Schneider au sujet de Fratelli Tutti : François sacrifie le sauveur
Il regrette que François réduise Saint François à un homme qui "cherchait à embrasser tout le monde", qui se rendait chez le sultan pour montrer "son ouverture de cœur, qui ne connaissait pas de limites et transcendait les différences de religion" (CE 3) alors que le Saint y allait en réalité pour prêcher l'Evangile.
Pour Schneider, la "perspective temporelle étroite, simplement terrestre et appauvrie" de François se révèle en FT 8 : "Rêvons donc comme une seule famille humaine, comme des compagnons de voyage partageant la même chair, comme des enfants d'une même terre qui est notre maison commune, chacun d'entre nous apportant la richesse de ses croyances et de ses convictions, chacun d'entre nous avec sa propre voix, frères et sœurs tous".
Schneider corrige la présentation de François des chrétiens comme des "compagnons de voyage" (274) aux côtés des adeptes de fausses religions interdites par Dieu : "L'Église n'a pas pour mission de construire une "nouvelle humanité" sur le plan naturaliste (127), ni "d'œuvrer pour le progrès de l'humanité et de la fraternité universelle" (276), ni de construire un "monde nouveau" pour la justice et la paix temporelles (278)".
Il voit une relation entre FT et la franc-maçonnerie dont le cœur est une "fraternité universelle et simplement naturaliste basée sur les liens du sang et de la nature". Il souligne également que FT utilise dans un sous-titre Liberté, égalité et fraternité la "devise idéologique centrale de la Franc-maçonnerie".
Schneider résume le contenu et l'horizon intellectuel de l'encyclique avec "notre citoyenneté est sur la terre", tandis que Saint Paul écrit que "notre citoyenneté est au ciel" (Ph 3,20).
FT laisse à Schneider l'impression qu'au prix d'une aspiration universelle à la fraternité pour la paix mondiale, la proclamation du seul Sauveur a été sacrifiée.
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