Paul VI était un bon pape.
(On voit bien à partir de ce texte que la lèpre du modernisme dans l’Église est davantage issue de la lâcheté des catholiques ordinaires que du concile Vatican II « en soi ». Pour certains cela peut paraître incroyable mais Paul VI avait bel et bien tiré la sonnette d’alarme. Comme disait Mgr Lefebvre à juste titre « le modernisme était déjà présent dans les têtes des prêtres des années cinquante », donc avant Vatican II.
PAUL VI : “Il y a un très grand trouble en ce moment dans le monde et dans l’Église, et ce qui est en question, c’est la foi. Il arrive maintenant que je me redise la phrase obscure de Jésus dans l’Évangile de saint Luc : ‘Quand le Fils de l’Homme reviendra, trouvera-t-il encore de la foi sur la terre ?’ Il arrive que paraissent des livres où la foi est diminuée sur des points importants, que l’épiscopat se taise, qu’on ne trouve pas ces livres étranges. Et c’est cela qui, à mes yeux, est étrange. Il m’arrive de relire l’Évangile de la fin des temps et de constater qu’il y a en ce moment certains signes de cette fin. Est-ce que nous sommes proches de la fin ? c’est ce que nous ne saurons jamais. Il faut toujours nous tenir prêts à la fin, mais tout peut durer très longtemps. Ce qui me frappe quand je considère le monde catholique, c’est qu’à l’intérieur du catholicisme une pensée de type non-catholique semble parfois avoir le dessus, et il se peut que cette pensée non catholique à l’intérieur du catholicisme devienne demain la plus forte. Mais elle ne représentera jamais la pensée de l’Église. Il faut que subsiste un petit troupeau, même si c’est un troupeau tout petit”. (Jean Guitton, Paul VI secret, pp. 168-169.)
