"Nos ainés dans la foi" (sic) : C’est une grosse bêtise historique que de croire ceci et de le colporter ; j’ai moi-même entendu ceci dit en chaire à une époque où, à Paris, Mgr Lustiger était en vogue et où ses ‘boys’, curés de paroisse, glissaient incidemment cette notion dans leurs homélies pour lui être agréable je suppose. NSJC a bien été crucifié à la demande du Sanhédrin et du peuple juif face à Ponce Pilate hésitant car ne voyant rien de répréhensible dans sa conduite.

Par ailleurs, la haine des Juifs contre Jésus et sa mère, traitée de putain dans le Talmud, ne se tarit pas.

Alors qui sont nos frères ainés dans la foi ? en réalité, un petit nombre de Juifs qui se sont détachés de la foi judaïque pour adopter le Christ comme le vrai Messie. Ce fut un petit nombre (Jean-Baptiste, Marie, Joseph, ..., Joseph d’Arimathie, etc.), puis les douze (onze) apôtres, qui, tous, à l’exception de Jean, chéri de NSJC, sont morts martyrs, car leur tête était réclamée par la Synagogue, comme ce fut le cas pour Saul/Paul, pour Jacques, évêque de Jérusalem, frère du Christ, jeté du haut du temple, lapidé, puis assommé à mort, pour Philippe, etc. Ces Juifs devenus chrétiens ont très vite été stigmatisés par exemple dans la Birkat ha-minim qui disqualifie les minim et les Notzrim, les nazoréens, c’est-à-dire peu ou prou les disciples de Jésus. La question de l’impôt après 70, après la destruction du Temple (‘fiscus judaicus’) fut vite cruciale, les Romains se tournant vers les Juifs pour leur demander : ceux là sont-ils ou non vraiment des vôtres qui doivent payer l’impôt ? les autorités juives ne s’opposèrent pas vraiment au décret de Dioclétien qui leur donnait du pouvoir en leur permettant de fixer la liste des membres de leurs communautés. Enfin n’oubliez pas que les « Chrétiens" (ainsi après les onze, les 72, Juifs aussi), quolibet dont on a affubla les disciples d’Antioche, furent dès l’origine des missionnaires, des « envoyés » (cf. Luc, 10, 1-24), contrairement aux Juifs qui ne font pas de prosélytisme . Comme nous l’apprenons dans les Actes, furent discutées alors parmi les judéo-chrétiens, la question de la circoncision puis celle de la table (cf. Actes, 11/12). Les "colonnes" de Jerusalem (Simon, Jacques, Jean) furent interrogés qui laissèrent faire. La porte fut ainsi ouverte à la conversion des païens.

Après les soixante douze, nos ainés dans la foi sont des païens convertis, pour la plupart des martyrs. La filière Jean, Polycarpe (disciple direct de Jean, qui est parthe, non juif, mort martyr), Pothin (mort martyr), Irénée (mort martyr), est un exemple. Mais nous savons, de foi, qu' : « Il n'y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous ». (Col, 3,11).

Ce qui nous distingue des Juifs est l’obligation de l’annonce (‘Euntes ergo docete omnes gentes : baptizantes eos in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, Mathieu, 28), de la conversion, y compris à l’égard des Juifs non convertis. Jean XXIII, franc-maçon et marrane lui-même, l’a fait abolir par ‘Nostra Aetate’ (Card.Bea, franc-maçon, Jules Isaac), mais c’est une absurdité, autant que de demander à un oiseau de ne pas voler. Car le chrétien est fils de l’Esprit Saint aussi certainement que l’Epoux de Marie est le Saint-Esprit lui-même. Et d’ailleurs, une fois cette obligation de l’annonce abolie et même prohibée, pour convertir les Juifs, c’est notre Seigneur lui-même Yeshoua, qui se déplace et intervient comme le démontre bien le mouvement ‘One for Israel’ dont vous trouverez de nombreux témoignages sur You Tube.
Vraiment, « si mes disciples se taisent, alors les pierres crieront » (Luc, 19, 40).

Des "ainés dans la foi" qui, dans la sixième partie de leur prière d'Hanouka, implorent Dieu de les débarrasser d'Edom, autrement dit des chrétiens :

"Venge ton serviteur contre la vile nation
Car le temps est bien long et il n'y a de fin aux jours de souffrance
Repousse le roux (Edom) dans l'ombre (de la croix) et installes les sept bergers"