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3 ) Des personnes sous emprise sectaire, dans Maria Valtorta ? Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier

Ses apôtres doivent s’incliner devant des décisions irrationnelles.

... on comprend que le mot "irrationnelles" désigne seulement ici ce que le CDGC désapprouve personnellement.

Il va d'ailleurs affirmer dans un instant que les apôtres sont dans MV "privés de leur liberté" : et peut-être qu'il ne tente pas ici de nous imposer sa façon de penser, de nous priver de notre liberté de discernement !...

En quoi dans cet exemple la décision du Christ est-elle "irrationnelle", et pas plutôt très sage et réfléchie ? En rien, mais chut ! Vous êtes sous la totale influence du CDGC : il parle, et vous le croyez. Il est votre guide : prosternez-vous...


Ainsi « Jésus » décide de confier un enfant trouvé à Lazare. Le cas se présente une deuxième fois : Simon-Pierre, qui n’a pas d’enfant, voudrait à son tour adopter un enfant.

Symptomatique du CDGC : tout au long de ses pamphlets, il va s'atteler à faire subtilement passer les œuvres de pure charité du Seigneur pour des actes déviants ( !!! ).

Ici l'exemple est flagrant : il s'agit pour lui de faire passer plusieurs assistances à personne en danger pour l'assouvissement d'une quelconque passion égoïste.

Or l'assistance à personne en danger est un devoir moral obligatoire, ce n'est pas une option facultative. Et ainsi, on peut même être poursuivi par la justice humaine pour ne pas s'être arrêté en étant témoin d'un accident de la route, pour n'avoir pas appelé les secours. Dans combien plus de détails seront nous jugés par Dieu qui voit tout, et qui nous donne les bonnes intuitions à suivre en vue de secourir à l'occasion notre prochain, dans la juste mesure de nos capacités bien entendu !

Comment Dieu Lui-même pouvait-Il se soustraire à ce devoir élémentaire de charité envers les plus grands nécessiteux ?

Ou alors, il faudrait penser que Jésus n'aidait son prochain qu'en lui donnant de l'argent à l'occasion, mais sans aller plus loin, sans imiter le "bon samaritain" en s'arrêtant pour prendre soin de la plus grande misère physique : comme J.J.Rousseau, Jésus dirait, mais ne ferait pas... spécialement concernant les orphelins.

Mais subtilement, le CDGC transforme ce remarquable geste de charité du Seigneur en recherche d'un enfant adoptable par Pierre ! ( alors même qu'Il commence par refuser cette solution )
Il s'agirait ainsi de profiter d'un enfant en situation de misère, pour en faire un "bien de consommation". Quelle honte ! Rien n'est plus étranger à l'oeuvre, où il n'est question que de la plus authentique charité.

La vie du petit Margziam est édifiante : ce petit orphelin sans famille, serviteur d'un maître cruel ayant provoqué la mort de ses parents par ses mauvais traitements, est recueillit par Jésus et ses apôtres dans un état avancé de mal nutrition et d'abandon psychique, et sauvé d'une mort certaine. Il deviendra saint Martial, glorieux martyr connu dans l’Église primitive, et fut donc adopté par saint Pierre malgré les premières réticences du Christ, vaincues par la douce persuasion de la sainte Vierge.


Ici, le résumé de sa vie, avec les liens dans l'oeuvre.

Mais Jésus le lui refuse. La solution trouvée pour celui que Jésus appellera « l’enfant-symbole » (III, 60, 350) n’est pas sans rappeler de mauvaises expériences de communautés sectaires.

C'est une authentique maladie de l'âme de voir le mal là où resplendit le bien.

Selon le CDGC, l'acte même de recueillir un orphelin par pitié, et lui trouver un foyer d'accueil où on prendra soin de lui, serait sectaire par principe, assimilable à de l'exploitation de la misère humaine ?

Mais que dira-t-il :
- aux orphelins apprentis d'Auteuil du père Brotier ?
- aux gamins des rues recueillis par saint Jean Bosco dans son patronage ?
- à ceux recueillis par le saint curé d'Ars dans son orphelinat ?
- à ceux recueillis pas saint Philippe Neri ?

Qu'ils ont été eux-aussi les victimes de gourous sectaires ?
Et si ce n'est pas le Christ Lui-même qui donna l'exemple à leurs bienfaiteurs par sa Vie très sainte, qui donc leur donna l'exemple ?

"Dieu prend soin de la veuve et de l'orphelin", lit-on dans la Bible. C'est l'une de ses caractéristiques : sauf donc lorsqu'Il s'incarne ? Oui, parce qu'alors, Dieu n'a soudainement plus le temps pour les nécessiteux, Il a des choses beaucoup plus importantes à faire, comme donner des commandements et des conseils que Lui-même n'accomplit pas en actes.

Il est bien connu que Dieu ne se mouille pas. Il s'est incarné certes, mais sans se mouiller, sans retrousser ses manches, sans accomplir rien de pénible pour secourir le prochain. Car finalement, comme le plus grand des pharisiens, Il est franchement au-dessus de tout ça ! Et Il passe fièrement devant toutes les nécessités humaines sans s'arrêter, car Il a un sermon à donner dans une synagogue...

Quel ramassi de dureté et d'inconséquence !


L’explication produite n’est d’ailleurs pas pour rassurer le lecteur :
« Simon, je te l’ai dit. Tu dois être le « père » de tous les enfants que je te laisserai en héritage,

Être "pape", cela n'aurait-il donc rien à voir avec la notion de paternité ?

mais tu ne dois pas avoir la chaîne d’un fils qui t’appartienne.
Émettons l'hypothèse plutôt plausible que c'est pour cette raison que ni le pape, ni les prêtres n'ont d'enfants : pour pouvoir mieux être au service de leurs ouailles. On va dire que globalement, ça se tient.

N’en sois pas blessé.
Délicatesse du Christ à l'égard de son apôtre : Il lui explique avec sagesse les raisons d'un tel sacrifice.

Tu es trop nécessaire au Maître pour que le Maître puisse te séparer de lui par une affection.
Et si le pape n'était pas à ce point nécessaire au Maître, on se demande aussi pour quelle étrange raison Il l'aurait élu à ce poste élevé ?

Faut-il donc aussi expliquer à un prêtre les raisons qui l'ont conduit au célibat ? Saint Paul ne parle-t-il pas du coeur des époux, forcément partagé entre l'amour de Dieu et l'amour de leur famille, ce qui ne convient pas à une âme consacrée ?


Je suis exigeant, Simon.
Attention : il y a des mots qui passent très mal pour le CDGC, et le mot "exigence" en est un ! Comment un Dieu pourrait-Il se montrer "exigeant" avec le chef de son Eglise ? C'est ridicule, voyons.

Je suis exigeant plus que l’époux le plus jaloux.
"Exigence", "épousailles", "jalousie", voilà un langage qui n'a certes rien de biblique ! Et sinon, cela se saurait ! Dieu n'est pas comme ça.

"Tu savais que je suis un Maître exigent" "Voici l’Epoux qui vient ! " , "L'Amour jaloux du Seigneur a fait cela"...

Ah, il semble en fait que si...


Je t’aime d’un amour de prédilection et je te veux entier pour moi et de moi. »
On sait bien que Dieu n'aime personne d'un amour de prédilection, et surtout pas la sainte Vierge pour se la réserver pour Lui seul : et donc certainement pas non plus le pape !

On verra plus tard comment, à la prière de la sainte Vierge, Pierre obtiendra finalement ce qu'il désirait tant, car le Christ n'est pas un Maître dur et inexorable, étranger à tous sentiments humains, n'exhaussant aucune demande légitime.

"Demandez, et vous recevrez". Pierre sut demander, et il reçut.


« C’est bon, Seigneur… c’est bon… qu’il soit fait comme tu veux. » Le pauvre Pierre est héroïque dans cette adhésion à la volonté de Jésus.

Effectivement, n'est-il pas héroïque pour Pierre d'accomplir le "sacrifice d'Abraham", en renonçant dans son cœur à avoir un fils ? Et comme pour le noble ancêtre des croyants, le Seigneur s'en contentera finalement, et lui accordera sa demande. Mais pas néanmoins sans exiger plus tard qu'il veille à se détacher de ses attaches humaines.

« Ce sera l’enfant de mon Église naissante. D’accord ? Il sera à tous et à personne. Ce sera « notre » petit enfant. » (III, 51, 296)

Il y a eu des exemples ponctuels dans l'Eglise, d'enfants élevés par des moines, et il n'y a certes rien de choquant à cela :

- Saint Sabbas fut un moine-enfant.
- Le père Porphyros également, chez les moines orthodoxes du mont Athos, alors que l'usage était pourtant d'interdire aux enfants l'accès de la Sainte Montagne. Il avait pourtant une douzaine d'années lorsqu'il y alla pour devenir moine.

Un tel enfant a tout autant besoin d'éducation qu'un autre ! Et il devient sans doute très naturellement "l'enfant de tous", n'ayant pas de parents attitrés.

Cela ne se pratique plus de nos jours ? Mais pas plus que devenir ermite dans une grotte ! Est-ce un mal en soit, pour la seule raison que cela ne se fait plus ?

N'est-on pas encore un enfant à seize ans ? Ce fut pourtant à cet âge que la petite Thérèse entra au Carmel de Lisieux.


Les disciples ayant perdu l’usage de leur liberté,

Oui, le Christ leur confisque tellement l'usage de leur liberté dans MV, qu'Il leur propose à plusieurs reprises de s'éprouver eux-mêmes pour savoir s'ils veulent rester avec Lui, ou bien Le quitter, en toute liberté.

Les apôtres sont tellement aliénés dans leur esprit, qu'ils ne cessent de montrer à quel point ils restent pour la plupart d'entre eux "les gens d'autrefois", comme Jésus leur rappelle à maintes reprises, spécialement dans la troisième partie de sa Vie publique. On voit bien là l'hypnose collective qu'ils subissent, et qui empêche chez eux toute usage libre de la raison.

C'est aussi ce qui les empêche constamment dans MV d'avoir des discutions réflexives entre eux, concernant ce qu'ils vivent en compagnie du Christ, comme pourtant ils en ont à profusion tout au long des épisodes de l'oeuvre !

On se demande pourquoi Jésus n'empêche pas cette dangereuse autonomie de ses apôtres, par son omniprésence écrasante et castratrice !

Et on se demande comment des aliénés peuvent à ce point conserver tous les traits de leur ancienne mentalité.

Finalement : Jésus se révèle un très mauvais gourou, dans MV...


se trouvent totalement infantilisés par cette emprise de gourou,

Voilà qui est symptomatique chez le CDGC : commencer par énoncer ce qu'il veut trouver dans MV, pour ensuite essayer au forceps de faire correspondre un passage à sa conception erronée, pour ne pas dire mensongère.

qui n’hésite pas à souffler alternativement le chaud et le froid, entretenant un climat émotionnel exacerbé :

Éloignez du CDGC ce Christ "forgeron des âmes" qu'il ne saurait voir ! Et redonnez-lui bien vite le Christ "guimauve-chocolat" qui lui plaît tant dans le film de Zéfirelli !

Comment ? Le Christ se permettrait de reprendre avec une vraie autorité ses apôtres, pour en faire les douze colonnes de son Eglise, remplis d'une sainte force, jusqu'au témoignage suprême du martyr ?

Comment ? Il prétend les priver de la petite vie pépère que n'importe quel cardinal, évêque ou prêtre est en droit d'exiger ?

Ah oui : ça alors, c'est monstrueux !
La sainteté, l'ascèse, le renoncement à la volonté propre, c'est pour plus tard : pour le moment, Jésus est là, et ses apôtres ont bien le droit de prétendre à vivre les pieds en éventails.

Au lieu de reprendre Pierre qui s'égarait, le Christ aurait bien mieux fait de lui permettre d'aller au concert, au théâtre ou au cirque, pour se changer un peu les idées ! C'est comme cela qu'on agit, lorsqu'on est "un bon éducateur des âmes". Quand on ne parle comme Jésus que de porter sa croix, on va très certainement à l'échec !

Tout au contraire, la réaction de Jésus est très vive. Bien trop pour le CDGC, attaché à un "christ" sans consistance, qu'on ne peut accuser d'être un "chef" ou un "gourou" tant il est faible et inconsistant.


Jésus laisse [André] appeler plusieurs fois. A la fin, il se retourne, l’air sévère, et il demande : « que veux- tu ? » « Maître, mon frère est affligé… il pleure… » « Il l’a mérité ». [Après un long dialogue, Jésus fait venir Pierre.]

Long dialogue au début duquel le CDGC se garde bien de rapporter que le Christ se radoucit aussi vite qu'il s'était mis en colère ! André continue en effet :

- "C'est vrai, Seigneur ( il l'a bien mérité ). Mais lui, c'est toujours un homme... Il ne peut pas toujours bien parler.
- Effectivement, aujourd'hui il a très mal parlé " répond Jésus.

Mais il est déjà moins sévère et un éclair souriant lui adoucit les yeux.
André s'enhardit et prolonge sa plaidoirie en faveur de son frère. ( ...)

Le CDGC a bien raison, c'est une honte : son principal apôtre s'est rendu grandement coupable dans ses paroles, au point d'être traité de "Satan" par Lui, et le Christ ne se met pas aussitôt aux pieds du contrevenant pour s'excuser de ses Paroles trop dures à son égard, qui Lui ont sans aucun doute échappé par mégarde : Jésus était un impulsif, et ne pensait pas ce qu'Il disait, c'est bien connu ! Et la première chose qu'Il devait faire après avoir "insulté" son apôtre, c'est de s'excuser...

Et on voit bien qu'un gourou comme Lui, non seulement ne s'excuse pas, mais déclare que Pierre "l'a bien mérité" : que nous faut-il de plus ? Le scandale est là ! ( si le CDGC vous le dit, comment oseriez-vous penser différemment ?? )

Il est assez symptomatique chez le CDGC de vouloir à la fois dénoncer lui-même avec la plus grande fermeté et détermination les "dérives de l'Eglise actuelle", en tournant le dos à tous ceux qui auraient l'audace de défendre l'œuvre de MV - ils n'ont "que ce qu'ils méritent", avec ces trois pamphlets -,

et tout en même temps, de montrer du doigt le Christ faisant exactement la même chose que lui dans l'EMV, mais avec raison cette fois !

Le CDGC piétine sans retenu MV, la traitant ni plus ni moins de possédée, sans aucune discution possible :

mais le Christ, Lui, n'aurait pas même le droit de se montrer fort et déterminé lorsqu'il reprend Pierre qui s'est fait l'ennemi de sa Passion salvatrice !


« Viens ici, grand enfant irréfléchi, que je te serve de père en essuyant ces larmes », dit Jésus. (…) Jésus lui passe son bras autour des épaules et le serre tout contre lui. Alors Simon, qui n’a pas quitté l’autre main de Jésus, la couvre de baisers… heureux. Et il murmure : « Combien j’ai souffert !... Merci Jésus. » (V, 34, 228-230)

Quel scandale, là encore : Jésus pardonne à son apôtre, encore si impulsif, si humain, mais pour qui ses chutes se révéleront plus tard si salutaires, suscitant en lui l'humilité.

Cependant... On pourrait objecter, pour prendre la défense de Jésus dans MV, que : "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé" est une des sept demandes du Notre Père, et que Jésus ne fait ici que la mettre en pratique.

Pardon, je m'égards : quand le CDGC attaque MV, l'Evangile n'existe même plus, il serait vain de s'y référer.

Et bien sûr : si Pierre est tellement heureux d'être pardonné, ce n'est pas parce qu'il a douloureusement pris conscience de sa faute, ni parce qu'il aime profondément Jésus son Seigneur et Maître, mais parce qu'il se trouve sous l'emprise d'un gourou, tout simplement...

De même, si un pécheur, d'abord privé d'absolution par le padre Pio puis absoud plus tard par lui, montrait souvent une joie excessive, c'était pour la même raison : il était sous une emprise sectaire.

Le CDGC vous le dit : il est votre guide, prosternez-vous.


Ce sont des cris, des pleurs, des baisers, qui ponctuent les rencontres de « Jésus ».

Ah oui ? Sauf tout de même dans plus de 90% des cas ! C'est peut-être d'ailleurs ce qui ennuie tant le CDGC, et lui rend la lecture de l'œuvre si contraignante...

Lui, au centre d’un cercle qui ressemble à une cour, galvanise ses disciples et provoque leur don total à sa personne, dans une atmosphère souvent hystérique.

Voilà encore dans toute sa splendeur le syndrome CDGC en action : il veut voir de l'hystérie collective sous la conduite d'un gourou, dans l'oeuvre ? Qu'à cela ne tienne ! Il va vous en trouver.

Et peu importe si pour cela il lui faut avoir le dernier des mépris pour la description du vin nouveau qui bouillonne dans les outres neuves, selon le Dessein de Dieu, afin qu'il s'affine et devienne bon et vieux.

C'est exactement le même mépris qu'eurent les pharisiens pour "les compagnons de l'Epoux, qui ne peuvent jeûner tant que l'Epoux est avec eux, car ils sont dans la joie et l'allégresse de sa Présence."

Ce même mépris qu'ils eurent à l'égard de ceux qui dansent lorsque le musicien leur joue son plus beau morceau de flûte.

Ce même mépris qu'ils eurent pour ces foules débordantes d'enthousiasme, accueillant en Roi le Christ à Jérusalem avec des "Hozanna ! " et en mettant leurs manteaux sous les pas de son humble monture.

Qui aurait été attiré par le Jésus de Zéfirelli, et se serait jeté à ses pieds pour les embrasser ? C'est pourtant celui-ci que le CDGC réclame, comme d'autres Barrabas, avec ses attitudes coincées, ses regards fixes, son calme plat.

Ne cherchez surtout pas Jésus ailleurs que la où le CDGC vous le montre ! Il est votre guide : prosternez-vous. Bouclez-la.

Et quoi ?? Vous espériez peut-être trouver de l'Amour débordant dans le Cœur de Jésus et dans celui de ses disciples ? Pauvres fous !

Non : il est clair que si le Christ revenait aujourd'hui de manière visible parmi ses disciples de la terre, il ne susciterait qu'un enthousiasme très modéré, des attitudes et des paroles très compassées. Rien ne ressemblerait à ce qui est parfois décrit dans MV, c'est plus que certain !


Quand (Pierre) lève son visage, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et de l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant ses cheveux et sa barbe un peu hérissés et grisonnants, aux cheveux et à la barbe soyeux et dorés de Jésus, le regardant ensuite d’un regard adorant, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit, douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire… (V, 31, 210)

Oui : c'est le passage où Pierre vient quand même d'apprendre que lui, le modeste pêcheur du lac de Tiberiade, il a été choisi pour être le futur chef de l'Eglise du Christ ! ... rien que ça !

Et on est vraiment très heureux et rassuré de voir Pierre, futur pape, aimer son divin Maître et Seigneur toutes voiles dehors, comme on pense bien qu'un modeste pêcheur ait pu le faire, tellement reconnaissant que Quelqu'un comme Jésus, le Verbe fait Chair, ait pu choisir quelqu'un comme lui pour ami fidèle, et l'élever à une telle dignité ! On voit à la fois tout l'abîme qui sépare ces deux-là, mais aussi toute la complicité, l'amitié sans borne qui les unit.


Alors Jean s’avance rapidement et s’enlace à son cou en disant : « Avec toi, alors, dans la lèpre, mon seul amour. Avec toi, dans la condamnation. Avec toi, dans la mort, si tu crois que cela t’attende… »

Si Jean n'est pas capable de monter tout son amour au Maître qui lui a annoncé sa Passion... QUAND le fera-t-il ?

Et Pierre rampe à ses pieds,il les lui prend et les pose sur ses épaules en sanglotant : « Presse-moi, foule-moi aux pieds. Mais ne me fait pas penser que tu te méfies de ton Simon ». Les autres voyant que Jésus caresse les deux premiers s’avancent et le baisent sur ses vêtements, sur ses mains, sur ses cheveux… Seul l’Iscariote ose le baiser au visage. (V, 44, 297)

Et ici, regardez bien : je saisis ce crotal à la tête, et je lui presse sa poche à venin ! Désormais il ne peut plus nuire à personne. En effet, ce que le pauvre CDGC apprenti illusionniste a malencontreusement oublié de mentionner, c'est que ce passage est tiré de l'épisode du "Pain de Vie", où après avoir bataillé avec les pharisiens et avoir été abandonné par de nombreux "disciples" juifs.... :

Jésus se tourne vers eux qui, mortifiés, restent dans un coin, et il dit: “Voulez-vous vous en aller, vous aussi?” Il le dit sans amertume et sans tristesse. Mais avec beaucoup de sérieux.Pierre dans un élan douloureux Lui dit: “Seigneur, et où veux-tu qu'on aille? Vers qui? Tu es notre vie et notre amour. Toi seul as les paroles de Vie éternelle. Nous savons que tu es le Christ, le Fils de Dieu. Si tu veux, chasse-nous. Mais nous, pour ce qui est de nous, nous ne te quitterons pas, pas même… pas même si tu ne nous aimais plus…” et Pierre pleure sans bruit, avec de grosses larmes…

( cet épisode se situe peu après celui où Pierre a été durement repris par Jésus, qui l'a traité de "Satan" n.d.ouam)

André aussi, Jean, les deux fils d'Alphée, pleurent ouvertement, et les autres pâles ou rouges, par suite de l'émotion, ne pleurent pas, mais souffrent visiblement.“Pourquoi devrais-je vous chasser? N'est-ce pas Moi qui vous ai choisis vous douze?…” Jaïre prudemment, s'est retiré pour laisser Jésus libre de réconforter ou de réprimander ses apôtres. Jésus, qui remarque sa retraite silencieuse, dit, en s'assoyant accablé, comme si la révélation qu'il fait Lui coûtait un effort supérieur à ce qu'il peut faire, épuisé comme il l'est, dégoûté, endolori: “Et pourtant, l'un de vous est un démon.” La parole tombe lente, effrayante, dans la synagogue, où il n'y a que la lumière des nombreuses lampes qui soit joyeuse… et personne n'ose rien dire. Mais ils se regardent l'un l'autre, avec un frisson de peur et en se posant une question angoissée, et par une question encore plus angoissée et intime, chacun s'examine lui-même…Personne ne bouge pendant un moment. Et Jésus reste seul sur son siège, les mains croisées sur les genoux, la tête baissée. Il la lève enfin et il dit: “Venez. Je ne suis pourtant pas un lépreux! Ou bien vous me croyez tel?…”

Alors Jean s'avance rapidement et s'enlace à son cou en disant: “Avec Toi, alors, dans la lèpre, mon seul amour. Avec Toi, dans la condamnation. Avec Toi, dans la mort, si tu crois que cela t'attende…”

et Pierre rampe à ses pieds, il les Lui prend et les pose sur ses épaules en sanglotant: “Presse-moi, foule-moi aux pieds! Mais ne me fais pas penser que tu te méfies de ton Simon.” Les autres voyant que Jésus caresse les deux premiers s'avancent et le baisent sur ses vêtements, sur ses mains, sur ses cheveux… Seul l'Iscariote ose le baiser au visage. Jésus se lève tout à coup, et semble le repousser brusquement tant son mouvement est imprévu, et il dit: “Allons à la maison. Demain soir, à la nuit, nous partirons en barques pour Ippo.”


Chers lecteurs, vous venez d'échapper à l'emprise du serpent menteur : tel est gourou qui inventait de la gouroutisation, là où il n'y avait que l'Amour blessé, bafoué, humilié.

Vous voici j'espère rassurés sur le caractère sain et authentique des visions de Maria Valtorta que lui a accordé Jésus.


Voilà qu’un enfant dit à Jésus : « Seigneur, laisse-moi te baiser la main », et comme Jésus y consent, tous veulent donner un baiser à la chair sainte de l’Agneau de Dieu. Même ceux qui s’étaient éloignés vers le village reviennent et c’est une pluie de baisers d’enfants sur le visage, baisers des vieillards sur les mains, et baisers des femmes sur les pieds nus dans l’herbe, avec des larmes et des paroles d’adieu et de bénédiction (…) Finalement il a satisfait tout le monde. (VI, 86, 64)

C'est vraiment terrible, tous ces baisers, pardon pour l'émotion causée ! Mais il faut dire que depuis la nuit de temps, ils expriment l'amour, la filiation, le respect que l'on a pour quelqu'un, tout le bien qu'on lui souhaite, et les hommes en ont toujours fait usage dans le domaine de l'amour.

Pardon, c'est vraiment terrible de parler ici d'amour, mais c'est pourtant incontournable, vu que Jésus est l'Amour incarné. On aurait voulu éviter au lecteur toute référence à des baisers, surtout à ceux donnés par... des enfants ! Mais cela n'a malheureusement pas été possible. On en est sincèrement désolé ! Comment ces gens pouvaient-ils ainsi souiller les pieds du Seigneur par des baisers ! C'est à la limite du supportable...

Il est vrai aussi que dans la Tradition de l'Église, embrasser une icône ou une statue du Christ ou de la Vierge en signe de vénération et d'amour à toujours été tenu pour un blasphème ! Car l'amour est avant tout désincarné, il ne doit à aucun prix s'exprimer par des gestes. Mais bien sûr.

Celui qui allait pour nous subir de si nombreuses et cruelles souffrances ne méritait donc aucune marque d'amour et de vénération ?

Curieusement, on n'entendra pas le CDGC se sentir choquer par la description de tant de souffrances du Rédempteur. Il lui suffit d'être sûr que personne ne l'embrasse. Ni sa mère, ni Marie Magdeleine, ni les enfants, ni personne. Car ainsi devrait aller l'amour, raide et stoïque, sans s'abaisser vers les hommes. Pur, inaccessible, pharisaique. C'est évident !


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Il ne leur cache pas même pas son rôle de manipulateur, avec une image qui associe l’araignée et le marionnettiste : « Vous m’êtes reliés par des fils invisibles, mais très sensibles qui me sont rattachés et me transmettent jusqu’aux plus légères vibrations de votre moi. Je vous laisse croire à votre liberté, pour que vous manifestiez toujours plus ce que vous êtes. » (II, 63, 352)


Si vous aussi, vous vous sentez trop dépendant de Dieu et de sa divine Volonté, si vous avez trop remis votre liberté entre ses mains, attention, vous êtes certainement sous emprise : le CDGC vous le dit et c'est votre guide : prosternez-vous.

Mais peut-être le CDGC n'a-t-il tout simplement jamais lu saint Paul :


C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.
( Ephesiens 2,10 )


Et encore :
"Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi."

Et peut-être trouve-t-il plus "valorisant" la comparaison que Dieu fait par la bouche de Daniel ?

«Voici, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël!»Jérémie 18:6 .

Et aussi à la petite Thérèse, suppliant le Christ de "lui ôter la possibilité de Lui déplaire". Passant sa vie à ne faire que ce que Dieu veut, elle se dit tellement heureuse car "je fais toujours ma volonté", alors que c'était le Christ qui avait posé sa Main sur elle et la conduisait constamment.

Comment n'a-t-on pas libéré du Carmel cette pauvre marionnette, esclave de la Religion ?


Dans le groupe de ses disciples, « Jésus » entretient des préférences personnelles marquées, créant une culture de la relation privilégiée et des comparaisons.

"Plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins"
Qui donc écrirait une telle hymne, qui induit une scandaleuse comparaison entre la Très Sainte Vierge et les anges ! Quel petit jeu absurde !

Mais qui oserait affirmer l'éternelle prédilection de Dieu pour la Theotokos parmi toutes ses créatures, sans provoquer une immense vague de scandale dans l'Eglise ? Dieu, préférant une Femme à tous les autres ??

Et effectivement, les relations privilégiées sont complètement absentes des Évangiles :

Jean n'y est pas "celui que Jésus aimait", qui reposait la tête sur sa poitrine,

Pierre n'est pas préféré à Jacques, Matthieu, Thomas Philippe, André et les autres apôtres, pour être élu pape de l’Église naissante,

Marie-Magdeleine n'est pas "celle qui a montré beaucoup d'amour parce qu'on lui a beaucoup pardonné"

Les prostituées converties ne sont pas "celles qui vous précéderont dans le Royaume des Cieux"

Le centurion n'avait pas "une foi que le Christ n'avait jamais rencontré en Israël"

Le Christ ne met surtout pas un enfant au-dessus de tous ses disciples, le leur donnant pour modèle de pureté, de foi, de charité,

il ne compare pas la pauvre Marthe s'agitant pour beaucoup de choses, à sa sœur qui elle, a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée.

Le publicain n'est pas préféré au pharisien, le bon samaritain aux lévites, la brebis perdue n'est pas privilégiée par rapport au reste du troupeau, le fils prodigue par rapport à son frère, les pécheurs par rapport aux "bien portant", ...

Bref, personne n'est préféré ni comparé à personne, dans les Évangiles.

Une telle connaissance de la Parole de Dieu est proprement époustouflante.


[A Marthe au sujet de sa sœur Marie] « Ne la dénigre pas en ton cœur. Elle t’a surpassée. » (IV, 100, 72)

C'est très sûr qu'il aurait mieux valu pour le Christ laisser Marthe dénigrer sa sœur dans son coeur, et ne surtout pas lui dire qu'elle l'avait surpassée. Et puis : comment le Christ pouvait-Il savoir ce qui se passait dans le cœur de Marthe ?? Attendez, Il ne lisait tout de même pas dans les pensées, non ?!

C'est terrible de susciter ainsi une saine émulation parmi les disciples : c'est contraire à tout principe éducatif ! On sait bien qu'un disciple équivaut en tout à un autre disciples, un point c'est tout.

D'ailleurs, jamais la sainte Église ne mettra quelqu'un sur un piédestal sur l'autel, comme pour insinuer que sa sainteté puisse surpasser un tant soit peu la nôtre, et nous le donner en exemple ! Pourquoi ferait-elle cela ?? Dans quel but ??


« Pierre était très homme. Si c’était Jean, il n’aurait pas eu tant d’audace et n’aurait pas, par inconstance, changé d’idée. » (IV, 138, 338)
Épisode de la marche sur l'eau


Impossible que le Christ ait pu dire cela : en effet, Il n'avait aucune connaissance psychologique de ses apôtres ! C'étaient de parfait étrangers pour Lui, qui ignorait naturellement tout du coeur de l'homme. D'ailleurs, c'est dit quelque part dans l'Evangile, à peu près en ces termes.

Et c'est d'ailleurs au-delà de la compréhension humaine de comprendre que saint Jean , le préféré, n'aurait pas été aussi versatile que saint Pierre, et n'aurait pas douté en voyant le vent et les flots déchaînés.


Jésus dit ensuite : « Encore un parallèle entre Jean et un autre disciple. (…) Judas : c’est le type de tous les apôtres manqués. Et il y en a tant !

Ah pardon ! Judas, il n'y en a eu qu'un seul, plus jamais il n'y en a eu d'autres, sinon on en aurait entendu parler. Oui, je puis affirmer avec beaucoup de fierté qu'en 2000 ans d'existence, personne d'autre que Judas n'a trahi le Christ.

Et puis pardon encore, mais commettre le Déicide et se suicider ensuite dans le plus complet désespoir, plutôt que de devenir une des douze colonnes de l'Eglise du Christ, ce n'est pas du tout être "un apôtre raté" !!! Un peu de correction, tout de même ! Un peu de respect pour quelqu'un qui ne fit somme toute que jouer son rôle, comme saint Jean et les autres ! Et n'allez surtout pas dire qu'un prêtre puisse manquer le but de sa vocation ! N'allez pas insinuer qu'il puisse y avoir des prêtres en enfer, ce serait grotesque.


Jean : c’est le type de ceux qui se font hostie pour mon amour. Ton modèle. Moi et ma mère nous sommes les hosties par excellence. Nous rejoindre est difficile, impossible même, parce que notre sacrifice fut d’une apreté totale. Mais, mon Jean ! C’est l’hostie que peuvent imiter toutes les catégories de ceux qui m’aiment. » (II, 34, 164)

Oui, chers lecteurs, la seule très grave erreur que l'Eglise catholique romaine ait commise, c'est d'avoir oser canoniser des saints, et de les donner en exemple à tous les croyants. C'est le CDGC qui vous le dit ! Il est votre guide : prosternez-vous.
apvs
Voilà qu’un enfant dit à Jésus : « Seigneur, laisse-moi te baiser la main », et comme Jésus y consent, tous veulent donner un baiser à la chair sainte de l’Agneau de Dieu. Même ceux qui s’étaient éloignés vers le village reviennent et c’est une pluie de baisers d’enfants sur le visage, baisers des vieillards sur les mains, et baisers des femmes sur les pieds nus dans l’herbe, avec des larmes …Plus
Voilà qu’un enfant dit à Jésus : « Seigneur, laisse-moi te baiser la main », et comme Jésus y consent, tous veulent donner un baiser à la chair sainte de l’Agneau de Dieu. Même ceux qui s’étaient éloignés vers le village reviennent et c’est une pluie de baisers d’enfants sur le visage, baisers des vieillards sur les mains, et baisers des femmes sur les pieds nus dans l’herbe, avec des larmes et des paroles d’adieu et de bénédiction (…) Finalement il a satisfait tout le monde. (VI, 86, 64)

C'est vraiment terrible, tous ces baisers, pardon pour l'émotion causée ! Mais il faut dire que depuis la nuit de temps, ils expriment l'amour, la filiation, le respect que l'on a pour quelqu'un, tout le bien qu'on lui souhaite, et les hommes en ont toujours fait usage dans le domaine de l'amour.

Pardon, c'est vraiment terrible de parler ici d'amour, mais c'est pourtant incontournable, vu que Jésus est l'Amour incarné. On aurait voulu éviter au lecteur toute référence à des baisers, surtout à ceux donnés par... des enfants ! Mais cela n'a malheureusement pas été possible. On en est sincèrement désolé ! Comment ces gens pouvaient-ils ainsi souiller les pieds du Seigneur par des baisers ! C'est à la limite du supportable...

Il est vrai aussi que dans la Tradition de l'Église, embrasser une icône ou une statue du Christ ou de la Vierge en signe de vénération et d'amour à toujours été tenu pour un blasphème ! Car l'amour est avant tout désincarné, il ne doit à aucun prix s'exprimer par des gestes. Mais bien sûr.

Celui qui allait pour nous subir de si nombreuses et cruelles souffrances ne méritait donc aucune marque d'amour et de vénération ?

Curieusement, on n'entendra pas le CDGC se sentir choquer par la description de tant de souffrances du Rédempteur. Il lui suffit d'être sûr que personne ne l'embrasse. Ni sa mère, ni Marie Magdeleine, ni les enfants, ni personne. Car ainsi devrait aller l'amour, raide et stoïque, sans s'abaisser vers les hommes. Pur, inaccessible, pharisaique.


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Il ne leur cache pas même pas son rôle de manipulateur, avec une image qui associe l’araignée et le marionnettiste : « Vous m’êtes reliés par des fils invisibles, mais très sensibles qui me sont rattachés et me transmettent jusqu’aux plus légères vibrations de votre moi. Je vous laisse croire à votre liberté, pour que vous manifestiez toujours plus ce que vous êtes. » (II, 63, 352)


Si vous aussi, vous vous sentez trop dépendant de Dieu et de sa divine Volonté, si vous avez trop remis votre liberté entre ses mains, attention, vous êtes certainement sous emprise : le CDGC vous le dit et c'est votre guide : prosternez-vous.

Mais sinon, comment ne pas penser à saint Paul : "Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi."

Et aussi à la petite Thérèse, suppliant le Christ de "lui ôter la possibilité de Lui déplaire". Passant sa vie à ne faire que ce que Dieu veut, elle se dit tellement heureuse car "je fais toujours ma volonté", alors que c'était le Christ qui avait posé sa Main sur elle et la conduisait constamment.

Comment n'a-t-on pas libéré du Carmel cette pauvre marionnette, esclave de la Religion ?


Dans le groupe de ses disciples, « Jésus » entretient des préférences personnelles marquées, créant une culture de la relation privilégiée et des comparaisons.

"Plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins"
Qui donc écrirait une telle hymne, qui induit une scandaleuse comparaison entre la Très Sainte Vierge et les anges ! Quel petit jeu absurde !

Mais qui oserait affirmer l'éternelle prédilection de Dieu pour la Theotokos parmi toutes ses créatures, sans provoquer une immense vague de scandale dans l'Eglise ? Dieu, préférant une Femme à tous les autres ??

Et effectivement, les relations privilégiées sont complètement absentes des Évangiles :

Jean n'y est pas "celui que Jésus aimait", qui reposait la tête sur sa poitrine,

Pierre n'est pas préféré à Jacques, Matthieu, Thomas Philippe, André et les autres apôtres, pour être élu pape de l’Église naissante,

Marie-Magdeleine n'est pas "celle qui a montré beaucoup d'amour parce qu'on lui a beaucoup pardonné"

Les prostituées converties ne sont pas "celles qui vous précéderont dans le Royaume des Cieux"

Le centurion n'avait pas "une foi que le Christ n'avait jamais rencontré en Israël"

Le Christ ne met surtout pas un enfant au-dessus de tous ses disciples, le leur donnant pour modèle de pureté, de foi, de charité,

il ne compare pas la pauvre Marthe s'agitant pour beaucoup de choses, à sa sœur qui elle, a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée.

Le publicain n'est pas préféré au pharisien, le bon samaritain aux lévites, la brebis perdue n'est pas privilégiée par rapport au reste du troupeau, le fils prodigue par rapport à son frère, les pécheurs par rapport aux "bien portant", ...

Bref, personne n'est préféré ni comparé à personne, dans les Évangiles.

Une telle connaissance de la Parole de Dieu est proprement époustouflante.


[A Marthe au sujet de sa sœur Marie] « Ne la dénigre pas en ton cœur. Elle t’a surpassée. » (IV, 100, 72)

C'est très sûr qu'il aurait mieux valu pour le Christ laisser Marthe dénigrer sa sœur dans son coeur, et ne surtout pas lui dire qu'elle l'avait surpassée. Et puis : comment le Christ pouvait-Il savoir ce qui se passait dans le cœur de Marthe ?? Attendez, Il ne lisait tout de même pas dans les pensées, non ?!

C'est terrible de susciter ainsi une saine émulation parmi les disciples : c'est contraire à tout principe éducatif ! On sait bien qu'un disciple équivaut en tout à un autre disciples, un point c'est tout.

D'ailleurs, jamais la sainte Église ne mettra quelqu'un sur un piédestal sur l'autel, comme pour insinuer que sa sainteté puisse surpasser un tant soit peu la nôtre, et nous le donner en exemple ! Pourquoi ferait-elle cela ?? Dans quel but ??


« Pierre était très homme. Si c’était Jean, il n’aurait pas eu tant d’audace et n’aurait pas, par inconstance, changé d’idée. » (IV, 138, 338)
Épisode de la marche sur l'eau


Impossible que le Christ ait pu dire cela : en effet, Il n'avait aucune connaissance psychologique de ses apôtres ! C'étaient de parfait étrangers pour Lui, qui ignorait naturellement tout du coeur de l'homme. D'ailleurs, c'est dit quelque part dans l'Evangile, à peu près en ces termes.

Et c'est d'ailleurs au-delà de la compréhension humaine de comprendre que saint Jean , le préféré, n'aurait pas été aussi versatile que saint Pierre, et n'aurait pas douté en voyant le vent et les flots déchaînés.


Jésus dit ensuite : « Encore un parallèle entre Jean et un autre disciple. (…) Judas : c’est le type de tous les apôtres manqués. Et il y en a tant !

Ah pardon ! Judas, il n'y en a eu qu'un seul, plus jamais il n'y en a eu d'autres, sinon on en aurait entendu parler. Oui, je puis affirmer avec beaucoup de fierté qu'en 2000 ans d'existence, personne d'autre que Judas n'a trahi le Christ.

Et puis pardon encore, mais commettre le Déicide et se suicider ensuite dans le plus complet désespoir, plutôt que de devenir une des douze colonnes de l'Eglise du Christ, ce n'est pas du tout être "un apôtre raté" !!! Un peu de correction, tout de même ! Un peu de respect pour quelqu'un qui ne fit somme toute que jouer son rôle, comme saint Jean et les autres ! Et n'allez surtout pas dire qu'un prêtre puisse manquer le but de sa vocation ! N'allez pas insinuer qu'il puisse y avoir des prêtres en enfer, ce serait grotesque.


Jean : c’est le type de ceux qui se font hostie pour mon amour. Ton modèle. Moi et ma mère nous sommes les hosties par excellence. Nous rejoindre est difficile, impossible même, parce que notre sacrifice fut d’une apreté totale. Mais, mon Jean ! C’est l’hostie que peuvent imiter toutes les catégories de ceux qui m’aiment. » (II, 34, 164)

Oui, chers lecteurs, la seule très grave erreur que l'Eglise catholique romaine ait commise, c'est d'avoir oser canoniser des saints, et de les donner en exemple à tous les croyants. C'est le CDGC qui vous le dit ! Il est votre guide : prosternez-vous.
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1416
Version 2023 "remasterisée" de ma réfutation :))
France Vappereau
Apvs
Merci pour cette remasterisation😉Le crotale a ravalé, je l'espère 🙏🏻son infâme poison....et s'est enfin mis à une vraie et honnête lecture😁😇
1 autre commentaire de apvs
apvs
Ce sont des cris, des pleurs, des baisers, qui ponctuent les rencontres de « Jésus ». Lui, au centre d’un cercle qui ressemble à une cour, galvanise ses disciples et provoque leur don total à sa personne, dans une atmosphère souvent hystérique.
Voilà encore dans toute sa splendeur le syndrome CDGC en action : il veut voir de l'hystérie collective sous la conduite d'un gourou, dans l'oeuvre ? …Plus
Ce sont des cris, des pleurs, des baisers, qui ponctuent les rencontres de « Jésus ». Lui, au centre d’un cercle qui ressemble à une cour, galvanise ses disciples et provoque leur don total à sa personne, dans une atmosphère souvent hystérique.

Voilà encore dans toute sa splendeur le syndrome CDGC en action : il veut voir de l'hystérie collective sous la conduite d'un gourou, dans l'oeuvre ? Qu'à cela ne tienne ! Il va vous en trouver.

Et peu importe si pour cela il lui faut avoir le dernier des mépris pour la description du vin nouveau qui bouillonne dans les outres neuves, selon le Dessein de Dieu, afin qu'il s'affine et devienne bon et vieux.

C'est exactement le même mépris qu'eurent les pharisiens pour "les compagnons de l'Epoux, qui ne peuvent jeûner tant que l'Epoux est avec eux, car ils sont dans la joie et l'allégresse de sa Présence."

Ce même mépris qu'ils eurent à l'égard de ceux qui dansent lorsque le musicien leur joue son plus beau morceau de flûte.

Ce même mépris qu'ils eurent pour ces foules débordantes d'enthousiasme, accueillant en Roi le Christ à Jérusalem avec des "Hozanna ! " et en mettant leurs manteaux sous les pas de son humble monture.

Qui aurait été attiré par le Jésus de Zéfirelli, et se serait jeté à ses pieds pour les embrasser ? C'est pourtant celui-ci que le CDGC réclame, comme d'autres : Barrabas, avec ses attitudes coincées, ses regards fixes, son calme plat.

Ne cherchez surtout pas Jésus ailleurs que là où le CDGC vous le montre ! Il est votre guide : prosternez-vous. Et bouclez-la.

Et quoi ?? Vous espériez peut-être trouver de l'Amour débordant dans le Cœur de Jésus et dans celui de ses disciples ? Pauvres fous !

Non : il est clair que si le Christ revenait aujourd'hui de manière visible parmi ses disciples de la terre, il ne susciterait qu'un enthousiasme très modéré, des attitudes et des paroles très compassées. Rien ne ressemblerait à ce qui est parfois décrit dans MV, c'est on ne peut plus certain !


Quand (Pierre) lève son visage, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et de l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant ses cheveux et sa barbe un peu hérissés et grisonnants, aux cheveux et à la barbe soyeux et dorés de Jésus, le regardant ensuite d’un regard adorant, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit, douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire… (V, 31, 210)

Oui, Pierre vient quand même d'apprendre que lui, le modeste pêcheur du lac de Tiberiade, il a été choisi pour être le futur chef de l'Eglise du Christ... rien que ça !

Et on est vraiment très heureux et rassuré de voir Pierre, futur pape, aimer son divin Maître et Seigneur toutes voiles dehors, comme on pense bien qu'un modeste pêcheur ait pu le faire, tellement reconnaissant que Quelqu'un comme Jésus, le Verbe fait Chair, ait pu choisir quelqu'un comme lui pour ami fidèle ! On voit à la fois tout l'abîme qui sépare ces deux-là, mais aussi toute la complicité, l'amitié sans borne qui les unit.


Alors Jean s’avance rapidement et s’enlace à son cou en disant : « Avec toi, alors, dans la lèpre, mon seul amour. Avec toi, dans la condamnation. Avec toi, dans la mort, si tu crois que cela t’attende… »

Si Jean n'est pas capable de monter tout son amour au Maître qui lui a annoncé sa Passion... QUAND le fera-t-il ?

Et Pierre rampe à ses pieds,il les lui prend et les pose sur ses épaules en sanglotant : « Presse-moi, foule-moi aux pieds. Mais ne me fait pas penser que tu te méfies de ton Simon ». Les autres voyant que Jésus caresse les deux premiers s’avancent et le baisent sur ses vêtements, sur ses mains, sur ses cheveux… Seul l’Iscariote ose le baiser au visage. (V, 44, 297)

Et ici, regardez bien : je saisis ce crotal à la tête, et je lui presse sa poche à venin ! Désormais il ne peut plus nuire à personne. En effet, ce que le pauvre CDGC apprenti illusionniste a malencontreusement oublié de mentionner, c'est que ce passage est tiré de l'épisode du "Pain de Vie", où après avoir bataillé avec les pharisiens et avoir été abandonné par de nombreux "disciples" juifs.... :

Jésus se tourne vers eux qui, mortifiés, restent dans un coin, et il dit: “Voulez-vous vous en aller, vous aussi?” Il le dit sans amertume et sans tristesse. Mais avec beaucoup de sérieux.Pierre dans un élan douloureux Lui dit: “Seigneur, et où veux-tu qu'on aille? Vers qui? Tu es notre vie et notre amour. Toi seul as les paroles de Vie éternelle. Nous savons que tu es le Christ, le Fils de Dieu. Si tu veux, chasse-nous. Mais nous, pour ce qui est de nous, nous ne te quitterons pas, pas même… pas même si tu ne nous aimais plus…” et Pierre pleure sans bruit, avec de grosses larmes…

( cet épisode se situe peu après celui où Pierre a été durement repris par Jésus, qui l'a traité de "Satan" n.d.ouam)

André aussi, Jean, les deux fils d'Alphée, pleurent ouvertement, et les autres pâles ou rouges, par suite de l'émotion, ne pleurent pas, mais souffrent visiblement.“Pourquoi devrais-je vous chasser? N'est-ce pas Moi qui vous ai choisis vous douze?…” Jaïre prudemment, s'est retiré pour laisser Jésus libre de réconforter ou de réprimander ses apôtres. Jésus, qui remarque sa retraite silencieuse, dit, en s'assoyant accablé, comme si la révélation qu'il fait Lui coûtait un effort supérieur à ce qu'il peut faire, épuisé comme il l'est, dégoûté, endolori: “Et pourtant, l'un de vous est un démon.” La parole tombe lente, effrayante, dans la synagogue, où il n'y a que la lumière des nombreuses lampes qui soit joyeuse… et personne n'ose rien dire. Mais ils se regardent l'un l'autre, avec un frisson de peur et en se posant une question angoissée, et par une question encore plus angoissée et intime, chacun s'examine lui-même…Personne ne bouge pendant un moment. Et Jésus reste seul sur son siège, les mains croisées sur les genoux, la tête baissée. Il la lève enfin et il dit: “Venez. Je ne suis pourtant pas un lépreux! Ou bien vous me croyez tel?…”

Alors Jean s'avance rapidement et s'enlace à son cou en disant: “Avec Toi, alors, dans la lèpre, mon seul amour. Avec Toi, dans la condamnation. Avec Toi, dans la mort, si tu crois que cela t'attende…”

et Pierre rampe à ses pieds,

( Oui, comment dire... Jésus, qui l'a élu pape, vient de lui demander si finalement il voulait Le quitter ! )
il les Lui prend et les pose sur ses épaules en sanglotant: “Presse-moi, foule-moi aux pieds! Mais ne me fais pas penser que tu te méfies de ton Simon.” Les autres voyant que Jésus caresse les deux premiers s'avancent et le baisent sur ses vêtements, sur ses mains, sur ses cheveux… Seul l'Iscariote ose le baiser au visage. Jésus se lève tout à coup, et semble le repousser brusquement tant son mouvement est imprévu, et il dit: “Allons à la maison. Demain soir, à la nuit, nous partirons en barques pour Ippo.”

Chers lecteurs, vous venez d'échapper à l'emprise du serpent menteur : tel est gourou qui inventait de la gouroutisation, là où il n'y avait que l'Amour blessé, bafoué, humilié.

Vous voici j'espère rassurés sur le caractère sain et authentique des visions de Maria Valtorta que lui a accordé Jésus.

( à suivre très prochainement )