A vous tous mes chers amis, une sainte et joyeuse fête de la Très Sainte Trinité 💛

J'ai choisi une méditation ascétique du Père de Dreux pour cette fête de la Très Sainte Trinité, suivie d'un long texte à méditer quelques lignes plus loin, à propos de la Très-Sainte-Trinité.

Méditation
Du grand mystère de l'adorable Trinité

I. Considérez que Dieu étant capable de se connaître parfaitement,
et ne pouvant être aimé comme il le mérite que par lui-même,
de toute éternité il connaît sa perfection ineffable, il aime son infinie bonté d'un amour infini. Et c'est de la sorte que se conçoit la génération du Fils, et la production du Saint-Esprit.
Tout ce que vous pouvez penser de Dieu, tout l'amour que vous lui portez, ne sont rien en comparaison de cette connaissance et de cet amour. Néanmoins rendez grâces à Dieu qui, en vous donnant de bonnes pensées et de saintes affections, produit en vous les images du Verbe éternel et du Saint-Esprit.

II. Considérez que cette connaissance du Père éternel n'est pas une pensée passagère, et que son amour n'est pas une affection d'un moment, comme en nous. Il ne cesse jamais de se connaître, ni de s'aimer ; et par cette connaissance et par cet amour il engendre et produit des Personnes qui subsistent éternellement.
Vous pouvez imiter cette perfection divine, par votre fermeté dans les bons desseins que Dieu vous a fait concevoir, et par votre constance en son amour.

III. Considérez que ces trois Personnes, quoique réellement distinctes l'une de l'autre, néanmoins n'ont qu'une même puissance, une même sagesse, une même bonté ; elles ne sont qu'une même chose, qu'un même Dieu, parce qu'elles n'ont qu'une même essence.
Adorez humblement ce que vous ne pouvez comprendre ; et sachez que Dieu ne serait plus ce qu'il est, s'il n'était pas incompréhensible. Mais il veut que les chrétiens imitent cette divine unité, par leur parfaite union des uns avec les autres.
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La Très-Sainte-Trinité 💛

Les trois personnes divines se sont révélées au baptême du Christ : le Père par la voix descendue du ciel, le Fils comme baptisé, l'Esprit saint sous la forme d'une colombe (S. Math.II, 16.)

1. La Sainte Trinité est un Dieu en trois personnes.
Les trois personnes s’appellent : Père, Fils et Esprit saint.

Le nombre 3 se trouve souvent dans les mystères de la religion. Il y a 3 séjours des âmes après la mort, 3 parties principales de la messe; 3 éléments dans chaque sacrement; 3 personnes dans la sainte Famille; Jésus-Christ resta 3 heures en croix, 3 jours au tombeau; sa vie publique dura 3 ans; il est revêtu de la triple dignité, de prêtre, de roi, de prophète. Le nombre 3 revient aussi dans certains phénomènes de la nature. Il y a 3 règnes dans la création (minéral, végétal et animal) ; 3 états des corps (solides, liquides, gazeux) ; 3 divisions du temps (passé, présent, avenir). — Les mystiques commentent aussi le nombre 4 dans les mystères: il y a 4 évangiles, 4 vertus cardinales, 4 fleuves au paradis, 4 points cardinaux d’où les anges convoqueront les hommes pour le jugement; le genre humain attendit le Sauveur pendant 4 siècles; le temple de Jérusalem avait 4 côtés, etc., etc. — Il en est de même du nombre 7, il y a 7 jours de la Création, 7 sacrements, 7 œuvres de miséricorde, 7 vertus morales, 7 dons du Saint-Esprit, 7 ordres ecclésiastiques, 7 demandes du Pater, 7 paroles du Christ en croix etc. etc., mystères qui tous contribuent à notre ressemblance ou à notre union avec Dieu. Le nombre 7 se retrouve aussi dans le symbolisme de la nature, p. ex. les 7 couleurs du spectre, les 7 tons de la gamme. — Le nombre 3 est le nombre divin ; le nombre 4, le nombre de la création (4 points cardinaux); le nombre 7 représenterait l’union du Créateur et de la créature.

2. Il nous est impossible avec notre faible raison
de comprendre cette vérité; on l’appelle donc le mystère de la S. Trinité.

Il nous est impossible de comprendre comment trois personnes divines ne peuvent être qu’un Dieu, donc l'identité apparente de trois et de un ! La Trinité est incompréhensible et inexprimable (4 Conc. Lat.). S. Augustin rencontra, dit-on, un jour au bord de la mer un jeune enfant qui puisait de l’eau de la mer dans un petit trou; il en exprime son étonnement et l’enfant lui répondit : „ J’arriverais plutôt à puiser la mer dans ce trou, que toi à saisir le mystère de la Sainte Trinité. —
Celui qui fixe le soleil est ébloui et celui qui persisterait à le fixer, perdrait la vue.
Il en est de même des mystères de la religion : quiconque veut les comprendre, est ébloui et celui qui persisterait à les scruter, perdrait totalement la foi. (S. Aug.).
Celui qui refuserait de croire ce mystère, sous prétexte qu’il ne comprend pas, ressemblerait à un aveugle qui contesterait l’existence du soleil, parce qu’il ne le voit pas. Du reste, il y a une foule de choses dans la nature même que nous sommes incapables d’expliquer. Qu’est-ce que la lumière, l’électricité, le magnétisme, la croissance des plantes, etc., etc.? Nous l’ignorons. Et qu’est-ce encore en comparaison des 430 billions de vibrations que l’éther fait, dit-on, par seconde quand nous percevons la couleur rouge, et de ce chiffre doublé, quand nous percevons le violet? Et notez que pour compter un seul billion, il faudrait 20,000 ans. A plus forte raison sommes-nous incapables de comprendre ce qui se rapporte à Dieu.
Vous êtes grand Seigneur, et impénétrable à nos pensées (Jér. XXX11, 19) Nous ne pourrions saisir Dieu qu’à la condition d’être Dieu nous-mêmes. — Cependant nous pouvons au moyen de la raison éclairée par la foi, arriver à une connaissance très utile des mystères, en considérant certaines analogies de la nature. (Conc. Vatic. III, 4).
Citons en quelques-unes, du reste très imparfaites: Le soleil se voit au ciel, dans l'eau et dans le miroir; on voit donc trois soleils quoiqu'il n'y en ait qu’un. Le rayon blanc peut se décomposer en rouge, jaune et bleu; il est donc à la fois un et triple. L’améthyste, dit Saint Isidore, brille en trois couleurs différentes, selon le côté par où on la regarde : elle est pourpre, violette et rose, tout en n’étant qu’une pierre. L’eau est, en différents moments, solide, liquide et gazeuse. L’eau de la source, du ruisseau, du fleuve reste la même eau, mais porte des noms différents.
(S. Denys. Alex.). Le globe lumineux du soleil, les rayons qui en émanent, et la chaleur produite par eux sont trois choses en une. (S. Cyr. Al.). L’âme a en elle la trinité de l’être, de la connaissance et du vouloir: trois hommes peuvent avoir la même idée. — Les demi-savants incrédules font l’objection suivante : il est impossible que trois fassent un, et que un soit trois; ces gens -là, se méprennent sur l'enseignement de l’Eglise: ils blasphèment ce qu’ils ignorent. (S. Jude 10), car l’Eglise ne dit pas, trois personnes sont une personne, mais trois personnes sont une seule substance.

3. Les trois personnes divines ont en commun, la substance, les qualités et les œuvres.

Il n’y a donc pas trois dieux, mais un Dieu seulement.

Le Père est donc bien un autre que le Fils, parce qu’il diffère quant à, la personne; mais il n’est pas un autre être, parce qu’il n’a pas une autre substance.
(4 Conc. Lat.).

Chaque personne est donc aussi éternelle, omnisciente,
toute-puissante, parfaite que l’autre.

Le Christ en parlant de son retour auprès du Père disait, il est vrai : le Père est plus grand que moi (S. J. XIV, 28) ; mais il parlait de son humanité.

La Création du monde, la Rédemption et la Sanctification de l’humanité ont donc été accomplies par les trois personnes en commun.

Néanmoins on a coutume de dire : Dieu le Père a créé le monde ; Dieu le Fils a sauvé les hommes ; Dieu le S. Esprit les sanctifie . Nous en dirons la raison plus bas.

4. Les trois personnes divines ne se distinguent que par leur origine.

Le tronc de l’arbre sort de la racine et le fruit vient des deux ; il en est de même des trois personnes divines.

Le Père n’a pas d’origine et ne procède d’aucune autre personne; mais le Fils procède du Père et l’Esprit-Saint procède de l’un et de l’autre. (Cat. de Bellarmin).

Pour désigner l'ordre de la procession, on nomme le Père la première personne, le Fils la seconde, l'Esprit-Saint la troisième. Mais il faut bien observer qu’il ne s’agit pas là d'une succession dans le temps ; le Fils procède du Père de toute éternité et de même la procession du S. Esprit de l'un et de l'autre est éternelle. Car si le temps produisait quelque chose en Dieu, il ne serait plus immuable et cesserait d’être Dieu. — Le Fils est engendré de l'être éternel du Père avant toute création
(Ps. CIX, 3) de la manière suivante : Dieu par la connaissance de lui-même a engendré une image consubstantielle, de même que notre pensée produit une image, une idée dans notre esprit. Les comparaisons suivantes nous aideront à comprendre: Le feu engendre l'éclat, et celui-ci parait au même moment que le feu; s’il y avait un feu éternel, il y aurait un éclat éternel. (S. Aug.). Or, dit l’Ecriture, le Fils est la splen- deur de la lumière éternelle (Sag. Vil, 26), la splendeur de la gloire du Père (Héb. I, 3).
Quand des écoliers s’approprient la science du maître parfaitement, ils ont la même science, mais avec cette différence que la science du maître est la science d’origine et celle des élèves une science communiquée; de même le Père et le Fils ont une même substance (sagesse), avec cette différence que celle du Fils lui est communiquée de toute éternité. (Cl. d’Al.). Un flambeau peut être allumé à un autre flambeau sans que celui-ci perde rien de son éclat; de même le Fils procède du Père sans rien lui enlever. (Tatien). Le Fils de Dieu est aussi appelé son Verbe (parole) (S. Jean 1, 1), car il est la parole parlée et la parole parlante de la substance divine. La parole est l’expression fidèle de la pensée et Dieu le Fils est l’image consubstantielle du Père.
— Le Fils procède par voie de connaissance, et l’Esprit-Saint par voie d’amour. Si quelqu’un se regarde dans un miroir, il engendre sa propre image; s’il en perçoit la beauté, il s’aimera lui -même. Dieu se voit dans le miroir de sa divinité et engendre une image consubstantielle de lui-même (Héb. I, 3) ; l'amour réciproque du Père et de cette image consubstantielle, c.-à-d. du Fils est l’Esprit Saint. (S. Aug., S. Anselme, S. Thom. d’Aq.). L’Esprit saint peut être d’autant plus regardé comme Esprit d’amour, qu’il produit dans nos cœurs l’amour de Dieu et du prochain. Le mot esprit (souffle)
est bien choisi, parce qu’il désigne l'inclination réciproque, le mouvement de l’amour.
(S. Thom. d’Aq.) — Le Christ dit lui-même que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils; une fois il dit que le Père enverra l’Esprit (S. Jean XIV, 26, une autre fois, que lui-même l’enverra. (Ibid. XVI, 7). Le Saint-Esprit procède du Père et du Fils comme la chaleur vient du soleil et du rayon (S. Thom. d’Aq ), comme le fruit vient à la fois de la racine et du tronc. (Tert.)

Cette différence d’origine est la raison pour laquelle on
attribue au Père les œuvres de la Toute-Puissance, au Fils
celles de la Sagesse, à l’Esprit-Saint, celles de la Bonté.

En effet ces œuvres ont une certaine analogie avec les propriétés personnelles relatives à leur origine. Le Père engendre le Fils, c’est pourquoi on lui attribue aussi la production des êtres contingents tirés du néant , c.-à-d. la création ; on l’appelle pour cela le Père Tout-Puissant. (Symb. Ap ) On lui attribue aussi les œuvres de miséricorde, parce qu’il reçoit les pécheurs pénitents comme ses enfants. S. Paul l’appelle le Père de la miséricorde. (2 Cor. 1, 3). — Le Fils est l’éternelle connaissance du Père, la Sagesse. On lui attribue pour cela la magnifique ordonnance de la création.
Tout a été fait par lui. (S. Jean I, 3). De même que l'artiste dispose le plan de son œuvre par un acte de son intelligence, de même le Père a créé l’ordre du monde par le Fils, On attribue aussi au Fils la restauration de l'ordre par la rédemption, et cela d’autant plus, qu’il a pris dans ce but la nature humaine. — Le Saint Esprit est l’amour réciproque du Père et du Fils; c’est donc à lui que sont attribués tous les bienfaits de Dieu, notamment la communication de la vie dans la création. De même que l’oiseau repose sur les œufs, pour vivifier le germe par la chaleur, de même pendant la création l’Esprit de Dieu planait sur les eaux. (S. Jér.) On attribue donc aussi au Saint-Esprit la communication de la vie surnaturelle par la grâce, c.-à-d. la sanctification des hommes. Il est appelé le doigt de Dieu comme auteur des miracles ; c’est lui qui a opéré l’acte le plus grand de l’amour divin, l'Incarnation. „ La bonté de Dieu a toujours comblé l'homme de bienfaits, mais la mesure a débordé, quand par l’incarnation du Verbe la miséricorde est descendue sur les pécheurs, la vérité sur ceux qui erraient, la vie sur les morts. (S. Léon-le-Gr.)

5. La Sainte Trinité nous a été révélée par les paroles de Jésus-Christ.

Nous ne pouvons pas connaître la Trinité par la création ; car Dieu y a agi par les perfections communes à toutes les personnes: la toute-puissance, la sagesse, la bonté, mais non par ce qui différencie les trois personnes. Il y a là une analogie avec le soleil ; il n’agit que sur deux sens : la vue et le toucher, mais non pas sur l’ouïe, l’odorat ou le goût. Nous ne le percevons donc que par les deux premiers sens, les trois autres ne peuvent nous donner aucune idée du soleil; de même notre raison ne perçoit pas la Trinité, parce que la Trinité n’agit pas sur elle. (S. Ephrem.) Nous
ne pouvons avoir la connaissance de la S. Trinité que par la révélation. " Personne, dit Jésus-Christ, ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui auquel le Fils veut bien le révéler " (S. Math. XI, 27). Or, Jésus-Christ a ordonné à ses apôtres au moment de son ascension „ d’aller enseigner toutes les nations et de les baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit." (S. Math. XXVIII, 19). — L'Ancien-Testament déjà avait une idée vague du mystère de la S.Trinité. Les prêtres juifs devaient en bénissant le peuple invoquer trois fois le nom de Dieu (Nombres VI, 23). Isaïe nous dit: (VI, 3 J que les Séraphins chantent dans les cieux: Saint, saint, saint est
le Dieu des armées. Remarquons surtout le pluriel étrange employé par Dieu lors de la création de l’homme : Faisons l’homme à notre image (Genèse I, 26). Et David écrivait au Psaume CIX: „Le Seigneur a dit à mon Seigneur: asseyez-vous à ma droite." Quoique entourée d’ombres, la révélation de la Trinité avait été faite dans l’Ancien-Testament, afin que le Nouveau où cette révélation serait claire ne parût pas en contradiction avec lui. (Bellarmin.) — L’Eglise connaît ce mystère, la synagogue le rejette, la philosophie l’ignore. (S. Hilaire.)

6. La foi en ce mystère est professée publiquement dans le signe de la croix, dans le symbole des Apôtres, dans le baptême et les autres sacrements, dans les consécrations et bénédictions et par la fête de la Sainte-Trinité.

Ce mystère est en effet le fondement de la religion chrétienne. Sans lui, il est impossible de concevoir la rédemption par le Fils de Dieu. Efforçons-nous donc d’en produire souvent des actes de foi, surtout par la récitation fréquente de la belle prière: Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit , comme elle était au commencement, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit il.

Adressons à Dieu cette louange, non seulement quand il nous comble de ses bienfaits, mais aussi quand il nous envoie des épreuves !

Marie Bee Thevenet
La Prière d’Élisabeth de la Trinité « Ô mon Dieu, Trinité que j'adore » : 💛
Ô mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité.
Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. …Plus
La Prière d’Élisabeth de la Trinité « Ô mon Dieu, Trinité que j'adore » : 💛

Ô mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité.
Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en Votre ciel, Votre demeure aimée et le lieu de Votre repos. Que je ne Vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, toute adorante, toute livrée à votre Action créatrice.

Ô mon Christ aimé crucifié par Amour, je voudrais être une épouse pour votre Cœur, je voudrais Vous couvrir de gloire, je voudrais Vous aimer jusqu'à en mourir !
Mais je sens mon impuissance et je Vous demande de me revêtir de Vous-même, d'identifier mon âme à tous les mouvements de Votre âme, de me submerger, de m'envahir, de Vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.

Ô Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à Vous écouter, je veux me faire tout enseignable, afin d'apprendre tout de Vous.
Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours et demeurer sous Votre grande Lumière; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de Votre rayonnement.

Ô Feu consumant, Esprit d'amour, survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère.
Et Vous, ô Père, penchez-Vous vers Votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel Vous avez mis toutes Vos complaisances.

Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme une proie.
Ensevelissez-Vous en moi pour que je m'ensevelisse en Vous, en attendant d'aller contempler en Votre lumière l'abîme de Vos grandeurs.

Ainsi soit-il.
Marie Bee Thevenet
Pour mes amis musiciens! Méditations sur le mystère de la Sainte Trinité: IX. Je suis Celui qui suis. Olivier Messiaen 💛 Méditations sur le mystère de la Sainte Trinité: IX. Je suis Celui qui suis