Lorsqu'on leur reproche de fêter cette immonde bacchanale satanique du 14 juillet 1789, honteux et gênés (seulement pour les plus cultivés d'entre eux), ils vous répondent qu'ils ne fêtent pas le 14 juillet 1789 mais le 14 juillet 1790 au Champ de Mars, le jour de la "Fête de la Fédération". Ils nous expliquent que cette méga-fiesta donnée un an après la Bastille célèbre la réconciliation du roi et de la révolution, censée être terminée dans le bonheur, pour le bien de la France. Pourtant, pour moi en tout cas, la Fédération, c'est encore pire que la tuerie de la Bastille : le "catholique" Louis XVI, cette andouille couronnée, accompagné de sa famille reconnait officiellement la légitimité de la Révolution maçonnique "Française", devant le gratin des révolutionnaires (Robespierre, Mirabeau, Danton...). L'évêque d'Autun, l'athée Talleyrand, y célèbre une Messe et raconte plus tard qu'il a dû se mordre les lèvres pendant toute la cérémonie pour ne pas éclater de rire. Bref, une sinistre mascarade qui se moque ouvertement du Christ-Roi chassé comme un malpropre un an plus tôt (17 juin 1789). Et pour la petite histoire, un an plus tard, dans la berline qui ramène Louis XVI de Varennes sous les crachats de la populace, le député Barnave (ou Pétion, je ne me rappelle plus) dit au roi qu'il ne comprend pas pourquoi il a laissé passer cette occasion en or de fuir, entouré de tous les provinciaux montés à Paris pour la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790. Et il y en a encore qui ne comprennent pas pourquoi Notre-Seigneur Jésus-Christ, comme Il l'a dit à la bienheureuse Lucie dans les années 30 du siècle dernier, est remonté contre les derniers Bourbons...