LE SYMBOLE DES APÔTRES
Douzième article (suite) : Je crois la vie éternelle
L’enfer
1. L’enfer est un lieu de tourments où les damnés sont séparés de Dieu et brûlent avec les démons dans un feu qui ne s’éteindra jamais.
2. Ceux qui vont en enfer sont ceux qui meurent en état de péché mortel.
3. Il est certain que les peines des damnés dureront toujours, car Jésus-Christ déclare dans l’Évangile …Plus
LE SYMBOLE DES APÔTRES
Douzième article (suite) : Je crois la vie éternelle
L’enfer
1. L’enfer est un lieu de tourments où les damnés sont séparés de Dieu et brûlent avec les démons dans un feu qui ne s’éteindra jamais.
2. Ceux qui vont en enfer sont ceux qui meurent en état de péché mortel.
3. Il est certain que les peines des damnés dureront toujours, car Jésus-Christ déclare dans l’Évangile qu’au jugement dernier les méchants seront condamnés à brûler dans un feu éternel. Dans un autre endroit Notre-Seigneur répète jusqu’à trois fois que « le ver qui dévore les damnés ne mourra pas, et que le feu qui les brûle ne s’éteindra pas ».
4. Le malheur des damnés est si affreux, parce que Dieu les punit en Dieu, c’est-à-dire avec une justice infinie.
5. Bien que tous les damnés soient privés de la vue de Dieu, leurs souffrances seront plus ou moins grandes, selon le nombre et la gravité de leurs péchés.
6. Rien de plus puissant, si on les croit fermement, pour réprimer les mauvaises passions du coeur, et pour éloigner les hommes du péché. Aussi l’Ecclésiastique nous dit-il : Dans toutes vos oeuvres, souvenez-vous de vos fins dernières, et vous ne pécherez jamais.
7. En effet, il faudrait être poussé au mal avec une violence extraordinaire, pour n’être pas ramené à l’amour de la vertu par cette pensée, qu’un jour il faudra paraître devant le Juge qui est la justice même, et lui rendre compte non seulement de toutes ses actions, de toutes ses paroles, mais même de ses pensées les plus secrètes, et subir le châtiment qu’elles auront mérité.
Explication du tableau
8. Ce tableau nous donne une faible idée des peines qu’on souffrira dans l’enfer. Dans le haut, on voit sept ouvertures de l’enfer, qui sont marquées des premières lettres des sept péchés capitaux. O désigne l’orgueil, A l’avarice, L la luxure, E l’envie, G la gourmandise, C la colère, P la paresse. On veut montrer par-là que ce sont surtout les péchés capitaux qui font aller les hommes en enfer.
9. Au-dessus de chacune de ces lettres, un animal symbolise le péché qu’elle représente. Un paon symbolise l’orgueil ; un crapaud, l’avarice ; un bouc, la luxure, un serpent, l’envie ; un pourceau, la gourmandise ; un lion, la colère ; une tortue, la paresse.
10. Un feu dévorant est la peine commune à tous les damnés ; mais chacun d’eux souffre des peines particulières appropriées aux péchés qu’il a commis.
11. Sous la lettre O, les orgueilleux sont traînés aux pieds de Lucifer et forcés de s’agenouiller devant lui. Ils sont ainsi traités parce que, pendant leur vie, ils n’ont pas voulu s’humilier devant Dieu.
12. Sous la lettre A, on voit les avares portant une bourse suspendue à leur cou. Cette bourse leur rappelle combien ils ont été insensés de préférer les biens périssables de la terre aux biens éternels du paradis.
13. Sous la lettre L, les impudiques sont frappés cruellement par les démons ou déchirés par des animaux féroces. Ce n’est pas qu’il y ait des animaux dans l’enfer, mais on veut, par-là, représenter la rage avec laquelle les démons tourmentent les damnés.
14. Sous la lettre E, les envieux sont enlacés, piqués, déchirés par de monstrueux reptiles.
15. Sous la lettre G, les gourmands et les ivrognes sont dévorés par une faim et une soif cruelle, repus du fiel du dragon et du venin de l’aspic. Ils sont éternellement abreuvés du vin de la fureur de Dieu ; leur conscience, semblable à un Cerbère à la gueule béante, leur reproche sans cesse leur gourmandise et leurs débauches passées.
16. Sous la lettre C, les colères et les vindicatifs s’entre-déchirent et s’arrachent les cheveux.
17. Sous la lettre P, les paresseux sont percés avec des pointes enflammées, piqués par des scorpions et cloués dans des brasiers éternels.
18. Les transgresseurs des dix commandements de Dieu et les profanateurs des sept sacrements sont foulés aux pieds par une bête qui a sept têtes et dix cornes, et étouffées par son souffle brûlant.
19. Au bas du tableau, à gauche, des centaures foulent aux pieds des hérésiarques, ceux qui ont intenté des procès injustes et ceux qui ont combattu la religion par de mauvais livres et de mauvais journaux.
20. Au centre du séjour infernal, se trouve un cadran dont l’aiguille marque toujours la même heure, et cette heure, c’est l’éternité. On veut montrer par-là que les peines des damnés dureront toujours, et que, une fois entré dans l’enfer, on n’en sortira jamais.
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