'est ainsi que Dieu, dans leur doctrine, est le principe de l'inspiration des Saints Livres.
Cette inspiration, ajoutent-ils, rien, dans ces mêmes Livres, qui lui échappe. En quoi vous les croiriez plus orthodoxes que certaines autres de ce temps, qui la rétrécissent quelque peu, en lui dérobant, par exemple, ce qu'ils appellent les citations tacites. Jonglerie de mots et apparences pures. Si l'on commence par déclarer, selon les principes de l'agnosticisme, que la Bible est un ouvrage humain, écrit par des hommes et pour des hommes : sauf à les dire théologiquement divins par immanence, le moyen de rétrécir l'inspiration? Universelle, l'inspiration, oui, au sens moderniste ; nulle, au sens catholique.
27. Nous voici à l'Eglise, où leurs fantaisies vont nous offrir plus ample matière.
L'Eglise est née d'un double besoin: du besoin qu'éprouve tout fidèle, surtout s'il a eu quelque expérience originale, de communiquer sa foi; ensuite, quand la foi est devenue commune, ou, comme on dit, collective, du besoin de s'organiser en société, pour conserver, accroître, propager le trésor commun.
Alors, qu'est-ce donc que l'Eglise ?
Le fruit de la conscience collective, autrement dit de la collection des consciences individuelles: consciences qui, en vertu de la permanence vitale, dérivent d'un premier croyant - pour les catholiques, de Jésus-Christ.
Or, toute société a besoin d'une autorité dirigeante, qui guide ses membres à la fin commune, qui, en même temps, par une action prudemment conservatrice, sauvegarde ses éléments essentiels, c'est-à-dire, dans la société religieuse, le dogme et le culte. De là, dans l'Eglise catholique, le triple pouvoir: disciplinaire, doctrinal, liturgique. De l'origine de cette autorité se déduit sa nature; comme de sa nature ensuite, ses droits et ses devoirs. Aux temps passés, c'était une erreur commune que l'autorité fût venue à l'Eglise du dehors, savoir de Dieu immédiatement : en ce temps-là, on pouvait à bon droit la regarder comme autocratique. Mais on en est bien revenu aujourd'hui. De même que l'Eglise est une émanation vitale de la conscience collective, de même, à son tour, l'autorité est un produit vital de l'Eglise.
La conscience religieuse, tel est donc le principe d'où l'autorité procède, tout comme l'Eglise, et, s'il en est ainsi, elle en dépend. Vient-elle à oublier ou méconnaître cette dépendance, elle tourne en tyrannie. Nous sommes à une époque où le sentiment de la liberté est en plein épanouissement dans l'ordre civil, la conscience publique a créé le régime populaire. Or il n'y a pas deux consciences dans l'homme, non plus que deux vies. Si l'autorité ecclésiastique ne veut pas, au plus intime des consciences, provoquer et fomenter un conflit, à elle de se plier aux formes démocratiques. Au surplus, à ne le point faire, c'est la ruine. Car il y aurait folie à s'imaginer que le sentiment de la liberté, au point où il en est, puisse reculer. Enchaîné de force et contraint, terrible serait son explosion; elle emporterait tout, Eglise et religion. Telles sont, en cette matière, les idées des modernistes, dont c'est, par suite, le grand souci de chercher une voie de conciliation entre l'autorité de l'Eglise et la. liberté des croyants.
28. Mais l'Eglise n'a pas seulement à s'entendre amicalement avec les siens; ses rapports ne se bornent pas au dedans; elle en a encore avec le dehors. Car, elle n'occupe pas seule le monde; en regard, il y a d'autres sociétés, avec qui elle ne peut se dispenser de communiquer et d'avoir commerce. Vis-à-vis de celles-ci, quels sont donc ses droits et ses devoirs; c'est ce qu'il s'agit de déterminer, et non pas sur d'autre principe, bien entendu, que sa nature même, telle qu'ils l'ont décrite.
Les règles qu'ils appliquent sont les mêmes que pour la science et la foi, sauf que là il s'agissait d'objet, ici de fins. De même donc que la foi et la science sont étrangères l'une à l'autre, à raison de la diversité des objets; de même, l'Eglise et l'Etat, à raison de la diversité des fins, spirituelle pour l'Eglise, temporelle pour l'Etat.
Autrefois, on a pu subordonner le temporel au spirituel; on a pu parler de questions mixtes, où l'Eglise apparaissait comme reine, maîtresse. La raison en est que l'on tenait alors l'Eglise comme instituée directement de Dieu, en tant qu'il est auteur de l'ordre surnaturel. Mais cette doctrine, aujourd'hui, philosophie et histoire s'accordent à la répudier. Donc séparation de l'Eglise et de l'Etat, du catholique et du citoyen. Tout catholique, car il est en même temps citoyen, a le droit et le devoir, sans se préoccuper de l'autorité de l'Eglise, sans tenir compte de ses désirs, de ses conseils, de ses commandements, au mépris même de ses réprimandes, de poursuivre le bien public en la manière qu'il estime la meilleure. Tracer et prescrire au citoyen une ligne de conduite, sous un prétexte quelconque, est un abus de la puissance ecclésiastique, contre lequel c'est un devoir de réagir de toutes ses forces.
29. Les principes dont toutes ces doctrines dérivent ont été solennellement condamnés par Pie VI, Notre prédécesseur, dans sa Constitution Auctorem fidei (13).
30. Il ne suffit pas à l'écoute moderniste que l'Etat soit séparé de l'Eglise. De même que la foi doit se subordonner à la science, quant aux éléments phénoménaux, ainsi faut-il que dans les affaires temporelles l'Eglise s'assujettisse à l'Etat. Cela, ils ne le disent peut-être pas encore ouvertement, ils le diront quand sur ce point ils seront logiques. Posé, en effet, que dans les choses temporelles l'Etat est maître, s'il arrive que le croyant, aux actes intérieurs de religion, dont il ne se contente pas d'aventure, en veuille ajouter d'extérieurs, comme serait l'administration des sacrements, la conséquence nécessaire, c'est qu'ils tombent sous la domination de l'Etat.
Et que dire alors de l'autorité ecclésiastique, dont justement il n'est pas un seul acte qui ne se traduise à l'extérieur? Il faudra donc qu'elle lui soit totalement assujettie. C'est l'évidence de ces conclusions qui a amené bon nombre de protestants libéraux à rejeter tout culte extérieur, même toute société religieuse extérieure, et à essayer de faire prévaloir une religion purement individuelle. Si les modernistes n'en sont point encore arrivés là, ce qu'ils demandent, en attendant, c'est que l'Eglise veuille, sans trop se faire prier, suivre leurs directions, et qu'elle en vienne enfin à s'harmoniser avec les formes civiles.
31. Telles sont leurs idées sur l'autorité disciplinaire.
Quant à l'autorité doctrinale et dogmatique, bien plus avancées, bien plus pernicieuses sont sur ce point leurs doctrines. Veut-on savoir comment ils imaginent le magistère ecclésiastique? Nulle société religieuse disent-ils, n'a de véritable unité que si la conscience religieuse de ses membres est une, et une aussi la formule qu'ils adoptent.
Or, cette double unité requiert une espèce d'intelligence universelle, dont ce soit l'office de chercher et de déterminer la formule répondant le mieux à la conscience commune, qui ait en outre suffisamment d'autorité, cette formule une fois arrêtée, pour l'imposer à la communauté. De la combinaison et comme de la fusion de ces deux éléments, intelligence qui choisit la formule, autorité qui l'impose, résulte, pour les modernistes, la notion du magistère ecclésiastique. Et comme ce magistère a sa première origine dans les consciences individuelles, et qu'il remplit un service public pour leur plus grande utilité, il est de toute évidence qu'il s'y doit subordonner, par là même se plier aux formes populaires. Interdire aux consciences individuelles de proclamer ouvertement et hautement leurs besoins, bâillonner la critique, l'empêcher de pousser aux évolutions nécessaires, ce n'est donc plus l'usage d'une puissance commise pour des fins utiles, c'est un abus d'autorité.
Puis, l'usage de cette autorité ou puissance a besoin de se tempérer.
Condamner et proscrire un ouvrage à l'insu de l'auteur sans explication de sa part, sans discussion, cela véritablement confine à la tyrannie.
En somme, ici encore, il faut trouver une voie moyenne où soient assurés tout ensemble les droits de l'autorité et ceux de la liberté. En attendant, que fera le catholique? Il se proclamera hautement très respectueux de l'autorité mais sans se démentir le moins du monde, sans rien abdiquer de son caractère ni de ses idées.
Généralement, voici ce qu'ils imposent à l'Eglise.
Du moment que sa fin est toute spirituelle, l'autorité religieuse doit se dépouiller de tout cet appareil extérieur, de tous ces ornements pompeux par lesquels elle se donne comme en spectacle. En quoi ils oublient que la religion, si elle appartient à l'âme proprement, n'y est pourtant pas confinée, et que l'honneur rendu à l'autorité rejaillit sur Jésus-Christ, qui l'a instituée.
32. Pour épuiser toute cette matière de la foi et de ses rejetons, il nous reste à voir comment les modernistes entendent leur développement. Ils posent tout d'abord ce principe général que, dans une religion vivante, il n'est rien qui ne soit variable, rien qui ne doive varier.
D'où ils passent à ce que l'on peut regarder comme le point capital de leur système, savoir l'évolution.
Des lois de l'évolution, dogme, Eglise, culte, Livres Saints, foi même, tout est tributaire, sous peine de mort. Que l'on reprenne sur chacune de ces choses en particulier les enseignements des modernistes, et ce principe ne pourra surprendre. Quant à son application, quant à la mise en acte des lois de l'évolution, voici leur doctrine.
33. Et d'abord pour la foi. Commune à tous les hommes et obscure, disent-ils,, fut la forme primitive de la foi: parce que précisément elle prit naissance dans la nature même et dans la vie de l'homme. Ensuite elle progressa, et ce fut par évolution vitale, c'est-à-dire non pas par adjonction de nouvelles formes venues du dehors et purement adventices, mais par pénétration croissante du sentiment religieux dans la conscience. Et ce progrès fut de deux sortes: négatif, par élimination de tout élément étranger, tel que le sentiment familial ou national; positif, par solidarité avec le perfectionnement intellectuel et moral de l'homme, ce perfectionnement ayant pour effet d'élargir et d'éclairer de plus en plus la notion du divin, en même temps que d'élever et d'affiner le sentiment religieux.
Pour expliquer ce progrès de la foi, il n'y a pas à recourir à d'autres causes qu'à celles-là mêmes qui lui donnèrent origine, si ce n'est qu'il faut y ajouter l'action de certains hommes extraordinaires, ceux que nous appelons prophètes, et dont le plus illustre a été Jésus-Christ. Ils concourent au progrès de la foi soit parce qu'ils offrent dans leur vie et dans leur discours quelque chose de mystérieux dont la foi s'empare et qu'elle finit par attribuer à la divinité, soit parce qu'ils sont favorisés d'expériences originales, en harmonie avec les besoins des temps où ils vivent. Le progrès du dogme est dû surtout aux obstacles que la foi doit surmonter, aux ennemis qu'elle doit vaincre, aux contradictions qu'elle doit écarter. Ajoutez-y un effort perpétuel pour pénétrer toujours plus profondément ses propres mystères.
Ainsi est-il arrivé, pour nous borner à un seul exemple que, ce quelque chose de divin que la foi reconnaissait en Jésus-Christ, elle est allée l'élevant et l'élargissant peu à peu et par degrés, jusqu'à ce que de lui finalement elle a fait un Dieu. Le facteur principal de l'évolution du culte est la nécessité d'adaptation aux coutumes et traditions populaires, comme aussi le besoin de mettre à profit la valeur que certains actes tirent de l'accoutumance. Pour l'Eglise enfin, c'est le besoin de se plier aux conjonctures historiques, de s'harmoniser avec les formes existantes des sociétés civiles.
34. Telle est l'évolution dans le détail.
35. Ce que Nous voulons y faire noter d'une façon toute spéciale, c'est la théorie des nécessités ou besoins; elle a d'ailleurs été jusqu'ici la base de tout; et c'est là-dessus que portera cette fameuse méthode qu'ils appellent historique.
36. Nous n'en avons pas fini avec l'évolution. L'évolution est due, sans doute, à ces stimulants, les besoins; mais sous leur seule action, entraînée hors de la ligne traditionnelle, en rupture avec le germe initial, elle conduirait à la ruine plutôt qu'au progrès.
Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l'évolution résulte du conflit de deux forces, dont l'une pousse au progrès, tandis que l'autre tend à la conservation.
La force conservatrice, dans l'Eglise, c'est la tradition, et la tradition y est représentée par l'autorité religieuse. Ceci, et en droit et en fait: en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l'autorité; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l'autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l'Eglise, un facteur de progrès? Or, c'est en vertu d'une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent. Il arrive que les consciences individuelles, certaines du moins, réagissent sur la conscience collective: celle-ci, à son tour, fait pression sur les dépositaires de l'autorité jusqu'à ce qu'enfin ils viennent à composition ; et, le pacte fait, elle veille à son maintien.
37. On comprend maintenant l'étonnement des modernistes quand ils sont réprimandés et frappés. Ce qu'on leur reproche comme une faute, mais c'est ce qu'ils regardent au contraire comme un devoir sacré. En contact intime avec les consciences, mieux que personne, sûrement mieux que l'autorité ecclésiastique, ils en connaissent les besoins: ils les incarnent, pour ainsi dire, en eux. Dès lors, ayant une parole et une plume, ils en usent publiquement, c'est un devoir. Que l'autorité les réprimande tant qu'il lui plaira : ils ont pour eux leur conscience et une expérience intime qui leur dit avec certitude que ce qu'on leur doit, ce sont des louanges, non des reproches. Puis ils réfléchissent que, après tout, les progrès ne vont pas sans crises, ni les crises sans victimes. Victimes, soit ! ils le seront après les prophètes, après Jésus-Christ. Contre l'autorité qui les maltraite ils n'ont point d'amertume : après tout, elle fait son devoir d'autorité. Seulement ils déplorent qu'elle reste sourde à leurs objurgations, parce qu'en attendant, les obstacles se multiplient devant les âmes en marche vers l'idéal. Mais l'heure viendra, elle viendra sûrement, où il faudra ne plus tergiverser, parce qu'on peut bien contrarier l'évolution, on ne la force pas. Et ils vont leur route : réprimandés et condamnés, ils vont toujours, dissimulant sous des dehors menteurs de soumission une audace sans bornes. Ils courbent hypocritement la tête, pendant que, de toutes leurs pensées, de toutes leurs énergies, ils poursuivent plus audacieusement que jamais le plan tracé.
Ceci est chez eux une volonté et une tactique: et parce qu'ils tiennent qu'il faut stimuler l'autorité, non la détruire ; et parce qu'il leur importe de rester au sein de l'Eglise pour y travailler et y modifier peu à peu la conscience commune: avouant par là, mais sans s'en apercevoir, que la conscience commune n'est donc pas avec eux, et que c'est contre tout droit qu'ils s'en prétendent les interprètes.
38. Ainsi, Vénérables Frères, la doctrine des modernistes, comme l'objet de leurs efforts, c'est qu'il n'y ait rien de stable, rien d'immuable dans l'Église. Ils ont eu des précurseurs, ceux dont Pie IX, Notre prédécesseur, écrivait: Ces ennemis de la révélation divine exaltent le progrès humain et prétendent, avec une témérité et une audace vraiment sacrilèges, l'introduire dans la religion catholique, comme si cette religion n'était pas l'oeuvre de Dieu, mais l'oeuvre des hommes, une invention philosophique quelconque, susceptible de perfectionnements humains (14). Sur la révélation et le dogme, en particulier, la doctrine des modernistes n'offre rien de nouveau: nous la trouvons condamnée dans le Syllabus de Pie IX, où elle est énoncée en ces termes: La révélation divine est imparfaite, sujette par conséquent à un progrès continu et indéfini, en rapport avec le progrès de la raison humaine (15); plus solennellement encore, dans le Concile du Vatican. La doctrine de loi que Dieu a révélée n'a pas été proposée aux intelligences comme une intention philosophique qu'elles eussent à perfectionner, mais elle a été confiée comme un dépôt divin à l'Epouse de Jésus-Christ pour être par elle fidèlement gardée et infailliblement interprétée. C'est pourquoi aussi le sens des dogmes doit être retenu tel que notre Sainte Mère l'Eglise l'a une fois défini, et il ne faut jamais s'écarter de ce sens, sous le prétexte et le nom d'une plus profonde intelligence (16). Par là, et même en matière de foi, le développement de nos connaissances, loin d'être contrarié, est secondé au contraire et favorisé. C'est pourquoi le Concile du Vatican poursuit: Que l'intelligence, que la science, que la sagesse croisse et progresse, d'un mouvement vigoureux et intense, en chacun comme en tous, dans le fidèle comme dans toute l'Eglise, d'âge en âge, de siècle en siècle: mais seulement dans son genre, c'est-à-dire selon le même dogme, le même sens, la même acception (17).
39. Après avoir étudié chez les modernistes le philosophe, le croyant, le théologien, il Nous reste à considérer l'historien, le critique, l'apologiste, le réformateur.
40. Certains d'entre les modernistes, adonnés aux études historiques, paraissent redouter très fort qu'on les prenne pour des philosophes; de philosophie ils n'en savent pas le premier mot. Astuce profonde. Ce qu'ils craignent, c'est qu'on ne les soupçonne d'apporter en histoire des idées toutes faites, de provenance philosophique, qu'on ne les tienne pas pour assez objectifs, comme on dit aujourd'hui. Et pourtant, que leur histoire, que leur critique soient pure oeuvre de philosophie, que leurs conclusions historico-critiques viennent en droite ligne de leurs principes philosophiques, rien de plus facile à démontrer.
Leurs trois premières lois sont contenues dans trois principes philosophiques déjà vus : savoir, le principe de l'agnosticisme, le principe de la transfiguration des choses par la foi, le principe, enfin, que Nous avons cru pouvoir nommer de défiguration. De par l'agnosticisme, l'histoire, non plus que la science, ne roule que sur des phénomènes. Conclusion: Dieu, toute intervention de Dieu dans les choses humaines, doivent être renvoyées à la foi, comme de son ressort exclusif. Que s'il se présente une chose où le divin et l'humain se mélangent, Jésus-Christ, par exemple, l'Eglise, les sacrements, il y aura donc à scinder ce composé et à en dissocier les éléments: l'humain restera à l'histoire, le divin ira à la foi. De là, fort courante chez les modernistes, la distinction du Christ de l'histoire et du Christ de la foi, de l'Eglise de l'histoire et de l'Eglise de la foi, des sacrements de l'histoire et des sacrements de la foi, et ainsi de suite. Puis, tel qu'il apparaît dans les documents, cet élément humain retenu pour l'histoire a été lui-même transfiguré manifestement par la foi, c'est-à-dire élevé au-dessus des conditions historiques. Il faut donc en éliminer encore toutes les adjonctions que la foi y a faites, et les renvoyer à la foi elle-même et à l'histoire de la foi; ainsi, en ce qui regarde Jésus-Christ: tout ce qui dépasse l'homme selon sa condition naturelle et selon la conception que s'en fait la psychologie, l'homme aussi de telle région et de telle époque. Enfin, au nom du troisième principe philosophique, les choses mêmes qui ne dépassent pas la sphère historique sont passées au crible: tout ce qui, au jugement des modernistes, n'est pas dans la logique des faits, comme ils disent, tout ce qui n'est pas assorti aux personnes, est encore écarté de l'histoire et renvoyé à la foi. Ainsi ils prétendent que notre Seigneur n'a jamais proféré de parole qui ne pût être comprise des multitudes qui l'environnaient. D'où ils infèrent que toutes les allégories que l'on rencontre dans ses discours doivent être rayées de son histoire réelle, et transférées à la foi. Demande-t-on peut-être au nom de quel critérium s'opèrent de tels discernements ? Mais c'est en étudiant le caractère de l'homme, sa condition sociale, son éducation, l'ensemble des circonstances où se déroulent ses actes: toutes choses, si Nous l'entendons bien, qui se résolvent en un critérium purement subjectif. Car voici le procédé: ils cherchent à se revêtir de la personnalité de Jésus-Christ, puis tout ce qu'ils eussent fait eux-mêmes en semblables conjonctures, ils n'hésitent pas à le lui attribuer. Ainsi, absolument a priori, et au nom de certains principes philosophiques qu'ils affectent d'ignorer mais qui sont les bases de leur système, ils dénient au Christ de l'histoire réelle la divinité, comme à ses actes tout caractère divin; quant à l'homme, il n'a fait ni dit que ce qu'ils lui permettent, eux, en se reportant aux temps où il a vécu, de faire ou de dire.
41. Or, de même que l'histoire reçoit de la philosophie ses conclusions toutes faites, ainsi de l'histoire, la critique. En effet, sur les données fournies par l'historien, le critique fait deux parts dans les documents. Ceux qui répondent à la triple élimination vont à l'histoire de la foi ou à l'histoire intérieure; le résidu reste à l'histoire réelle. Car ils distinguent soigneusement cette double histoire ; et ce qui est à noter, c'est que l'histoire de la foi, ils l'opposent à l'histoire réelle, précisément en tant que réelle: d'où il suit que des deux Christs que Nous avons mentionnés, l'un est réel; l'autre, celui de la foi, n'a jamais existé dans la réalité; l'un a vécu en un point du temps et de l'espace, l'autre n'a jamais vécu ailleurs que dans les pieuses méditations du croyant. Tel, par exemple, le Christ que nous offre l'Evangile de saint Jean: cet Evangile n'est, d'un bout à l'autre, qu'une pure contemplation.
42. Là ne se borne pas la tutelle exercée par la philosophie sur l'histoire. Les documents partagés en deux lots, commue il a été dit, voici reparaître le philosophe avec son principe de l'immanence vitale. L'immanence vitale, déclare-t-il, est ce qui explique tout dans l'histoire de l'Eglise, et puisque la cause ou condition de toute émanation vitale réside dans quelque besoin, il s'ensuit que nul fait n'anticipe sur le besoin correspondant ; historiquement, il ne peut que lui être postérieur. Là-dessus, voici comment l'historien opère.
S'aidant des documents qu'il peut recueillir, contenus dans les Livres Saints ou pris d'ailleurs, il dresse une sorte de nomenclature des besoins successifs par où est passée l'Eglise; et une fois dressée, il la remet au critique. Celui-ci la recevant d'une main, prenant, de l'autre, le lot de documents assignés à l'histoire de la foi, échelonne ceux-ci le long des âges, dans un ordre et à des époques qui répondent exactement à celle-là, guidé par ce principe que la narration ne peut que suivre le fait, comme le fait, le besoin. Il est vrai, d'ailleurs, que certaines parties des Livres Saints, les Epîtres, par exemple, constituent le fait même créé par le besoin. Mais, quoi qu'il en soit, c'est une loi que la date des documents ne saurait autrement se déterminer que par la date des besoins auxquels successivement l'Eglise a été sujette.
Suit une autre opération, car il y a à distinguer entre l'origine d'un fait et son développement : ce qui naît en un jour ne prend des accroissements qu'avec le temps.
Le critique reviendra donc aux documents échelonnés déjà par lui à travers les âges, et en fera encore deux parts, l'une se rapportant à l'origine, l'autre au développement. Puis, la dernière, il la répartira à diverses époques, dans un ordre déterminé.
43. Le principe qui le dirigera dans cette opération lui sera fourni, une fois de plus, par le philosophe. Car, d'après le philosophe, une loi domine et régit l'histoire, c'est l'évolution. A l'historien donc de scruter à nouveau les documents, d'y rechercher attentivement les conjonctures ou conditions que l'Église a traversées au cours de sa vie, d'évaluer sa force conservatrice, les nécessités intérieures et extérieures qui l'ont stimulée au progrès, les obstacles qui ont essayé de lui barrer la route, en un mot, tout ce qui peut renseigner sur la manière dont se sont appliquées en elle les lois de l'évolution. Cela fait, et comme conclusion de cette étude, il trace une sorte d'esquisse de l'histoire de l'Eglise; le critique y adapte son dernier lot de documents, la plume court, l'histoire est écrite. Nous demandons : qui en sera dit l'auteur? L'historien? Le critique? A coup sûr ni l'un ni l'autre, mais bien le philosophe. Du commencement à la fin, n'est-ce pas l'a priori? Sans contredit, et un a priori où l'hérésie foisonne. Ces hommes-là nous font véritablement compassion; d'eux l'Apôtre dirait: Ils se sont évanouis dans leurs pensées...: se disant sages, ils sont tombés en démence (18). Mais où ils soulèvent le coeur d'indignation, c'est quand ils accusent l'Eglise de torturer les textes, de les arranger et de les amalgamer à sa guise pour les besoins de sa cause. Simplement, ils attribuent à l'Eglise ce qu'ils doivent sentir que leur reproche très nettement leur conscience.
44. De cet échelonnement, de cet éparpillement le long des siècles, il suit tout naturellement que les Livres Saints ne sauraient plus être attribués aux auteurs dont ils portent le nom.
Qu'à cela ne tienne! Ils n'hésitent pas à affirmer couramment que les livres en question, surtout le Pentateuque et les trois premiers Evangiles, se sont formés lentement d'adjonctions faites à une narration primitive fort brève: interpolations par manière d'interprétations théologiques ou allégoriques, ou simplement transitions et sutures.
C'est que, pour dire la chose d'un mot, il y a à reconnaître dans les Livres Sacrés une évolution vitale, parallèle et même conséquente à l'évolution de la foi.
Aussi bien, ajoutent-ils, les traces de cette évolution y sont si visibles qu'on en pourrait quasiment écrire l'histoire.

Ils l'écrivent, cette histoire, et si imperturbablement que vous diriez qu'ils ont vu de leurs yeux les écrivains à l'oeuvre, alors que, le long des âges, ils travaillaient à amplifier les Livres Saints.
45. La critique textuelle vient à la rescousse: pour confirmer cette histoire du texte sacré, ils s'évertuent à montrer que tel fait, que telle parole n'y est point à sa place, ajoutant d'autres critiques du même acabit. Vous croiriez, en vérité, qu'ils se sont construit certains types de narrations et de discours sur lesquels ils jugent ce qui est ou ce qui n'est pas déplacé. Et combien ils sont aptes à ce genre de critique! A les entendre vous parler de leurs travaux sur les Livres Sacrés, grâce auxquels ils ont pu découvrir en ceux-ci tant de choses défectueuses, il semblerait vraiment que nul homme avant eux ne les a feuilletés, qu'il n'y a pas eu à les fouiller en tous sens une multitude de docteurs infiniment supérieurs à eux en génie, en érudition, en sainteté; lesquels docteurs, bien loin d'y trouver à redire, redoublaient au contraire, à mesure qu'ils les scrutaient plus profondément, d'actions de grâce à la bonté divine, qui avait daigné de la sorte parler aux hommes. C'est que, malheureusement, ils n'avaient pas les mêmes auxiliaires d'études que les modernistes, savoir, comme guide et règle, une philosophie venue de l'agnosticisme, et comme critérium eux-mêmes. Il Nous semble avoir exposé assez clairement la méthode historique des modernistes. Le philosophe ouvre la marche ; suit l'historien ; puis, par ordre, la critique interne et la critique textuelle. Et comme le propre de la cause première est de laisser sa vertu dans tout ce qui suit, il est de toute évidence que nous ne sommes pas ici en face d'une critique quelconque, mais bien agnostique, immanentiste, évolutionniste. C'est pourquoi quiconque l'embrasse et l'emploie fait profession par là même d'accepter les erreurs qui y sont impliquées et se met en opposition avec la foi catholique.
46. S'il en est ainsi, on ne peut être qu'étrangement surpris de la valeur que lui prêtent certains catholiques. A cela il y a deux causes: d'une part, l'alliance étroite qu'ont faite entre eux les historiens et les critiques de cette école, au-dessus de toutes les diversités de nationalité et de religion; d'autre part, chez ces mêmes hommes, une audace sans bornes : que l'un d'entre eux ouvre les lèvres, les autres d'une même voix l'applaudissent, en criant au progrès de la science; quelqu'un a-t-il le malheur de critiquer l'une ou l'autre de leurs nouveautés, pour monstrueuse qu'elle soit, en rangs serrés, ils fondent sur lui; qui la nie est traité d'ignorant, qui l'embrasse et la défend est porté aux nues. Abusés par là, beaucoup vont à ceux qui, s'ils se rendaient compte des choses, reculeraient d'horreur.
A la faveur de l'audace et de la prépotence des uns, de la légèreté et de l'imprudence des autres, il s'est formé comme une atmosphère pestilentielle qui gagne tout, pénètre tout et propage la contagion.
Passons à l'apologiste.
47. L'apologiste, chez les modernistes, relève encore du philosophe, et à double titre.
D'abord, indirectement, en ce que, pour thème, il prend l'histoire, dictée, comme Nous l'avons vu, par le philosophe. Puis, directement, en ce qu'il emprunte de lui ses lois. De là cette affirmation courante chez les modernistes que la nouvelle apologétique doit s'alimenter aux sources psychologiques et historiques. Donc les modernes apologistes entrent en matière en avertissant les rationalistes que s'ils défendent la religion, ce n'est pas sur les données des Livres Saints ni sur les histoires qui ont cours dans l'Eglise, écrites sous l'inspiration des vieilles méthodes; mais sur une histoire réelle, rédigée à la lumière des principes modernes, et selon toute la rigueur des méthodes modernes. Et ce n'est pas par manière d'argumentation ad hominem qu'ils parlent ainsi; nullement, mais parce qu'ils tiennent, en effet, cette dernière histoire pour la seule vraie.
Qu'ils se tranquillisent! Les rationalistes les savent sincères: ne les connaissent-ils pas bien pour les avoir vus combattre à leurs côtés, sous le même drapeau? Et ces louanges qu'ils leur décernent, n'est-ce pas un salaire? louanges qui feraient horreur à un vrai catholique, mais dont eux, les modernistes, se félicitent et qu'ils opposent aux réprimandes de l'Eglise.
48. Mais voyons leurs procédés apologétiques. La fin qu'ils se proposent c'est d'amener le non-croyant à faire l'expérience de la religion catholique, expérience qui est, d'après leurs principes, le seul vrai fondement de la foi.
Deux voies y aboutissent: l'une objective, l'autre subjective. La première procède de l'agnosticisme. Elle tend à faire la preuve que la religion catholique, celle-là surtout, est douée d'une telle vitalité que son histoire, pour tout psychologue et pour tout historien de bonne foi, cache une inconnue. En cette vue, il est nécessaire de démontrer que cette religion, telle qu'elle existe aujourd'hui, est bien la même qui fut fondée par Jésus-Christ, c'est-à-dire le produit d'un développement progressif du germe qu'il apporta au monde. Ce germe, il s'agit donc, avant tout, de le bien déterminer ; et ils prétendent le faire par la formule suivante : Le Christ a annoncé l'avènement du royaume de Dieu comme devant se réaliser à brève échéance, royaume dont il devait être lui-même, de par la volonté divine, l'agent et l'ordonnateur. Puis on doit montrer comment ce germe, toujours immanent et permanent au sein de la religion catholique, est allé se développant lentement au cours de l'histoire, s'adaptant successivement aux divers milieux qu'il traversait, empruntant d'eux, par assimilation vitale, toutes les formes dogmatiques, cultuelles, ecclésiastiques qui pouvaient lui convenir; tandis que, d'autre part, il surmontait tous les obstacles, terrassait tous les ennemis, survivant à toutes les attaques et à tous les combats. Quiconque aura bien et dûment considéré tout cet ensemble d'obstacles, d'adversaires, d'attaques, de combats, ainsi que la vitalité et la fécondité qu'y affirme l'Eglise, devra reconnaître que, si les lois de l'évolution sont visibles dans sa vie, elles n'expliquent pas, néanmoins, le tout de son histoire, qu'une inconnue s'en dégage, qui se dresse devant l'esprit. Ainsi raisonnent-ils, sans s'apercevoir que la détermination du germe primitif est un a priori du philosophe agnostique et évolutionniste, et que la formule en est gratuite, créée pour les besoins de la cause.
49. Tout en s'efforçant, par de telles argumentations, d'ouvrir accès dans les âmes à la religion catholique, les nouveaux apologistes concèdent d'ailleurs bien volontiers qu'il s'y rencontre nombre de choses dont on pourrait s'offenser.
Ils vont même, et non sans une sorte de plaisir mal dissimulé, jusqu'à proclamer hautement que le dogme - ils l'ont constaté - n'est pas exempt d'erreurs et de contradictions. Ils ajoutent aussitôt, il est vrai, que tout cela est non seulement excusable, mais encore - étrange chose, en vérité! - juste et légitime. Dans les Livres Sacrés, il y a maints endroits touchant à la science ou à l'histoire, où se constatent des erreurs manifestes.
Mais ce n'est pas d'histoire ni de science que ces livres traitent; c'est uniquement de religion et de morale. L'histoire et la science n'y sont que des sortes d'involucres, où les expériences religieuses et morales s'enveloppent, pour pénétrer plus facilement dans les masses. Si, en effet, les masses n'entendaient pas autrement les choses, il est clair qu'une science et une histoire plus parfaites eussent été d'obstacle plutôt que de secours.
Au surplus, les Livres Saints, étant essentiellement religieux, sont par là même nécessairement vivants. Or, la vie a sa vérité et sa logique propres, bien différentes de la vérité et de la logique rationnelles, d'un autre ordre, savoir, vérité d'adaptation et de proportion soit avec le milieu où se déroule la vie, soit avec la fin où elle tend.
Enfin, ils poussent si loin les choses que, perdant toute mesure, ils en viennent à déclarer ce qui s'explique par la vie vrai et légitime. Nous, Vénérables Frères, pour qui il n'existe qu'une seule et unique vérité, et qui tenons que les Saints Livres, écrits sous l'inspiration du Saint-Esprit, ont Dieu pour auteur (19), Nous affirmons que cela équivaut à prêter à Dieu lui-même le mensonge d'utilité ou mensonge officieux, et Nous disons avec saint Augustin: En une autorité si haute, admettez un seul mensonge officieux, il ne restera plus parcelle de ces Livres, dès qu'elle paraîtra difficile ou à pratiquer ou à croire, dans laquelle il ne soit loisible de voir un mensonge de l'auteur, voulu à dessein en vue d'un but (20). Et ainsi il arrivera, poursuit le saint Docteur, que chacun croira ce qu'il voudra, ne croira pas ce qu'il ne voudra pas. Mais les nouveaux apologistes vont de l'avant, fort allègrement. Ils accordent encore que, dans les Saints Livres, certains raisonnements, allégués pour justifier telle ou telle doctrine, ne reposent sur aucun fondement rationnel, ceux, par exemple, qui s'appuient sur les prophéties. Ils ne sont d'ailleurs nullement embarrassés pour les défendre: artifices de prédication, disent-ils, légitimés par la vie.
50. Quoi encore? En ce qui regarde Jésus-Christ, ils reconnaissent, bien plus ils affirment qu'il a erré manifestement dans la détermination du temps où l'avènement du royaume de Dieu devait se réaliser. Aussi bien, quoi d'étonnant, s'il était lui-même tributaire des lois de la vie! Après cela, que ne diront-ils pas des dogmes de l'Eglise! Les dogmes! ils foisonnent de contradictions flagrantes ; mais, sans compter que la logique vitale les accepte, la vérité symbolique n'y répugne pas: est-ce qu'il ne s'agit pas de l'infini et est-ce que l'infini n'a pas d'infinis aspects? Enfin, ils tiennent tant et si bien à soutenir et à défendre les contradictions, qu'ils ne reculent pas devant cette déclaration, que le plus bel hommage à rendre à l'Infini, c'est encore d'en faire l'objet de propositions contradictoires. En vérité, quand on a légitimé la contradiction, y a-t-il quelque chose que l'on ne puisse légitimer?
51. Ce n'est pas seulement par des raisonnements objectifs que le non-croyant peut être disposé à la foi, mais encore par des arguments subjectifs. En cette vue, les modernistes, revenant à la doctrine de l'immanence, s'efforcent de persuader à cet homme que, en lui, dans les profondeurs mêmes de sa nature et de sa vie, se cachent l'exigence et le désir d'une religion, non point d'une religion quelconque, mais de cette religion spécifique qui est le catholicisme, absolument postulée, disent-ils, par le plein épanouissement de la vie.
Ici, Nous ne pouvons Nous empêcher de déplorer, une fois encore et très vivement, qu'il se rencontre des catholiques qui, répudiant l'immanence comme doctrine, l'emploient néanmoins comme méthode d'apologétique; qui le font, disons-Nous, avec si peu de retenue qu'ils paraissent admettre dans la nature humaine, au regard de l'ordre surnaturel, non pas seulement une capacité et une convenance - choses que, de tout temps, les apologistes catholiques ont eu soin de mettre en relief - mais une vraie et rigoureuse exigence.
A vrai dire, ceux des modernistes qui recourent ainsi à une exigence de la religion catholique sont les modérés.
Quant aux autres, que l'on peut appeler intégralistes, ce qu'ils se font forts de montrer au non-croyant, caché au fond de son être, c'est le germe même que Jésus-Christ porta dans sa conscience et qu'il a légué au monde.
Telle est, Vénérables Frères, rapidement esquissée, la méthode apologétique des modernistes, en parfaite concordance, on le voit, avec leurs doctrines, méthode et doctrines semées d'erreurs, faites non pour édifier mais pour détruire, non pour susciter des catholiques mais pour précipiter les catholiques à l'hérésie, mortelles même à toute religion.
52. Il Nous reste à dire quelques mots du réformateur.
Déjà, par tout ce que Nous avons exposé jusqu'ici, on a pu se faire une idée de la manie réformatrice qui possède les modernistes; rien, absolument rien, dans le catholicisme, à quoi elle ne s'attaque. Réforme de la philosophie, surtout dans les Séminaires: que l'on relègue la philosophie scolastique dans l'histoire de la philosophie, parmi les systèmes périmés, et que l'on enseigne aux jeunes gens la philosophie moderne, la seule vraie, la seule qui convienne à nos temps. Réforme de la théologie: que la théologie dite rationnelle ait pour base la philosophie moderne, la théologie positive pour fondement de l'histoire des dogmes. Quant à l'histoire, qu'elle ne soit plus écrite ni enseignée que selon leurs méthodes et leurs principes modernes. Que les dogmes et la notion de leur évolution soient harmonisés avec la science et l'histoire. Que dans les catéchismes on n'insère plus, en fait de dogmes, que ceux qui auront été réformés et qui seront à la portée du vulgaire. En ce qui regarde le culte, que l'on diminue le nombre des dévotions extérieures, ou tout au moins qu'on en arrête l'accroissement. Il est vrai de dire que certains, par un bel amour du symbolisme, se montrent assez coulants sur cette matière. Que le gouvernement ecclésiastique soit réformé dans toutes ses branches, surtout la disciplinaire et la dogmatique. Que son esprit, que ses procédés extérieurs soient mis en harmonie avec la conscience, qui tourne à la démocratie; qu'une part soit donc faite dans le gouvernement au clergé inférieur et même aux laïques; que l'autorité soit décentralisée. Réforme des Congrégations romaines, surtout de celles du Saint-Office et de l'Index. Que le pouvoir ecclésiastique change de ligne de conduite sur le terrain social et politique ; se tenant en dehors des organisations politiques et sociales, qu'il s'y adapte néanmoins pour les pénétrer de son esprit.
En morale, ils font leur le principe des américanistes, que les vertus actives doivent aller avant les passives, dans l'estimation que l'on en fait comme dans la pratique. Au clergé ils demandent de revenir à l'humilité et à la pauvreté antiques, et, quant à ses idées et son action, de les régler sur leurs principes.
Il en est enfin qui, faisant écho à leurs maîtres protestants, désirent la suppression du célibat ecclésiastique.
Que reste-t-il donc sur quoi, et par application de leurs principes, ils ne demandent réforme?
53. Quelqu'un pensera peut-être, Vénérables Frères, que cette exposition des doctrines des modernistes Nous a retenu trop longtemps. Elle était pourtant nécessaire, soit pour parer à leur reproche coutumier, que Nous ignorerions leurs vraies idées, soit pour montrer que leur système ne consiste pas en théories éparses et sans lien, mais bien en un corps parfaitement organisé, dont les parties sont si bien solidaires entre elles qu'on n'en peut admettre une sans les admettre toutes. C'est pour cela aussi que Nous avons dû donner à cette exposition un tour quelque peu didactique, sans avoir peur de certains vocables barbares en usage chez eux. Maintenant, embrassant d'un seul regard tout le système, qui pourra s'étonner que Nous le définissions le rendez-vous de toutes les hérésies? Si quelqu'un s'était donné la tâche de recueillir toutes les erreurs qui furent jamais contre la foi et d'en concentrer la substance et comme le suc en une seule, véritablement il n'eût pas mieux réussi. Ce n'est pas encore assez dire: ils ne ruinent pas seulement la religion catholique, mais, comme Nous l'avons déjà insinué, toute religion.
Les rationalistes les applaudissent, et ils ont pour cela leurs bonnes raisons : les plus sincères, les plus francs saluent en eux leurs plus puissants auxiliaires.
51. Revenons, en effet, un moment, Vénérables Frères, à cette doctrine pernicieuse de l'agnosticisme. Toute issue fermée vers Dieu du côté de l'intelligence, ils se font forts d'en ouvrir une autre du côté du sentiment et de l'action. Tentative vaine. Car qu'est-ce, après tout, que le sentiment, sinon une réaction de l'âme à l'action de l'intelligence ou des sens? Ôtez l'intelligence: l'homme, déjà si enclin à suivre les sens, en deviendra l'esclave. Vaine tentative à un autre point de vue. Toutes ces fantaisies sur le sentiment religieux n'aboliront pas le sens commun. Or, ce que dit le sens commun, c'est que l'émotion et tout ce qui captive l'âme, loin de favoriser la découverte de la vérité, l'entravent. Nous parlons, bien entendu, de la vérité en soi : quant à cette autre vérité purement subjective, issue du sentiment et de l'action, si elle peut être bonne aux jongleries de mots, elle ne sert de rien à l'homme, à qui il importe surtout de savoir si, hors de lui, il existe un Dieu, entre les mains de qui il tombera un jour. Pour donner quelque assiette au sentiment, les modernistes recourent à l'expérience. Mais l'expérience, qu'y ajoute-t-elle? Absolument rien, sinon une certaine intensité qui entraîne une conviction proportionnée de la réalité de l'objet. Or, ces deux choses ne font pas que le sentiment ne soit sentiment, ils ne lui ôtent pas son caractère, qui est de décevoir si l'intelligence ne le guide ; au contraire, ce caractère, ils le confirment et l'aggravent, car plus le sentiment est intense et plus il est sentiment. En matière de sentiment religieux et d'expérience religieuse, vous n'ignorez pas, Vénérables Frères, quelle prudence est nécessaire, quelle science aussi qui dirige la prudence. Vous le savez de votre usage des âmes, de celles surtout où le sentiment domine; vous le savez aussi de la lecture des ouvrages ascétiques, ouvrages que les modernistes prisent fort peu, mais qui témoignent d'une science autrement solide que la leur, d'une sagacité d'observation autrement fine et subtile. En vérité, n'est-ce pas une folie, ou tout au moins une souveraine imprudence, de se fier sans nul contrôle à des expériences comme celles que prônent les modernistes?
55. Et qu'il Nous soit permis en passant de poser une question: Si ces expériences ont tant de valeur à leurs yeux, pourquoi ne la reconnaissent-ils pas à celle que des milliers et des milliers de catholiques déclarent avoir sur leur compte à eux et qui les convainc qu'ils font fausse route? Est-ce que, par hasard, ces dernières expériences seraient les seules fausses et trompeuses? La très grande majorité des hommes tient fermement et tiendra toujours que le sentiment et l'expérience seuls, sans être éclairés et guidés de la raison, ne conduisent pas à Dieu.
Que reste-t-il donc, sinon l'anéantissement de toute religion et l'athéisme? Ce n'est certes pas la doctrine du symbolisme qui pourra le conjurer. Car si tous les éléments, dans la religion, ne sont que de purs symboles de Dieu, pourquoi le nom même de Dieu, le nom de personnalité divine ne seraient-ils pas aussi de purs symboles? Cela admis, voilà la personnalité de Dieu mise en question et la voie ouverte au panthéisme. Au panthéisme, mais cette autre doctrine de l'immanence divine y conduit tout droit. Car Nous demandons si elle laisse Dieu distinct de l'homme ou non : si distinct, en quoi diffère-t-elle de la doctrine catholique et de quel droit rejeter la révélation extérieure ? Si non distinct, nous voilà en plein panthéisme. Or, la doctrine de l'immanence, au sens moderniste, tient et professe que tout phénomène de conscience est issu de l'homme en tant qu'homme. La conclusion rigoureuse c'est l'identité de l'homme et de Dieu, c'est-à-dire le panthéisme.
La même conclusion découle de la distinction qu'ils posent entre la science et la foi.
L'objet de la science, c'est la réalité du connaissable; l'objet de la foi, au contraire, la réalité de l'inconnaissable. Or, ce qui fait l'inconnaissable, c'est sa disproportion avec l'intelligence, disproportion que rien au monde, même dans la doctrine des modernistes, ne peut faire disparaître. Par conséquent, l'inconnaissable reste et restera éternellement inconnaissable, autant au croyant qu'à l'homme de la science. La religion d'une réalité inconnaissable, voilà donc la seule possible. Et pourquoi cette réalité ne serait-elle pas l'âme universelle du monde dont parle tel rationaliste, c'est ce que Nous ne voyons pas. Voilà qui suffit, et surabondamment, pour montrer par combien de routes le modernisme conduit à l'anéantissement de toute religion. Le premier pas fut fait par le protestantisme, le second est fait par le modernisme, le prochain précipitera dans l'athéisme.
56. Pour pénétrer mieux encore le modernisme et trouver plus sûrement à une plaie si profonde les remèdes convenables, il importe, Vénérables Frères, de rechercher les causes qui l'ont engendrée et qui l'alimentent.
57. La cause prochaine et immédiate réside dans une perversion de l'esprit, cela ne fait pas de doute. Les causes éloignées Nous paraissent pouvoir se réduire à deux: la curiosité et l'orgueil. La curiosité, à elle seule, si elle n'est sagement réglée, suffit à expliquer toutes les erreurs. C'est l'avis de Notre Prédécesseur Grégoire XVI, qui écrivait: C'est un spectacle lamentable que de voir jusqu'où vont les divagations de l'humaine raison dès que l'on cède à l'esprit de nouveauté que, contrairement à l'avertissement de l'Apôtre, l'on prétend à savoir plus qu'il ne faut savoir et que, se fiant trop à soi-même, l'on pense pouvoir chercher la vérité hors de l'Eglise, en qui elle se trouve sans l'ombre la plus légère d'erreur (21). Mais ce qui a incomparablement plus d'action sur l'âme, pour l'aveugler et la jeter dans le faux, c'est l'orgueil. L'orgueil! Il est, dans la doctrine des modernistes, comme chez lui ; de quelque côté qu'il s'y tourne, tout lui fournit un aliment, et il s'y étale sous toutes ses faces.
Orgueil, assurément, cette confiance en eux qui les fait s'ériger en règle universelle. Orgueil, cette vaine gloire qui les représente à leurs propres yeux comme les seuls détenteurs de la sagesse qui leur fait dire, hautains et enflés d'eux-mêmes: Nous ne sommes pas comme le reste des hommes et qui, afin qu'ils n'aient pas, en effet, de comparaison avec les autres, les pousse aux plus absurdes nouveautés. Orgueil, cet esprit d'insoumission qui appelle une conciliation de l'autorité avec la liberté. Orgueil, cette prétention de réformer les autres dans l'oubli d'eux-mêmes, ce manque absolu de respect à l'égard de l'autorité sans en excepter l'autorité suprême.
Non, en vérité, nulle route qui conduise plus droit ni plus vite au modernisme que l'orgueil. Qu'on nous donne un catholique laïque, qu'on nous donne un prêtre, qui ait perdu de vue le précepte fondamental de la vie chrétienne, savoir que nous devons nous renoncer nous-mêmes si nous voulons suivre Jésus-Christ et qui n'ait pas arraché l'orgueil de son cœur ; ce laïque, ce prêtre est mûr pour toutes les erreurs du modernisme. C'est pourquoi, Vénérables Frères, votre premier devoir est de traverser ces hommes superbes, et les appliquer à d'infimes et obscures fonctions; qu'ils soient mis d'autant plus bas qu'ils cherchent à monter plus haut et que leur abaissement même leur ôte la faculté de nuire.
De plus, sondez soigneusement par vous-mêmes ou par les directeurs de vos Séminaires les jeunes clercs; ceux chez qui vous aurez constaté l'esprit d'orgueil, écartez-les sans pitié du sacerdoce. Plût à Dieu qu'on en eût toujours usé de la sorte, avec la vigilance et la constance voulues!
58. Que si, des causes morales, Nous venons aux intellectuelles, la première qui se présente - et la principale - c'est l'ignorance. Oui, ces modernistes, qui jouent aux docteurs de l'Eglise, qui portent aux nues la philosophie moderne et regardent de si haut la scolastique, n'ont embrassé celle-là, en se laissant prendre à ses apparences fallacieuses, que parce que, ignorants de celle-ci, il leur a manqué l'instrument nécessaire pour percer les confusions et dissiper les sophismes.
Or, c'est d'une alliance de la fausse philosophie avec la foi qu'est né, pétri d'erreurs, leur système.
59. Si encore ils apportaient moins de zèle et d'activité à le propager! Mais telle est en cela leur ardeur, telle leur opiniâtreté de travail qu'on ne peut sans tristesse les voir dépenser à ruiner l'Eglise de si belles énergies, quand elles lui eussent été si profitables bien employées. Leurs artifices pour abuser les esprits sont de deux sortes : s'efforcer d'écarter les obstacles qui les traversent; puis rechercher avec soin, mettre activement et patiemment en oeuvre tout ce qui les peut servir.
Trois choses, ils le sentent bien, leur barrent la route : la philosophie scolastique, l'autorité des Pères et la tradition, le magistère de l'Eglise.
A ces trois choses ils font une guerre acharnée.
Ignorance ou crainte, à vrai dire l'une et l'autre, c'est un fait qu'avec l'amour des nouveautés va toujours de pair la haine de la méthode scolastique; et il n'est pas d'indice plus sûr que le goût des doctrines modernistes commence à poindre dans un esprit, que d'y voir naître le dégoût de cette méthode.
Que les modernistes et leurs fauteurs se souviennent de la proposition condamnée par Pie IX: La méthode et les principes qui ont servi aux antiques docteurs scolastiques, dans la culture de la théologie, ne répondent plus aux exigences de notre temps ni au progrès des sciences (22).
La tradition, ils s'efforcent d'en fausser perfidement le caractère et d'en saper l'autorité, afin de lui ôter toute valeur. Mais le second Concile de Nicée fera toujours loi pour les catholiques; il condamne ceux qui osent, sur les traces des hérétiques impies, mépriser les traditions ecclésiastiques, inventer quelque nouveauté... ou chercher, avec malice ou avec astuce, à renverser quoi que ce soit des légitimes traditions de l'Eglise catholique. Fera loi, de même, la profession du quatrième Concile de Constantinople: C'est pourquoi nous faisons profession de conserver et de garder les règles qui ont été léguées à la sainte Eglise catholique et apostolique, soit par les saints et très illustres Apôtres, soit par les Conciles orthodoxes, généraux et particuliers, et même par chacun des Pères interprètes divins et docteurs de l'Eglise. Aussi les papes Pie IV et Pie IX ont-ils ordonné l'insertion dans la profession de foi de la déclaration suivante: J'admets et j'embrasse très fermement les traditions apostoliques et ecclésiastiques, et toutes les autres observances et constitutions de l'Eglise. Naturellement, les modernistes étendent aux saints Pères le jugement qu'ils font de la tradition. Avec une audace inouïe, ils les déclarent personnellement dignes de toute vénération, mais d'ailleurs d'une ignorance incroyable en matière d'histoire et de critique et qui ne peut être excusée que par le temps où ils vécurent.
60. Enfin, ils s'évertuent à amoindrir le magistère ecclésiastique et à en infirmer l'autorité, soit en en dénaturant sacrilègement l'origine, le caractère, les droits, soit en rééditant contre lui, le plus librement du monde, les calomnies des adversaires. Au clan moderniste s'applique ce que Notre prédécesseur écrivait, la douleur dans l'âme: Afin d'attirer le mépris et l'odieux sur l'Epouse mystique du Christ, en qui est la vraie lumière, les fils des ténèbres ont accoutumé de lui jeter à la face des peuples une calomnie perfide, et, renversant la notion et la …
Sylvanus
@Spina Christi 2 Merci de votre message :
"Voyez comme votre hypocrisie est crasse (et à cause de quoi vous n'aurez pas d'autres réponses de ma part) : vous en êtes à trouver des circonstances atténuantes à -et à toujours le regarder comme vraiment catholique- un pape qui profère des "déclarations très discutables et non conformes à la Doctrine de l'Eglise" (pour ne pas dire APOSTATES !) au …Plus
@Spina Christi 2 Merci de votre message :
"Voyez comme votre hypocrisie est crasse (et à cause de quoi vous n'aurez pas d'autres réponses de ma part) : vous en êtes à trouver des circonstances atténuantes à -et à toujours le regarder comme vraiment catholique- un pape qui profère des "déclarations très discutables et non conformes à la Doctrine de l'Eglise" (pour ne pas dire APOSTATES !) au motif que ces "déclarations très discutables et non conformes à la Doctrine de l'Eglise" ne sont pas ex cathedra, quand dans le même temps vous n'hésitez pas à vous joindre à la meute des loups déguisés progressistes rénovateurs, "pires ennemis de l'Eglise" (Saint Pie X, voir plus bas), pour baver sur les Traditionalistes ("mentez, mentez etc.") et accuser les premiers d'entre-eux (souvent d'ailleurs Pères au concile et donc fort au fait de toutes les magouilles modernistes qui s'y sont produites) de schisme et ou d'hérésie !"
Merci Spina, oui, je vous gêne par ce que comme certains je suis un fidèle au magistère de l'Église. Oui, le pape, qui n'est pas infaillible dans toutes ses paroles (cf Vatican I) peut errer lorsqu'il ne se prononce pas ex cathedra. Ce serait "moderniste" de dire cela ? Vous oubliez le Concile Vatican I???
J'accuse les traditionalistes (en général) de ne pas connaître le Concile Vatican II, de lui faire dire le contraire de ce qu'il dit. Et ce n'est pas votre copier coller de l'encyclique de saint Pie X qui répond au premier point sur la doctrine de l'expérience...
Vous me faites penser à un contributeur de GTV, auteur d'un forum sur le modernisme, qui visiblement n'a pas connaissance de ce qu'est le modernisme... Si vous trouvez du "modernisme', du "progressisme " dans mes propos, merci de me dire en quoi.
Dieu vous bénisse. Sylvanus
Spina Christi 2
Nul besoin de vos réponses, Sylvanus : un tel étalage d'hypocrisie de votre part me rebute à vous lire et donc à vous répondre à mon tour.
Bonne nuit, que Dieu vous bénisse; puissiez-vous enfin abandonner votre tiédeur et (re)venir dans la voie intègre et fidèle.

😇Plus
Nul besoin de vos réponses, Sylvanus : un tel étalage d'hypocrisie de votre part me rebute à vous lire et donc à vous répondre à mon tour.

Bonne nuit, que Dieu vous bénisse; puissiez-vous enfin abandonner votre tiédeur et (re)venir dans la voie intègre et fidèle.


😇
Sylvanus
@Spina Christi 2 Je ne sais où j'aurais été hypocrite en défendant la doctrine de l'Église... Ni en quoi j'aurais été tiède et infidèle à la voie du Christ. Bonne nuit aussi. Sylvanus
Jean de Roquefort
ne nous laissez pas succomber
@Jean de Roquefort , on dirais les sirènes des gauches implorant les bien fait du socialisme national et du bolchevisme , grand guide des nations ?
Spina Christi 2
Sylvanus
"Mais une fois de plus de travers."
Non, seulement partiellement.
Mais si vous voulez je peux reprendre le texte en entier.

"l'islam peut reprendre dans ses doctrines, mêlés à bien des erreurs, des violences, des éléments de vérité."
Si ces "éléments de vérité" n'y ont pas été insufflés par l'Esprit-Saint ainsi que vous semblez l'admettre avec moi, c'est donc qu'ils ne sont pas "…Plus
Sylvanus
"Mais une fois de plus de travers."
Non, seulement partiellement.

Mais si vous voulez je peux reprendre le texte en entier.


"l'islam peut reprendre dans ses doctrines, mêlés à bien des erreurs, des violences, des éléments de vérité."
Si ces "éléments de vérité" n'y ont pas été insufflés par l'Esprit-Saint ainsi que vous semblez l'admettre avec moi, c'est donc qu'ils ne sont pas "éléments de vérité", mais leurres de Satan.

"La déclaration (de François) est très discutable, et non conforme à la doctrine de l'Église sur le point que vous évoquez. Mais une déclaration qui va contre le magistère n'est pas le magistère !"
Voyez ça avec votre évêque !
Sylvanus
@Spina Christi 2 Bonsoir Spina Christi 2. Je rentre un peu tard ce soir. J'essaye de répondre à vos messages demain soir (si Dieu le veut). Bien à vous. Sylvanus
Sylvanus
@Spina Christi 2 Bonsoir Spina (Christi 2),
Je rentre tard aussi ce soir... Et demain soir aussi, je crains. Je vais faire bref :
1° - "Mais si vous voulez je peux reprendre le texte en entier."
Oui, ce serait intéressant que vous repreniez. Je viens de relire une partie de l'encyclique de saint Pie X. Le thème de "l'expérience" chez le moderniste y est très présente (à la fois pour la théologie …Plus
@Spina Christi 2 Bonsoir Spina (Christi 2),
Je rentre tard aussi ce soir... Et demain soir aussi, je crains. Je vais faire bref :
1° - "Mais si vous voulez je peux reprendre le texte en entier."
Oui, ce serait intéressant que vous repreniez. Je viens de relire une partie de l'encyclique de saint Pie X. Le thème de "l'expérience" chez le moderniste y est très présente (à la fois pour la théologie et la philosophie). Pour le philosophe : "le philosophe [moderniste] admet bien la réalité divine comme objet de la foi; mais cette réalité, pour lui, n'existe pas ailleurs que dans l'âme même du croyant, c'est-à-dire comme objet de son sentiment et de ses affirmations; ce qui ne sort pas, après tout, du monde des phénomènes." Je ne sais pas où vous auriez vu cela dans le CVII. Quand à l'"expérience" religieuse : "Les uns d'une façon voilée, les autres ouvertement, ils tiennent pour vraies toutes les religions." Et bien où le Concile reconnaitrait comme "vraies" toutes les religions ?
2° - "La déclaration (de François) est très discutable, et non conforme à la doctrine de l'Église sur le point que vous évoquez. Mais une déclaration qui va contre le magistère n'est pas le magistère !" Voyez ça avec votre évêque !
Le pape, hors de son magistère ex cathedra, comme les autres papes avant lui depuis saint Pierre, n'est pas infaillible. Oui, je suis gênant, je suis fidèle au magistère de l'Église...
3° - "Une fois de plus, vous faites un amalgame, en faisant dire au magistère ce qu'il ne dit pas, pour le condamner."
Oui, et dans votre liste à la Prévert, je serais heureux que vous citiez une dérive qui serait due à une lecture authentique du Concile Vatican II... Et en plus, comme la plupart des catholiques que je connais, je suis scandalisé par les dérives que vous dénoncez à juste titre, comme le Cardinal Sarah, dont je suis en train de lire son très beau livre "Dieu ou rien".
Je vous sais sincère, malgré nos différences de points de vue.
Dieu vous bénisse.
Sylvanus
PS : Je pense avoir oublié des points de réponse, mais je ne retrouve plus vos questions. Si vous voulez que je précise des éléments, n'hésitez pas à m'en faire part, j'essayerais de vous apporter des éclairages.
Spina Christi 2
Sylvanus
"Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X."
Pour une fois ??????
Mémoire sélective, Sylvanus ?

"or dans la doctrine catholique ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité."
Merci, je ne vous le fais pas dire !
Et pourtant, cela ne vous empêche pas de professer -ou d'approuver ceux qui le professent- des "germes de vérité" dans les fausses …
Plus
Sylvanus
"Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X."
Pour une fois ??????
Mémoire sélective, Sylvanus ?


"or dans la doctrine catholique ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité."
Merci, je ne vous le fais pas dire !
Et pourtant, cela ne vous empêche pas de professer -ou d'approuver ceux qui le professent- des "germes de vérité" dans les fausses religions, notamment la religion éminemment antichrist qu'est l'islam.

Or de Vérité il n'y en a qu'Une, et ceux qui sont sous cette Vérité, les fidèles du Christ, le sont en ce que le Seigneur leur a promis justement cet Esprit de Vérité (Jean 15:26).

Si l'islam possédait des germes de Vérité c'est que Jésus y aurait insufflé son Esprit-Saint, ce qui ferait du Seigneur un allié du Diable, véritable inspirateur d'une religion qui nie la Divinité du Christ, nie son Sacrifice de Rédemption, nie sa Résurrection et en appelle Allah à l'anéantissement de ceux qui professent que Jésus soit Fils de Dieu.


"Tenir vraies toutes les religions : aussi, ce n'est pas le magistère de l'Église qui dit cela"
Voyez ça avec François, pas avec moi, car c'est bien lui qui dans sa déclaration officielle, proclame de manière hérétique que "le pluralisme et les diversités de religion sont une sage volonté divine"
w2.vatican.va/…/papa-francesco_…

"Ce n'est pas parce qu'il peut y avoir des parcelles de vérité dans différentes religions ou spiritualités, quêtes de l'homme pour accéder à Dieu, que celles ci sont toutes vraies."
Là encore je vous renvoie au discours de François

"Une fois de plus, vous faites un amalgame, en faisant dire au magistère ce qu'il ne dit pas, pour le condamner."
Vous vous faites accusateur bien facilement, Sylvanus !
Car ce que je condamne ce n'est pas le Saint Magistère, mais les hérésies que certains progressistes infiltrés dans l'Eglise font passer pour vérités.
Sylvanus
@Spina Christi 2 Merci de votre message :
- "Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X."
Oui, bien souvent vous parlez de "modernisme" sans citer le texte de l'encyclique. Mais une fois de plus de travers.
- "Or dans la doctrine catholique ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité."
Vous mêlez expérience religieuse et germes de vérités, qui sont …Plus
@Spina Christi 2 Merci de votre message :
- "Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X."
Oui, bien souvent vous parlez de "modernisme" sans citer le texte de l'encyclique. Mais une fois de plus de travers.
- "Or dans la doctrine catholique ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité."
Vous mêlez expérience religieuse et germes de vérités, qui sont des choses différentes...
- "Si l'islam possédait des germes de Vérité c'est que Jésus y aurait insufflé son Esprit-Saint."
Et bien non : l'islam peut reprendre dans ses doctrines, mêlés à bien des erreurs, des violences, des éléments de vérité. Pas forcément posés par l'Esprit saint, mais peut être simplement par la tradition monothéiste dont il est en partie issu.
- "Tenir vraies toutes les religions : aussi, ce n'est pas le magistère de l'Église qui dit cela"
La déclaration est très discutable, et non conforme à la doctrine de l'Église sur le point que vous évoquez. Mais une déclaration qui va contre le magistère n'est pas le magistère !
- "Car ce que je condamne ce n'est pas le Saint Magistère, mais les hérésies que certains progressistes infiltrés dans l'Eglise font passer pour vérités."
Moi aussi je rejette les erreurs des progressistes, notamment quand ils déforment le concile pour lui faire dire ce qu'il ne dit pas ! Moi aussi, je suis catholique fidèle au magistère, ni progressiste, ni "intégriste".
Bonne semaine.
Sylvanus
ne nous laissez pas succomber
@Sylvanus , Catholique ni progressiste ni intégriste , donc vous êtes RIEN , qu'une vipère qui transmet son venin .
Sylvanus
@ne nous laissez pas succomber "Catholique ni progressiste ni intégriste , donc vous êtes RIEN , qu'une vipère qui transmet son venin ."
Oui, je suis fidèle à la Tradition de l'Église, dans l'Église.... Merci de vos mots gentils : "venin" et "vipère", dont la tonalité me renforce dans ma fidélité à l'Église.
Je reprend les phrases d'un prêtre (ancien "tradi") :
"Avec le temps, je pense que l…Plus
@ne nous laissez pas succomber "Catholique ni progressiste ni intégriste , donc vous êtes RIEN , qu'une vipère qui transmet son venin ."
Oui, je suis fidèle à la Tradition de l'Église, dans l'Église.... Merci de vos mots gentils : "venin" et "vipère", dont la tonalité me renforce dans ma fidélité à l'Église.
Je reprend les phrases d'un prêtre (ancien "tradi") :
"Avec le temps, je pense que la vie de l’Eglise n’est ni dans le progressisme, ni dans le traditionalisme. L’attitude vraiment fidèle n’est-elle pas de vivre aujourd’hui dans l’Eglise en puisant dans la richesse de sa Tradition pour regarder l’avenir avec confiance ? Dans ce sens, le passé n’est ni à rejeter, ni à absolutiser."
Source : www.diakonos.be/un-pretre-belge…
ne nous laissez pas succomber
@Sylvanus, vous avez ma réponse par le poste de @Spina Christi 2 , Je ne vous répondrais plu ,vous êtes un triste personnage .je vous pardonne car l'aveuglement est humain .
Sylvanus
@ne nous laissez pas succomber Merci encore de vos gentillesses! Je vous ferais remarquer que c'est moi qui répond à vos messages qui me se sont adressés, et que je vous laisse très peu de posts! Quand on voit parfois l'incarnation de la charité dans certains qui se prétendent les représentants exclusifs du catholicisme, on peut se poser des questions ! Dieu vous bénisse.
SylvanusPlus
@ne nous laissez pas succomber Merci encore de vos gentillesses! Je vous ferais remarquer que c'est moi qui répond à vos messages qui me se sont adressés, et que je vous laisse très peu de posts! Quand on voit parfois l'incarnation de la charité dans certains qui se prétendent les représentants exclusifs du catholicisme, on peut se poser des questions ! Dieu vous bénisse.

Sylvanus
Spina Christi 2
Sylvanus
"Jean-Paul II a expliqué qu'en embrassant le Coran, il avait voulu embrasser en lui tout ce qui est un germe de vérité pouvant mener à la Vérité tout entière qu'est le Christ."
"Germe de vérité" dans le coran et donc dans l'islam ???
Mais c'est là la parfaite définition des modernistes, les pires ennemis de l'Eglise, qui voient dans les fausses religions des germes de vérité :
Saint …
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Sylvanus
"Jean-Paul II a expliqué qu'en embrassant le Coran, il avait voulu embrasser en lui tout ce qui est un germe de vérité pouvant mener à la Vérité tout entière qu'est le Christ."

"Germe de vérité" dans le coran et donc dans l'islam ???
Mais c'est là la parfaite définition des modernistes, les pires ennemis de l'Eglise, qui voient dans les fausses religions des germes de vérité :

Saint Pie X :

"Ce que Nous voulons observer ici, c'est que la doctrine de l'expérience, jointe à l'autre du symbolisme, consacre comme vraie toute religion, sans en excepter la religion païenne. Est-ce qu'on ne rencontre pas dans toutes les religions, des expériences de ce genre? Beaucoup le disent. Or, de quel droit les modernistes dénieraient-ils la vérité aux expériences religieuses qui se font, par exemple, dans la religion mahométane? Et en vertu de quel principe attribueraient-ils aux seuls catholiques le monopole des expériences vraies? Ils s'en gardent bien : les uns d'une façon voilée, les autres ouvertement, ils tiennent pour vraies toutes les religions."

Jean-Paul II a fait preuve de modernisme.
François de même qui vient de torcher une bouse apostate.
Et vous aussi qui suivez l'un et l'autre.
Sylvanus
@Spina Christi 2 Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X. Une fois de plus, fausse piste :
- il s'agit ici d'une dénonciation de la doctrine de l'expérience (comme le dit le texte) : or dans la doctrine catholique (conformément au magistère courant, comme au concile Vatican II), ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité.
- Tenir vraies toutes …Plus
@Spina Christi 2 Bien, pour une fois vous reprenez le texte de l'encyclique de saint Pie X. Une fois de plus, fausse piste :
- il s'agit ici d'une dénonciation de la doctrine de l'expérience (comme le dit le texte) : or dans la doctrine catholique (conformément au magistère courant, comme au concile Vatican II), ce n'est pas une expérience religieuse qui fait la vérité.
- Tenir vraies toutes les religions : aussi, ce n'est pas le magistère de l'Église qui dit cela... Ce n'est pas parce qu'il peut y avoir des parcelles de vérité dans différentes religions ou spiritualités, quêtes de l'homme pour accéder à Dieu, que celles ci sont toutes vraies.
Une fois de plus, vous faites un amalgame, en faisant dire au magistère ce qu'il ne dit pas, pour le condamner.
Si vous trouvez des passages du magistère qui feraient droit à la droit à la doctrine de l'expérience ou qui dirait que toutes les religions seraient vraies, merci de les citer. Bien à vous. Sylvanus
Roy-XXIII
Le noachisme est le but à atteindre AveMaria44 ! Et je ne vois pas en quoi le "pluralisme relativiste" ou peu importe le nom que vous lui trouverez, ne serait pas un des nombreux chemins (ou méthodes) censés y conduire ...
AveMaria44
Que le noachisme soit le but à atteindre n'empêche pas que pour l'instant ce qui est prêché ne soit pas cela.
Liste des sept lois noachides
Les commandements :
d'établir des tribunaux;
de l'interdiction de blasphémer ;
de l'interdiction d'idolâtrie ;
de l'interdiction d'fr.wikipedia.org/wiki/A'harei_Mot ;
de l'interdiction d'assassiner ;
de l'interdiction de fr.wikipedia.org/wiki/Vol_(droit)Plus
Que le noachisme soit le but à atteindre n'empêche pas que pour l'instant ce qui est prêché ne soit pas cela.
Liste des sept lois noachides
Les commandements :
d'établir des tribunaux;
de l'interdiction de blasphémer ;
de l'interdiction d'idolâtrie ;
de l'interdiction d'fr.wikipedia.org/wiki/A'harei_Mot ;
de l'interdiction d'assassiner ;
de l'interdiction de fr.wikipedia.org/wiki/Vol_(droit)er ;
de l'interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant.
Or, François blasphème puisqu'il attribue à Dieu l'origine de toutes les religions et que celles-ci sont pour la plupart idolâtrique.
Roy-XXIII
@AveMaria44 Le noachisme doit être instauré, il n'est pas prêché et n'a pas à l'être (du moins) tant que le bétail n'est pas suffisamment contaminé ... Il n'en reste pas moins le but ultime quelles que soient les méthodes utilisées !
AveMaria44
@Roy-XXIII Je ne doute pas que vous soyez dans les arcanes du judaïsme, mais en temps que thomiste je me contente d'analyser le réel présent sous mes yeux. Maintenant je n'ai jamais dit que cela était contradictoire, ordo ab chaos, mais il nous est permis de combattre, de dénoncer, d'arracher le voile. Tout ce qui affaiblit le catholicisme profite au talmudisme, à l'islamisme, à toutes les sectes …Plus
@Roy-XXIII Je ne doute pas que vous soyez dans les arcanes du judaïsme, mais en temps que thomiste je me contente d'analyser le réel présent sous mes yeux. Maintenant je n'ai jamais dit que cela était contradictoire, ordo ab chaos, mais il nous est permis de combattre, de dénoncer, d'arracher le voile. Tout ce qui affaiblit le catholicisme profite au talmudisme, à l'islamisme, à toutes les sectes d'erreurs et de mensonge.
Roy-XXIII
Pardonnez moi AveMaria44 car du coup je ne comprend pas le sens de cette discussion. Ou est le problème, puisque cela nous est en effet « permis » ?! Qu'ais-je fais d'autre ici si ce n'est de me permettre « d'analyser le présent réel » dans le but « de combattre, de dénoncer, d'arracher le voile » etc ... ?
AveMaria44
Mais il n'y a aucun problème, je signalais seulement que nous n'étions pas face à du noachisme, même si celui-ci est le but final.
AveMaria44
@Roy-XXIII Ici, en l’occurrence il ne s'agit pas de noachisme, mais de pluralisme relativiste, l'unité dans la diversité, avec comme principes implicites, que toutes les religions sont bonnes, honorent Dieu, et que seul les intégrismes, les fanatiques, sont dangereux. C'est la paix sur le dos de la Vérité, de la Vérité incarnée, la paix sans le Prince de la paix, nouvelle religion inaugurée …Plus
@Roy-XXIII Ici, en l’occurrence il ne s'agit pas de noachisme, mais de pluralisme relativiste, l'unité dans la diversité, avec comme principes implicites, que toutes les religions sont bonnes, honorent Dieu, et que seul les intégrismes, les fanatiques, sont dangereux. C'est la paix sur le dos de la Vérité, de la Vérité incarnée, la paix sans le Prince de la paix, nouvelle religion inaugurée par "saint" Jean XXIII.....
Roy-XXIII
Article → Le noachisme talmudique contre la Tradition chrétienne
L’idée, d’une religion universelle et d’un Ordre Mondials’imposant à tous les peuples de la planète, n’est pas nouvelle, elle date de la « Tour de Babel », et ses sources primitives se trouvent, tout simplement, dans la tradition de Caïn qui est à l’origine de la tradition rejetée, mensongère et criminelle, que sa descendance …Plus
Article → Le noachisme talmudique contre la Tradition chrétienne

L’idée, d’une religion universelle et d’un Ordre Mondials’imposant à tous les peuples de la planète, n’est pas nouvelle, elle date de la « Tour de Babel », et ses sources primitives se trouvent, tout simplement, dans la tradition de Caïn qui est à l’origine de la tradition rejetée, mensongère et criminelle, que sa descendance perpétue depuis l’aube des temps, s’opposant à la « Tradition d’Abel le Juste », qui est celle, sainte et bénie de Dieu, qui s’étend, depuis les Patriarches jusqu’au Christ, et du Christ à l’Eglise et au peuple des baptisés.

Le problème, c’est que les deux traditions portent le même nom (tradition), mais n’ont pas du tout le même contenu. Il faut donc impérativement, pour dénouer cette difficulté, discerner entre lesdeux traditions, laquelle contient véritablement la « Tradition primitive » et laquelle est un rameau dévié.

I. Division en deux formes distinctes de la Tradition

La Tradition première, qui donc contenait oralement toute la Révélation, a été l’objet de très graves altérations. Il s’y est mêlé des traditions profanes, non révélées qui par conséquent ont fini par envahir, étouffer et effacer toute trace de vraie Tradition, c’est-à-dire de la Révélation divine. D’ailleurs l’Histoire de la « Religion » sur la terre, jusqu’à Abraham, n’est autre chose que celle des altérations successives de la Tradition primitive.

L’Histoire de la « Religion » sur la terre, jusqu’à Abraham,

n’est autre chose que celle des altérations successives

de la Tradition primitive.


Ceci explique pourquoi s’il est au monde, aujourd’hui, une religion capable précisément de parler de la Tradition et d’en présenter le contenu, c’est le christianisme. Il n’y en a pas d’autres. Quand René Guénon (1886-1951) affirme : «Le christianisme a oublié la Tradition, c’est l’Inde qui l’a conservée», il se trompe [2]. C’est exactement le contraire, en réalité. Toutes les religions païennes (et pas seulement l’hindouisme), ont quitté la ligne droite des jalons traditionnels avant Abraham et avant l’Écriture. Elles ne possèdent donc, de la Tradition, que la version babélienne dont, justement, Dieu n’a pas voulu.

Dès l’origine il y a de ce fait, non pas une Tradition, mais deux « traditions », deux cultes, ce qui signifie deux religions, l’une naturelle, caïniste et babélienne, reposant uniquement sur l’homme, l’autre surnaturelle plaçant toutes ses espérances en Dieu seul et en sa Divine Providence. La suite des événements n’aura de cesse de confirmer ce constant antagonisme, cette rivalité et séparation entre deux « voies » dissemblables que tout va en permanence opposer, les rendant rigoureusement étrangères et inconciliables. Il n’est d’ailleurs pas indifférent de relever l’analyse pertinente de saint Augustin (324-385) au sujet de ces « deux postérités » engendrant deux traditions et donc deux « Cités » absolument irréconciliables et antagonistes, deux « Cités » que tout oppose et sépare, fondées sur des principes radicalement divergents, travaillant à des objectifs totalement contraires, poursuivant des buts à tous égards dissemblables [3].

II. La tradition mensongère

On comprend mieux pourquoi, du fait qu’ils appartiennent à la tradition déviée et pervertie qui a la haine de Dieu et de ses lois, les ennemis de l’Eglise attaquent toutes les institutions, matérielles et spirituelles : dogme, hiérarchie, sacrements, implantation territoriale, tout ce qui incarne la réalité de la présence de la société spirituelle fondée par Jésus-Christ, société qui est en horreur à Satan et à ceux qui lui sont, consciemment ou inconsciemment, soumis. La Tradition que protège l’Eglise est, comme il est aisé de le concevoir, l’objet d’attaques particulières animées par une féroce hostilité.

L’Eglise est gardienne d’une Tradition

antagoniste de celle de Babel.

C’est même un des traits particuliers de l’Eglise,

que d’avoir été maintenue séparée

de la souche des fausses religions païennes.


Redisons avec force, que la Tradition des Apôtres forme, avec celle des Patriarches, un ensemble homogène qui constitue précisément cette vraie « Tradition » dont l’Eglise est la détentrice. Mais parallèlement à ce courant orthodoxe, il s’est créé un autre courant que l’on devrait appeler « pseudo-traditionnel » et qui en diffère, évidemment, dans son contenu et dans son mode de constitution. Le contenu de la « pseudo-tradition » n’est pas homogène ; il est composite. Il est fait de trois constituants, mêlés plus ou moins intimement. On y trouve des vestiges déformés de la Révélation Divine, comme par exemple les conceptions panthéistes et païennes. On y trouve des élucubrations humanitaires comme celles de la Tour de Babel. Et l’on y trouve des produits de la fausse mystique, c’est-à-dire de la mystique démoniaque qui est la source de la mythologie polythéiste.

Bref, cette pseudo-tradition véhicule, mêlées ensemble, toutes les productions de la religiosité naturelle. Quant à son mode de constitution, on peut dire que la pseudo-tradition est dans son droit quand elle prétend à la même ancienneté que la Vraie. Elles ont toutes les deux le même point de départ qui est le jugement de Dieu sur les sacrifices d’Abel et de Caïn. La pseudo-tradition est aujourd’hui défendue, sous le nom de « tradition », par des penseurs qui en font la source commune fondée pour les religions non-chrétiennes.

III. La pensée perverse du Talmud

Dès que l’Eglise parvint à se développer, édifiant les nations chrétiennes en les fondant sur les principes de l’Evangile et les vérités révélées par le Christ, les héritiers de la pseudo-tradition travaillèrent, notamment ceux qui rejetèrent Jésus-Christ en imposant aux autorités romaines de le crucifier, à remplacer la loi du christianisme par une autre forme de spiritualité appelée le « noachisme », c’est-à-dire une religion universelle, écartant le Christ, pour faire de la « loi de Noé » la référence commune à tous les peuples, un loi de substitution à la loi chrétienne, capable de mettre en œuvre et diriger une politique universelle étendant son règne sur l’ensemble des nations de la terre.

Les talmudistes voulurent remplacer la loi du christianisme

par une autre forme de spiritualité appelée le « noachisme »,

c’est-à-dire une religion universelle, écartant le Christ,

pour faire de la « loi de Noé »

la référence commune à tous les peuples,

un loi de substitution à la loi chrétienne.


La représentation du peuple juif comme rebelle et subversif est très ancienne: la Synagogue a été vue depuis toujours comme « fons persecutionum », à juste titre, car dans leurs écrits, les penseurs judaïques théorisèrent le projet de domination mondiale dans un ouvrage connu sous le nom de fr.wikipedia.org/wiki/Talmud (תַּלְמוּד « étude »), l’un des textes les plus importants du judaïsme rabbinique, tout de suite placé après la Bible hébraïque, dont il est, en quelque sorte, le complément. Composé de la fr.wikipedia.org/wiki/Mishna et de la fr.wikipedia.org/wiki/Gémara, il réunit, rassemble et résume, l’ensemble des discussions rabbiniques sur tous les sujets de la Loi juive, sujets qui sont classés et partagés en six ordres (shisha sedarim, etc.), abordant tous les problèmes relatifs aussi bien à la religion, l’éthique, la morale, la vie conjugale, la médecine, l’économie, et les relations avec les non juifs.

Très tôt l’Eglise s’est inquiétée du contenu du Talmud dont on pouvait constater l’influence nocive sur le comportement des populations juives, mais il fallut cependant attendre le XIIIe siècle pour qu’une véritable politique d’examen approfondi du contenu du texte soit entreprise afin d’en déterminer la nature exacte, et surtout qu’en soient fermement condamnées les affirmations principales et les blasphèmes absolument scandaleux que l’on découvrit dans les pages de ce livre. [3]

Abbé Joseph Lémann (1836-1915)

Les conséquences des vue talmuduques sur la civilisation chrétienne, ont été décrites remarquablement par l’abbé Joseph Lémann(1836-1915), qui comprit en quoi, l’entrée officielle de la nation juive dans la société française lors de la Révolution, allait coïncider avec l’accomplissement dans les faits du projet talmudique, c’est-à-dire, concrètement, devenir l’acte de naissance du mondialisme :

« Cet acte de naissance, avons-nous dit, que nous plaçons sous des yeux capables de l’apprécier. L’acte de naissance, en effet, peut se rédiger ainsi qu’il suit : LA PRÉPONDÉRANCE JUIVE est née des Droits de l’homme et de la France déchristianisée, dans le local de l’Assemblée nationale: du 14 août 1789 au 27 septembre 1791, durée de cet enfantement laborieux. Deux faits d’une incalculable gravité se juxtaposent au début de la Révolution française: le renvoi du Christ et l’admission des juifs (..) nous nous bornons ici à présenter leur formule précise : Premier fait historique : Le Christ rejeté en tête de la Déclaration des droits de l’homme ; Second fait historique : Les juifs admis dans la société, en vertu de cette même Déclaration des droits. Ces deux faits, enchaînés l’un à l’autre, rappellent un contraste douloureux du passé : la préférence donnée à Barabbas sur Jésus; conséquemment l’échange de Barabbas contre Jésus, puisque l’auguste fils de David appartenait, en propre, au peuple d’Israël, par son sang, ses miracles, son patriotisme. Ils rappellent cette préférence, cet échange; hélas ! ils devaient aussi faire entrer le peuple français dans des phases de déception, de décadence et d’appauvrissement, où les juifs ont marché les premiers. » (Les juifs dans la révolution Française, 1889).

L’abbé Joseph Lémann, poursuit en montrant que la dominante de la mentalité juive, apatride, mondialiste, universaliste, a pour but de chasser Jésus-Christ de la Nation, de remplacer le Christ par Barabbas, en désignant Jésus de façon anonyme, selon leur volonté de faire disparaître toute trace d’identité chrétienne :

« L’immense clameur:
ne nous laissez pas succomber
@Rot-XXIII, UN immense MERCI c'est ce que je ressent depuis bien long temps , je pense même que ce qui est arrivez dans les années 30/40 était un calcul du malin pour en faire des Intouchables ,d'après certains je suis idiot mais eux vous comprendront 'Ils ,c'est moins sur et la tour de Babelle c'est bien la création de "l'EUROPE " .
Psaume 62
Extrait du très beau discours de Paul VI en clôture du concile Vatican II en 1965 :
« (...) Ce que fut ce Concile, ce qu'il a accompli, ce serait naturellement le sujet de cette méditation que Nous faisons au moment de le terminer, mais elle requerrait trop d'attention et de temps et en ce moment ultime, si émouvant, Nous ne sommes peut-être pas à même de réaliser pareille synthèse avec assez …Plus
Extrait du très beau discours de Paul VI en clôture du concile Vatican II en 1965 :

« (...) Ce que fut ce Concile, ce qu'il a accompli, ce serait naturellement le sujet de cette méditation que Nous faisons au moment de le terminer, mais elle requerrait trop d'attention et de temps et en ce moment ultime, si émouvant, Nous ne sommes peut-être pas à même de réaliser pareille synthèse avec assez de tranquillité. Nous voulons réserver ces moments précieux à une seule pensée qui tout à la fois nous abaisse dans l'humilité et nous exalte au comble de nos aspirations. Cette pensée, la voici : quelle est la valeur religieuse de notre Concile ? Religieuse, disons-Nous, pour marquer le rapport direct au Dieu vivant, ce rapport qui est la raison d'être de l'Église et de tout ce que l'Église croit, espère et aime, de tout ce qu'elle est, de tout ce qu'elle fait. Pouvons-Nous dire que nous avons rendu gloire à Dieu, que nous avons cherché à le connaître et à l'aimer, que nous avons progressé dans l'effort pour le contempler, dans la préoccupation de le louer et dans l'art de proclamer ce qu'il est aux hommes qui nous regardent comme pasteurs et maîtres dans les voies de Dieu ?

Nous croyons franchement que oui, notamment parce que c'est de cette intention première et profonde que jaillit l'idée de réunir un Concile. Ils résonnent encore dans cette basilique, que Nous pouvons bien appeler l'auteur de ce grand rassemblement.

« La tâche la plus importante du Concile, disait-il, est de garder et de proposer d'une manière plus efficace le dépôt de la foi chrétienne... Il est bien vrai que le Christ a dit : « Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice », il nous montre par là où doivent tendre surtout nos forces et nos pensées. ». Au projet a succédé la réalisation.

Pour l'apprécier comme il convient, il faut se rendre compte du moment où elle s'est accomplie. C'est dans un temps que tous reconnaissent comme orienté vers la conquête du royaume terrestre plutôt que vers le Royaume des cieux, un temps où l'oubli de Dieu devient courant et semble, à tort, suggéré par le progrès scientifique, un temps où la personne humaine, qui a pris davantage conscience d'elle-même et de sa liberté, tend essentiellement à s'affirmer dans une autonomie absolue et à s'affranchir de toute loi qui la dépasse. C'est dans un temps où le laïcisme semble découler normalement de la pensée moderne, et représenter la sagesse dernière de l'ordre social temporel, un temps aussi où les expressions de la pensée touchent au comble de l'irrationnel et du désespoir, où l'on peut remarquer enfin, même dans les grandes religions qui se partagent les peuples de la terre, des signes de trouble et de régression comme jamais encore on en avait vus. C'est dans ce temps-là que le Concile s'est tenu, en l'honneur de Dieu, au nom du Christ et sous l'impulsion de l'Esprit-Saint. Cet Esprit « qui pénètre toute chose », qui ne cesse d'animer l'Église « afin de nous faire connaître les dons de Dieu sur nous » (1 Cor., 2, 10-12), c'est lui qui donne à l'Église la vision à la fois profonde et totale de la vie et du monde. Grâce au Concile, la manière de concevoir l'homme et l'univers en référence à Dieu comme à leur centre et à leur fin s'est élevée devant l'humanité, sans craindre l'accusation d'être dépassée et étrangère à l'homme. Cette conception, que le jugement du monde qualifiera d'abord de folie, mais qu'il reconnaîtra ensuite, nous l'espérons, comme vraiment humaine, pleine de sagesse et porteuse de salut, prétend que Dieu existe.

Oui, qu'il est une réalité, un être vivant et personnel, qu'il exerce une providence, qu'il est infiniment bon, et non seulement en lui-même, mais d'une bonté sans mesure à notre égard également, qu'il est notre créateur, notre vérité, notre bonheur, au point que l'effort de fixer en lui notre regard et notre coeur, dans cette attitude que nous appelons contemplation, devient l'acte le plus élevé et le plus plénier de l'esprit, celui qui aujourd'hui encore peut et doit ordonner l'immense pyramide des activités humaines.
On dira que le Concile, plus que des vérités relatives à Dieu, s'est occupé surtout de l'Eglise, de sa nature, de sa structure, de sa vocation oecuménique, de son activité apostolique et missionnaire. Cette société religieuse séculaire qu'est l'Eglise s'est efforcée de réfléchir sur elle-même pour mieux se connaître, pour mieux se définir et pour régler en conséquence ses sentiments et ses préceptes. C'est vrai. Mais cette introspection n'a pas été une fin pour elle-même, elle n'a pas été un acte de simple sagesse humaine, de seule culture terrestre.

L'Église s'est recueillie dans l'intimité de sa conscience spirituelle, non pas pour se complaire dans de savantes analyses de psychologie religieuse ou d'histoire des expériences, ni non plus pour s'appliquer à réaffirmer ses droits et à décrire ses lois.

L'Église s'est recueillie pour retrouver en elle-même la Parole du Christ, vivante et opérante dans l'Esprit-Saint, pour scruter plus à fond le mystère, c'est-à-dire le dessein et la présence de Dieu au-dessus et au-dedans de soi, et pour raviver en soi cette foi, qui est le secret de sa sécurité et de la sagesse, et cet amour qui l'oblige à chanter sans cesse les louanges de Dieu : « Chanter est le propre de celui qui aime », dit saint Augustin (Serm. 336, P. L, 38, 1472). Les documents conciliaires, principalement ceux qui traitent de la Révélation divine, de la liturgie, de l'Église, des prêtres, des religieux, des laïcs, laissent clairement transparaître cette intention religieuse, directe et primordiale, et montrent combien limpide, fraîche et riche est la vie spirituelle que le contact vital avec le Dieu vivant fait jaillir dans le sein de l'Église et, de l'Église, se répandre sur le sol aride de notre terre.

Mais Nous ne pouvons négliger une observation capitale dans l'examen du sens religieux de notre Concile : il s'est très vivement intéressé à l'étude du monde moderne.


Jamais peut-être comme en cette occasion, l'Église n'a éprouvé le besoin de connaître, d'approcher, de comprendre, de pénétrer, de servir, d'évangéliser la société qui l'entoure, de la saisir et pour ainsi dire de la poursuivre dans ses rapides et continuelles transformations.

Cette attitude, provoquée par l'éloignement et les ruptures qui séparèrent l'Église de la civilisation profane au cours des siècles derniers, surtout au XIXe et en notre siècle, et toujours inspirée par la mission de salut qui est essentielle à l'Église, a fortement et constamment fait sentir son influence dans le Concile : au point de faire naître chez certains le soupçon qu'à cause de l'influence de la doctrine du « relativisme » un excès de tolérance et de considération pour le monde extérieur, l'actualité qui passe, les modes en matière de culture, les besoins contingents, la pensée des autres, aient prévalu chez certains membres du Concile et dans certains de ses actes, au détriment de la fidélité due à la tradition et aux finalités de l'orientation religieuse du Concile lui-même. Pour Notre part, Nous n'estimons pas qu'on puisse taxer de pareille déviation ce Concile, en ce qui concerne ses véritables et profondes intentions et ses manifestations authentiques.

Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité. Et qui pourrait accuser le Concile de manquer d'esprit religieux et de fidélité à l'Evangile pour avoir choisi cette orientation de base, si l'on se rappelle que c'est le Christ lui-même qui nous a appris à regarder l'amour pour nos frères comme le signe distinctif de ses disciples (cf. Jean, 13, 35), et si on laisse résonner dans son coeur les paroles de l'apôtre :
« La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste en ceci : visiter les orphelins et les veuves dans leurs épreuves, se garder de toute souillure du monde ». (Jacques l, 27) ou encore celle-ci : « Qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment pourrait-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1 Jean, 4, 20).

L' Église du Concile, il est vrai, ne s'est pas contentée de réfléchir sur sa propre nature et sur les rapports qui l'unissent à Dieu : elle s'est aussi beaucoup occupée de l'homme, de l'homme tel qu'en réalité il se présente à notre époque : l'homme vivant, l'homme tout entier occupé de soi, l'homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l'intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité.
Tout l'homme phénoménal, comme on dit de nos jours, c'est-à-dire avec le revêtement de ses innombrables apparences, s'est comme dressé devant l'Assemblée des Pères conciliaires, des hommes, eux aussi, tous pasteurs et frères, attentifs donc et aimants : l'homme tragique victime de ses propres drames, l'homme qui, hier et aujourd'hui, cherche à se mettre au-dessus des autres, et qui, à cause de cela, est toujours fragile et faux, égoïste et féroce; puis l'homme insatisfait de soi, qui rit et qui pleure.; l'homme versatile, prêt à jouer n'importe quel rôle, et l'homme raide. qui ne croit qu'à la seule réalité scientifique; l'homme tel qu'Il est, qui pense, qui aime, qui travaille, qui attend toujours quelque chose, « l'enfant qui grandit » (Gen., 49, 22), et l'homme qu'on doit considérer avec une certaine vénération à cause de l'innocence de son enfance, le mystère de sa pauvreté et sa douleur pitoyable ; l'homme individualiste et l'homme social ; l'homme, « qui loue le temps passé » et l'homme qui rêve à l'avenir ; l'homme pécheur et l'homme saint ; et ainsi de suite.
Psaume 62
(suite)
L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile.
La religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.
Qu'est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été …Plus
(suite)
L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile.

La religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.

Qu'est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes pour les hommes l'a envahi tout entier. La découverte et l'étude des besoins humains (et ils sont d'autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand), a absorbé l'attention de notre Synode.

Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme. Et dans l'humanité, qu'a donc considéré cet auguste sénat, qui s'est mis à l'étudier sous la lumière de la divinité ? Il a considéré une fois encore l'éternel double visage de l'homme : sa misère et sa grandeur, son mal profond, indéniable, de soi inguérissable, et ce qu'il garde de bien, toujours marqué de beauté cachée et de souveraineté invincible. Mais il faut reconnaître que ce Concile, dans le jugement qu'il a porté sur l'homme, s'est arrêté bien plus à cet aspect heureux de l'homme qu'à son aspect malheureux. Son attitude a été nettement et volontairement optimiste.

Un courant d'affection et d'admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c'est l'exigence de la charité comme de la vérité mais, à l'adresse des personnes, il n'y eut que rappel, respect et amour.
Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain : ses valeurs ont été non seulement respectées, mais honorées ; ses efforts soutenus, ses aspirations purifiées et bénies.

Voyez, par exemple : les langues innombrables parlées par les peuples d'aujourd'hui ont été admises à exprimer liturgiquement la parole des hommes à Dieu et la parole de Dieu aux hommes ; à l'homme comme tel, on a reconnu la vocation fondamentale à une plénitude de droits et à une transcendance de destin ; ses aspirations à l'existence, à la dignité de la personne, à la liberté honnête, à la culture, au renouvellement de l'ordre social, à la justice, à la paix, ont été rendues à leur pureté et encouragées ; et à tous les hommes a été adressée l'invitation pastorale et missionnaire à la lumière évangélique. C'est trop brièvement que Nous parlons maintenant des multiples et très vastes questions concernant le bien-être humain, dont le Concile s'est occupé ; et il n'a pas entendu résoudre tous les problèmes urgents de la vie moderne ; certains d'entre eux ont été réservés à une étude ultérieure que l'Eglise se propose de faire, beaucoup ont été tentés en termes très brefs et généraux, susceptibles par conséquent d'approfondissements ultérieurs et d'applications diverses.

Mais il est bon de noter ici une chose : le magistère de l'Eglise, bien qu'il n'ait pas voulu se prononcer sous forme de sentences dogmatiques extraordinaires, a étendu son enseignement autorisé à une quantité de questions qui engagent aujourd'hui la conscience et l'activité de l'homme ; il en est venu, pour ainsi dire, à dialoguer avec lui; et tout en conservant toujours l'autorité et la force qui lui sont propres, il a pris la voix familière et amie de la charité pastorale, il a désiré se faire écouter et comprendre de tous les hommes; il ne s'est pas seulement adressé à l'intelligence spéculative, mais il a cherché à s'exprimer aussi dans le style de la conversation ordinaire. En faisant appel à l'expérience vécue, en utilisant les ressources du sentiment et du coeur, en donnant à la parole plus d'attrait, de vivacité et de force persuasive, il a parlé à l'homme d'aujourd'hui, tel qu'il est.

Il est encore un autre point que Nous devrions relever : toute cette richesse doctrinale ne vise qu'à une chose : servir l'homme. Il s'agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins. L'Église s'est pour ainsi dire proclamée la servante de l'humanité juste au moment où son magistère ecclésiastique et son gouvernement pastoral ont, en raison de la solennité du Concile, revêtu une plus grande splendeur et une plus grande force: l'idée de service a occupé une place centrale dans le Concile. Tout cela, et tout ce que Nous pourrions encore dire sur la valeur humaine du Concile, a-t-il peut-être fait dévier la pensée de l'Eglise en Concile vers les positions anthropocentriques prises par la culture moderne ?

Non, l'Église n'a pas dévié, mais elle s'est tournée vers l'homme. Et celui qui considère avec attention cet intérêt prépondérant porté par le Concile aux valeurs humaines et temporelles ne peut nier d'une part que le motif de cet intérêt se trouve dans le caractère pastoral que le Concile a voulu et dont il a fait en quelque sorte son programme et, d'autre part, il devra reconnaître que cette préoccupation elle-même n'est jamais dissociée des préoccupations religieuses les plus authentiques, qu'il s'agisse de la charité qui seule suscite ces préoccupations (et là où se trouve la charité là se trouve Dieu), ou du lien – constamment affirmé et mis en valeur par le Concile – existant entre les valeurs humaines et temporelles et les valeurs proprement spirituelles, religieuses et éternelles. L'Église se penche sur l'homme et sur la terre, mais c'est vers le royaume de Dieu que son élan la porte.

La mentalité moderne, habituée à juger toutes choses d'après leur valeur, c'est-à-dire leur utilité, voudra bien admettre que la valeur du Concile est grande au moins pour ce motif : tout y a été orienté à l'utilité de l'homme. Qu'on ne déclare donc jamais inutile une religion comme la religion catholique qui, dans sa forme la plus consciente et la plus efficace, comme est celle du Concile, proclame qu'elle est tout entière au service du bien de l'homme. La religion catholique et la vie humaine réaffirment ainsi leur alliance, leur convergence vers une seule réalité humaine : la religion catholique est pour l'humanité ; en un certain sens, elle est la vie de l'humanité. Elle est la vie, par l'explication que notre religion donne de l'homme ; la seule explication, en fin de compte, exacte et sublime. (L'homme laissé à lui-même n'est-il pas un mystère à ses propres yeux ?)

Elle donne cette explication précisément en vertu de sa science de Dieu :
pour connaître l'homme, l'homme vrai, l'homme tout entier, il faut connaître Dieu.Qu'il Nous suffise pour le moment de citer à l'appui de cette affirmation le mot brûlant de sainte Catherine de Sienne : « C'est dans ta nature, ô Dieu éternel, que je connaîtrai ma propre nature. » (Or. 24.) La religion catholique est la vie, parce qu'elle décrit la nature et la destinée de l'homme ; elle donne à celui-ci son véritable sens. Elle est la vie, parce qu'elle constitue la loi suprême de la vie et qu'elle infuse à la vie cette énergie mystérieuse qui la rend vraiment divine.

Mais, vénérables Frères et vous tous, Nos chers fils ici présents, si nous nous rappelons qu'à travers le visage de tout homme - spécialement lorsque les larmes et les souffrances l'ont rendu plus transparent - Nous pouvons et devons reconnaître le visage du Christ (cf. Matt., 25, 40), le Fils de l'homme, et si sur le visage du Christ nous pouvons et devons reconnaître le visage du Père céleste : « Qui me voit, dit Jésus, voit aussi le Père » (Jean, 14, 9), notre humanisme devient christianisme, et notre christianisme se fait théocentrique, si bien que nous pouvons également affirmer : pour connaître Dieu, il faut connaître l'homme.

Mais alors, ce Concile, dont les travaux et les préoccupations ont été consacrés principalement à l'homme, ne serait-il pas destiné à ouvrir une nouvelle fois au monde moderne les voies d'une ascension vers la liberté et le vrai bonheur ? Ne donnerait-il pas, en fin de compte, un enseignement simple, neuf, neuf et solennel pour apprendre à aimer l'homme afin d'aimer Dieu ?

Aimer l'homme, disons-Nous non pas comme un simple moyen, mais comme un premier terme dans la montée vers le terme suprême et transcendant. Et alors, le Concile tout entier se résume finalement dans cette conclusion religieuse: il n'est pas autre chose qu'un appel amical et pressant qui convie l'humanité à retrouver, par la voie de l'amour fraternel, ce Dieu dont on a pu dire : « S'éloigner de lui, c'est périr; se tourner vers lui, c'est ressusciter; demeurer en lui, c'est être inébranlable...; retourner à lui, c'est renaître; habiter en lui, c'est vivre, » (Saint Augustin, Solil. l, 1,3; P. L., 32, 870.) Voilà ce que Nous espérons au terme de ce second Concile oecuménique du Vatican et au début de l'entreprise de renouvellement humain et religieux qu'il s'était proposé d'étudier et de promouvoir; voilà ce que Nous espérons pour nous-mêmes, vénérables Frères et Pères de ce même Concile; voilà ce que nous espérons pour l'humanité tout entière qu'ici nous avons appris à aimer davantage et à mieux servir.

Et tandis que, dans ce but, Nous invoquons encore l'intercession des saints Jean-Baptiste et Joseph, patrons de ce Synode oecuménique, des saints apôtres Pierre et Paul, fondements et colonnes de la Sainte Église, auxquels Nous associons sait Ambroise, l'évêque dont Nous célébrons aujourd'hui la fêle, unissant en lui de quelque façon l'Église d'Orient et celle d'Occident, Nous implorons également et de tout coeur la protection de la Très Sainte Vierge Marie, mère du Christ, et que pour cela Nous appelons aussi Mère de l'Église, et d'une seule voix, d'un seul coeur, nous rendons grâce et gloire au Dieu vivant et véritable, au Dieu unique et souverain, au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen. »
Catholique et Français
"...L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile. La Religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une !) de l'Homme qui se fait Dieu. Qu'est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été le …Plus
"...L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile. La Religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une !) de l'Homme qui se fait Dieu. Qu'est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes pour les hommes l'a envahi tout entier. La découverte et l'étude des besoins humains (et ils sont d'autant plus grands que le Fils de la Terre se fait plus grand), a absorbé l'attention de notre Synode.
Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : Nous aussi, Nous plus que quiconque, nous avons le Culte de l'Homme !..." sic ! ("saint" Paul VI, in Discours de clôture du Concile Vatican II le 7 décembre 1965)
>>> La religion du Culte de l'Homme dont parle ici "saint" Paul VI, à la suite des Ecritures qui la prophétisent, est-elle aussi une religion VOULUE (et non, bien entendu, "permise") par Dieu dans son insondable Sagesse ? Et le nazisme, qui se considérait aussi comme une religion (lire "Le Matin des Magiciens" de Louis Pauwels et Jacques Bergier) est-il, lui aussi, une religion VOULUE par Dieu ? Et les religions phalliques ? Et, c'est vrai, le culte de Satan dont, parait-il, l'importance s'est considérablement accrue depuis le Concile ? Mais le Pape François n'est qu'un piètre suiveur car, outre "saint" Paul VI ou "Dignitatis Humanae" (déclaration dont seuls les imbéciles, les niais ou les pervers refusent de comprendre ce qui y est écrit de manière entortillée), il y a quelques années, une simple dadame de ma paroisse, baignant dans l'"esprit" du temps (et du Concile) a dit au micro de l'ambon au cours de la Prière Universelle : "Seigneur, nous vous remercions pour les autres religions !" Amen !
Psaume 62
Quant au domaine interreligieux, ne serait-il pas beaucoup plus courageux et honnête ( quoique politiquement incorrect et potentiellement blessant ! ) de s’accorder sur ce type de principes de base que je présenterai comme suit : moi catholique, comme toi musulman, nous croyons vraiment que seule notre confession religieuse respective est pleinement véridique et nous croyons vraiment tous les deux …Plus
Quant au domaine interreligieux, ne serait-il pas beaucoup plus courageux et honnête ( quoique politiquement incorrect et potentiellement blessant ! ) de s’accorder sur ce type de principes de base que je présenterai comme suit : moi catholique, comme toi musulman, nous croyons vraiment que seule notre confession religieuse respective est pleinement véridique et nous croyons vraiment tous les deux que l’adhésion à notre foi est source de salut et qu’au contraire le fait de la rejeter est source de perdition. Pour autant, nous croyons que cette conviction profonde et ferme qui nous anime, et qui peut certes être blessante pour l’autre, ne devrait jamais nous conduire à recourir de quelque façon que ce soit à la violence physique et morale pour convertir les personnes et les peuples à notre propre foi religieuse. Au contraire, en guise de moyens de propagation de notre foi, nous prenons ensemble la résolution d’utiliser uniquement les armes du dialogue amical et du débat théologique franc et direct, ainsi que le témoignage attractif qui produit des bonnes œuvres de toutes sortes. Et d’autre part nous laissons surtout le Seigneur Dieu, s’Il le désire, le soin de trancher nos différends idéologiques selon Sa sagesse divine, par exemple en nous donnant dans Sa bonté miséricordieuse des signes et des miracles face auxquels la conscience de chacun pourra librement se déterminer ??? Au lieu de trahir, plus ou moins hypocritement et lâchement, nos consciences personnelles et les exigences de notre foi respective, en signant des engagements faits de non-dits, de demi-vérités et même parfois d’incompatibilités avec notre crédo religieux respectif ?

Cet état d’esprit de grande franchise aurait également le mérite d’inciter progressivement les musulmans à se déterminer selon leurs consciences morales profondes et à sortir progressivement de l’ambiguïté du double discours ou "taqîya" islamique qui est traditionnellement admis en islam (à savoir un discours interne de vérité destiné à l’oumma islamique et un discours séducteur et trompeur destiné aux non-musulmans). Tandis que cet état d’esprit interreligieux faussement consensuel et diplomatique, tend à conforter les musulmans dans cette tradition d'hypocrite double discours.
gerard57
C'est le péché originel qui a créé ces différentes religions et philosophies ! Pas Dieu !
Psaume 62
Quelle tristesse qu'au nom de l’amitié et de la paix entre les peuples et les croyants, le pape actuel ait signé ce Document, certes très positif en plusieurs points mais qui est hétérodoxe quand il affirme que les différences de religion sont voulues par Dieu pour elles-mêmes et que celles-ci doivent être respectées en tant que telles comme une richesse !
L’énoncé problématique de ce Document …Plus
Quelle tristesse qu'au nom de l’amitié et de la paix entre les peuples et les croyants, le pape actuel ait signé ce Document, certes très positif en plusieurs points mais qui est hétérodoxe quand il affirme que les différences de religion sont voulues par Dieu pour elles-mêmes et que celles-ci doivent être respectées en tant que telles comme une richesse !

L’énoncé problématique de ce Document interreligieux peut d’ailleurs faire un peu écho à ces paroles du Coran : « Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48, verset 5) « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un homme et d’une femme, et Nous vous avons établis en peuples et en tribus pour que vous appreniez à vous connaître. Le plus noble d’entre vous, aux yeux de Dieu, est le plus pieux. Et Dieu est Savant et bien Informé » (S 49, v 13). Soit dit en passant, ces sourates n’ont pas empêché, jusqu’à présent, les principales écoles juridiques de l’islam de ne pas les interpréter comme une interdiction de répandre l’islam sur la terre entière, de convertir les peuples non musulmans !

Force est de constater que dans un contexte international certes compliqué, et à force de diplomatie mal placée, le pape actuel est prêt à se rendre complice d’une vision hérétique et moderniste des religions.

Les fondations du dialogue interreligieux semblent ainsi être très mal établies. Car le pape et ce haut dignitaire musulman, au lieu de reconnaître clairement, honnêtement et paisiblement - certes ce ne serait pas très "politiquement correct" ! - que leurs crédos respectifs les portent à croire que seules leurs propres religions sont pleinement véridiques et doivent être, de ce fait, portées à la connaissance et proposées à l'adhésion de tous les hommes, tout en exhortant leurs propres coreligionnaires à refuser tout acte de terreur et de contrainte en matière religieuse grâce à un effort d’interprétation correcte et critique de leurs Textes sacrés, au lieu de cela, disais-je, ils s’aveuglent apparemment hypocritement sur la réalité.

Quel que soit le degré d’autorité enseignante de ce Document au regard de la foi catholique, il reste que cet énoncé est matériellement hérétique. Quel est le degré de gravité de la faute du pape François signataire de ce Document ? S’agit-il d’une faute ponctuelle de faiblesse ressemblant à celle de l’Apôtre Pierre, premier pape, qui judaïsa avec ses coreligionnaires pour leur complaire et qui fut corrigé ouvertement par l’Apôtre Paul (Galates II, 11-14), ou bien s’agit-il d’un acte révélateur très grave d’hérésie à coloration moderniste, qui peut jeter le soupçon sur la validité de son élection ou/et qui peut le destituer ipso facto de son office pétrinien ? Je ne suis pas assez compétent en matière canonique et théologique et surtout je ne suis pas bien placé pour en juger catégoriquement en tant que simple fidèle. Néanmoins, je pense que si le pape François ne rectifie pas rapidement la doctrine de cet énoncé et s’il ne fait pas amende honorable, sa crédibilité en tant que pape sera fortement compromise aux yeux des catholiques qui connaissent bien la foi catholique et ses exigences.
Psaume 62
Les deux sourates précitées du Coran sont d'ailleurs à mettre en parallèle avec les paroles très directes de l'évangélisateur Saint Paul à l'adresse d'Athéniens :
« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qu’il contient, lui qui est Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas des sanctuaires faits de main d’homme ; il n’est pas non plus servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin …Plus
Les deux sourates précitées du Coran sont d'ailleurs à mettre en parallèle avec les paroles très directes de l'évangélisateur Saint Paul à l'adresse d'Athéniens :

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qu’il contient, lui qui est Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas des sanctuaires faits de main d’homme ; il n’est pas non plus servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le nécessaire. À partir d’un seul homme, il a fait tous les peuples pour qu’ils habitent sur toute la surface de la terre, fixant les moments de leur histoire et les limites de leur habitat ; Dieu les a faits pour qu’ils le cherchent et, si possible, l’atteignent et le trouvent, lui qui, en fait, n’est pas loin de chacun de nous. Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être. Ainsi l’ont également dit certains de vos poètes : Nous sommes de sa descendance. Si donc nous sommes de la descendance de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité est pareille à une statue d’or, d’argent ou de pierre sculptée par l’art et l’imagination de l’homme. Et voici que Dieu, sans tenir compte des temps où les hommes l’ont ignoré, leur enjoint maintenant de se convertir, TOUS ET PARTOUT. En effet, il a fixé le jour où il va juger la terre avec justice, par un homme qu’il a établi pour cela, quand il l’a accrédité auprès de tous en le ressuscitant d’entre les morts. » (Actes, chap. 17)

VS.

Ces paroles de l'Apôtre Pierre, premier pape de l'Eglise :

« Qui donc vous fera du mal, si vous cherchez le bien avec ardeur ? Mais s’il vous arrivait de souffrir pour la justice, heureux seriez-vous ! Comme dit l’Écriture : N’ayez aucune crainte de ces gens-là, ne vous laissez pas troubler. Honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, afin que vos adversaires soient pris de honte sur le point même où ils disent du mal de vous pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ. Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt qu’en faisant le mal. Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit.» ( I Pierre, chap. 3 )
Etienne bis
Ce titre-là, ce ne serait pas une déclaration hérétique ?
Et nous aurions un pape (?)... hérétique ?
Vous avez dit bizarre. Biiizarrrre !
leilaqadr
avecrux.avemaria
Purée ! C'est un fayot 🙏
crocodile
@avecrux.avemaria Mange je t'assure c'est pas des lentilles tu ne perdras rien, juste des fayots pour te donner un open space. Faut dire qu'il a la sale habitude de nous faire avaler n'importe quoi, on a encore les pépins à travers la gorge. Bon c'est samedi soir 😁
avecrux.avemaria
Hhhiiihhiii En plus de nous donner n'importe quoi à manger, nous le remercions en entonnant joyeusement et de tout notre coeur le bénédicité et l'action de grâce pour remercier Notre Seigneur de cette nourriture infecte. Chouette ! Vive nous 😇
Fayot est un mot que j'aime utiliser car il fait mouche, ma petite soeur 😁 voilà son sens FAMILIER :
Personne qui fait du zèle pour se faire bien voir. …Plus
Hhhiiihhiii En plus de nous donner n'importe quoi à manger, nous le remercions en entonnant joyeusement et de tout notre coeur le bénédicité et l'action de grâce pour remercier Notre Seigneur de cette nourriture infecte. Chouette ! Vive nous 😇
Fayot est un mot que j'aime utiliser car il fait mouche, ma petite soeur 😁 voilà son sens FAMILIER :
Personne qui fait du zèle pour se faire bien voir.
✍️
Belle soirée à ta petite famille et toi dans les Coeurs de la TS Famille. 🙏 Voilà une bise fraternelle 😘
ne nous laissez pas succomber
@AveMaria44, il à dit quoi J-P- II lui ,qui embrassa le Coran avec Amour ?
Sylvanus
@AveMaria44 Le saint Père dit quel est l'objet de la rencontre d'Assise, qui n'a rien à voir avec quelque syncrétisme que soit : "Le fait que nous sommes venus ici n'implique aucune intention de rechercher un consensus religieux entre nous ou de négocier nos convictions de foi. Cela ne signifie pas que les religions peuvent être réconciliées sur le plan d'un engagement commun dans un projet …Plus
@AveMaria44 Le saint Père dit quel est l'objet de la rencontre d'Assise, qui n'a rien à voir avec quelque syncrétisme que soit : "Le fait que nous sommes venus ici n'implique aucune intention de rechercher un consensus religieux entre nous ou de négocier nos convictions de foi. Cela ne signifie pas que les religions peuvent être réconciliées sur le plan d'un engagement commun dans un projet terrestre qui les dépasserait toutes. Il n'est pas une concession au relativisme dans les croyances religieuses [...]" "Notre rencontre atteste seulement que dans la grande bataille pour la paix, l'humanité, dans sa diversité même, doit tirer de ses sources les plus profondes et les plus vivifiantes où la conscience est formée et sur lequel est fondée l'action morale de toutes les personnes." Bien à vous. Sylvanus
ne nous laissez pas succomber
@Sylvanus , Merci pour l'Enfumage vous êtes un champion Et quoi encore ?
Psaume 62
@Sylvanus
Merci de cette citation. La vision de saint Jean-Paul II est catholique. Bien à toi. Emmanuel
cristiada.cristeros
Wojtyla était bien un apostat oui, lui qui propagea la licence religieuse canonisée à Vatican II.
Psaume 62
Bien sûr que non, n’en déplaise aux traditionalistes schismatiques. Ce passage du catéchisme catholique de saint Jean-Paul II ( "Karol Józef Wojtyła" ), catéchisme qui assume la doctrine du concile Vatican II, résume très bien la doctrine catholique sur ce sujet :
Le devoir social de religion et le droit à la liberté religieuse
2104 " Tous les hommes sont tenus de chercher la vérité, surtout …Plus
Bien sûr que non, n’en déplaise aux traditionalistes schismatiques. Ce passage du catéchisme catholique de saint Jean-Paul II ( "Karol Józef Wojtyła" ), catéchisme qui assume la doctrine du concile Vatican II, résume très bien la doctrine catholique sur ce sujet :

Le devoir social de religion et le droit à la liberté religieuse

2104 " Tous les hommes sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles " (DH 1). Ce devoir découle de " la nature même des hommes " (DH 2). Il ne contredit pas un " respect sincère " pour les diverses religions qui " apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes " (NA 2), ni l’exigence de la charité qui presse les chrétiens " d’agir avec amour, prudence, patience, envers ceux qui se trouvent dans l’erreur ou dans l’ignorance de la foi " (DH 14).

2105 Le devoir de rendre à Dieu un culte authentique concerne l’homme individuellement et socialement. C’est là " la doctrine catholique traditionnelle sur le devoir moral des hommes et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ " (DH 1). En évangélisant sans cesse les hommes, l’Église travaille à ce qu’ils puissent " pénétrer d’esprit chrétien les mentalités et les mœurs, les lois et les structures de la communauté où ils vivent " (AA 10). Le devoir social des chrétiens est de respecter et d’éveiller en chaque homme l’amour du vrai et du bien. Il leur demande de faire connaître le culte de l’unique vraie religion qui subsiste dans l’Église catholique et apostolique (cf. DH 1). Les chrétiens sont appelés à être la lumière du monde (cf. AA 13). L’Église manifeste ainsi la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines (cf. Léon XIII, enc. " Immortale Dei " ; Pie XI, enc. " Quas primas ").

2106 " Qu’en matière religieuse, nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience, ni empêché d’agir, dans de justes limites, suivant sa conscience en privé comme en public, seul ou associé à d’autres " (DH 2). Ce droit est fondé sur la nature même de la personne humaine dont la dignité lui fait adhérer librement à vérité divine qui transcende l’ordre temporel. C’est pourquoi il " persiste même en ceux-là qui ne satisfont pas à l’obligation de chercher la vérité et d’y adhérer " (DH 2).

2107" Si, en raison des circonstances particulières dans lesquelles se trouvent des peuples, une reconnaissance civile spéciale est accordée dans l’ordre juridique de la cité à une société religieuse donnée, il est nécessaire qu’en même temps, pour tous les citoyens et toutes les communautés religieuses, le droit à la liberté en matière religieuse soit reconnu et respecté " (DH 6).

2108 Le droit à la liberté religieuse n’est ni la permission morale d’adhérer à l’erreur (cf. Léon XIII, enc. " Libertas præstantissimum "), ni un droit supposé à l’erreur (cf. Pie XII, discours 6 décembre 1953), mais un droit naturel de la personne humaine à la liberté civile, c’est-à-dire à l’immunité de contrainte extérieure, dans de justes limites, en matière religieuse, de la part du pouvoir politique. Ce droit naturel doit être reconnu dans l’ordre juridique de la société de telle manière qu’il constitue un droit civil (cf. DH 2).

2109 Le droit à la liberté religieuse ne peut être de soi ni illimité (cf. Pie VI, bref " Quod aliquantum "), ni limité seulement par un " ordre public " conçu de manière positiviste ou naturaliste (cf. Pie IX, enc. " Quanta cura "). Les " justes limites " qui lui sont inhérentes doivent être déterminées pour chaque situation sociale par la prudence politique, selon les exigences du bien commun, et ratifiées par l’autorité civile selon des " règles juridiques conformes à l’ordre moral objectif " (DH 7).
Sylvanus
@ne nous laissez pas succomber "Merci pour l'Enfumage vous êtes un champion Et quoi encore ?" Merci encore, Dieu vous bénisse ! Toujours aussi précis au niveau théologique que charitable... :)
Désolé, je fais des réponses avec des sources : si vous ne savez pas lire ou ne pouvez pas les comprendre, vous pouvez les passer. Ce n'est pas parce que vous ne pouvez les comprendre qu'elles seraient de …Plus
@ne nous laissez pas succomber "Merci pour l'Enfumage vous êtes un champion Et quoi encore ?" Merci encore, Dieu vous bénisse ! Toujours aussi précis au niveau théologique que charitable... :)
Désolé, je fais des réponses avec des sources : si vous ne savez pas lire ou ne pouvez pas les comprendre, vous pouvez les passer. Ce n'est pas parce que vous ne pouvez les comprendre qu'elles seraient de "l'enfumage", c'est peut être que vous n'avez pas la culture pour les comprendre, tout simplement.
Cela ne doit pas vous empêcher de prier et d'être rempli d'amour pour vos frères.
Bon dimanche.
Sylvanus
ne nous laissez pas succomber
@Sylvanus , d'amour pour mes frères oui , mais pas pour les adorateur du malin ,la je prie pour eux , comprenez vous .
Sylvanus
@ne nous laissez pas succomber L'amour pour vos frères, sans doute pourriez-vous l'exprimer autrement que l'insulte récurrente. Moi aussi, comme tous les catholiques, je ne suis pas adorateur du malin !
ne nous laissez pas succomber
@Sylvanus , ah je ne savais pas que prier pour les adorateurs du malin , pour qu'ils change ,était une insulte ?
Sylvanus
@ne nous laissez pas succomber Je n'ai jamais dit que prier était une insulte... Si vous lisiez les tonneaux d'insultes que vous déversez, vous comprendriez à quoi je fait allusion... Je vous conseille de lire vos posts, parfois...