Glorieux Saint Joseph
En ce jour béni où Notre Sauveur a daigné se manifester auprès de nous. N'oublions pas Celui qui a fait tant pour Notre Seigneur ici bas, Saint Joseph.
''Je pris pour avocat et pour patron le glorieux saint Joseph et je me recommandais beaucoup à lui. De cette détresse comme d’autres plus graves, où l’honneur et l’âme étaient en danger, je vis clairement mon père et Seigneur me tirer avec plus de profit que je ne savais lui en demander.
Je n’ai pas souvenir, jusqu’à ce jour, de l’avoir jamais supplié de m’accorder quelque chose qu’il m’ait refusé. Les grandes faveurs que Dieu m’a faites par l’intermédiaire de ce bienheureux Saint sont choses stupéfiantes, ainsi que les périls dont il m’a sauvegardée, corps et âme; il semblerait que le Seigneur a donné à d’autres saints le pouvoir de nous secourir dans certains cas, mais l’expérience m’a prouvé que ce glorieux saint nous secourt en toutes circonstances ; le Seigneur veut ainsi nous faire entendre que de même qu’il fut …Plus
Mgr Freppel:
« Il ne faut pas se le dissimuler, c’est du chef que découle sur le reste de la société domestique ce qui en assure la force ou en prépare la décadence. Or, quand je regarde au sommet de la famille, telle que l’a fait trop souvent l’éducation moderne, j’y découvre assurément des qualités morales. Le sens du juste et de l’honnête, une certaine honnêteté de conduite, toutes choses qui, certes, méritent l’estime et la considération.
« Mais ce qu’il est regrettable de ne pas y trouver toujours, c’est la foi, ou du moins cette foi vivante et pratique qui montre à l’enfant le chemin du devoir et l’y précède. Cette foi qui sait comprendre qu’il y a des devoirs envers Dieu comme il en est envers le prochain et envers soi-même, et qu’il ne suffit pas d’être un honnête homme de bien, mais qu’il faut être, de plus, un homme religieux et craignant Dieu. Cette foi qui se traduit en actes publics et qui empêche le jeune homme de se dire à quinze ou dix-huit ans : mon père ne se confesse point, pourquoi me confesserais-je ? Mon père ne communie pas, pourquoi communierais-je ? Voilà le grand mal, l’absence de foi pratique chez beaucoup de pères de famille.
« N’étant plus contenus par l’exemple de celui qui devrait les guider sur les chemins de la vie, les enfants secouent de bonne heure le frein qui les gêne et se jettent dans le vice et dans l’inconduite. Ah ! Que les chefs de famille sachent donc comprendre la terrible responsabilité qui pèse sur eux, qu’ils se considèrent à l’exemple de saint Joseph comme les pères nourriciers de leurs enfants, non seulement pour le corps mais encore quant à l’âme et à l’intelligence. À ceux qui leur doivent la vie, ils doivent la vérité et la justice qui sont le pain de l’âme. Hérode menaçait les jours du Divin Enfant et saint Joseph était là pour détourner les coups du tyran. »
« Il était donc bien inspiré, il comprenait à merveille la situation des âmes, le Père Souverain, quand, voulant rappeler aux pères de famille le plus important de leurs devoirs, il leur proposait en saint Joseph le modèle et la règle de leur conduite avec cette clairvoyance qui ne l’a jamais quitté dans son glorieux ministère. L’héroïque vieillard qui gouverne l’Église a répandu la lumière là même où règne l’erreur, et porté le remède là où gît le mal. »