@Catholique et FrançaisEn ayant évoqué les tendances homophiles ou/et homosexuelles très probables de Michel-Ange, je n’attaque pas l’Eglise romaine dont je fais partie intégrante, avec fierté et reconnaissance. Etre catholique et français ne devrait pas revenir à avoir tendance à idolâtrer ou à idéaliser le passé de l’Eglise, en particulier son patrimoine artistique, et encore moins le passé monarchique de la France.
Les « Ignudi » ( les « nus » ) de la chapelle Sixtine ont scandalisé jusqu’à des Papes ( Paul IV, Adrien VI...). C’est Paul IV qui ordonna que Daniele da Volterra
, dit
le Culotteur, rhabille les nus les plus visibles. Ce n’est d’ailleurs pas tant la nudité de certains corps qui posent problème que la posture de certains. Michel-Ange, dit
le divin, fut certes un génie humain, pétri de forces et de faiblesses. Quant à ses tendances homophiles, elles affleurent dans certaines de ses représentations (dont lesdits « Ignuni ») qui feraient rougir encore aujourd’hui des âmes prudes si celles-ci venaient à poser longuement leur regard sur elles (pensons notamment à son
David), et qui scandaliseraient encore aujourd’hui ... des traditionalistes si des artistes contemporains osaient en reproduire de nos jours de semblables dans des églises. Voici ce que dit à son propos l’artiste et témoin direct Girgio Vasari :
« Par-dessus tous les autres, sans comparaison, il aima Tommaso dei Cavalieri, gentilhomme romain, jeune et passionné pour l’art. Il fit sur un carton son portrait grandeur nature – le seul portrait qu’il ait dessiné : car il avait horreur decopier une personne vivante, à moins qu’elle ne fût d’une incomparable beauté. ». Dans quelques poèmes, il se reproche d’ailleurs d'avoir aimé avec excès les beautés terrestres. Il n’est en revanche pas prouvé historiquement qu’il ait pratiqué l’homosexualité, bien que la Florence de son époque fût tristement connue pour ses mœurs pédérastes très répandues.
Quant à « Monsieur », Philippe d’Orléans, frère cadet de Louis XIV, il y a consensus des historiens contemporains pour admettre qu’il fut très efféminé et qu’il eut des « favoris ». Et pour cause, les témoins directs que furent, entre autres, Saint-Simon et la princesse Palatine, en ont parlé en des termes très clairs que je ne citerai pas pour ne pas choquer.
Quant à Henri III son cas est en effet à part en raison de la propagande adverse qui visa à porter atteinte à sa réputation.